Wikipédia:Sélection/Alpinisme et escalade

Ben Nevis

Photo montrant la face nord du Ben Nevis.
Vue de la face nord du Ben Nevis.

Le Ben Nevis est le point culminant des îles Britanniques avec 1 345 mètres d'altitude. Situé près de Fort William en Écosse, il fait partie des monts Grampians dans les Highlands. Gravi pour la première fois en 1771, il est coiffé par les ruines d'un observatoire construit et utilisé à la fin du XIXe siècle pour effectuer des observations météorologiques qui sont restées très importantes dans la compréhension du climat en Grande-Bretagne. Celui qui sévit au sommet, extrêmement rude, lui vaut d'ailleurs son nom, Nibheis signifiant « malveillant » en gaélique écossais. Un sentier par l'ouest, tracé à la même époque que l'observatoire, constitue toujours l'itinéraire le plus fréquenté par des dizaines de milliers de randonneurs chaque année. Les parois de la montagne sont également très prisées par les alpinistes et grimpeurs. Le Ben Nevis et ses environs font partie de trois aires protégées différentes ; de plus, tout le versant sud et le sommet sont conservés par l'association environnementale John Muir Trust.

Adam Ondra

Adam Ondra lors de la Coupe du monde d'escalade à Imst en Autriche (2009).
Adam Ondra lors de la Coupe du monde d'escalade à Imst en Autriche (2009).

Adam Ondra, né le à Brno en République tchèque, est un grimpeur professionnel. Il commence l'escalade jeune et devient rapidement très réputé notamment pour ses records et la difficulté de ses réalisations. Il est le plus jeune grimpeur à avoir réalisé une voie d'escalade avec une cotation de 8c+ et à avoir atteint le neuvième degré. Il a aussi le record de voies escaladées à vue dans la cotation 8c+ et est l'auteur de nombreuses premières ascensions de voies parmi les plus difficiles du monde.

À l'âge de 18 ans, il a réalisé plus de voies dans le neuvième degré que Chris Sharma, Patxi Usobiaga ou encore Dani Andrada qui ont presque le double de l'âge de Ondra. Il a d'ailleurs été récompensé à trois reprises lors des Rock Legends Awards, pour ses nombreuses réalisations et il a gagné la coupe du monde d'escalade 2009 en catégorie difficulté et celle de 2010 en catégorie bloc.

John Salathé

Photo noir et blanc de John Salathé
John Salathé au Camp 4 dans la vallée de Yosemite en 1964 - photo de Tom Frost.

John Salathé, né le à Niederschöntal près de Bâle en Suisse et mort le en Californie, est un grimpeur américain. Forgeron de métier, il se mit tardivement à l'escalade, à la suite d'une crise mystique. Inventant et forgeant lui-même les pitons nécessaires, il fut, à la fin des années 1940, l'un des pionniers des Big walls américains, ces parois verticales de plusieurs centaines de mètres, nécessitant plusieurs jours d'ascension et l'usage intensif de l'escalade artificielle. Il participa notamment aux premières ascensions de Lost Arrow Spire (1947) et de la face nord de Sentinel Rock (1950), dans la vallée de Yosemite. « Il [devint], l'âge aidant, excentrique et paranoïaque, glissant petit à petit dans un monde où la religion domina totalement ses pensées », et vagabonda pendant vingt ans dans l'Ouest américain.

Chris Sharma

Chris Omprakash Sharma, né le à Santa Cruz en Californie, est un grimpeur professionnel américain. Rapidement repéré par le milieu de l'escalade pour ses réalisations, il devient l'un des grimpeurs les plus médiatisés. Il a à son actif de nombreuses premières ascensions et notamment la première réalisation d'une voie cotée 9a+/5.15a en 2001 et d'une 9b/5.15b en 2008. Il est aussi l'auteur de plusieurs ascensions renommées en bloc comme Dreamtime (8B+), à Cresciano en Suisse et Witness the Fitness (8C/V15) à Horseshoe Canyon Ranch en Arkansas.

Pendant plus d'une dizaine d'années, Sharma a été considéré comme le meilleur grimpeur du monde par de nombreux médias. Il a aussi contribué de manière significative au développement du bloc et du psicobloc en faisant la promotion de sites comme Bishop ou l'arche d'Es Pontas.

Sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres

De gauche à droite, la Dent d'Hérens (4 171 m), le Cervin (4 478 m), la Dent Blanche (4 357 m), l'Obergabelhorn (4 062 m) avec la Wellenkuppe (3 903 m), le Zinalrothorn (4 221 m) et le Weisshorn (4 506 m).
De gauche à droite, la Dent d'Hérens (4 171 m), le Cervin (4 478 m), la Dent Blanche (4 357 m), l'Obergabelhorn (4 062 m) avec la Wellenkuppe (3 903 m), le Zinalrothorn (4 221 m) et le Weisshorn (4 506 m).

Il existe plusieurs dizaines de sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres. Ceux-ci se trouvent en Suisse, en Italie et en France, essentiellement dans les Alpes pennines, le massif du Mont-Blanc et les Alpes bernoises, mais aussi le massif des Écrins, le massif du Grand-Paradis et la chaîne de la Bernina.

Dès la fin du XIXe siècle est apparue, chez les alpinistes, l'ambition de collectionner les sommets dépassant cette altitude symbolique. Le premier à revendiquer les avoir tous gravis est, au début du XXe siècle, l'Autrichien Karl Blodig, sur la base d'une liste d'une soixantaine de sommets. Compte tenu de la structure souvent complexe des montagnes, une liste close doit distinguer les « vrais » sommets des sommets secondaires, antécimes, épaules, bosses, pointes et gendarmes divers, qui dépassent l'altitude fatidique. Plusieurs listes ont coexisté jusqu'au début des années 1990, où est également apparue l'idée d'enchaîner, de façon continue et en un temps limité l'ensemble des plus de 4 000.

En 1994, l'Union internationale des associations d'alpinisme (UIAA), en prenant en compte à la fois des critères topographiques, morphologiques et « alpinistiques », a défini une liste « officielle » de 82 sommets de plus de 4 000 m. D'autres listes existent, avec des critères plus ou moins stricts, comptabilisant de 50 à 89 sommets principaux, ainsi que des listes de sommets secondaires, avec lesquelles on arrive en tout à près de 200.

Pier Giorgio Frassati

Pier Giorgio Frassati à 24 ans, en 1925.
Pier Giorgio Frassati à 24 ans, en 1925.

Pier Giorgio Frassati ( - ) est un étudiant, alpiniste et membre du Tiers Ordre dominicain, béatifié par le pape Jean-Paul II le à Rome.

Né à Turin dans une famille bourgeoise, son père, Alfredo Frassati, agnostique, est le fondateur du journal « La Stampa ». Sa mère, née Adélaïde Ametis, est une peintre reconnue. Pier Giorgio poursuit ses études malgré des difficultés scolaires. Très vite, il se met au service de la foi et de la charité, secourant les pauvres des taudis de Turin, sans même que sa famille ne s'en aperçoive. Avec ses amis, il se consacre à un apostolat de son cru, au sein d'une compagnie créée par lui, la « compagnie des types louches », qui mêle amitié spirituelle et plaisanteries lors d'excursions dans les Alpes.

L'arrivée du fascisme met fin à ses espoirs concernant l'émergence d'une démocratie chrétienne qu'il soutient par ses engagements associatifs et politiques. Il cherche alors à promouvoir la primauté de la paix en Europe, notamment à travers l'association « Pax Romana ». Lors de l'une de ses visites aux pauvres, il contracte la poliomyélite et meurt une semaine après le déclenchement de la maladie, le , à 24 ans.

Lors de son enterrement, de nombreuses personnes pauvres ayant bénéficié de son aide sont présentes. Ses proches se rendent alors compte de son activité secrète et, très vite, sa personne est particulièrement admirée. De nombreux groupes de jeunes catholiques s'inspirent de son exemple dans les années qui suivent. En 1981, son corps est exhumé et on le découvre intact. Il est alors transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.

Il est déclaré vénérable en 1987, puis bienheureux en 1990, par le Pape Jean-Paul II. Décrit comme l'« homme des huit béatitudes » lors de sa béatification, il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne. Les papes Jean-Paul II et Benoît XVI le présentent comme un modèle de sainteté lors des différentes Journées mondiales de la jeunesse, ce qui a pour effet d'accroître encore sa notoriété.

Massif Vinson‎

Le mont photographié en 2009 depuis le nord-ouest.
Le mont photographié en 2009 depuis le nord-ouest.

Le massif Vinson, ou mont Vinson pour désigner au sens strict son plus haut sommet, est le point culminant de l'Antarctique avec 4 892 mètres d'altitude. Découvert en 1958 au cours d'un survol aérien, il n'a été gravi pour la première fois qu'en 1966 par Nicholas Clinch et trois autres alpinistes. Depuis, environ 1 100 personnes ont atteint son sommet, qui doit sa renommée à son inclusion dans la liste des sept sommets, laquelle regroupe les points culminants des sept continents.

Sept sommets‎

Carte montrant neuf sommets continentaux majeurs et mettant en lumière les différentes interprétations des limites continentales.
Carte montrant neuf sommets continentaux majeurs et mettant en lumière les différentes interprétations des limites continentales.

Les sept sommets (Seven Summits en anglais) sont les montagnes les plus élevées de chacun des sept continents. En atteindre le sommet est considéré comme un défi de l'alpinisme ; c'est à l'origine une idée de l'Américain Richard Bass datant des années 1980. À cause des différentes interprétations des frontières continentales, il existe principalement deux définitions de la liste des sept sommets.

Bass propose une première liste comportant l'Everest en Asie, l'Aconcagua en Amérique du Sud, le Denali en Amérique du Nord, le Kilimandjaro en Afrique, l'Elbrouz en Europe, le massif Vinson en Antarctique et le mont Kosciuszko en Australie. Lui-même remporte le défi en atteignant l'Everest le .

L'Italien Reinhold Messner propose une seconde liste, remplaçant le mont Kosciuszko par le Puncak Jaya, situé en Nouvelle Guinée. Son défi est remporté le par Patrick Morrow, devançant Messner de quelques mois.

Escalade

Escalade à Joshua Tree (Californie), États-Unis.
Escalade à Joshua Tree (Californie), États-Unis.

L’escalade, également appelée grimpe ou parfois varappe (désuet), est une pratique et un sport consistant à progresser le long d'une paroi pour atteindre le haut d'un relief ou d'une structure artificielle par un cheminement appelé voie ou itinéraire, avec ou sans l'aide de matériel. Le terrain de pratique va des blocs de faible hauteur aux parois de plusieurs centaines de mètres, en passant par les murs d'escalade. Le pratiquant est couramment appelé « grimpeur ».

L'escalade développe de nombreuses qualités physiques, comme la force musculaire, la souplesse, l'endurance musculaire, l'équilibre, de bonnes capacités psychomotrices et de planification. Elle sollicite particulièrement la musculature des bras, du tronc et des jambes.

Cette discipline se développe en tant que sport à part entière dès la fin du XIXe siècle après la ruée des premiers alpinistes vers les grands sommets, avant de se démocratiser au siècle suivant pour devenir populaire dès la fin des années 1970. Les premières compétitions officielles sont organisées en 1988 par l'Union internationale des associations d'alpinisme (UIAA). Chaque année est organisée une Coupe du monde de difficulté, de bloc et de vitesse, et tous les deux ans, des championnats du monde, l'ensemble étant supervisé par la Fédération internationale d'escalade (IFSC).

L'escalade présente des risques variables selon les disciplines qui ont, chacune en ce qui la concerne, mis au point un équipement garantissant la sécurité du grimpeur. L'escalade en solo intégral fait figure d'exception, dans laquelle le grimpeur évolue sans système d'assurage, comme l'ont montré Patrick Edlinger, dans les films de Jean-Paul Janssen La Vie au bout des doigts et Opéra vertical, et Alain Robert, par ses ascensions de bâtiments.