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Flore du Massif central

Contraste de la végétation entre un adret, caractérisée par une lande à genêt purgatif, et un ubac, recouvert par une hêtraie, dans une vallée du Massif central (vallée de la Biourière en Aubrac).
Contraste de la végétation entre un adret, caractérisée par une lande à genêt purgatif, et un ubac, recouvert par une hêtraie, dans une vallée du Massif central (vallée de la Biourière en Aubrac).

La flore du Massif central est très variée en raison de la grande superficie de ce massif, de sa position de carrefour entre différentes zones climatiques et de sa variété géologique. Les plantes que l'on peut croiser dans la partie occidentale, très humide, ne sont pas les mêmes que celles que l'on trouve dans la partie orientale, plus sèche, et la différence est encore plus grande avec les espèces que l'on peut trouver dans la partie sud (Causses, Cévennes), soumises à des influences méditerranéennes marquées. Cette composante spatiale n'est pas la seule à intervenir car l'exposition, l'altitude ou la nature du substrat sont aussi des facteurs déterminants. En effet, on peut souligner à ce propos l'opposition classique entre les versants exposés au sud et ceux exposés au nord (adret et ubac) ou encore les différences qui existent dans la végétation entre, d'une part, les sols acides (granite) et d'autre part, les sols basiques (calcaire ou basalte). Bien que l'altitude du Massif central soit faible par rapport à d'autres massifs montagneux comme les Alpes ou les Pyrénées, on observe un étagement de la végétation très net qui peut aller de la végétation méditerranéenne à la pelouse subalpine (cas des Cévennes). D'une façon générale, dans la majeure partie du Massif central, on peut distinguer quatre étages de végétation : un étage de plaine jusqu'à 500 m d'altitude (bien représenté dans la Limagne) ; un étage collinéen (jusqu'à 900 m d'altitude sur la majeure partie du massif sauf au nord-ouest où cette limite est plus basse) ; un étage montagnard (jusqu'à 1 500 m d'altitude) ; un étage subalpin (au-delà de 1 500 m d'altitude).

Dans les Cévennes, l'étage de plaine peut être qualifié d'« étage méditerranéen ». Ces limites peuvent évidemment varier suivant l'exposition (plus basses en versant nord).

Parc du Thabor

Parc du Thabor, Rennes, France
Parc du Thabor, Rennes, France

Le parc du Thabor ou Thabor, situé à Rennes, à proximité du centre-ville, est un parc public aménagé sur plus de dix hectares dont la particularité est de mêler un jardin à la française, un jardin à l’anglaise et un important jardin botanique. Son nom fait référence à une montagne calcaire d’Israël dominant au sud-ouest le lac de Tibériade, le mont Thabor.

Le développement et l’agrandissement du parc du Thabor s’est fait par vagues successives. D’abord simple promenade publique, puis muni d’un jardin botanique, le parc est aménagé entre 1866 et 1868 par Denis Bühler qui mit en place le boulingrin, l’enfer, les jardins à la française et les jardins à l’anglaise. Au début du XXe siècle, la partie sud du parc, appelée « les Catherinettes », est aménagée en extension du jardin anglais.

Jacques Delisse

La fleur du dartrier, une plante à laquelle Jacques Delisse a consacré un mémoire.
La fleur du dartrier, une plante à laquelle Jacques Delisse a consacré un mémoire.

Jacques Delisse, né le à Dax et mort le à Bordeaux, est un botaniste et pharmacologue français qui participa à la première partie de l'expédition vers les Terres australes commandée par Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du . Installé à bord du Naturaliste, il herborisa à Tenerife puis descendit à l'île de France, l'actuelle île Maurice, durant une escale qui vit plusieurs autres membres renoncer à la suite du voyage d'exploration scientifique dans lequel ils étaient engagés. Il demeura dans la colonie de l'océan Indien malgré la capture de cette dernière par les Britanniques, y ouvrit la première pharmacie connue et fut par la suite le cofondateur de la Société d'histoire naturelle de l'île Maurice et d'une banque appelée banque de Maurice. Il ne rentra en France avec ses enfants qu'à la mort de sa femme rencontrée sur place.

Haricot

Haricot commun, variété grimpante (haricot à rames).
Haricot commun, variété grimpante (haricot à rames).

Le Haricot, ou Haricot commun (Phaseolus vulgaris L.), est une espèce de plantes annuelles de la famille des Fabaceae (Légumineuses, Papilionacées), du genre Phaseolus, couramment cultivée comme légume. On en consomme soit le fruit (la gousse, dans les haricots verts ou « mange-tout »), soit les graines, riches en protéines. Le terme « haricot » s'applique à l'ensemble des parties consommées (gousse ou grain).

La plante sauvage de P. vulgaris est originaire de Mésoamérique. Précédemment on croyait qu’elle avait été domestiquée séparément en Mésoamérique et dans la région sud des Andes ce qui aurait donné deux pools génétiques principaux. Cependant, des analyses génétiques récentes montrent qu’elle a d’abord été domestiquée en Mésoamérique et qu’elle s’est dispersée ensuite vers le sud, probablement avec la courge et le maïs.

Le haricot commun joue, tout comme les haricots du genre Vigna originaires d'Afrique et d'Asie, un rôle important dans l'alimentation humaine comme source d'amidon (féculent), de protéines et dans la fixation biologique de l'azote.

Cette plante fait l'objet de culture vivrière dans certaines régions d'Afrique et d'Amérique latine, tandis que dans les pays développés, à côté d'une production limitée dans les jardins familiaux, s'est développée une culture en plein champ produisant soit des haricots secs pour la conserverie, soit des haricots verts. Ces derniers, dont la consommation s'est développée depuis le début du XXe siècle, correspondent mieux à la recherche d'une alimentation plus légère.

Haricots secs comme haricots verts peuvent être soit nains (la forme privilégiée en grande culture), soit à rames donc grimpants avec nécessité de tuteurs.

Amanite phalloïde

Amanite phalloïde
Amanite phalloïde

L’amanite phalloïde (Amanita phalloides), également connue sous les noms d’oronge verte ou de calice de la mort, est un champignon vénéneux du genre des amanites. Largement distribuée en Europe, A. phalloides est trouvée en association avec différents feuillus ou conifères. Cet organisme, doté d’excellentes capacités d’adaptation, s’est rapidement étendu dans d’autres pays et continents, transporté sur des chênes, châtaigniers ou pins. Le sporophore (partie émergée du champignon), apparaissant en été et en automne, est généralement verdâtre, avec lames et pieds blancs.

Ce champignon toxique ressemble à de nombreuses espèces comestibles, augmentant le risque d’ingestion accidentelle. En effet, la réputation de l’amanite phalloïde comme étant un des plus dangereux champignons vénéneux connus n’est plus à faire. Elle est impliquée dans la majorité des cas d’empoisonnements mortels par champignon chez les humains, dont certaines figures historiques célèbres comme l’empereur romain Claude ou l’empereur du Saint-Empire Romain Germanique Charles VI.

Ce champignon a été l’objet de nombreuses recherches et de nombreux agents actifs biologiques ont été isolés. Le principal constituant toxique est l’α-amanitine, qui endommage le foie et les reins, souvent de manière fatale. Aucun antidote réellement efficace n’est connu à l’heure actuelle .

Arnica des montagnes

Arnica des montagnes.
Arnica des montagnes.

L’Arnica des montagnes ou Arnica montana est une espèce de plantes herbacées vivace rhizomateuse du genre Arnica et de la famille des Asteraceae. Cette plante européenne principalement montagnarde est typique des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. Ses populations, fortement malmenées par l'agriculture intensive, deviennent de plus en plus rares. Cette situation lui vaut d'ailleurs d'être nommée dans de nombreux textes de loi la protégeant et particulièrement dans la Directive habitats européenne.

En médecine traditionnelle, l'arnica des montagnes est décrite dans des pharmacopées européennes pour son usage dans le traitement de petits traumatismes comme les hématomes mais cet usage n'est pas soutenu par des études scientifiques. Les études sur les préparations homéopathiques n'ont pas montré d'efficacité supérieure à un placebo. Mais quelques études récentes, notamment sur un œdème de rat, ont montré que la molécule la plus active de l'arnica serait l'hélénaline, comme anti-inflammatoire, à des doses inférieures à celles habituellement données avec des médicaments comportant les molécules indométacine et phénylbutazone, d'après une thèse de pharmacognosie.

Afin de fournir les laboratoires pharmaceutiques, dont la demande européenne annuelle est estimée à 50 tonnes de capitules secs, l'arnica est cueillie à l'état sauvage. Cependant, la demande croissante en produits phytothérapeutiques et homéopathiques et sa rareté semblent inconciliables. En effet, devant la raréfaction des stations sauvages causée par les pratiques agricoles modernes, la cueillette tend à se concentrer sur quelques sites et à les surexploiter. De plus, sa culture reste à l'heure actuelle aléatoire tant ses exigences sont nombreuses.

Néanmoins, des alternatives se mettent en place : la recherche sur sa culture avance, l'Allemagne et la communauté européenne ont ouvert leur pharmacopée pour accueillir une plante thérapeutiquement équivalente tandis que d'autres mettent en place des conventions entre les différentes parties en jeu afin de concilier économie et écologie.

Banksia integrifolia

Banksia integrifolia
Banksia integrifolia

Banksia integrifolia est une espèce d'arbres qui croît le long de la côte Est de l'Australie. C'est l'une des plus répandues parmi les espèces de Banksia. On la rencontre dans les États de Victoria et du Queensland dans une grande variété d'habitats, depuis les dunes côtières jusqu'aux montagnes. Elle est très variable dans sa morphologie, mais se présente le plus souvent comme un arbre pouvant atteindre 25 mètres de haut. Ses feuilles sont vert sombre dessus et blanc argenté dessous, contraste qui peut être spectaculaire par temps venteux.

C'est l'une des quatre espèces originales de Banksia recueillies par Sir Joseph Banks en 1770, et l'une des quatre espèces citées en 1782 par Carl von Linné le Jeune dans sa description originelle du genre. Elle a eu une histoire taxonomique compliquée, de nombreux noms d'espèces et de variétés lui ayant été attribués pour être par la suite rejetés ou assignés à des espèces séparées. La classification est maintenant largement stabilisée, avec trois sous-espèces reconnues : Banksia integrifolia subsp. integrifolia, Banksia integrifolia subsp. compar et Banksia integrifolia subsp. monticola.

Plante rustique et adaptable, Banksia integrifolia est communément plantée dans les jardins, les parcs et les plantations urbaines en Australie, et elle a été employée pour des opérations de végétalisation de la brousse et de stabilisation des dunes. Sa rusticité a orienté les recherches vers son aptitude à servir de porte-greffe pour la production de fleurs coupées, mais a aussi éveillé quelques inquiétudes sur son potentiel de nuisance comme plante envahissante hors de son habitat naturel.

Banksia attenuata

Banksia attenuata
Banksia attenuata

Le Banksia côtier (Banksia attenuata), ou Banksia chandelier, est une espèce de plante arbustive de la famille des Proteaceae. Il peut se présenter sous la forme d'un arbre, pouvant atteindre 10 m de haut, ou d'un arbuste buissonnant dans des zones plus sèches, et il ne dépasse alors pas 0,4 à 2 m de haut. Il a de longues feuilles étroites dentelées et des inflorescences jaune vif, qui sont bien visibles au-dessus du feuillage au printemps et en été. Les fleurs tournent au gris et se fanent lorsque se développent les follicules lignifiés. On le trouve à travers le sud-ouest de l'Australie-Occidentale, du nord du parc national de Kalbarri au Cap Leeuwin au sud, ainsi que dans le parc national de Fitzgerald River.

John Lindley baptise des échantillons rapportés par James Drummond en 1840 Banksia cylindrostachya, mais ils se montrent finalement identiques à l'espèce nommée Banksia attenuata par Robert Brown 30 ans plus tôt en 1810, et cette dernière appellation est donc conservée. Au sein du genre Banksia, la position exacte de B. attenuata n'est pas clairement établie.

Banksia attenuata est pollinisé et constitue une source de nourriture pour une large variété de vertébrés et d'invertébrés pendant l'été. Plusieurs espèces se nourrissant de nectar visitent ses fleurs, comme la souris à miel, qui joue un rôle important dans sa pollinisation. Banksia attenuata a la capacité de repartir depuis son lignotuber après un incendie, ou à partir de bourgeons épicormiques situés le long de son tronc. Cette plante a une espérance de vie pouvant aller jusqu'à 300 ans. Il a été largement planté dans les rues en Australie-Occidentale. Toutefois, du fait de sa grande taille, il ne peut être installé dans de petits jardins. Une forme naine est commercialisée pour pallier cet inconvénient.

Flore du massif des Vosges

Vue d’un massif montagneux.
Vue du château de Lœwenstein, parc naturel régional des Vosges du Nord, Bas-Rhin.

La flore du massif des Vosges se répartit entre un étage collinéen, un étage montagnard et un étage subalpin. L'étage collinéen s'étend jusqu'à 500 mètres d'altitude environ. Entre 500 et 1 000 mètres se situe l'étage montagnard, puis au-delà, l'étage subalpin dont le point culminant est le Grand Ballon, à 1 424 mètres. Les différentes conditions environnementales (altitude, climat, topographie, types de sol, etc.) sont à l'origine d'une végétation variée. Du fait de l'orientation nord-sud de la zone montagneuse, il existe un contraste marqué entre l'est et l'ouest, les vents d'ouest apportant les précipitations qui tombent en abondance sur le versant lorrain et les sommets, alors que le versant alsacien est plus sec.

Le massif vosgien est recouvert de forêts à 60 %. À moins de 500 mètres d'altitude, la forêt est de type chênaie-hêtraie. Entre 500 et 1 000 mètres, la chênaie-hêtraie cède la place à la hêtraie-sapinière. Au-delà de 1 000 mètres, le sapin disparaît et laisse la place à la hêtraie d'altitude, composée d'arbres de plus en plus chétifs à mesure qu'on gagne en altitude, et qui finit par être remplacée, à partir de 1 200 mètres environ, par des landes ou alpages appelés localement « hautes chaumes ».

Georg Forster

Georg Forster
Georg Forster

Johann Georg Adam Forster (né le 27 novembre 1754 à Nassenhuben près de Danzig, en Pologne ; mort le 10 janvier 1794 à Paris) est un naturaliste allemand, ainsi qu’un ethnographe, un écrivain voyageur, un journaliste et un révolutionnaire. Il participe à la deuxième expédition autour du monde de James Cook, consacre d’importantes sommes à la géographie et à l’ethnologie comparées des mers du sud et apparaît comme un des fondateurs de la littérature de voyage scientifiquement fondée.

Gagea spathacea

Gagea spathacea dans le Nord-Ouest de la Pologne.
Gagea spathacea dans le Nord-Ouest de la Pologne.

La Gagée à spathe (Gagea spathacea) est une espèce de petites plantes à bulbes du genre Gagea et de la famille des liliacées. Parmi les gagées, elle se caractérise par sa feuille élargie en forme de spathe et l'absence de poils sur les feuilles et sur les hampes florales.

La Gagée à spathe possédant des fleurs stériles, elle se reproduit uniquement grâce aux bulbilles produits par les bulbes. De ce fait, cette multiplication asexuée produit des clones (98,5 % des spécimens). De la Suède à l'Italie, de la Belgique à la Russie, les Gagées à spathe ont toutes le même patrimoine génétique. Cela n'empêche cependant pas cette plante de coloniser de nouveaux espaces. Les bulbilles peuvent en effet se déplacer sur de courtes distances lorsque le sol est remué ou de manière plus éloignée par le ruissellement puis les cours d'eau.

La Gagée à spathe est présente dans toute l'Europe. Les stations les plus denses sont situées au nord de l'Allemagne et au sud de la Suède. Alentours, la plante est moins densément installée ; sa situation est parfois menacée. Elle bénéficie de mesures locales de protection et de conservation.

Micromeria glomerata

Micromeria glomerata au Conservatoire botanique national de Brest en juillet 2015.
Micromeria glomerata au Conservatoire botanique national de Brest en juillet 2015.

Micromeria glomerata, localement nommée Tomillo, est une espèce de plantes à fleurs chaméphyte ligneuse, appartenant à la famille des Labiatae. Décrite en 1974 par Pedro Luis Pérez de Paz, elle est endémique du nord-est de l'île de Tenerife, l'une des îles Canaries. Elle pousse dans la zone protégée du parc rural d'Anaga, appartenant au massif d'Anaga. Cette plante médicinale et aromatique, donnant des fleurs dans les tons rose-pourpre, pousse à faible altitude dans les fissures des pentes. En raison de sa répartition très réduite et des menaces sur son habitat, elle est considérée comme en danger critique d'extinction. Quelques jardins botaniques participent à sa conservation, dont le Conservatoire botanique national de Brest depuis 2008.

Pinguicula moranensis

Pinguicula moranensis photographiée dans l'Oaxaca.
Pinguicula moranensis photographiée dans l'Oaxaca.

Pinguicula moranensis (la grassette de Moran) est une espèce de plantes carnivores en rosette, vivace, herbacée, de la famille des Lentibulariaceae, originaire du Mexique et du Guatemala. C'est une espèce de grassette qui forme en été des rosettes de feuilles plates, succulentes atteignant jusqu'à 10 centimètres de long, couvertes de glandes mucilagineuses (collantes) qui attirent des arthropodes, les piègent et les digèrent. Les éléments nutritifs tirés de ces proies viennent compléter le faible apport nutritif venant du substrat sur lequel pousse la plante. En hiver, la plante forme une rosette de petites feuilles charnues, non carnivores, qui conservent l'énergie dans une période où les ressources en nutriments et humidité sont faibles. Les fleurs isolées, roses, pourpres ou violettes, apparaissent deux fois par an sur des pédoncules dressés pouvant atteindre 25 centimètres de long.

L'espèce a été collectée la première fois par Humboldt et Bonpland dans la périphérie de Mina de Moran dans la sierra de Pachuca dans l'État de Hidalgo au cours de leur expédition en Amérique latine de 1799–1804. Sur la base des échantillons collectés, Humboldt, Bonpland et Carl Sigismund Kunth ont décrit cette espèce dans Nova Genera et Species Plantarum en 1817. L'espèce, extrêmement variable, a été redéfinie au moins deux fois depuis lors et plusieurs espèces plus restreintes ont été créées sur la base de critères géographiques ou morphologiques, bien que la légitimité de certaines d'entre elles soit encore discutée. Pinguicula moranensis reste la plus commune et la plus largement distribuée parmi les espèces de la section Orcheosanthus. Elle est depuis longtemps cultivée, à la fois pour sa nature carnivore et pour ses fleurs attrayantes, et c'est l'une des grassettes parmi les plus communes en culture.

Le nom générique, Pinguicula, est dérivé du latin pinguis (gras) en référence à l'aspect gras de la surface des feuilles carnivores. L'épithète spécifique, moranensis, se réfère au nom du lieu d'origine du type de l'espèce, Mina de Moran.

Le Plantier de Costebelle

Édifice principal du Plantier de Costebelle.
Édifice principal du Plantier de Costebelle.

Le Plantier de Costebelle est une maison d’architecture néo-palladienne construite à partir de 1857 par la baronne Hortense Pauline Husson de Prailly. Située sur la commune de Hyères-les-Palmiers, dans le département du Var, sur le versant est du mont des Oiseaux et des collines de Costebelle, la propriété surplombe la rade d'Hyères, la presqu'île de Giens et les îles de Porquerolles et de Port-Cros. Lieu de villégiature dans la deuxième moitié du XIXe siècle pour d'éminents ecclésiastiques (le père dominicain Henri Lacordaire et l'évêque d'Orléans, Monseigneur Félix Dupanloup), la « Villa des Palmiers » (ainsi baptisée par madame de Prailly) accueille également l'écrivain légitimiste Armand de Pontmartin. Mais la plus illustre visite à ce jour reste le passage à la Villa des Palmiers de la Reine Victoria du Royaume-Uni, en 1892.

À partir de 1896, le romancier et académicien français Paul Bourget (1852 † 1935), auteur du Disciple, achète la propriété, qui prend alors son nom actuel, « Le Plantier de Costebelle », et y reçoit de nombreuses personnalités du monde littéraire, tels André Gide, Henry James, Edith Wharton, de la sphère politique (Lady Randolph Churchill, Charles Maurras, Maurice Barrès) ou même militaire (le maréchal Joseph Joffre), et ce, jusqu'à sa mort, en 1935...

Rose (fleur)

La rose est la fleur des rosiers, arbustes du genre Rosa et de la famille des Rosaceae. La rose des jardins se caractérise avant tout par la multiplication de ses pétales imbriqués qui lui donnent sa forme caractéristique.

Appréciée pour sa beauté, célébrée depuis l’antiquité par de nombreux poètes et écrivains, pour ses couleurs qui vont du blanc pur au pourpre foncé en passant par le jaune franc et toutes les nuances intermédiaires, et pour son parfum, elle est devenue la « reine des fleurs », présente dans presque tous les jardins et presque tous les bouquets. C’est sans doute la fleur la plus cultivée au monde, mais on oublie souvent que les rosiers sont aussi des plantes sauvages (le plus connu en Europe est l’églantier) aux fleurs simples à cinq pétales, qui sont devenus à la mode, pour leur aspect plus naturel, depuis quelques décennies sous le nom de « roses botaniques »…

Thekla Resvoll

Thekla Resvoll en 1891.
Thekla Resvoll en 1891.

Thekla Resvoll, de son nom complet Thekla Susanne Ragnhild Resvoll, est une botaniste norvégienne née le à Vågå et décédée le à Oslo. Considérée comme pionnière dans la recherche et l'enseignement de l'histoire naturelle, elle a été la première femme à obtenir un doctorat de botanique en Norvège et la troisième à entrer à l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.

Elle a fait ses études supérieures à l'université d'Oslo, complétées par nombre de voyages de recherche en Europe ou plus lointains, et une fois sa thèse soutenue, a été recrutée par ses anciens professeurs. Sa carrière est restée discrète mais marquée par une pédagogie fort appréciée de ses étudiants et un comportement lui ayant valu la sympathie et l'estime de ses collègues, d'autant plus volontiers accordées que ses recherches, assez marginales à l'époque, ne risquaient en rien de rivaliser avec leurs propres travaux.

Attirée par la mouvance féministe, Thekla Resvoll a souvent manifesté son originalité en tant que femme aussi bien par son habillement que par ses prises de position, tout cela dans la modération et sans agressivité, mais avec une constance soutenue, en accord avec son caractère à la fois placide et obstiné. Cet engagement lui a parfois valu des jugements sévères de la part de ses contemporains qui ont pu le considérer comme « immoral » au regard des canons en vigueur, mais en toutes occasions, elle a reçu le soutien publiquement affirmé de son mari, géologue de renom.

Parmi ses publications, outre nombre d'ouvrages scientifiques, se comptent plusieurs livres de vulgarisation, dont un manuel scolaire.

Rosier

Les rosiers, ou églantiers forment un genre de plantes, le genre Rosa. C'est un genre de la famille des Rosaceae, originaires des régions tempérées et subtropicales de l'hémisphère nord. Ce sont des arbustes et arbrisseaux sarmenteux et épineux. Suivant les avis souvent divers des botanistes, le genre Rosa comprend de 100 à 200 espèces qui s'hybrident facilement entre elles.

Plusieurs espèces et de nombreux cultivars, issus de mutations ou de croisements, sont cultivés comme plantes ornementales pour leurs fleurs, les roses. Celles-ci constituent la plus importante catégorie des fleurs coupées, vendues chez les fleuristes, mais les rosiers sont aussi cultivés pour la production d'essence de parfumerie.

Safran (épice)

Fleur de Safran
Fleur de Safran

Le safran est une épice tirée d'une espèce de crocus (Crocus sativus) de la famille des Iridacées. La fleur possède trois stigmates (extrémités distales des carpelles de la plante). Styles (la « tige » reliant un stigmate avec le reste de la plante) et stigmates sont souvent séchés et utilisés en cuisine comme assaisonnement ou comme agent colorant. Le safran, qui fut pendant plusieurs décennies l'épice la plus chère au monde, est originaire du Moyen-Orient. Il a été cultivé pour la première fois dans les provinces grecques.

Le safran est caractérisé par un goût amer et un parfum proche du iodoforme ou du foin, causés par la picrocrocine et le safranal. Il contient également un caroténoïde, la crocine, qui donne une tonalité jaune-or aux plats contenant du safran. Ces caractéristiques font du safran un ingrédient fortement prisé pour de nombreuses spécialités culinaires dans le monde entier. Le safran possède également des applications médicales.

Le mot safran tire son origine du latin safranum, aussi ancêtre de l'italien zafferano et de l'espagnol azafrán. Safranum vient lui-même du mot arabe aṣfar (أَصْفَر‎), signifiant « jaune », via la paronymie avec le mot zaʻfarān (زَعْفَرَان‎), le nom de l'épice en arabe. Selon d'autres sources, s'appuyant sur la présence de cultures de safran sur le plateau iranien, safranum viendrait du persan Zarparan (زرپران), zar (زر) signifiant « or » et par (پر) signifiant « plume », ou « stigmate ».

Vanille

Gousses de vanille
Gousses de vanille

La vanille (Vanilla planifolia) est une espèce d'orchidées lianescentes tropicale originaire du Mexique dont les fruits, appelés gousses, produisent une épice portant aussi le nom de vanille. Deux autres espèces du genre Vanilla, qui en compte plus d’une centaine, sont également utilisées pour produire cette épice : il s’agit de la vanille de Tahiti (Vanilla tahitensis) et du vanillon (Vanilla pompona). Ces trois espèces sont les seules orchidées cultivées pour des raisons autres qu’ornementales.

La culture de la vanille s’est répandue dans diverses régions tropicales humides du monde, en particulier, Madagascar (où elle fait vivre 80 000 planteurs) et l’Indonésie.


Ailanthus altissima

Un Ailante glanduleux ayant poussé spontanément dans une gare d'Allemagne.
Un Ailante glanduleux ayant poussé spontanément dans une gare d'Allemagne.

Ailanthus altissima, en français Ailante glanduleux, Ailante, Faux vernis du Japon, Frêne puant ou Vernis de Chine, est une espèce d'arbres à feuilles caduques de la famille des Simaroubaceae. Il possède de grandes feuilles composées, une écorce lisse et grise et a pour fruits des samares. Il est natif à la fois du nord-est et du centre de la Chine et de Taïwan et présent davantage dans la forêt tempérée que dans la forêt subtropicale d’Extrême-Orient. Cette espèce pousse vite, elle est capable d'atteindre une hauteur de 15 mètres en 25 ans. Elle a une durée de vie courte et vit rarement plus de 50 ans, mais peut cependant poursuivre son existence bien au-delà grâce à son pouvoir drageonnant particulièrement développé.

L'Ailante glanduleux a été introduit, comme arbre d'ornement ou pour l'élevage du Bombyx de l'ailante pour la production de soie, dans la majeure partie des climats tempérés à subtropicaux, il est rapidement devenu très invasif, considéré comme l'une des plantes les plus envahissantes au XXIe siècle en Australie, aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande et dans plusieurs pays d'Europe méridionale et orientale.

Orlaya grandiflora

Illustration botanique d'Orlaya grandiflora (Johann Georg Sturm, Deutschlands Flora in Abbildungen, 1796).
Illustration botanique d'Orlaya grandiflora (Johann Georg Sturm, Deutschlands Flora in Abbildungen, 1796).

Orlaya grandiflora, en français Caucalis à grandes fleurs ou Orlaya à grandes fleurs, est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Apiaceae et du genre Orlaya, dont elle est l'espèce type.

C'est une plante annuelle de 5 cm à 70 cm de haut, voire 1 m en condition culturale. Ses ombelles sont formées de fleurs blanches dont les périphériques portent de longs pétales caractéristiques. Ses fruits sont des akènes chargés d'aiguillons. En l'absence de fleurs, seule une étude précise de ces derniers permettra sa détermination. Très attractive pour les insectes, ses atouts lui permettent une fécondation croisée efficace.

Considéré durant le XXe siècle comme morphologiquement proche des Caucalis et des Torilis à cause de la ressemblance de leurs fruits, Orlaya grandiflora est, selon les études phylogénétiques du XXIe siècle, génétiquement proche des Daucus, les Carottes, et des Laserpitium.

L'espèce, morphologiquement homogène, est quasiment endémique d'Europe où elle apprécie les sols ensoleillés, chauds, basiques, secs et perturbés, principalement dans le bassin méditerranéen. Plante messicole accompagnatrice des cultures de céréales depuis l'âge du bronze et du fer ainsi que lors de la romanisation de l'agriculture celte, elle est depuis les années 1950 retranchée dans ses biotopes secondaires que sont les pelouses calcaires. Sont en cause la modernisation de l'agriculture et l'usage de pesticides. Elle est à ce propos protégée dans quelques pays dont la Suisse et quelques régions françaises.

La Caucalis à grandes fleurs est parfois cultivée comme plante ornementale pour ses ombelles blanches décoratives. Ses composés organiques sont comparables à ceux des Apiacées et son usage en tant que plante alimentaire et médicinale durant l'Antiquité est sujet à controverse, quand son utilisation moderne reste anecdotique.

Cephalanthera longifolia

Céphalanthère à feuilles étroites, illustration botanique de Fritz Kränzlin.
Céphalanthère à feuilles étroites, illustration botanique de Fritz Kränzlin.

Cephalanthera longifolia, la Céphalanthère à feuilles étroites, Céphalanthère à longues feuilles ou Céphalanthère à feuilles en épée, est une espèce d'Orchidées terrestres du genre Cephalanthera.

Cette plante, haute de 20 à 60 cm, est caractérisée par de longues feuilles alternes disposées symétriquement et par des inflorescences en épi lâche aux fleurs blanches, dont le labelle teinté de jaune est divisé en deux ensembles distincts. La fleur donne l'impression qu'elle n'est pas totalement épanouie. Elle se distingue de ses congénères, et particulièrement de l'espèce type Cephalanthera damasonium dont elle est proche, par sa couleur d'un blanc laiteux et la taille réduite de ses bractées.

Il s'agit d'une Orchidée vivace alternant entre une période de repos hivernale et une période de végétation printanière, et fleurissant en fin de printemps. Que ce soit pour sa germination, le développement de sa plantule, mais également — ce qui est plus rare — lors de son développement photosynthétique, la Céphalanthère à feuilles étroites est en symbiose avec des champignons, principalement des Thelephoraceae et quelques Helotiales, qui lui apportent les nutriments nécessaires disponibles dans la sève élaborée des arbres environnants.

L'espèce attire les insectes grâce à son labelle orné de crêtes jaunes à orangées qui miment le pollen de la Ciste à feuilles de Sauge séduisant spécifiquement de petites abeilles solitaires des genres Halictus et Lasioglossum, qui transporteront les pollinies collées sur leur thorax et ainsi polliniseront et féconderont les fleurs. En l'absence de la plante mimée et de sa cohorte d'insectes, la Céphalanthère à feuilles étroites est une entomophile plus généraliste, quoique moins efficace.

Plante des milieux secs et calcaires du paléarctique, C. longifolia montre deux faciès écologiques différents : un faciès d'espèce pionnière formant de belles populations sur le bassin méditerranéen et en Asie, appréciant les forêts calcinées, les vieilles carrières, les pinèdes de dune de sable et même les parcs urbains et les anciennes décharges ; et un autre faciès formant des populations plus clairsemées à l'ombre des anciennes forêts de Chênes et de Hêtres d'Europe du Nord ainsi que dans leurs ourlets. Dans cette dernière configuration, l'espèce se raréfie et est protégée dans quelques régions du Nord de la France ainsi qu'en Belgique.

Pois cultivé

Le pois (Pisum sativum L.) est une espèce de plantes annuelles de la famille des légumineuses (Fabacées), largement cultivée pour ses graines, consommées comme légume ou utilisées comme aliment du bétail. Le terme désigne aussi la graine elle-même, riche en énergie (amidon) et en protéines (de 16 à 40 %). Les pois secs se présentent souvent sous la forme de « pois cassés ». Les pois frais sont plus couramment appelés « petits pois ».

Le pois est cultivé depuis l'époque néolithique et a accompagné les céréales dans l'apparition de l'agriculture au Proche-Orient. De nos jours sa culture est pratiquée dans les cinq continents, particulièrement dans les régions de climat tempéré d'Eurasie et d'Amérique du Nord.

Ase fétide

Ase fétide iranienne, récoltée dans la région d'Ispahan.
Ase fétide iranienne, récoltée dans la région d'Ispahan.

L’ase fétide ou asa-fœtida est une gomme-résine utilisée comme drogue végétale et comme épice. Elle est extraite de la racine pivotante de plusieurs plantes du genre Ferula (famille des Apiaceae) qui croissent en Iran, ainsi qu'en Asie centrale et du sud. C'est une substance dure, de couleur rose pâle à brun-rouge foncé, qui dégage une odeur forte et piquante. Celle-ci évoque l'ail, l'oignon, l'œuf pourri ou le gaz d'éclairage, et lui vaut sa qualification de « fétide », c'est-à-dire « puante, nauséabonde ».

Comme d'autres résines proches, telles que le galbanum ou le sagapénum, l'ase fétide était déjà connue dans l'Antiquité gréco-romaine. Son histoire se confond en partie avec celle du célèbre silphium, auquel le monde méditerranéen prêtait d'innombrables vertus médicinales et gastronomiques. Elle est aussi largement citée dans la littérature ayurvédique, puis dans les traités médicaux arabo-persans, dans les herbiers médiévaux, dans les textes de la médecine traditionnelle chinoise et enfin dans les pharmacopées de l'époque moderne.

La taxonomie des plantes productrices d'ase fétide est complexe et confuse. La résine est principalement associée aux espèces Ferula assa-foetida et Ferula foetida, longtemps considérées comme synonymes. Moins étudiée, Ferula narthex est également fréquemment citée comme source du produit. La littérature spécialisée mentionne encore d'autres Férules, mais leur importance économique est certainement inférieure et leur composition phytochimique pourrait significativement différer. Dans la plupart des langues, le même nom s'applique à la résine et aux plantes qui la produisent.

L'ase fétide est un remède traditionnel auquel l'ayurveda, la médecine yunâni et la phytothérapie occidentale accordent de nombreuses propriétés, principalement contre les troubles gastro-intestinaux et respiratoires. La résine a fait l'objet d'études pharmacologiques et de nombreuses actions thérapeutiques ont été mises en évidence. Le produit contient en effet des principes phytochimiques comme l'acide férulique, des coumarines sesquiterpéniques et des composés organosulfurés, qui présentent des activités biologiques intéressantes en médecine.

Comme ingrédient culinaire, l'ase fétide est surtout employée dans les cuisines indiennes et orientales, où elle accompagne ou remplace les aromates alliacés tels que l'ail et l'oignon. Elle est peu connue et appréciée en Occident en raison de son odeur jugée répugnante, bien qu'elle fasse par exemple partie de la recette de la sauce Worcestershire. Elle est également utilisée en parfumerie, surtout comme fixateur, et parfois en agriculture comme produit phytosanitaire, en particulier comme pesticide naturel.

Les principaux pays producteurs d'ase fétide sont historiquement l'Afghanistan et l'Iran, qui l'exportent presque exclusivement vers l'Inde, sous sa forme brute. La résine y est traitée et conditionnée, puis est partiellement ré-exportée vers le reste du monde, souvent mélangée à d'autres produits. Depuis 2020, l'Inde cherche à implanter la culture dans l'Himachal Pradesh afin de satisfaire la croissance de sa consommation.

Banksia aemula

Banksia aemula à Wybung Head, aux Tuggerah Lakes.
Banksia aemula à Wybung Head, aux Tuggerah Lakes.

Banksia aemula, est une espèce de buissons ou d'arbres à lignotuber de la famille des Proteaceae. On le rencontre de Bundaberg à Sydney sur la côte est australienne, et certains sujets peuvent atteindre 8 m de haut dans les landes littorales sur des sols sablonneux profonds, formant des peuplements appelés wallums. Il a une écorce orange froissée, des feuilles dentées vert brillant et des inflorescences vert jaune qui apparaissent à l'automne. L'inflorescence devient ensuite grise et des follicules gris foncé font alors leur apparition. Banksia aemula a la capacité de redémarrer sa croissance à partir de son lignotuber après un feu de broussaille.

Décrite pour la première fois par Robert Brown au début du XIXe siècle, cette espèce tient son épithète spécifique signifiant « similaire » de sa ressemblance avec Banksia serrata. Aucune variété n'est reconnue. Elle est longtemps restée connue sous le nom de Banksia serratifolia en Nouvelles-Galles du Sud, alors que l'utilisation du nom binomial B. aemula est bien implantée partout ailleurs. Toutefois, le premier nom cité, que l'on doit à Richard Anthony Salisbury, a été déclaré invalide et Banksia aemula est le nom scientifique admis depuis 1981. Une grande diversité de mammifères, oiseaux et invertébrés visitent les inflorescences de ce Banksia et permettent sa pollinisation (zoogamie). Les méliphages l'apprécient particulièrement. Cultivé comme plante ornementale, il est moins commun dans les pépinières que l'espèce voisine B. serrata.

Charles Darwin

Portrait de Charles Darwin en 1869, par J. Cameron.
Portrait de Charles Darwin en 1869, par J. Cameron.

Charles Robert Darwin [tʃɑːlz ˈdɑːwɪn], né le à Shrewsbury dans le Shropshire et mort le à Downe dans le Kent, est un naturaliste et paléontologue britannique dont les travaux sur l'évolution des espèces vivantes ont révolutionné la biologie avec son ouvrage L'Origine des espèces paru en 1859.

Célèbre au sein de la communauté scientifique de son époque pour son travail sur le terrain et ses recherches en géologie, il a adopté l'hypothèse émise 50 ans auparavant par le Français Jean-Baptiste de Lamarck selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un seul ou quelques ancêtres communs et il a soutenu avec Alfred Wallace que cette évolution était due au processus de sélection naturelle.

Darwin a vu de son vivant la théorie de l'évolution acceptée par la communauté scientifique et le grand public, alors que sa théorie sur la sélection naturelle a dû attendre les années 1930 pour être généralement considérée comme l'explication essentielle du processus d'évolution. Au XXIe siècle, elle constitue en effet la base de la théorie moderne de l'évolution. Sous une forme modifiée, la découverte scientifique de Darwin reste le fondement de la biologie, car elle explique de façon logique et unifiée la diversité de la vie.

L'intérêt de Darwin pour l'histoire naturelle lui vint alors qu'il avait commencé à étudier la médecine à l'université d'Édimbourg, puis la théologie à Cambridge. Son voyage de cinq ans à bord du Beagle l'établit dans un premier temps comme un géologue dont les observations et les théories soutenaient les théories actualistes de Charles Lyell. La publication de son journal de voyage le rendit célèbre. Intrigué par la distribution géographique de la faune sauvage et des fossiles dont il avait recueilli des spécimens au cours de son voyage, il étudia la transformation des espèces et en conçut sa théorie sur la sélection naturelle en 1838. Il fut fortement influencé par les théories de Georges-Louis Leclerc de Buffon.

Ayant constaté que d'autres avaient été qualifiés d'hérétiques pour avoir avancé des idées analogues, il ne se confia qu'à ses amis les plus intimes et continua à développer ses recherches pour prévenir les objections qui immanquablement lui seraient faites. En 1858, Alfred Russel Wallace lui fit parvenir un essai qui décrivait une théorie semblable, ce qui les amena à faire connaître leurs théories dans une présentation commune. Son livre de 1859, L'Origine des espèces, fit de l'évolution à partir d'une ascendance commune l'explication scientifique dominante de la diversification des espèces naturelles. Il examina l'évolution humaine et la sélection sexuelle dans La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe, suivi par L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux. Ses recherches sur les plantes furent publiées dans une série de livres et, dans son dernier ouvrage<, il étudiait les lombrics et leur action sur le sol.

Flore de Madagascar

Allée des baobabs près de Morondava.
Allée des baobabs près de Morondava.

La flore de Madagascar est composée de plus de 12 000 espèces de plantes vasculaires et non vasculaires, ainsi que d'un nombre encore mal connu de champignons. Environ 83 % des plantes vasculaires de Madagascar sont endémiques de cette île. Celles-ci, réparties en cinq familles, comptent 85 % des quelque 900 espèces d'orchidées, environ 200 espèces de palmiers, six espèces de baobabs et des espèces emblématiques telles que l'arbre du voyageur et la pervenche de Madagascar. Ce taux très élevé d'endémisme est dû au long isolement de Madagascar après sa séparation des terres africaines et indiennes au Mésozoïque, il y a respectivement 150 à 160 et 84 à 91 millions d'années. Cependant, il reste peu de lignées de plantes de l'ancienne flore du Gondwana ; la plupart des groupes de plantes présentes à l'époque contemporaine ont immigré par dispersion transocéanique bien après la séparation des continents.

Après sa séparation continentale Madagascar a probablement connu une période sèche et les forêts tropicales humides ne se sont étendues que plus tard, de l'Oligocène au Miocène, lorsque les précipitations ont augmenté. Aujourd'hui, au Quaternaire, les forêts humides, y compris celles des basses terres, se trouvent principalement sur le plateau oriental où l'air humide de l'océan Indien se condense en pluie, arrêté par un escarpement. Une grande partie des hautes terres centrales, dans l'écorégion des forêts subhumides, est aujourd'hui dominée par des prairies, lesquelles sont largement considérées comme le résultat de la transformation humaine récente du paysage, mais certaines sont peut-être plus anciennes. La prairie se présente sous la forme d'une mosaïque avec des bois et des broussailles, y compris la forêt de tapia et des fourrés de feuillus durs sur les hautes montagnes. Les forêts sèches et les forêts succulentes se trouvent dans la partie occidentale plus sèche et se transforment en fourrés épineux uniques dans le Sud-Ouest, là où les précipitations sont les plus faibles et la saison humide la plus courte. Les mangroves sont présentes sur la côte Ouest, et une variété d'habitats de zones humides avec une flore adaptée se trouvent dispersés à travers l'île..

Histoire du safran

Des fleurs de safran, représentées par de petites touffes rouges, sont cueillies par deux femmes sur une fresque minoenne incomplète découverte dans les fouilles d'Akrotiri sur l'île égéenne de Santorin.
Des fleurs de safran, représentées par de petites touffes rouges, sont cueillies par deux femmes sur une fresque minoenne incomplète découverte dans les fouilles d'Akrotiri sur l'île égéenne de Santorin.

L’histoire du safran, dans sa culture et son usage par l'Homme, remonte à plus de 3 500 ans et traverse plusieurs cultures, continents, et civilisations. Le safran, une épice issue des stigmates séchés de fleurs de safran (Crocus sativus), fait partie des substances les plus chères du monde de toute l'Histoire. Avec son goût amer, son odeur proche du foin, et ses tons légèrement métallisés, le safran est utilisé comme assaisonnement, parfum, teinture, et médicament. Le safran vient du Moyen-Orient, mais a été cultivé pour la première fois en Grèce.

L'ancêtre sauvage de la fleur de safran domestique est le Crocus cartwrightianus. Des agriculteurs ont élevé des spécimens de C. cartwrightianus en sélectionnant des plantes ayant des stigmates particulièrement longs. À force de croisements, à la fin de l'âge du bronze, une forme mutante de C. cartwrightianus, C. sativus, est apparue en Crète. La première référence au safran a été repérée dans des écrits botaniques assyriens datant de l'ère d'Assurbanipal (VIIe siècle av. J.-C.). On a retrouvé depuis des documents indiquant l'usage du safran sur 4 000 ans dans le traitement de quelques quatre-vingt-dix maladies. Le safran s'est ensuite lentement propagé à travers l'Eurasie, atteignant plus tard l'Afrique du Nord, l'Amérique du Nord et l'Océanie.

Salvia columbariae

Salvia columbariae
Salvia columbariae

Salvia columbariae, parfois appelée Chia, est une espèce de plante herbacée annuelle de la famille des Lamiaceae, qui pousse à l'état natif dans les zones arides du Sud-Ouest des États-Unis et du Nord du Mexique. Elle fait partie du genre Salvia, dont les membres sont communément appelés « sauges ». Ses akènes ont largement été utilisés par les populations amérindiennes comme source de nourriture et comme plante médicinale. Son nectar et ses akènes sont une source alimentaire appréciée également de la faune locale.

Zostère marine

Zostère marine.
Zostère marine.

La zostère marine (Zostera marina), aussi appelée herbe de mer ou varech marin, de la famille des Zosteraceae, est une plante à fleur aquatique qui se rencontre sur les fonds marins sableux ou sablo-vaseux de l’hémisphère nord.

Cette plante, qui a failli disparaître de l’océan Atlantique dans les années 1930 et accuse actuellement une régression de population, fut une source de nourriture pour les Amérindiens et continue d’avoir, de nos jours, un rôle écologique important par son aptitude à former des herbiers marins.