Wikipédia:Sélection/Conservation de la nature (espèce en danger)

Lynx d'Espagne

Le Lynx ibérique (Lynx pardinus), aussi appelé Lynx d'Espagne ou Lynx pardelle est un félin menacé : En effet, il ne reste qu'une centaine d'individus en Andalousie. Son extinction en ferait le premier félin à disparaître depuis 10000 ans...

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Dauphin du Yang Tsé

Le Dauphin du Yang Tsé est désormais une espèce éteinte ! Après analyse de l’ensemble des informations disponibles, les scientifiques de la « Cetacean Society International » se sont récemment rendus à l’évidence, malheureusement annoncée depuis des années : le Dauphin du Yang Tsé a définitivement disparu de notre planète. Son extinction officielle a été déclarée en début d'année 2007.

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Kakapo

Connu comme le seul perroquet non-volant du monde, le Kakapo (Strigops habroptilus) est endémique à la Nouvelle-Zélande. Comme le dodo de l'Île Maurice, sa population a rapidement décru avec l'arrivée des hommes. Classé espèce en danger critique d'extinction, il fait désormais l'objet d'un programme d'élevage conservatoire, sa population ne dépassant pas 80 individus.

Orang-outan de Bornéo

L'Orang-outan, un de nos plus proches cousins avec le bonobo, le chimpanzé et le gorille, pourrait avoir définitivement disparu d'ici quelques années du fait de la chasse et de la destruction intensive de son habitat !...

Tortue luth

Une tortue luth venant de pondre
Une tortue luth venant de pondre

La tortue luth (Dermochelys coriacea) est la plus grande des sept espèces actuelles de tortues marines et la plus grande des tortues de manière générale.

Elle ne possède pas d'écailles kératinisées sur sa carapace, mais une peau sur des os dermiques. C'est le seul représentant contemporain du groupe des Dermochelyoidae, le clade des tortues à dos cuirassé, connu aussi par diverses espèces fossiles, dont certaines géantes comme l'archelon.

La tortue luth fréquente tous les océans de la planète, mais sa survie est gravement menacée par le braconnage, les filets de pêche, la pollution et l'urbanisation du littoral. Elle figure sur la liste de l'UICN des espèces en voie de disparition et fait l'objet de conventions et de programmes internationaux de protection et de conservation.

Tortue imbriquée

Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).
Tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).

La tortue imbriquée ou tortue à écaille (Eretmochelys imbricata) est l'une des sept espèces actuelles de tortues marines et la seule du genre Eretmochelys. Elle se distingue par plusieurs caractères anatomiques et écologiques uniques ; il s'agit notamment du seul reptile spongivore connu.

Elle est aussi appelée caret ou carette localement, notamment aux Antilles, à Mayotte ou à la Réunion, ces noms prêtant toutefois à confusion avec la tortue caouanne (Caretta caretta).

Elle vit à proximité des côtes dans l'ensemble des mers tropicales. Réputée et longtemps recherchée pour la qualité supérieure de son écaille, elle est pour cette raison l'une des espèces de tortues de mer les plus menacées d'extinction.

Grand cachalot

Un groupe de cachalots.
Un groupe de cachalots.

Le grand cachalot (Physeter macrocephalus ou P. catodon), communément appelé cachalot et parfois cachalot macrocéphale, est une espèce de cétacés à dents de la famille des physétéridés et unique représentant actuel de son genre, Physeter. Il est l'une des trois espèces encore vivantes de sa super-famille, avec le cachalot pygmée (Kogia breviceps) et le cachalot nain (K. simus). Il a une répartition cosmopolite, fréquentant tous les océans et une grande majorité des mers du monde. Cependant, seuls les mâles se risquent dans les eaux arctiques et antarctiques, les femelles restant avec leurs jeunes dans les eaux plus chaudes.

Le mâle peut atteindre plus de vingt mètres de long, faisant de l'espèce le plus grand carnivore au monde. La tête à elle seule, peut représenter le tiers de la longueur de l'animal. Ce mammifère se nourrit en grande partie de calmars, ainsi que de poissons, en des proportions variables selon l'emplacement géographique. Il est connu pour ses records de plongée en apnée, atteignant les trois mille mètres de profondeur, performance inégalée chez les mammifères. Ses vocalisations en cliquetis sont le son le plus fort produit par un animal, mais leur utilité est encore incertaine.

Les cachalots se rassemblent en groupes nommés « pods ». Les femelles vivent avec leurs jeunes, séparément des mâles, et s'entraident pour protéger et allaiter les juvéniles. Elles mettent bas tous les trois à six ans et s'occupent de leur progéniture durant plus d'une dizaine d'années.

Du XVIIIe siècle jusqu'à la fin du XXe siècle, le cachalot a été chassé pour extraire le spermaceti et divers produits cétacés, comme l'huile de cachalot et l'ambre gris. Auxiliairement, l'ivoire de l'animal fut également exploité. En raison de sa taille, le cachalot pouvait parfois se défendre efficacement contre les baleiniers. L'exemple le plus célèbre est celui d'un cachalot ayant attaqué et coulé le baleinier américain Essex en 1820. Le cachalot n'a guère de prédateurs naturels, car peu sont assez forts pour attaquer avec succès un adulte en bonne santé. Cependant, les orques peuvent fondre dans un pod pour y tuer les plus jeunes.

Grèbe roussâtre

Vue artistique du Grèbe roussâtre.
Vue artistique du Grèbe roussâtre.

Le Grèbe roussâtre ou Grèbe de Delacour (Tachybaptus rufolavatus) était une espèce de la famille des Podicipedidae trouvée uniquement sur le lac Alaotra et les lacs environnants à Madagascar, déclarée officiellement disparue en 2010, après vingt-cinq ans sans signalement, et n'ayant guère laissé le temps d'être étudiée. Son extinction est principalement imputée à l'introduction par l'humain de poissons carnassiers concurrençant les oiseaux sur le plan alimentaire, ainsi qu'à la destruction de l'habitat. D'apparence similaire au Grèbe castagneux, il s'hybridait avec cette espèce de manière importante, et la possibilité d'un phénomène de « dilution génétique », induisant une perte de diversité génétique, est également avancée.

Grand Pingouin

Photo d'un grand pingouin empaillé
Grand Pingouin.

Le Grand Pingouin (Pinguinus impennis, autrefois Alca impennis) était un grand oiseau incapable de voler, de la famille des Alcidés. Il vivait sur le pourtour de l'océan Atlantique et s'est éteint au milieu du XIXe siècle. C'était l'unique espèce moderne du genre Pinguinus, qui comprenait également d'autres espèces de pingouins de grande taille. On pouvait rencontrer ce pingouin dans les eaux de l'Atlantique nord, dans une zone comprenant les eaux du Canada, du Groenland, des îles Féroé, de la Norvège, de l'Irlande et de la Grande-Bretagne, et s'étendant au sud jusqu'en Nouvelle-Angleterre et au nord de l'Espagne. Durant la saison de reproduction, il se regroupait en colonies sur des îles rocailleuses à proximité des côtes.

Le Grand Pingouin mesurait 75 à 85 cm de haut et pesait environ 5 kg, ce qui en faisait le plus imposant membre de la famille des Alcidés. Son dos était noir et son ventre blanc. Son bec noir, massif et crochu, était marqué de striures. Une tache blanche pouvait apparaître au-dessus de chacun des yeux de l'animal durant la saison de reproduction ; il perdait par la suite ces taches, et présentait à la place une bande blanche entre les yeux. Ses ailes mesuraient 15 cm de long et ne lui permettaient pas de voler. Par contre, il était très bon nageur et se nourrissait principalement de poissons et de crustacés. Très agile dans l'eau, il se révélait relativement maladroit sur la terre ferme. Ses principaux prédateurs comprenaient notamment les orques, les pygargues à queue blanche, les ours polaires et les humains. Les Grands Pingouins nichaient en colonies très denses. La femelle pondait sur les rochers un œuf blanc avec des reflets marron, et les deux parents le couvaient l'un après l'autre durant six semaines, jusqu'à l'éclosion. Les jeunes quittaient le nid après deux ou trois semaines et les parents continuaient à s'en occuper pendant quelque temps.

Les hommes ont chassé le Grand Pingouin pendant plus de 100 000 ans. Cette chasse occupait une place importante dans la culture des Amérindiens qui vivaient à proximité de cet oiseau, celui-ci représentant pour eux une source de nourriture, mais également un objet de culte. Les premiers Européens qui explorèrent l'Amérique ont rapidement découvert que cet animal était une proie facile à capturer, et qu'il pouvait aussi être utilisé comme appât pour la pêche et fournir des plumes pour l'industrie, si bien que la population de Grands Pingouins s'est mise à décroître rapidement. Quand les scientifiques réalisèrent à quel point la population était menacée, différentes lois furent promulguées pour tenter de sauver cet oiseau, mais elles se révélèrent insuffisantes. Sa rareté croissante attira la convoitise des musées et des collectionneurs privés qui recherchaient œufs et peaux de pingouin. C'est ainsi que le dernier Grand Pingouin connu est tué à Eldey, en Islande, en 1844. Le Grand Pingouin est mentionné dans un grand nombre de romans et le journal scientifique de l’American Ornithological Society est appelé The Auk en son honneur.

Sifaka

Jeune Sifaka de Verreaux (Propithecus verreauxi).
Jeune Sifaka de Verreaux (Propithecus verreauxi).

Les Sifakas ou Propithèques forment un genre (Propithecus) de primates lémuriformes au sein de la famille des Indridés. Ce sont de grands lémuriens diurnes, au pelage dense variant du blanc pur au noir profond en fonction des espèces, et dotés d'une queue plus longue que leur corps. Comme tous les lémuriens, ils sont endémiques de l'île de Madagascar.

Le genre Propithecus comprend neuf taxons distincts qui se différencient aisément par la couleur de leur pelage et par leur origine géographique. Les sifakas des forêts sèches de l'Ouest sont légèrement plus petits que ceux des forêts humides sempervirentes de l'Est. Ils vivent en groupes paritaires d'une dizaine d'individus et communiquent au moyen de signaux vocaux, visuels et olfactifs. Les femelles donnent naissance à un seul petit par année, qu'elles transportent pendant près de six mois sur leur ventre, puis sur leur dos. Bien qu'essentiellement arboricoles, certaines espèces ont développé un déplacement bipède sur le sol, qui leur vaut parfois le surnom de « lémuriens danseurs ».

Sévèrement menacés par la destruction de leur habitat et, dans une moindre mesure, par la chasse et la capture à des fins commerciales, les sifakas font l'objet de nombreux programmes de conservation. Si ceux-ci ont empêché l'extinction pure et simple des espèces les plus exposées, ils n'ont pas réussi à endiguer la diminution sévère des populations, et la survie des propithèques, comme celles de nombreux lémuriens, reste dépendante des efforts de préservation qui seront entrepris ces prochaines années.

Forts des nombreuses légendes dont ils font l'objet dans la culture malgache, ainsi que de la fascination qu'ils ont de tout temps exercée chez les visiteurs de l'île, les sifakas sont appelés à rester l'un des meilleurs ambassadeurs de la richesse et de la diversité écologique de Madagascar.

Requin bécune

Requin bécune.
Requin bécune.

Le Requin bécune (Isogomphodon oxyrhynchus) est une espèce de requins de la famille des Carcharhinidae, seul membre existant de son genre Isogomphodon. Le Requin bécune est reconnaissable grâce à son museau allongé, aplati et pointu en forme de poignard, ses yeux minuscules et ses grandes nageoires pectorales en forme de pagaie. La taille maximale de ce requin est estimée à 1,71 m de longueur.

Le Requin bécune est vivipare : la femelle donne naissance à trois à huit petits tous les deux ans pendant la saison des pluies. Il capture les petits poissons en banc comme les harengs, les anchois, les silures et les courbines. Endémique de l'océan Atlantique Sud-Ouest, il habite les eaux tropicales peu profondes situées entre Trinité-et-Tobago et le nord du Brésil, préférant les habitats d'eaux troubles tels que les mangroves, les estuaires et les embouchures des rivières.

Inoffensif pour l'être humain, le Requin bécune est essentiellement pêché comme prise accessoire dans les pêcheries artisanales et commerciales. En raison de son aire de répartition très limitée et de son faible taux de reproduction, l'espèce a été évaluée comme étant en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La population actuelle est extrêmement faible et se trouve certainement en effondrement.