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Copenhague

Copenhague (en danois : København) est la capitale et la plus grande ville du Danemark. La commune de Copenhague (Københavns Kommune) compte 623 404 habitants en 2014, et son agglomération, le Grand Copenhague, en compte 1 320 628 (janvier 2019). Le nom de Copenhague est généralement donné à l'ensemble du comté de Copenhague, qui regroupe quant à lui 1 822 659 habitants. Située sur la côte orientale de l'île de Seeland, face au détroit d'Øresund qui sépare le Danemark de la Suède voisine, Copenhague est reliée à Malmö par le pont de l'Øresund. Son nom danois, København, déformation de Købmandshavn (« le port des commerçants »), rappelle sa position stratégique sur le Kattegat, à proximité immédiate de la mer Baltique.

Fondée au Xe siècle par les Vikings, Copenhague est à l'origine un village de pêcheurs, fortifié en 1167. La ville devient la capitale du Royaume de Danemark dès le début du XVe siècle. Au cours du XVIIe siècle, sous le règne du roi Christian IV, elle devient une des plus grandes villes d'Europe du Nord, renforçant son statut de capitale. Après avoir connu les ravages de la peste et de nombreux incendies au XVIIIe siècle, Copenhague voit se construire la vieille ville actuelle, et notamment le quartier de Frederiksstaden et des institutions comme le Théâtre royal danois ou l'Académie royale des beaux-arts. En partie détruite par les troupes de l'amiral Nelson lors de la bataille de Copenhague (1801), la ville est reconstruite dans un style néoclassique durant l'Âge d'or danois. L'urbanisme de Copenhague est rénové à la suite de la Seconde Guerre mondiale par le plan Finger, qui organise le développement industriel et urbain autour des cinq voies ferrées partant du centre-ville (Indre By).

Copenhague est le siège du parlement national (le Folketing), du gouvernement et de la monarchie danoise ; plusieurs institutions se trouvent dans le château de Christiansborg. Elle est également le cœur industriel et financier du pays, accueillant les sièges sociaux des plus grandes entreprises danoises, comme Maersk, Novo Nordisk et la brasserie Carlsberg. Le niveau de vie y est très élevé et le PIB par habitant est parmi les plus importants au monde. Outre un dynamisme industriel dans les services et la pharmaceutique, l'économie de Copenhague est marquée par le développement des cleantechs, en lien avec l'objectif municipal de parvenir à la neutralité carbone d'ici 2025. Les transports en commun et l'usage du vélo sont très fortement développés.

Le paysage urbain de la ville est caractérisé par ses nombreux ponts, parcs et fronts de mer. Le port de Nyhavn est célèbre pour ses maisons en bois aux façades colorées. Christiania est une communauté intentionnelle autogérée, accueillant une population d'artistes, de hippies et des mouvements alternatifs. Dans le centre historique se trouvent le quartier branché de Vesterbro et le quartier latin, ainsi que le château de Rosenborg, ancienne résidence royale. À l'est, sur la côte, se trouve la citadelle du Kastellet et la statue de La Petite Sirène. Enfin, Copenhague compte deux vastes jardins aujourd'hui transformés en parc d'attractions : le Bakken et les Jardins de Tivoli.

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Jardins de Tivoli

Les jardins de Tivoli sont une des attractions majeures au centre actuel de Copenhague, au Danemark. Il s'agit d'un parc d'attractions comprenant de nombreuses attractions (montagnes russes, divers trains) mais aussi des expositions, des concerts, pantomimes, etc.

Les jardins de Tivoli furent ouvert le , ce qui en fait le deuxième plus ancien parc d'attractions du Danemark, après Bakken, le jardin des daims, ayant été conservé dans une forme proche des origines.

A l'époque, le Danemark était une monarchie absolue, et Copenhague une ville fortifiée, entourée de remparts et de fossés. Tivoli fut un succès immédiat pour les 120 000 habitants de l'époque.

L'aspect général de Tivoli a su être préservé au fil du temps, même si les jardins sont désormais bordés d'avenues à fort trafic. L'entrée principale n'a pas changé d'emplacement depuis la construction en 1843 et est illuminée à l'aide d'environ 115 000 ampoules.

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Concours Eurovision de la chanson 2014

Conchita Wurst, lauréate du concours 2014.
Conchita Wurst, lauréate du concours 2014.

Le Concours Eurovision de la chanson 2014 est la 59e édition du Concours. Il a lieu à la B&W Hallerne, à Copenhague, au Danemark, à la suite de la victoire d'Emmelie de Forest à l'Eurovision 2013 avec la chanson Only Teardrops. C'est la troisième fois que le pays accueille le Concours, après les éditions de 1964 et de 2001. Les dates fixées pour les deux demi-finales sont le et , avec la finale prévue pour la soirée du . Trente-sept pays participent à cette édition dont le slogan est Join Us (en français « Rejoins-nous »).

Cette édition est remportée par Conchita Wurst (pseudonyme de Thomas Neuwirt), représentant l'Autriche avec sa chanson Rise Like a Phoenix, avec 290 points. Les Pays-Bas et la Suède complètent le podium avec respectivement 238 et 218 points. Ils sont suivis par l'Arménie et la Hongrie.

Georges Ier (roi des Hellènes)

Le roi Georges Ier de Grèce vers 1910.
Le roi Georges Ier de Grèce vers 1910.

Georges Ier de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος A' της Ελλάδας / Geórgios I tis Elládas), né Christian Guillaume Ferdinand Adolphe Georges de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, prince de Danemark puis, par son élection, roi des Hellènes, est né le à Copenhague, au Danemark, et décédé le à Thessalonique, en Grèce. Second souverain de la Grèce moderne et fondateur de la dynastie royale hellène contemporaine, il règne presque cinquante ans, de 1863 à 1913.

En 1863, le prince Guillaume de Danemark est élu roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier. Désireux de ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, le roi Othon Ier de Grèce, le jeune monarque ne tarde pas à s’helléniser et à aller à la rencontre de ses nouveaux sujets. Encore jeune et inexpérimenté, Georges Ier est confronté à une situation intérieure très difficile. À son arrivée au pouvoir, la scène politique grecque est en effet divisée et de graves problèmes financiers secouent le pays. L’agitation nationaliste est par ailleurs très forte et la Grande Idée, autrement dit le désir de réunir tous les Grecs dans un seul et même pays, est au cœur de la politique nationale.

Le règne de Georges Ier est donc largement marqué par les volontés expansionnistes de la population hellène et par l’annexion, tantôt pacifique, tantôt belliqueuse, de plusieurs provinces majoritairement peuplées de Grecs : les îles Ioniennes (1864), la Thessalie (1880) et surtout la Macédoine, l’Épire et la Crète (1913). Malgré tout, la politique de Georges et de ses gouvernements est loin d’être toujours couronnée de succès et des humiliations nationales (comme lorsque les grandes puissances organisent un blocus contre le pays en 1885) et de graves défaites militaires (comme lors de la guerre gréco-turque de 1897) ponctuent également son règne.

Sur un plan plus personnel, Georges Ier donne naissance à une importante famille, dont plusieurs membres règnent encore sur des États européens. Le mariage du roi avec la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie donne en effet naissance à plusieurs enfants, avec lesquels le souverain entretient des relations étroites mais parfois orageuses.

Georges Ier meurt assassiné à Thessalonique en 1913 et son fils Constantin Ier lui succède alors sur le trône de Grèce.

Pierre de Grèce

Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).
Le prince Pierre, enfant, aux côtés de sa mère et de sa sœur Eugénie (1912).

Pierre de Grèce (en grec moderne : Πέτρος της Ελλάδας / Pétros tis Elládas ; et en danois : Peter af Grækenland og til Danmark), prince de Grèce et de Danemark, est né à Paris, en France, le et est mort à Londres, au Royaume-Uni, le . Membre de la Maison d’Oldenbourg, c’est un prince, un militaire et un anthropologue grec spécialiste du Tibet et de la polyandrie.

Le prince Pierre passe l’essentiel de son enfance dans la région parisienne, et ne découvre la Grèce qu’après la restauration de son cousin, le roi Georges II, sur le trône, en 1935. Grâce à sa mère, la princesse Marie Bonaparte, il fréquente très jeune de nombreux intellectuels, et rencontre Aristide Briand, Rudolph Loewenstein, Sigmund Freud et Bronislaw Malinowski.

Adulte, Pierre étudie le droit, qui ne le passionne guère, à la Sorbonne, et obtient son doctorat en 1934. Il part ensuite étudier l’anthropologie avec Malinowski à la London School of Economics, en 1935-1936. Dans le même temps, le prince noue une relation amoureuse avec une roturière divorcée du nom d’Irène Ovtchinnikova. En 1937, ils partent ensemble pour un long voyage en Asie. Pierre passe ainsi plusieurs mois en Inde, où il étudie différentes populations qui pratiquent la polyandrie avant de se marier avec Irène le . Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale le conduit cependant à rentrer en Europe avec son épouse et à s’engager dans l’armée hellénique. Officier de liaison, il doit quitter la Grèce après l’invasion de celle-ci par les forces de l’Axe et trouver refuge en Égypte. Il y poursuit le combat aux côtés des Alliés. Il sert alors principalement en Libye et en Italie, mais effectue également plusieurs missions en Méditerranée occidentale, en Afrique noire, et même en Chine.

À la Libération, les tensions politiques que connaît la Grèce et le refus de la famille royale d’accepter son mariage l’empêchent de rentrer à Athènes. Après un bref séjour à Copenhague, Pierre et son épouse repartent donc pour l’Asie, où ils participent à la branche tibétaine de la troisième expédition danoise en Asie centrale (1950). Ne pouvant pénétrer au Tibet du fait de l’intervention militaire chinoise qui se produit alors dans la région, le couple décide de s’installer près de la frontière, à Kalimpong, pour y étudier les réfugiés tibétains. Hormis quelques intermèdes européens et afghan, le séjour de Pierre et d’Irène dans la région dure jusqu’en 1957, année où le gouvernement indien les expulse à cause de leur soutien aux Tibétains...

Anne-Marie de Danemark

Portrait de la reine Anne-Marie par Allan Warren (1987).
Portrait de la reine Anne-Marie par Allan Warren (1987).

Anne-Marie de Danemark (en danois : Anne Marie af Danmark ; en grec moderne : Άννα-Μαρία της Δανίας / Anna-María tis Danías), princesse de Danemark et, par son mariage, reine des Hellènes, est née le à Copenhague, au Danemark. Troisième fille du roi Frédéric IX de Danemark et épouse du roi Constantin II de Grèce, elle est reine des Hellènes de 1964 à 1973.

Anne-Marie de Danemark grandit à Copenhague, au milieu d'une famille soudée et aimante. Formée à l'école Zahle et dans des internats suisses, elle étudie la puériculture avant d'épouser son cousin, le jeune roi Constantin II de Grèce, en 1964. Devenue reine des Hellènes à l'âge de dix-huit ans, elle prend la tête de différentes organisations de bienfaisance mais se révèle rapidement une souveraine timide et discrète. Tandis que la Grèce traverse une grave crise politique, due à la fois aux tensions entre son époux et le Premier ministre Geórgios Papandréou et à la crise chypriote, Anne-Marie se consacre à son foyer et donne le jour à la princesse Alexia (1965) et au diadoque Paul (1967).

Le , une faction de l'armée organise un coup d'État et impose sa dictature à la Grèce. Pris au dépourvu, Constantin II reconnaît le nouveau régime mais organise un contre-coup d'État le . Sa tentative ayant échoué, il est chassé du pays avec le reste de la famille royale, sans que la république soit pour autant proclamée par les militaires. Réfugiée à Rome jusqu'en 1973, Anne-Marie reste officiellement reine des Hellènes durant cinq ans, ce qui lui vaut d'être invitée à de nombreux événements internationaux, mais ni elle ni son mari ne sont autorisés à rentrer dans leur pays. C'est d'ailleurs en exil que naissent leurs trois derniers enfants : Nikólaos (1969), Théodora (1983) et Phílippos (1986).

Le début des années 1970 est une période difficile pour Anne-Marie. Son couple se distend et elle envisage un moment le divorce. La proclamation de la république en Grèce (1973) et le maintien des mesures d'exil par les nouvelles autorités démocrates (1974) mettent un terme aux espoirs de restauration. Par la suite, les relations de l'ancien couple royal avec sa patrie restent compliquées. L'ex-roi des Hellènes et sa parentèle sont autorisés à rentrer en Grèce le temps d'une journée en février 1981 puis plus longuement à l'été 1993, mais ce second séjour provoque de vives tensions avec les autorités républicaines. En 1994, le gouvernement confisque les biens de l'ex-dynastie et lui retire, en même temps, la nationalité grecque. Constantin II se lance alors dans une bataille juridique qui va jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme. Avec les indemnités obtenues, l'ex-roi crée la fondation Anne-Marie en l'honneur de son épouse (2003). Un an plus tard, Constantin et Anne-Marie sont officiellement autorisés à rentrer dans leur pays et s'installent définitivement à Porto Heli en 2013. Depuis lors, le couple mène une vie relativement discrète en Grèce et Anne-Marie y soutient différentes activités caritatives.