Wikipédia:Sélection/David Bowie

The Laughing Gnome

Macaron de la face A du single.
Macaron de la face A du single.

The Laughing Gnome est une chanson écrite et interprétée par David Bowie. Elle a paru en single en au Royaume-Uni sur le label Deram Records.

Cette chanson humoristique est dominée par le son du basson et du hautbois. Ses paroles, pleines de calembours, racontent la rencontre entre le narrateur et un gnome hilare. Ce dernier est interprété par Bowie et l'ingénieur du son Gus Dudgeon, qui passent leurs voix en accéléré pour les rendre suraigües. Pour le reste de la chanson, Bowie imite l'accent et le phrasé d'Anthony Newley, l'une de ses principales influences à l'époque. À sa sortie, le single est un échec commercial.

The Laughing Gnome devient par la suite une source d'embarras pour le chanteur. En 1973, alors que Bowie est devenu célèbre sous les traits de Ziggy Stardust, Deram relance la publicité autour du single et il se vend à plus de 250 000 exemplaires au Royaume-Uni. En 1990, l'hebdomadaire musical britannique NME tente en vain d'obtenir que Bowie intègre la chanson au répertoire de sa tournée Sound + Vision Tour. The Laughing Gnome a depuis été réhabilitée par plusieurs biographes de Bowie qui saluent sa mélodie accrocheuse et son humour.

Space Oddity

Macaron de la face A du single.
Macaron de la face A du single.

Space Oddity est une chanson écrite et interprétée par David Bowie. Elle a paru en single en au Royaume-Uni sur le label Philips Records, puis sur le deuxième album studio du chanteur, David Bowie, au mois de novembre.

Son titre renvoie à celui du film de Stanley Kubrick 2001: A Space Odyssey, sorti l'année précédente. Elle raconte l'histoire d'un astronaute, le major Tom, sous la forme d'un dialogue entre ce dernier et sa tour de contrôle. Le décollage de son vaisseau se déroule à merveille, mais le major finit par disparaître dans les profondeurs de l'espace. Musicalement, elle se compose de plusieurs sections distinctes et se caractérise par l'utilisation du stylophone, un synthétiseur miniature, et du mellotron.

Apparue dans la retransmission par la BBC des images de l'alunissage d'Apollo 11, Space Oddity constitue le premier succès de Bowie auprès du grand public : elle se classe no 5 des ventes au Royaume-Uni en , puis no 1 à la faveur d'une réédition en 1975. Elle reste l'une de ses chansons les plus célèbres, fréquemment interprétée sur scène, incluse dans de nombreuses compilations et reprise par divers artistes. Dix ans après sa sortie, en 1980, Bowie lui apporte une suite, Ashes to Ashes, dans laquelle le major Tom est dépeint non comme un astronaute, mais comme un drogué.

Space Oddity (album)

Space Oddity est le deuxième album studio de David Bowie. Il est sorti en novembre 1969 chez Philips Records au Royaume-Uni sous le titre David Bowie et chez Mercury Records aux États-Unis sous le titre Man of Words / Man of Music. Le titre sous lequel il est le plus connu est celui de sa réédition chez RCA Records en 1972.

Les chansons figurant sur cet album, enregistrées avec les membres du groupe Junior's Eyes, relèvent du genre folk rock et témoignent de l'influence de Bob Dylan et Simon and Garfunkel sur Bowie. Plusieurs sont d'ordre autobiographique et reviennent sur sa relation avec l'actrice Hermione Farthingale, dont il partage la vie durant la majeure partie de l'année 1968. D'autres témoignent de son expérience du mouvement hippie, dont il est proche depuis la création de l'Arts Lab de Beckenham au printemps 1969, et d'une certaine désillusion à son égard.

Malgré le succès du single Space Oddity, qui est repris en ouverture du 33 tours, cet album est un échec commercial. Ce n'est qu'au moment de sa réédition chez RCA, lorsque Bowie est devenu une vedette sous l'identité de Ziggy Stardust, qu'il entre dans le top 20 des ventes au Royaume-Uni et aux États-Unis.

The Man Who Sold the World (album)

The Man Who Sold the World est le troisième album studio de David Bowie. Il est sorti en aux États-Unis et en au Royaume-Uni chez Mercury Records.

Enregistré d'avril à mai 1970 dans deux studios de Londres, cet album est le premier sur lequel Bowie travaille avec le guitariste Mick Ronson, qui l'accompagne pendant les trois années qui suivent. Il propose une musique influencée par le hard rock et le blues rock qui tranche significativement avec le son folk rock de son précédent album, Space Oddity. Les paroles sont quant à elles plus sombres et abordent des thèmes comme la folie ou la mort, avec des allusions à Friedrich Nietzsche et Aleister Crowley.

The Man Who Sold the World est édité sous deux pochettes différentes : un dessin de cow-boy aux États-Unis et une photo de Bowie en robe au Royaume-Uni. La critique lui réserve un accueil positif dans les deux pays, sans que cela ne se traduise par des chiffres de ventes remarquables. Aucun single n'en est extrait. Comme Space Oddity, l'album doit attendre que le chanteur devienne une vedette sous l'identité de Ziggy Stardust, en 1972, pour que sa réédition chez RCA Records apparaisse dans les classements britannique et américain des meilleures ventes. Avec le recul, les critiques considèrent The Man Who Sold the World comme le premier bon album de Bowie et une étape importante dans son développement artistique.

Hunky Dory

David Bowie et son amie la chanteuse Dana Gillespie entourent leur imprésario Tony Defries en 1971.
David Bowie et son amie la chanteuse Dana Gillespie entourent leur imprésario Tony Defries en 1971.

Hunky Dory est le quatrième album studio de David Bowie. Il est sorti le chez RCA Records.

Il s'agit de son premier album chez RCA, qui reste sa maison de disques jusqu'à la fin des années 1970, et de sa deuxième collaboration avec le guitariste Mick Ronson. Musicalement, il propose une série de chansons pop dominées par le piano et offre un contraste marqué avec le son plus électrique et lourd de son précédent disque, The Man Who Sold the World. Ses paroles sont pleines d'allusions à la littérature, au cinéma et à l'occultisme et rendent également hommage à des icônes américaines comme Andy Warhol, Bob Dylan et Lou Reed.

À sa sortie, Hunky Dory rencontre un succès commercial limité en dépit de bonnes critiques dans la presse britannique comme américaine. Ce n'est que l'année suivante, lorsque Bowie devient une vedette au Royaume-Uni sous les traits de Ziggy Stardust, que le disque commence à se vendre suffisamment pour entrer dans les hit-parades. Il est considéré avec le recul comme l'un des meilleurs albums de Bowie et celui où l'artiste trouve sa voix et sa voie, avec des chansons comme Changes ou Life on Mars? qui comptent parmi les plus populaires de son répertoire.

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars

Pressage original du 33 tours.
Pressage original du 33 tours.

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, souvent abrégé en Ziggy Stardust, est le cinquième album studio de l'auteur-compositeur-interprète britannique David Bowie. Il est généralement considéré comme son chef-d’œuvre. Enregistré de à aux studios Trident de Londres avec le guitariste Mick Ronson, le bassiste Trevor Bolder et le batteur Mick Woodmansey, il paraît le sur le label RCA Records.

Il s'agit d'un concept album à la trame assez vague. Bowie y incarne Ziggy Stardust, rock-star androgyne extraterrestre envoyée sur Terre avant une apocalypse imminente. Après un succès fulgurant au sein de son groupe les Spiders from Mars, Ziggy tombe en disgrâce, dévoré par son ego. De grandes thématiques qui domineront l’œuvre de Bowie s'y concrétisent : l'espace et les créatures extra-terrestres comme métaphores des sommets et de la solitude de la « staritude », l'androgynie, la dissociation de la personnalité, etc.

Archétype du glam rock et du protopunk, l'album reflète les influences de musiciens alors proches de l'auteur : Lou Reed et le Velvet Underground, Marc Bolan de T. Rex, Iggy Pop et ses Stooges.

Précédé par le single Starman, le 33 tours culmine au 5e rang du classement au Royaume-Uni. L'interprétation vocale de Bowie et le jeu de guitare de Mick Ronson sont unanimement salués. La célébrité du chanteur est propulsée au zénith par ce disque, considéré rétrospectivement comme l'un de ses meilleurs opus et régulièrement cité dans les listes des meilleurs albums de tous les temps.

Aiguillonné par sa femme Angie, Bowie crée autour de l'album et du personnage un ensemble artistique cohérent : costumes avant-gardistes et androgynes conçus par Freddie Burretti puis Kansai Yamamoto, coiffure orange composée par Suzi Fussey, maquillage pâle de Pierre Laroche, orné d'un disque doré sur le front, sexualité tapageuse, confusion des genres et des orientations sexuelles, spectacles mêlant musique, mime et théâtre, etc. Le chanteur emmène Ziggy et les Spiders d'apparitions télévisées en concerts dans une succession de tournées de près de dix-huit mois au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada et au Japon, qui le laisse aux portes de l'épuisement physique, de la confusion mentale et de la drogue. Le à la fin d'un ultime concert au Hammersmith Odeon il stupéfie ses fans en annonçant la disparition définitive de Ziggy.

Pin Ups

Pin Ups (également orthographié Pinups et Pin-Ups) est le septième album studio de David Bowie, sorti en octobre 1973.

Entièrement composé de reprises de chansons des années 1960, Pin Ups est un hommage au Londres du courant mod. C'est le dernier album que le chanteur enregistre avec le guitariste Mick Ronson et le bassiste Trevor Bolder. Le batteur Mick Woodmansey, troisième membre des Spiders from Mars, est quant à lui remplacé par Aynsley Dunbar. Les séances se déroulent au château d'Hérouville, en France, au mois de juillet 1973.

Porté par le succès de ses précédents disques, Pin Ups se classe en tête des ventes au Royaume-Uni dès sa sortie. La critique se montre circonspecte face aux interprétations glam rock de Bowie, dont ce disque reste le seul album de reprises.

Diamond Dogs

Bowie sur scène lors du Diamond Dogs Tour le 5 juillet 1974.
Bowie sur scène lors du Diamond Dogs Tour le 5 juillet 1974.

Diamond Dogs est le huitième album studio de David Bowie, sorti en mai 1974 chez RCA Records.

Cet album est issu de plusieurs projets abandonnés, au premier rang desquels une adaptation musicale du roman 1984 de George Orwell. Faute d'en obtenir les droits, Bowie ne conserve que l'idée d'un futur dystopique dominé par une dictature. Il développe l'univers de Hunger City, une ville post-apocalyptique hantée par les Diamond Dogs, un gang d'adolescents inspiré des Garçons sauvages de William S. Burroughs. Ses paroles abordent avec pessimisme des thèmes comme la violence, la drogue et la fascination pour le pouvoir.

Pour la première fois depuis 1969, Bowie se passe des services du guitariste Mick Ronson et assure la majorité des parties de guitare électrique, avec un son rugueux qui s'éloigne du glam rock qui l'a rendu célèbre. Certaines chansons présentent des éléments de soul, un genre que le chanteur explore davantage sur son album suivant, Young Americans. Sa pochette, œuvre du peintre belge Guy Peellaert, représente le chanteur comme une créature mi-homme, mi-chien.

À sa sortie, Diamond Dogs se classe en tête des ventes au Royaume-Uni, où le single Rebel Rebel, lettre d'adieu au glam rock, rencontre également un franc succès. Aux États-Unis, il est le premier album de Bowie à entrer dans le top 5 des ventes. Il est considéré a posteriori comme l'une de ses œuvres les plus complexes et sombres, qui annonce par certains aspects les mouvements punk et gothique de la fin des années 1970.

Young Americans (album)

Une version publicitaire en noir et blanc de la photo ayant servi de pochette à l'album.
Une version publicitaire en noir et blanc de la photo ayant servi de pochette à l'album.

Young Americans est le neuvième album studio de David Bowie, sorti en mars 1975 chez RCA Records.

Il s'agit du premier album de Bowie entièrement réalisé aux États-Unis. Le chanteur abandonne le glam rock qui l'a rendu célèbre avec son personnage de Ziggy Stardust au cours des deux années précédentes au profit d'une musique inspirée par la soul et le funk, des genres qu'il a toujours appréciés. La plupart des titres sont enregistrées à Philadelphie entre août et novembre 1974 avec des musiciens américains, parmi lesquels le guitariste portoricain Carlos Alomar, qui continue à travailler avec Bowie tout au long des années 1970, ainsi qu'un jeune Luther Vandross encore inconnu.

Dans un deuxième temps, Bowie enregistre deux chansons à New York avec John Lennon en janvier 1975. L'une d'elles, Fame, devient son premier single à se classer en tête des ventes aux États-Unis. Ce virage artistique est un succès aussi bien commercial que critique et permet à Bowie de percer sur le sol américain. La vision lissée du rhythm and blues qu'il propose ouvre une voie où s'engouffrent d'autres artistes dans les années qui suivent, à l'époque du disco.

Station to Station

David Bowie sur scène à Toronto en février 1976, au début de la tournée Isolar.
David Bowie sur scène à Toronto en février 1976, au début de la tournée Isolar.

Station to Station est le dixième album studio de David Bowie, sorti en janvier 1976 chez RCA Records.

Ce disque est enregistré durant une période difficile pour le chanteur : exilé à Los Angeles, il est plongé dans une paranoïa teintée d'occultisme, alimentée par son addiction à la cocaïne. Son état mental est si dégradé qu'il affirme par la suite n'avoir plus aucun souvenir des séances d'enregistrement. Il y développe son dernier personnage, le Thin White Duke (« Mince duc blanc »), un individu froid et hautain dont l'apparence est influencée par son rôle d'extraterrestre dans le film L'Homme qui venait d'ailleurs de Nicolas Roeg, sorti la même année.

Station to Station est généralement considéré comme un album de transition dans la carrière de Bowie. Musicalement, il s'inscrit dans la continuité des sonorités soul de Young Americans, paru l'année précédente, mais il intègre également des expériences avec les synthétiseurs et les rythmes motorik, sous l'influence de groupes allemands comme Kraftwerk ou Neu!. Il annonce ainsi la trilogie berlinoise que Bowie enregistre entre 1976 et 1979 avec la même section rythmique (Carlos Alomar à la guitare, George Murray à la basse et Dennis Davis à la batterie). Les paroles reflètent quant à elles l'intérêt du chanteur pour Friedrich Nietzsche, Aleister Crowley, les mythes et la religion en général.

Ce mélange de funk et de krautrock, d'occultisme et de ballades romantiques, constitue « l'un des albums de Bowie les plus accessibles et les plus impénétrables à la fois » selon ses biographes Roy Carr et Charles Shaar Murray. À sa sortie, il se classe dans les cinq meilleures ventes au Royaume-Uni et aux États-Unis, et la critique lui réserve un accueil très favorable. Il reste considéré par la suite comme l'un des meilleurs albums du chanteur.

Let's Dance (album de David Bowie)

Photo d'un homme blond entièrement vêtu de blanc en train de chanter dans un micro
David Bowie sur scène pendant le Serious Moonlight Tour.

Let's Dance est le quinzième album studio du chanteur britannique David Bowie, sorti en .

Il s'agit du premier disque de Bowie pour le label EMI, après une décennie passée chez RCA Records. Pour ce nouveau départ, il s'adjoint les services du producteur Nile Rodgers et enregistre un disque de chansons dance-rock et dance-pop très éloignées de ses expérimentations des années 1970. Faisant table rase du passé, il décide pour la première fois de ne jouer d'aucun instrument et s'entoure de musiciens de studio qui n'ont jamais travaillé avec lui auparavant, dont le guitariste de blues texan Stevie Ray Vaughan. Les huit chansons qui composent l'album sont enregistrées en moins de trois semaines au studio new-yorkais Power Station.

À sa sortie, Let's Dance rencontre un grand succès commercial et se classe en tête des ventes dans de nombreux pays, tout comme sa chanson-titre. Les singles China Girl et Modern Love réalisent aussi de belles performances dans les hit-parades. Avec une nouvelle image, lissée pour plaire au plus grand nombre, Bowie devient une vedette internationale. La tournée de promotion de l'album, le Serious Moonlight Tour, prend place de mai à novembre 1983 et remplit les stades dans le monde entier. Sur le plan artistique, Let's Dance est considéré avec le recul comme la première étape d'une période de stagnation créative pour Bowie, dont les albums suivants des années 1980 sont incendiés par la critique.

Tonight (album)

Tonight est le seizième album studio du chanteur britannique David Bowie. Il est sorti le sur le label EMI.

Dans la foulée du succès mondial rencontré en 1983 par l'album Let's Dance et la tournée Serious Moonlight Tour, Bowie commence à travailler sur Tonight dès le printemps 1984 au Studio de Morin-Heights, au Québec. Il rappelle la plupart des musiciens ayant participé à Let's Dance, mais choisit de faire appel à un jeune producteur, Derek Bramble, plutôt qu'à Nile Rodgers. L'enregistrement est tendu et l'ingénieur du son Hugh Padgham remplace Bramble pour les dernières séances.

Afin de ne pas dérouter les fans qui l'ont découvert avec Let's Dance, Bowie choisit de rester dans le genre dance-pop, même si certains morceaux de l'album sont teintés de reggae ou de rhythm and blues. Par manque d'inspiration ou d'implication, il n'écrit seul que deux des neuf chansons, les autres étant des collaborations avec Iggy Pop ou des reprises.

Tonight rencontre un grand succès commercial à sa sortie, mais les critiques sont divisées et les trois singles qui en sont tirés (Blue Jean, Tonight et Loving the Alien) réalisent de moins bonnes performances dans les hit-parades que ceux de Let's Dance. Avec le recul, cet album est généralement considéré comme l'un des moins bons de la discographie de Bowie.

Time Will Crawl

Time Will Crawl est une chanson écrite et interprétée par David Bowie. Elle a paru en sur l'album Never Let Me Down, puis en single au mois de juin de la même année.

Inspirée par la catastrophe de Tchernobyl, elle décrit avec résignation les conséquences des retombées radioactives sur l'environnement. Elle constitue le deuxième single tiré de l'album, après Day-In Day-Out, mais le succès commercial n'est pas au rendez-vous. Elle ne dépasse pas la 33e place du hit-parade britannique, ce qui entraîne l'annulation du passage prévu de Bowie dans Top of the Pops pour la promouvoir.

Avec le recul, les critiques considèrent Time Will Crawl comme l'une des meilleures chansons publiées par Bowie dans les années 1980, une opinion que partage le chanteur. En 2008, il fait appel au producteur Mario J. McNulty pour en réaliser une nouvelle version où la boîte à rythmes et les synthétiseurs sont remplacés par une batterie et un quatuor à cordes.

'hours...'

'hours…' est le vingt-et-unième album studio du chanteur britannique David Bowie, paru en 1999.

Cet album est le fruit d'une collaboration étroite avec le guitariste Reeves Gabrels, qui accompagne Bowie depuis la fin des années 1980 mais apparaît pour la première fois comme coproducteur et coauteur de l'intégralité des chansons. Son enregistrement est étroitement lié à celui de la bande originale du jeu vidéo The Nomad Soul, qui en reprend la majorité de morceaux. Musicalement, Bowie abandonne les expérimentations avec la musique industrielle et la musique électronique de ses précédents disques, 1. Outside et Earthling, au profit de sonorités plus acoustiques rappelant par moments son album de 1971 Hunky Dory. Les morceaux qu'il compose avec Gabrels abordent des thèmes intimes et mélancoliques comme la nostalgie ou le regret, même s'il se défend de toute interprétation autobiographique des paroles.

'hours…' est commercialisé en téléchargement sur le site de Bowie deux semaines avant sa sortie en magasins. C'est la première fois qu'un artiste aussi célèbre propose sa musique directement sur Internet. Les critiques sont partagés, certains appréciant sa richesse émotionnelle et d'autres estimant qu'il manque d'énergie. Le disque se classe dans le Top 5 des meilleures ventes au Royaume-Uni, mais ne dépasse pas le bas du Top 50 aux États-Unis. Les singles qui en sont tirés réalisent eux aussi des performances médiocres dans les hit-parades. La tournée 'hours…' Tour ne se compose que d'une poignée de concerts, la promotion de l'album s'effectuant principalement à la télévision.

Dernier album de Bowie sorti au XXe siècle, 'hours…' est également le dernier qu'il enregistre avec Reeves Gabrels et que publie Virgin Records. Ce label rejette l'année suivante son projet Toy, ce qui l'incite à fonder sa propre maison de disques, ISO, distribuée par Columbia Records.