Wikipédia:Sélection/Géologie

Bassin houiller keupérien de Haute-Saône

Coupe géologique de Gémonval.
Coupe géologique de Gémonval.

Le bassin houiller keupérien de Haute-Saône fait partie des bassins houillers des Vosges et du Jura et c'est aussi le plus récent des deux gisements de Haute-Saône d'un point de vue géologique. Il est exploité par des mines de houille entre la fin du XVIe siècle et le milieu du XXe siècle dans le sud-est de la Haute-Saône ainsi que dans le nord du Doubs et du Jura, dans l'est de la France. Cette houille, de mauvaise qualité, car riche en soufre, sert principalement à alimenter des chaudières permettant de concentrer, par évaporation, la saumure des salines locales. Le sel gemme, la pyrite et le gypse sont d'autres ressources tirées du même étage géologique.

Bien qu'il soit exploité plus longtemps et sur un plus grand territoire que le bassin minier de Ronchamp et Champagney, son influence économique et sociale est moindre, sa production étant plutôt artisanale et irrégulière. L'activité atteint son apogée au XIXe siècle, où huit concessions sont accordées entre 1826 et 1845 pour l'exploitation du bassin, dont quatre qui fusionnent en 1879 (Gouhenans, Athesans, Saulnot, et Vy-lès-Lure). La production cumulée de ces dernières concessions atteint 1,16 million de tonnes. Pour faire face aux pénuries dues à l'Occupation et permettre aux industries locales de se maintenir, de nouvelles recherches sont lancées, notamment par le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG) comme dans d'autres petits bassins qui échappent au contingentement de l'occupant. À la fin de l'activité, en 1944, les réserves sont estimées à 0,5 million de tonnes exploitables.

Bassin houiller keupérien des Vosges

Le lavoir à charbon des houillères de Gemmelaincourt en activité.
Le lavoir à charbon des houillères de Gemmelaincourt en activité.

Le bassin houiller keupérien des Vosges fait partie des bassins houillers des Vosges et du Jura. Il est exploité par des mines de houille entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle dans les environs de la ville de Vittel, dans l'ouest du département des Vosges, dans l'est de la France. Le sel gemme, la pyrite et le gypse sont d'autres ressources tirées du même étage géologique.

Le charbon est découvert à Norroy dans les années 1820. L'activité est à son apogée au XIXe siècle, où six concessions sont accordées entre 1829 et 1859 pour l'exploitation du bassin. La concession la plus active est celle de Saint-Menge et Gemmelaincourt avec quelques centaines de milliers de tonnes de charbon extraites. Ce combustible de mauvaise qualité, car riche en soufre, est réservé à un usage local. Pendant l'Occupation, les pénuries et les besoins locaux motivent de nouvelles recherches, notamment par le Bureau de recherches géologiques et géophysiques (BRGG), à l'instar des petits bassins français qui échappent au contingentement de l'occupant.

Bassin houiller stéphanien sous-vosgien

Le sondage de Courmont (1 068 m).
Le sondage de Courmont (1 068 m).

Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien fait partie des bassins houillers des Vosges et du Jura. Il englobe l'est de la Haute-Saône, le Territoire de Belfort et le sud du Haut-Rhin, dans l'est de la France. Daté du Stéphanien, seule sa partie centre-ouest correspondant au bassin minier de Ronchamp et Champagney est abondamment exploitée pour ses couches de bonne qualité entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle, tandis que ses autres sites sont délaissés et très peu exploités, soit en raison d'une profondeur trop importante (supérieure à un kilomètre), soit en raison de la médiocre qualité et de la faible épaisseur des couches.

Un petit gisement situé vers le hameau de Mourière est exploité entre 1844 et 1891, mais de façon artisanale avec des couches de faible épaisseur et de piètre qualité. D'importantes réserves de houille formant des couches suffisamment épaisses et de bonne qualité sont découvertes au début du XXe siècle autour de la commune de Saint-Germain. La Première Guerre mondiale puis la Grande Dépression retardent la mise en exploitation et malgré plusieurs initiatives et débats pour lancer l'exploitation dans les années 1950, aucune mine n'est ouverte. Au total, six concessions sont accordées entre 1757 et 1914, dont la moitié finissent par fusionner (Ronchamp, Champagney et Éboulet). L'une restera une petite exploitation artisanale (Mourière) et deux d'entre elles ne sont pas exploitées (Lomont et Saint-Germain).

Continent

Les différents continents sur une planisphère.
Les différents continents.

Le mot continent vient du latin continere pour « tenir ensemble », ou continens terra, les « terres continues ». Au sens propre, ce terme désigne une vaste étendue émergée continue du sol à la surface du globe terrestre. Cependant, en géographie, la définition est souvent amendée selon des critères faisant appel à des habitudes historiques et culturelles. On retrouve ainsi certains systèmes de continents qui considèrent l'Europe et l'Asie comme deux continents, alors que l'Eurasie ne forme qu'une étendue de terre.

Cette situation a abouti à l'existence de plusieurs modèles de continents, qui vont de quatre à sept continents. Mais cela n'a pas toujours été le cas, et ces modèles ont varié au gré de l'histoire et de la découverte de nouveaux territoires.

Dans son acception commune, la zone continentale inclut également les petites îles à très faible distance des côtes, mais non celles séparées par des bras de mer significatifs. D'un point de vue scientifique, les continents incluent également les îles rattachées aux plaques continentales, comme les îles Britanniques par rapport à l'Eurasie.

Éboulement de Frank

Frank le lendemain de l'éboulement.
Frank le lendemain de l'éboulement.

L'éboulement de Frank ou l'écroulement de Frank (en anglais : Frank Slide) est un écroulement ayant eu lieu le à Frank, dans les Territoires du Nord-Ouest au Canada. Plus de 100 millions de tonnes de calcaire tombent rapidement du mont Turtle ; l'éboulis atteint l'autre côté de la vallée, détruisant sur son passage la partie est de Frank, le chemin de fer du Canadien Pacifique et une mine de charbon. C'est l'un des plus importants glissements de terrain de l'histoire du Canada, et le plus meurtrier, tuant entre 70 et 90 personnes. De multiples facteurs conduisent à cet éboulement : la structure géologique du mont Turtle l'a laissé dans un état d'instabilité constant, aggravé par les variations d'humidité et de température. Aussi, l'exploitation du charbon a possiblement affaibli la structure interne de la montagne.

La voie ferrée est réparée en trois semaines et la mine est rapidement rouverte. La partie de la ville la plus proche de la montagne est déplacée en 1911 par crainte qu'un autre glissement advienne. En 1906, la population de la ville a presque doublé par rapport à celle d'avant le glissement de terrain, mais elle diminue après la fermeture définitive de la mine en 1917. La communauté fait maintenant partie de la municipalité de Crowsnest Pass en Alberta, et compte environ 200 habitants. Le site de la catastrophe, qui n'a pratiquement pas changé depuis le glissement de terrain, est aujourd'hui une destination touristique populaire. Il est désigné comme ressource historique provinciale par la province en 1977 et est administré comme site historique provincial de l'Alberta. Un centre d'interprétation ouvert en 1985 lui est dédié.

Gisement de fossiles du Geiseltal

Vue du gisement de fossiles du Geiseltal oriental depuis le sud.
Vue du Geiseltal oriental depuis le sud.

Le gisement de fossiles du Geiseltal se trouve dans la région où l'on exploitait du lignite au sud de la ville de Halle en Saxe-Anhalt. Il représente un gisement important de plantes et d'animaux morts, de l'époque de l'Éocène moyen (il y a 48 à 41 millions d'années). On a exploité au Geiseltal depuis 1698 du lignite à ciel ouvert, mais les premiers fossiles n'ont été remarqués qu'au début du XXe siècle plutôt par hasard. Les fouilles scientifiques planifiées ont commencé en 1925, animées par l'Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg. Les recherches, interrompues par la seconde Guerre mondiale, peuvent être subdivisées en deux phases. En raison de la fin progressive des couches de lignite, les fouilles ont commencé à ralentir à partir du milieu des années 1980, et ont été définitivement terminées au début du troisième millénaire.

Le lignite du Geiseltal est subdivisé en quatre filons principaux, les fossiles étant principalement contenus dans les trois inférieurs. Le centre de la distribution des fossiles est vers les parties méridionale et centrale du gisement. Les trouvailles comportent des restes de plantes et d'animaux. Une particularité est la découverte de feuilles, fruits et tiges presque complets, et aussi des squelettes de vertébrés et des restes d'insectes. Parmi les trouvailles les plus connues sont un squelette complet d'ancêtre du cheval Propalaeotherium, trouvé en 1933. De plus, on compte des vertébrés tels que des artiodactyles, des petits mammifères comme des insectivores et des chauves-souris, ainsi que des oiseaux, des crocodiles, des tortues, des serpents, des amphibiens et des poissons. Pour de nombreux vertébrés, on a aussi trouvé des restes des tissus mous. En tout, on connaît 80 sites de fouille qui ont fourni plus de 30 000 échantillons, dont 36 avec une bonne proportion de vertébrés. En raison de la bonne préservation des fossiles, et de leur variété, le Geiseltal est considéré comme un lagerstätte de conservation et de concentration.

Les spécificités des fossiles du Geiseltal, et avant tout des vertébrés, et spécialement des mammifères, résident dans leur conservation unique dans le lignite, ce qui n'a pas lieu ailleurs en Europe. Pour le développement des mammifères, le Geiseltal représente un gisement important, car on peut y observer le développement de divers groupes sur un espace de quelques millions d'années. Cette faune mammalienne est une référence stratigraphique pour l'intervalle de 47 à 43 millions d'années. Les trouvailles multiples du monde animal et végétal, ainsi que les nombreuses données géologiques permettent une reconstruction du paysage très précise. Dans ce cadre, à l'époque de la formation du lignite, il y avait une forêt à plusieurs étages à proximité de la côte, traversée par des ruisseaux, des étangs et des marais. La forêt était soumise à l'influence d'un climat subtropical humide, et hébergeait un monde animal diversifié.

Géologie du massif du Jura

Carte des unités structurales du Jura.
Carte des unités structurales du Jura.

Le massif du Jura est une ceinture de chevauchement formée à partir du Miocène dans le cadre de l'orogenèse alpine à la suite du chevauchement des massifs cristallins externes sur le socle jurassien. Le massif s'est construit par le décollement puis le plissement des couvertures sédimentaires du domaine paléogéographique du Jura. Ces couvertures mésozoïques correspondent à des dépôts essentiellement calcaires d'une mer épicontinentale peu profonde séparant l'avant-pays européen de la marge passive nord européenne de la Téthys alpine. Ils sont couverts, notamment au sud, par la molasse cénozoïque du bassin d'avant-pays nord alpin ou bassin molassique suisse.

Étudié depuis le XVIIIe siècle, le massif du Jura est rapidement devenu un modèle d'étude des massifs calcaires. Mais c'est grâce aux nombreuses prospections sismiques menées durant les années 1970 et 1980 par des compagnies pétrolières que fut compris la structure interne du massif du Jura. La description du plissement des séries calcaires ainsi que leur forte érosion a abouti au modèle de relief jurassien. Son importante série sédimentaire jurassique est à l'origine du nom de cette période et plusieurs étages du Crétacé inférieur ont été définis dans le Jura. Par actualisme, on considère que le massif du Jura est un équivalent géologique des plateformes carbonatées des Bahamas ou de la Barbade.

Gisement de gaz de Lacq

Rond-point de Lacq avec une pompe à pétrole.
Rond-point de Lacq avec une pompe à pétrole.

Le gisement de gaz de Lacq (parfois dit « Lacq profond » pour le distinguer du petit gisement de pétrole de « Lacq supérieur » qui le surplombe) est le plus grand gisement de gaz naturel de France, appartenant géologiquement au Bassin aquitain. Situé dans le département des Pyrénées-Atlantiques, il a été découvert en 1951 et a contribué à alimenter le réseau de gaz naturel du pays de 1957 à 2013. Sa mise en production représentait d'énormes difficultés techniques pour l'époque, de par la profondeur du gisement mais surtout à cause de l'importante teneur en sulfure d'hydrogène (H2S), un gaz corrosif et toxique.

L'exploitation du gaz de Lacq a été à l'origine d'un développement industriel et technologique important. Il a donné naissance à une ville nouvelle à Mourenx et à un grand bassin industriel sur quatre sites, où sont nées les entreprises qui sont devenues Sanofi et Arkema, géants du médicament et de la chimie respectivement. Ce pôle industriel est parvenu à se reconvertir et à survivre à l'épuisement des réserves, on y trouve aujourd'hui des activités allant de la chimie fine aux énergies renouvelables.

La Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA), qui a initialement exploité le gisement et s'est développée grâce à lui, a intégré, après diverses fusions, le groupe Elf Aquitaine puis Total, qui a récupéré l'héritage technologique de Lacq.

Mine de sel de Khewra

Dépôts de sel sur les murs d'une galerie de la mine de sel de Khewra
Dépôts de sel sur les murs d'une galerie de la mine de sel de Khewra

La mine de sel de Khewra, située à Khewra dans le Pendjab pakistanais, est la plus importante source de sel gemme du Pakistan au début du XXIe siècle, produisant en moyenne plus de 350 000 tonnes par an.

Découverte par les troupes d'Alexandre le Grand au IVe siècle av. J.-C., son exploitation commerciale ne commence qu'avec l'Empire moghol, plusieurs siècles plus tard. À partir de 1872, pendant l'occupation britannique, plusieurs modifications sont apportées dans le but d'augmenter sa production. Elle revient au gouvernement pakistanais après la partition des Indes en 1947.

En 2012, la société Pakistan Mineral Development Corporation exploite la mine, dont les réserves exploitables prouvées sont de 82 millions de tonnes minimum. Cette mine est aussi une importante destination touristique, qui attire plus de 40 000 visiteurs chaque année.

Réserve naturelle régionale de la carrière des Nerviens

Vue d'une pelouse sèche présente dans la réserve.
Vue d'une pelouse sèche présente dans la réserve.

La réserve naturelle régionale de la carrière des Nerviens (RNR200) est une réserve naturelle régionale du Nord-Pas-de-Calais (France) créée le afin de protéger un site possédant des plantes rares, d'une superficie un peu supérieure à trois hectares. Elle est localisée sur les communes de Bavay et de Saint-Waast, dans le département du Nord.

Il s’agit d’une ancienne exploitation de grès du Famennien, nommés psammites ou arkoses selon les auteurs, remblayée dans les années 1970 par des marnes. Ce sol neuf a été recolonisé par une végétation pionnière, qui coexiste aux côtés d'un boisement mature, constituant ainsi une mosaïque d'habitats.

La réserve doit son classement à la présence de quinze plantes d'intérêt patrimonial, dont plusieurs espèces protégées dans la région, et de trois formations végétales inscrites à la Directive habitats. Cette flore est liée aux sols riches en calcium. La réserve joue également un rôle dans la trame verte locale.

Le CPIE Bocage de l'Avesnois en est le propriétaire et le gestionnaire. L'objectif principal du plan de gestion consiste à préserver la diversité actuelle. Les objectifs secondaires sont d'y mener des missions d'éducation, d’interprétation et de valorisation du patrimoine local, d'en améliorer la connaissance faunistique et d'y assurer un suivi floristique.

Terre

La Terre vue par l'instrument EPIC du satellite DSCOVR, avec un panorama sur l'Afrique et l'Europe.
La Terre vue par l'instrument EPIC du satellite DSCOVR, avec un panorama sur l'Afrique et l'Europe.

La Terre est la troisième planète par ordre d'éloignement au Soleil et la cinquième plus grande aussi bien par la masse que le diamètre du Système solaire. Par ailleurs, elle est le seul objet céleste connu pour abriter la vie. Elle orbite autour du Soleil en 365,256 jours solaires — une année sidérale — et réalise une rotation sur elle-même relativement au Soleil en 23 h 56 min 4 s — un jour sidéral — soit un peu moins que son jour solaire de 24 h du fait de ce déplacement autour du Soleil. L'axe de rotation de la Terre possède une inclinaison de 23°, ce qui cause l'apparition des saisons.

D'après la datation radiométrique, la Terre s'est formée il y a 4,54 milliards d'années. Elle possède un unique satellite naturel, la Lune, qui s'est formée peu après. L'interaction gravitationnelle avec son satellite crée les marées, stabilise son axe de rotation et réduit graduellement sa vitesse de rotation. La vie serait apparue dans les océans il y a au moins 3,5 milliards d'années, ce qui a affecté l'atmosphère et la surface terrestre par la prolifération d'organismes d'abord anaérobie puis, suite à l'explosion cambrienne, aérobie. Une combinaison de facteurs tels que la distance de la Terre au Soleil (environ 150 millions de kilomètres, aussi appelée unité astronomique), son atmosphère, sa couche d'ozone, son champ magnétique et son évolution géologique ont permis à la vie d'évoluer et de se développer. Durant l'histoire évolutive du vivant, la biodiversité a connu de longues périodes d'expansion occasionnellement ponctuées par des extinctions massives ; environ 99 % des espèces qui ont un jour vécu sur Terre sont maintenant éteintes. En 2020, plus de 7,7 milliards d'êtres humains — répartis en environ 200 États — vivent sur Terre et dépendent de sa biosphère et de ses ressources naturelles pour leur survie. Il est estimé que la Terre devrait pouvoir maintenir la vie telle que connue actuellement durant encore au moins 500 millions d'années.

Elle est la planète la plus dense du Système solaire ainsi que la plus grande et massive des quatre planètes telluriques. Son enveloppe rigide — appelée la lithosphère — est divisée en différentes plaques tectoniques qui migrent de quelques centimètres par an. Environ 71 % de la surface de la planète est couverte d'eau — notamment des océans, mais aussi des lacs et rivières, constituant l'hydrosphère — et les 29 % restants sont des continents et des îles. La majeure partie des régions polaires est couverte de glace, notamment avec l'inlandsis de l'Antarctique et la banquise de l'océan Arctique. La structure interne de la Terre est géologiquement active, le noyau interne solide et le noyau externe liquide (composés tous deux essentiellement de fer) permettant notamment de générer le champ magnétique terrestre par effet dynamo et la convection du manteau terrestre (composé de roches silicatées) étant la cause de la tectonique des plaques.

Tremblement de terre de Lisbonne

Le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 eut lieu le 1er novembre 1755 à 9h20 du matin. Il s'agit d'un des tremblements de terre les plus destructeurs et les plus meurtriers de l'histoire, ayant provoqué la mort de plus de 100 000 personnes. La secousse fut suivie par un tsunami et des incendies, qui détruisirent la ville de Lisbonne dans sa quasi-totalité.

La catastrophe intensifia les tensions politiques au Portugal et perturba profondément les ambitions coloniales du pays au XVIIIe siècle. Cet événement, intervenant en pleine période des Lumières, fut par ailleurs amplement discuté par les philosophes européens et inspira de nombreux développements sur le thème de la théodicée ou du sublime.

Þingvellir

Vue de la partie septentrionale des Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst avec au premier plan la Öxará, dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan au centre se trouve le Skjaldbreiður.
Vue de la partie septentrionale des Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst avec au premier plan la Öxará, dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan au centre se trouve le Skjaldbreiður.

Þingvellir (parfois retranscrit Thingvellir), toponyme islandais signifiant littéralement « les plaines du Parlement », est un site historique et un parc national du sud-ouest de l'Islande, non loin de la capitale, Reykjavik.

Le nom désigne une plaine entourée des volcans des Hautes Terres. Cette plaine est une dépression correspondant à un graben résultant de l'ouverture de la lithosphère océanique le long de la dorsale médio-atlantique, à la frontière entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne. Les failles de ce graben sont particulièrement visibles dans le paysage, dont en particulier Almannagjá, la plus connue. Une grande partie de la plaine est couverte par les forêts appelées Þingvallaskógar, l'une des plus vastes zones boisées du pays. Au sud de la plaine s'étend le Þingvallavatn, plus grand lac d'Islande, célèbre pour ses eaux limpides.

Ces paysages ont été le théâtre d'événements qui constituent le cœur de l'histoire de la nation islandaise. En effet, la plaine, et en particulier la zone à proximité de la faille Almannagjá, est le lieu originel de rassemblement d'un des plus vieux parlements du monde, l'Alþing, qui y fut fondé dès 930, moins d'un siècle après le début de la colonisation de l'Islande. Ce site est ainsi le témoin des grands changements qui ont affecté l'île, dont en particulier la christianisation du pays en l'an 1000, mais aussi les conflits politiques à partir de la fin du XIIe siècle conduisant à un transfert progressif du pouvoir vers les grands royaumes scandinaves (Norvège puis Danemark) jusqu'à la dissolution totale de l'assemblée à la fin du XVIIIe siècle. Si l'assemblée ne fut jamais restaurée à Þingvellir, le site reprit rapidement de l'importance comme symbole du nationalisme islandais lors du mouvement indépendantiste du XIXe siècle. En 1930, lors des célébrations du millénaire du parlement, ce site historique est déclaré premier parc national du pays et le , c'est ici que la république et la fin de l'union dano-islandaise sont proclamées. Le parc national est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2004.

Þingvellir est aujourd'hui l'un des sites touristiques majeurs du pays, les visiteurs venant observer les vestiges du parlement ainsi que la nature singulière de la région. Le site est souvent combiné à la visite de la cascade Gullfoss et du champ géothermique de Geysir, dans un circuit appelé le Cercle d'or.

Nicolas Théobald

Le géologue et paléontologue Nicolas Théobald à Besançon en 1976.
Le géologue et paléontologue Nicolas Théobald à Besançon en 1976.

Nicolas Théobald, né à Montenach (Alsace-Lorraine) le et mort à Obernai (Bas-Rhin) le (à 77 ans), est un géologue, paléontologue et entomologiste français.

Il est surtout connu pour l'orientation nouvelle de sa thèse d'État sur Les Insectes fossiles des Terrains oligocènes de France (1937). Il a découvert plusieurs genres et plus de 300 espèces d'insectes ; toutefois, ces fossiles étant souvent très proches des espèces actuelles, ce n'est pas leur valeur stratigraphique qui est mise en avant, mais leur signification biogéographique, permettant de déterminer les caractères climatiques et environnementaux de leurs milieux de vie et de décrire les paysages de la « France » oligocène.

Il est aussi un spécialiste de l'histoire géologique de tout le bassin du Rhin moyen et de la Moselle. Il insiste sur les preuves de mouvements tectoniques quaternaires principalement dans le fossé rhénan.

Agrégé de sciences naturelles, il a très tôt la vocation d'enseigner et, comme professeur de géologie à l'Université de Sarrebruck, puis à l'Université de Besançon, forme de nombreux chercheurs, tout en attirant l'attention sur la nécessaire protection des ressources en eau potable et des milieux naturels fragiles.