Égine

Situation géographique de l'île.
Situation géographique de l'île.

Égine (grec ancien : Αἴγινα, grec moderne : Η Αίγινα) est une île grecque du golfe Saronique, au sud-ouest d'Athènes. Ses habitants sont les Éginètes.

De forme triangulaire, elle est située au centre du golfe Saronique. Le mont Oros domine l'île, qui dispose de peu de ports.

Elle est célèbre pour son temple d'Aphaïa, un des trois temples du triangle sacré qui comprend également le Parthénon et le Sounion. Elle fut longtemps une grande rivale d'Athènes, dans l'Antiquité comme au début du XIXe siècle. Égine fut une des premières cités maritimes et commerçantes de la Grèce antique : elle eut la première marine de Grèce, et fut la première cité à battre monnaie. En 1828-1829, elle fut la première capitale de la Grèce luttant pour son indépendance, et les premières pièces du jeune État grec y furent frappées. L'île est aussi la principale productrice de pistaches de Grèce.

Cinéma grec

Mélina Mercouri, star de Jamais le dimanche, en 1982.
Mélina Mercouri, star de Jamais le dimanche, en 1982.

Le cinéma grec recouvre les productions cinématographiques réalisées en Grèce ou considérées comme grecques. Il est surtout connu par ses grands réalisateurs que sont Theo Angelopoulos, Michael Cacoyannis, Costa-Gavras et Jules Dassin et les grandes actrices Melina Mercouri et Irène Papas. Il existe en 2012 un peu plus de 4 000 films grecs connus et conservés, la plupart uniquement destinés à la diffusion nationale.

Les premières projections de films, des frères Lumière, eurent lieu en novembre 1896, à Athènes. Les premiers films tournés en Grèce, en 1897, sont attribués à Frederic Villiers. Les frères Manákis, pionniers du cinéma dans les Balkans, filmèrent l'actualité et le folklore. Après quelques courts métrages du comique Spyridion en 1911, le premier long métrage grec attesté, inaugurant le genre typiquement grec du « film en fustanelle », fut Golfo de Kostas Bahatoris, sorti en 1914. Daphnis et Chloé (1931) d'Orestis Laskos proposa les premières scènes de nu du cinéma européen ; L'Amoureux de la bergère (1932) de Dimitris Tsakiris est considéré comme le premier film parlant grec et Corruption sociale (1932) de Stelios Tatassopoulos fut le premier film grec engagé politiquement. Ensuite, le cinéma grec entra en crise, pour des raisons techniques et financières en partie liées à l'avènement du parlant. La production fut même délocalisée en Égypte.

Après la Seconde Guerre mondiale, le cinéma grec se développa grâce, entre autres, au grand studio de production Finos Film. Dans les années 1960, il connut ce qui est considéré comme son apogée avec jusqu'à plus de cent films par an et jusqu'à 137 millions d'entrées en 1967. Ce fut aussi l'« âge d'or » de la comédie grecque. Cependant, ces films peu originaux furent produits à la chaîne pour des raisons commerciales. En parallèle, les pistes qu'avait ouvertes Cacoyannis avec Stella, femme libre en 1955 furent suivies par de nouveaux réalisateurs, permettant la naissance d'un véritable cinéma intellectuel grec.

La dictature des colonels fut une période de transition. Le cinéma populaire disparut face à l'arrivée de la télévision et des grandes productions hollywoodiennes. En parallèle, la censure mit un coup d'arrêt au cinéma d'auteur. Le « Nouveau Cinéma grec » s'imposa dans les années 1970, avec des affrontements entre anciens et nouveaux, principalement au festival de Thessalonique. Cependant, après un immense succès critique international, le Nouveau Cinéma grec atteignit ses limites sur les plans du financement et de la diffusion, au début des années 1980. Il fut alors sauvé par le Centre du cinéma grec qui lui assura un financement pérenne. Malgré tout, du milieu des années 1980 aux début des années 2000, le cinéma grec connut un passage à vide, à l'exception des succès de Theo Angelopoulos, avant un renouveau à la fin de cette dernière décennie. De jeunes auteurs, comme Athiná-Rachél Tsangári ou Pános H. Koútras, qui s'éloignent des structures traditionnelles de financement et de création sont à nouveau récompensés dans les festivals internationaux.

Siège de Missolonghi

La Sortie de Missolonghi, par Theodoros P. Vryzakis

Le siège de Missolonghi est un épisode clé de la guerre d'indépendance grecque dans les années 1820, plus par son importance politique que militaire car il contribua largement à faire basculer l’opinion européenne en faveur de l’Indépendance grecque.

Missolonghi (Μεσολόγγι en grec), par sa situation sur la rive nord du golfe de Patras, occupe une position stratégique qui en fait la porte du Golfe de Corinthe, mais aussi commande le Péloponnèse et la Grèce du nord. Elle avait prouvé cette importance lors de la bataille de Lépante, au XVIe siècle.

Missolonghi fut régulièrement assiégée par les Ottomans pendant la guerre d’indépendance grecque : sans succès en 1822, puis en 1823, enfin en 1825-1826 où la ville fut prise. Cette défaite grecque joua un rôle déterminant dans la victoire finale de la guerre d’indépendance. Les défenseurs de la ville avaient en effet été rejoints, financés et entrainés par Lord Byron en 1824. Son décès marqua les philhellènes (libéraux occidentaux sensibles à la cause des Grecs) et l’Europe en général. La défense héroïque et le sacrifice de la population de la ville lors du dernier siège poussa l’Occident à une intervention.

Expédition de Morée

Carte du Péloponnèse, avec les lieux visités par l'expédition.

L’expédition de Morée est le nom donné en France à l’intervention terrestre de l’armée française dans le Péloponnèse, entre 1828 et 1833, lors de la guerre d'indépendance grecque.

Après la chute de Missolonghi, l’Europe occidentale avait décidé d’intervenir en faveur de la Grèce insurgée. L’attitude de l’allié égyptien de l’Empire ottoman, Ibrahim Pacha étant particulièrement critiquée, le principal objectif était d’obtenir qu’il évacuât les régions occupées, le Péloponnèse en premier lieu. L’intervention débuta par l’envoi d’une flotte franco-russo-britannique qui remporta la bataille de Navarin en octobre 1827. En août 1828, un corps expéditionnaire français débarqua à Coron au sud du Péloponnèse. Les soldats stationnèrent dans la presqu’île jusqu’à l'évacuation, en octobre, des troupes égyptiennes, puis ils prirent le contrôle des principales places-fortes encore tenues par les troupes turques. Bien que l’essentiel des troupes rentrât en France dès la fin de 1828, la présence française se poursuivit jusqu’en 1833.

Elefthérios Venizélos

Elefthérios Venizélos.
Elefthérios Venizélos.

Elefthérios Kyriákou Venizélos (en grec : Ελευθέριος Κυριάκου Βενιζέλος), né le à Mourniés, en Crète, et décédé le à Paris, en France, est un homme politique grec, considéré, dès 1921, comme le « fondateur de la Grèce moderne ».

La jeunesse de Venizélos est marquée par les luttes en Crète contre la présence ottomane et en faveur d’un rattachement à la Grèce, l’enosis. Après des études en Crète et en Grèce, il devient avocat en 1887, s’installe à La Canée, et se lance dans le journalisme et la politique. Élu député libéral à l’assemblée générale crétoise en 1889, insurgé lors de la révolte de 1897-1898, il rédige à l’issue de celle-ci la constitution de la Crète autonome. Ministre de la Justice de 1898 à 1901 dans le gouvernement local du haut-commissaire le prince Georges, il s’oppose à ce dernier sur la question du rattachement à la Grèce. C’est dans ce contexte qu’au printemps 1905, il prend la tête d’une insurrection qui se termine par le départ du prince Georges. Sa réputation dépasse alors les limites de son île, et gagne même une renommée internationale.

Ainsi, lorsque les militaires grecs organisent le coup de Goudi à l’été 1909, Venizélos est sollicité pour prendre en mains la destinée de la nation. Il n’accepte qu’après que ses partisans ont remporté à l’été 1910 des élections démocratiques. Premier ministre, il mène une politique de modernisation du royaume, principalement en ce qui concerne l’armée et la marine, afin de permettre au pays d’affronter les conflits qui se dessinent. La Grèce sort ainsi vainqueur des deux guerres balkaniques. Cependant, il entre dans un très grave conflit avec le commandant en chef des troupes grecques, le prince héritier Constantin. L’opposition entre les deux hommes se prolonge au cours de la Première Guerre mondiale. Constantin Ier, monté sur le trône en 1913, est plutôt proche de la Triplice tandis que Venizélos penche vers l’Entente. Les influences opposées des belligérants finissent par couper la Grèce en deux lors du « Schisme national ». Venizélos, démis de ses fonctions par le roi, crée un second gouvernement, à Thessalonique, sous la protection des troupes de l’Entente. La France finit par pousser le roi à l’exil et, en juin 1917, Venizélos installe son gouvernement à Athènes. Il parvient alors à concilier les impératifs d’une politique extérieure liée à la guerre à toute une série de réformes modernisatrices.

Histoire de Corfou

La ville de Corfou en 1488.
La ville de Corfou en 1488.

L’histoire de Corfou est fortement liée à sa position géographique stratégique. Corfou (grec moderne : Κέρκυρα / Kérkyra) est la plus septentrionale des îles Ioniennes, à la sortie de la mer Adriatique. Elle est à la frontière (symbolique) entre l'Occident et l'Orient. Corfou est la région grecque la plus proche de l'Italie, tout en étant à moins de trois kilomètres de la côte albanaise. Elle était une étape évidente sur la route du Levant, dans les deux sens.

Il est parfois difficile de faire la différence, tout au long de l'histoire, entre les faits qui se rapportent uniquement à la ville de Corfou et ceux qui concernent l'île en général.

Corfou a été fondée par Corinthe. Les relations difficiles avec sa métropole sont considérées comme une des causes de la guerre du Péloponnèse. Lorsque Rome se tourna vers l'Orient, l'île fut la première étape de l'expansion de l’Empire. Après le partage de l'Empire, elle demeura à la frontière entre l'Empire d'Occident et l'Empire d'Orient. Après 1054, elle se trouva à la frontière entre rite grec et rite latin. Avec la Quatrième croisade, Corfou fut au contact entre les Latins et les Byzantins, appartenant d'abord au Despotat d'Épire, puis passant aux Angevins du Royaume de Naples et ensuite aux Vénitiens : sa position au débouché de la mer Adriatique était stratégique pour la défense du commerce de la « Sérénissime République de Saint-Marc » en Méditerranée. Après la création de l'Empire ottoman, elle fut la dernière terre chrétienne avant le monde musulman. Avant-poste de l'Occident, elle fut utilisée par les puissances qui avaient des vues sur l'Empire, devenu « l'homme malade de l'Europe ». Corfou passa entre les mains de la France révolutionnaire (formant le département de Corcyre) et napoléonienne, de la Russie puis du Royaume-Uni au sein du protectorat britannique de la République des Îles Ioniennes. L'île devint grecque par le traité de Londres (1864).

Lors de la Première Guerre mondiale, Corfou fut occupée par la France en 1916, et accueillit l'armée serbe en déroute. Elle fut bombardée et occupée par l'Italie en 1923 lors de l'affaire de Corfou, puis à nouveau occupée par l'Italie lors de la Seconde Guerre mondiale. Sa capitale fut ravagée par les troupes allemandes en 1943 lorsque celles-ci prirent le relais de l'Italie.

En 1994, le sommet européen de Corfou valida l'élargissement de l'Union européenne à trois nouveaux États-membres, donnant lieu à la signature à l'Achilleion du traité de Corfou.

Bataille de Grèce

Carte de la bataille de Grèce en avril 1941 durant la Seconde Guerre mondiale.
Carte de la bataille de Grèce en avril 1941 durant la Seconde Guerre mondiale.

La bataille de Grèce (aussi appelée opération Marita, en allemand : Unternehmen Marita) est une campagne militaire de la Seconde Guerre mondiale qui s'est déroulée sur le territoire grec et en Albanie au printemps 1941. Elle a opposé les forces de l'Axe aux Alliés (Grèce et Commonwealth). Avec la bataille de Crète et plusieurs autres actions navales, la bataille de Grèce fait partie du théâtre égéen de la campagne des Balkans.

La bataille de Grèce est la suite de la guerre italo-grecque commencée à l'automne 1940. Le , l'Italie envahit la Grèce à partir de l'Albanie qu'elle occupe déjà depuis . Cependant, l'armée grecque prouve qu'elle peut résister et contre-attaque, forçant l'armée italienne à battre en retraite. Vers la mi-décembre, les Grecs occupent à leur tour un quart du territoire albanais. En , une nouvelle offensive italienne échoue, mettant fin aux prétentions italiennes en Grèce, et obligeant l'Allemagne à intervenir pour venir en aide à son allié.

Le , l'Allemagne envahit la Grèce depuis la Bulgarie afin de sécuriser son front sud. L'armée grecque, largement inférieure en nombre et en équipement, s'effondre. Athènes tombe le pendant que le Commonwealth réussit à évacuer près de 50 000 hommes. La bataille de Grèce s'achève le avec la chute de Kalamata. À l'issue de la bataille de Grèce, le pays est divisé en trois zones d'occupation entre les Allemands, les Bulgares et les Italiens, jusqu'au retrait des troupes italiennes en 1943 et la retraite des Allemands en .

La bataille de Grèce est considérée par certains historiens comme décisive dans le cours de la Seconde Guerre mondiale car l'invasion de la Grèce a sans doute rendu impossible un accord entre Hitler et Staline à propos de leurs sphères d'influence respectives. La résistance des soldats grecs a été saluée tant par les Alliés que par les Allemands.

Dimítrios Vikélas

Dimítrios Vikélas.
Dimítrios Vikélas.

Dimítrios Vikélas (grec moderne : Δημήτριος Βικέλας) est un homme d'affaires et un écrivain grec, né le 15 février 1835 ( dans le calendrier grégorien) à Ermoupoli dans l'île de Syros et mort le 7 juillet 1908 ( dans le calendrier grégorien) à Athènes. Il est le premier président du Comité international olympique (CIO).

Après une enfance passée en Grèce, à Constantinople et à Odessa, il fait fortune à Londres, où il se marie. Il s'installe ensuite à Paris en raison de l'état de santé de son épouse. Ayant abandonné les affaires, il se consacre à la littérature et à l'histoire. Il publie de nombreux romans, nouvelles et essais qui lui valent une réputation certaine. Il fréquente les milieux littéraires et artistiques.

Sa renommée et le fait qu'il habite Paris le font choisir pour représenter la Grèce à un congrès convoqué par Pierre de Coubertin en juin 1894. Ce congrès décide de rétablir les Jeux olympiques et de les organiser à Athènes en 1896, désignant Dimítrios Vikélas pour présider le comité d'organisation. Après les Jeux, il se retire à Athènes où il meurt en 1908.

Histoire de la Crète

La Crète est la principale île grecque et également l’une des plus méridionales de Grèce. Elle représente une des frontières symboliques entre l’Occident et l’Orient. Située à équidistance de l’Europe, de l’Asie mineure et de l’Afrique, elle occupe une position géographique qui lui confère une riche histoire tandis que sa position stratégique lui vaut d’avoir été le terrain de nombreux conflits entre peuples en vue du contrôle de la Méditerranée. L’île est un carrefour entre l’Europe et l’Asie mineure, l’Europe et le Proche-Orient ainsi qu’entre l’Europe et l’Afrique.

Partie intégrante de la Grèce de nos jours, la Crète n'est pourtant réunie à celle-ci que depuis 1913. Habitée au moins depuis le néolithique, la Crète est le berceau de la civilisation minoenne qui domine la Méditerranée orientale du IVe au Ier millénaire av. J.-C., avant de s'effacer devant l'essor de la Grèce continentale.

Lorsque Rome se tourne vers l'Orient, l'île est une étape de l'expansion de l’Empire. Après le partage de l'Empire, elle intègre l'Empire d'Orient. Elle est alors tour à tour byzantine, arabe au IXe siècle, puis vénitienne après la quatrième croisade et le partage de l'Empire byzantin entre les royaumes francs. La Crète est alors partagée entre occupation latine et héritage byzantin. Sa position en Méditerranée est alors stratégique pour la défense du commerce de la « Sérénissime République de Saint-Marc » en Méditerranée.

À toutes les époques de son histoire, l'île attise également la convoitise des pirates qui en font une base de départ de leurs raids. Les actes de piraterie et la menace qu'ils font peser sur le commerce méditerranéen est souvent le prétexte pour une intervention et l'occupation de l'île de la part des peuples ayant des vues sur l'île.

La Crète passe sous domination ottomane au cours du XVIIe siècle. L'histoire de la Crète est jalonnée de révoltes et d'insurrections du peuple crétois contre leurs divers occupants. Ces révoltes sont d'autant plus marquées au cours des trois siècles d'occupation ottomane, et en particulier au cours du XIXe siècle. La Crète gagne son indépendance en 1897, mais souhaite son union à la Grèce, qu'elle obtient en 1913.

La Crète est le théâtre d'affrontements lors de la Seconde Guerre mondiale, puis est une des quelques régions occupées par l'Allemagne lors du partage de la Grèce entre l'Allemagne, l'Italie et la Bulgarie. La Crète a pendant longtemps été une terre d'émigration, souffrant d'un exode rural. L'essor du tourisme depuis les années 1970 apporte un certain renouveau économique.

Massacre de Chios

Le Massacre de Chios fut perpétré par les Ottomans contre la population grecque de l’île de Chios en avril 1822. Il constitue un des épisodes les plus célèbres de la guerre d'indépendance grecque. L'île était une des plus riches de la mer Égée et les insurgés grecs tentèrent de la rallier à leur cause. L'Empire ottoman ne pouvait l'accepter. Il désirait faire un exemple qui impressionnerait ses sujets insoumis, voire aussi venger le massacre de Turcs par les Grecs lors du siège de Tripolizza. Après un débarquement d'un millier de partisans grecs, la Sublime Porte envoya près de 45 000 hommes avec ordre de reconquérir puis raser l'île et d'y tuer tous les hommes de plus de douze ans, toutes les femmes de plus de quarante ans et tous les enfants de moins de deux ans, les autres pouvant être transformés en esclaves. Le bilan est estimé à 25 000 morts tandis que 45 000 Grecs auraient été vendus comme esclaves. Seulement 10 000 à 15 000 personnes auraient pu s'enfuir et se réfugier principalement dans les autres îles de l'Égée. Ce massacre de civils par les troupes ottomanes marqua l'opinion publique internationale et participa au développement du philhellénisme.

Georges Ier de Grèce

Le roi Georges Ier de Grèce vers 1910.
Le roi Georges Ier de Grèce vers 1910.

Georges Ier de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος A' της Ελλάδας / Geórgios I tis Elládas), né Christian Guillaume Ferdinand Adolphe Georges de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, prince de Danemark puis, par son élection, roi des Hellènes, est né le à Copenhague, au Danemark, et décédé le à Thessalonique, en Grèce. Second souverain de la Grèce moderne et fondateur de la dynastie royale hellène contemporaine, il règne presque cinquante ans, de 1863 à 1913.

En 1863, le prince Guillaume de Danemark est élu roi des Hellènes sous le nom de Georges Ier. Désireux de ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, le roi Othon Ier de Grèce, le jeune monarque ne tarde pas à s’helléniser et à aller à la rencontre de ses nouveaux sujets. Encore jeune et inexpérimenté, Georges Ier est confronté à une situation intérieure très difficile. À son arrivée au pouvoir, la scène politique grecque est en effet divisée et de graves problèmes financiers secouent le pays. L’agitation nationaliste est par ailleurs très forte et la Grande Idée, autrement dit le désir de réunir tous les Grecs dans un seul et même pays, est au cœur de la politique nationale.

Le règne de Georges Ier est donc largement marqué par les volontés expansionnistes de la population hellène et par l’annexion, tantôt pacifique, tantôt belliqueuse, de plusieurs provinces majoritairement peuplées de Grecs : les îles Ioniennes (1864), la Thessalie (1880) et surtout la Macédoine, l’Épire et la Crète (1913). Malgré tout, la politique de Georges et de ses gouvernements est loin d’être toujours couronnée de succès et des humiliations nationales (comme lorsque les grandes puissances organisent un blocus contre le pays en 1885) et de graves défaites militaires (comme lors de la guerre gréco-turque de 1897) ponctuent également son règne.

Sur un plan plus personnel, Georges Ier donne naissance à une importante famille, dont plusieurs membres règnent encore sur des États européens. Le mariage du roi avec la grande-duchesse Olga Constantinovna de Russie donne en effet naissance à plusieurs enfants, avec lesquels le souverain entretient des relations étroites mais parfois orageuses.

Georges Ier meurt assassiné à Thessalonique en 1913 et son fils Constantin Ier lui succède alors sur le trône de Grèce.

Musée archéologique d'Olympie

Hermès portant Dionysos enfant (Praxitèle).
Hermès portant Dionysos enfant (Praxitèle).

Le musée archéologique d’Olympie est un des principaux musées de Grèce. Il dépend du ministère grec de la culture (septième éphorat des antiquités préhistoriques et classiques) et est dirigé (en 2009) par Georgia Xatzi. Il fut le premier musée créé hors de la capitale. Il abrite les découvertes faites sur l’Altis, le site d’Olympie : des objets allant de la préhistoire à l’époque romaine voire jusqu’aux VIe – VIIe siècles. Ses pièces maîtresses sont l’Hermès portant Dionysos enfant de Praxitèle, les frontons du temple de Zeus, la « Victoire de Paionios » ainsi que la coupe ayant appartenu à Phidias. L’ampleur de sa collection de bronzes antiques en fait la plus importante du monde.

Le musée est installé dans deux bâtiments : le bâtiment principal avec douze salles d’exposition (organisées de façon thématique et chronologique : époques préhistorique, géométrique et archaïque, céramique archaïque et classique, sculpture monumentale en terre cuite, frontons et métopes du temple de Zeus, « Victoire de Paionios », atelier de Phidias, Hermès de Praxitèle, époque hellénistique, époque romaine, statuaire romaine et dernières années du sanctuaire) et une aile avec les services aux visiteurs. Un autre bâtiment, consacré à la boutique du musée, est un peu à l’écart, à mi-chemin du site archéologique.

Histoire des Juifs à Salonique

La ville de Thessalonique, anciennement Salonique, a abrité jusqu'à la Seconde Guerre mondiale une très importante communauté juive d'origine sépharade. C'est le seul exemple connu d'une ville de diaspora de cette taille ayant conservé une majorité juive pendant plusieurs siècles. Arrivés pour la plupart suite à l'expulsion des Juifs d'Espagne de 1492, les Juifs sont indissociablement liés à l'histoire de Thessalonique et le rayonnement de cette communauté tant au plan culturel qu'économique s'est fait sentir sur tout le monde sépharade. La communauté a connu un âge d'or au XVIe siècle puis un déclin relatif jusqu'au milieu du XIXe siècle, époque à partir de laquelle elle a entrepris une importante modernisation tant économique que cultuelle. L'histoire des Juifs à Salonique a ensuite pris un cours tragique suite à l'application de la Solution finale par le régime nazi qui s'est traduite par l'élimination physique de l'immense majorité des membres de la communauté.

Feta

La feta (en grec φέτα) est le nom d’un fromage caillé en saumure en Grèce. Le nom de ce fromage est un emprunt à l’italien fetta (« tranche ») qui date du XVIIe siècle. L’appellation feta associée au fromage est attestée au XIXe siècle. Elle caractérise un fromage produit selon des techniques précises. Ce type de fromage est traditionnellement produit à partir de lait de chèvre ou de brebis.

Au cours du XXe siècle, une production de fromages similaires s’est développée ailleurs en Europe puis dans le monde. Dans l’Union européenne, le nom « feta » fait l’objet d’une appellation d’origine protégée depuis 2002.

La feta est, avec la tomate, le concombre et les oignons, un des ingrédients de la salade grecque (Horiatiki). On la retrouve également dans de nombreux autres plats traditionnels grecs.

Jeux olympiques d'été de 1896

Couverture du rapport officiel des Jeux olympiques d'été de 1896 à Athènes
Couverture du rapport officiel des Jeux olympiques d'été de 1896 à Athènes

Les Jeux olympiques d'été de 1896, également appelés Jeux de la première olympiade, sont organisés en 1896 à Athènes en Grèce. Ces Jeux sont les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne organisés par le Comité international olympique. Ils se déroulent du 6 au , neuf jours de compétition pendant lesquels 241 sportifs s'affrontent dans neuf sports différents pour un total de 122 médailles.

C'est à l'issue d'un congrès organisé en 1894 à Paris par le Français Pierre de Coubertin qu'est créé le Comité international olympique (CIO) et que la capitale grecque est désignée première ville hôte de l'événement olympique. Ce congrès décide également de l'exclusion des sportifs professionnels et des femmes au profit de l'amateurisme et du genre masculin…

Bataille de Navarin

La bataille de Navarin peinte par Ambroise Louis Garneray.
La bataille de Navarin peinte par Ambroise Louis Garneray.

La bataille de Navarin est une bataille navale qui s’est déroulée le , dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse) entre la flotte ottomane et une flotte franco-russo-britannique dans le cadre de l’intervention de ces trois puissances lors de la guerre d’indépendance grecque. À l’issue des combats, la défaite ottomane est totale.

La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l’avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l’indépendance de la Grèce et comme l’une des premières « interventions humanitaires » de l’histoire.

Par le traité de Londres du , la France, le Royaume-Uni et la Russie étaient convenus d’intervenir entre les belligérants de la guerre d’indépendance grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Edward Codrington, Henri de Rigny et Login Van Geiden fut envoyée dans ce but. Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, composée de navires égyptiens, turcs et tunisiens. Celle-ci était ancrée dans une disposition destinée à impressionner la flotte des puissances qu’elle attendait. Des coups de feu tirés d’un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n’était prévue par aucun des deux adversaires.

Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l’ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s’ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l’arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.

Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d’importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires ottomano-égyptiens, provoquant un véritable carnage.

Filikí Etería

La Filikí Etería (en grec : Φιλική Εταιρεία) ou Société amicale ou Société des Amis ou Société des Compagnons ou aussi Hétairie des amis fut créée en 1814 à Odessa. L'Hétairie était une société secrète dont le but était l'indépendance de la Grèce soumise à l'occupation ottomane. Elle fut autant une manifestation du sentiment national grec que la cause qui transforma ce sentiment national en insurrection. Elle connut des débuts difficiles, tant au point de vue du recrutement qu'au plan financier. Si, elle ne réussit pas à convaincre Ioánnis Kapodístrias de prendre sa tête, Alexandre Ypsilántis accepta en avril 1820.

Elle joua un rôle fondamental dans la préparation et le déroulement de la guerre d'indépendance grecque. Ce fut à l'initiative de la Filikí Etería que le soulèvement se déclencha dans les provinces danubiennes et dans le Péloponnèse. Le 1er janvier 1822, l'indépendance grecque fut proclamée par l'Assemblée nationale réunie à Épidaure. Quinze jours plus tard, le drapeau de l'Hétairie était remplacé par le drapeau grec bleu et blanc. La Société était de fait dissoute.

Theóphilos Kaíris

Theóphilos Kaíris
Theóphilos Kaíris

Theóphilos Kaíris (ou Kaíres) (Andros 19 octobre 1784 - Syros 9 ou 13 janvier 1853, en grec : Θεόφιλος Καΐρης ; son prénom de baptême était Thomas) fut un enseignant, prêtre, érudit, philosophe et révolutionnaire grec.

Après des études de philosophie et de sciences en Asie mineure, Italie et France, il entra dans le clergé orthodoxe et commença sa carrière d'enseignant dans l'institution où il avait entamé ses études. Il participa activement à la guerre d'indépendance dans la région de l'Olympe et fut gravement blessé. Enseignant réputé, il fonda une institution scolaire de renom autour de son orphelinat pour les enfants des combattants de la guerre d'indépendance et développa l'enseignement des sciences modernes en Grèce. Il fut aussi un ardent propagateur des idées politiques nouvelles liées à la philosophie des Lumières et se heurta de fait au régime d'Othon de Bavière dans les années 1830. Il fut le fondateur de la théosébie (une forme de déisme proche de la Théophilanthropie de la Révolution française) et fut excommunié par l'Église orthodoxe de Grèce. Il fut assigné à résidence puis s'exila avant de revenir pour un second procès intenté par l'Église orthodoxe. Il mourut juste avant sa réhabilitation par l'Aréopage, la plus haute juridiction grecque.

Marco Sanudo

Restes du donjon que Sanudo érigea dans le kastro de Naxos.

Marco Sanudo (1153 (?) - entre 1220 et 1230, plus probablement 1227) fut le fondateur et premier duc du Duché de Naxos, à la suite de la Quatrième croisade.

Neveu du doge vénitien, Enrico Dandolo, il participa à la Quatrième croisade en 1204 et à la négociation de l'achat de la Crète par Venise à Boniface de Montferrat. Il fonda le Duché de Naxos, entre 1205 et 1207 ou peu après 1213-1214, selon les versions, et y fit construire une nouvelle capitale autour de sa forteresse, le castro. Vassal de l'Empereur latin Henri de Hainaut vers 1210 ou 1216, il combattit l'Empire de Nicée à ses côtés. Il continua cependant à servir Venise comme lors de l'expédition en Crète en 1211.

Sous son magistère, le Duché de Naxos fusionna les modes de fonctionnement byzantin et occidental.

Íon Dragoúmis

Íon Dragoúmis (en grec : Ίων Δραγούμης) (Athènes 15 septembre (2 septembre julien) 1878 - Athènes 12 août (31 juillet julien) 1920) fut un diplomate, homme politique et écrivain nationaliste grec.

Fils du diplomate et Premier ministre Stéphanos Dragoúmis, il fit aussi une carrière diplomatique avant de s'engager en politique. Il occupa divers postes dans les Balkans, dont à Monastir ou Serrès en Macédoine au moment où celle-ci était disputée entre l'Empire ottoman, la Bulgarie et la Grèce. Il s'engagea dans les divers conflits qui virent ces trois pays se disputer la région : indirectement en soutenant les mouvements nationaux grecs ou directement en s'engageant dans l'armée au cours de la guerre gréco-turque de 1897 ou aux côtés du prince héritier Constantin lors de la Première Guerre balkanique. Il termina sa carrière diplomatique comme ambassadeur de Grèce en Russie en 1914.

En 1915, il quitta le service diplomatique et s'engagea en politique. Il s'opposa très violemment à Eleftherios Venizelos ce qui lui valut d'être exilé en Corse à la fin de la Première Guerre mondiale. De retour en Grèce, il fut assassiné par des militants vénizélistes lors d'émeutes. Ion Dragoumis défendait une forme de nationalisme qui lui était propre, l'« hellénisme » qui influença fortement la pensée nationaliste grecque dans l'Entre-Deux-Guerres.

Disciple littéraire et politique de Maurice Barrès, il fit passer ses idées politiques dans des ouvrages qui connurent un immense succès, comme Le Sang des martyrs et des héros paru en 1907 ou Samothrace paru en 1909. Il écrivait en démotique dont il avait choisi la cause dans la querelle linguistique qui divisa la Grèce pendant presque deux siècles.

Une municipalité de Kastoria, fut renommée en son honneur.

Mistra

Le monastère de Pantanassa
Le monastère de Pantanassa

La cité de Mistra ou Mystrás (en grec Μυστράς ou Myzithrás (Μυζηθράς) dans la Chronique de Morée) est une ancienne cité de Morée (Péloponnèse) fondée par les Francs au XIIIe siècle, près de l’antique Sparte. Elle est aujourd’hui en ruines.

Mistra fut fondée en 1249 par Guillaume II de Villehardouin, alors prince d’Achaïe, qui cherchait à construire une forteresse sur les hauteurs du Taygète dans le but de protéger Sparte, alors lieu de résidence favori des Villehardouin.

Fondée par les Francs, Mistra ne reste pas longtemps en leur possession. Fait prisonnier en 1259 à la bataille de Pélagonie, Guillaume doit céder Mistra en même temps que d’autres forteresses à Michel VIII Paléologue, en guise de rançon. L’empereur fait alors de Mistra la capitale du Despotat de Morée, statut qu’elle conserve jusqu’à la chute de l’Empire byzantin. En 1348, l’empereur Jean VI Cantacuzène nomme son fils Manuel à la tête du despotat, marquant le début d’une période de prospérité, à la fois économique, mais surtout culturelle, pour la ville. Désormais, Mistra est gouvernée par les fils ou les frères des empereurs byzantins. Sous le despote Théodore, Mistra est la deuxième plus grande ville de l’Empire après Constantinople, et l’ancien palais de Guillaume II devient la deuxième résidence des empereurs…

Georges de Grèce

Georges de Grèce (en grec moderne : Γεώργιος της Ελλάδας / Geórgios tis Elládas), prince de Grèce et de Danemark, est né le , au palais de Mon Repos, à Corfou, en Grèce, et décédé le à Saint-Cloud, près de Paris, en France. Amiral de carrière et Haut-commissaire de la Crète autonome entre 1898 et 1906, c'est un membre de la famille royale hellène.

Deuxième fils du roi Georges Ier et de la reine Olga de Grèce, le prince joue, dans sa jeunesse, un rôle politique et social assez important dans son pays. Après avoir suivi, à Copenhague, une formation navale dans la marine et noué une relation amoureuse très étroite avec son oncle, le prince Valdemar de Danemark, Georges accompagne le tsarévitch Nicolas de Russie dans un voyage à travers l'Asie, durant lequel il sauve l'héritier du trône. De retour en Grèce, Georges participe ensuite activement à l’organisation des Jeux olympiques d’Athènes de 1896, avant d'être nommé Haut-commissaire de la Crète autonome entre 1898 et 1906. Mais, opposé à l’homme politique crétois Elefthérios Venizélos, Georges ne parvient pas à réaliser l’énosis et doit renoncer à son poste de gouverneur, ce qu'il considère comme un grave échec personnel.

Libéré de toute obligation politique, le prince s’installe en France, où il épouse la richissime Marie Bonaparte, sans pour autant mettre fin à sa liaison avec Valdemar. Pendant la Première Guerre mondiale, Georges profite de sa présence à Paris pour jouer le rôle d’ambassadeur officieux de la Grèce. Il essaie ainsi d'user de ses liens avec l’Entente pour obtenir de larges compensations territoriales pour son pays en échange d'une entrée en guerre aux côtés des Alliés. Cependant, sa médiation est un échec et le roi Constantin Ier de Grèce opte pour une neutralité de plus en plus bienveillante vis-à-vis des puissances centrales. En 1917, le roi des Hellènes est finalement déposé par l'Entente, qui part à la recherche d'un nouveau souverain pour la Grèce. Les liens de Georges et de son épouse avec le Président du Conseil français Aristide Briand en font alors de sérieux candidats pour ceindre la couronne. Malgré tout, Georges refuse catégoriquement de trahir son frère et c’est l’un des fils de Constantin qui remplace finalement son père sur le trône.

À partir de 1925, la vie du prince est largement bouleversée par la rencontre de Marie Bonaparte avec Sigmund Freud. D'abord opposé à la passion de sa femme pour la psychanalyse, Georges apprend progressivement à apprécier le praticien autrichien, sans toutefois accepter ses idées. En 1939, le prince perd son amant, qui meurt après cinquante-six ans de relation amoureuse. Peu de temps après, il se brouille avec son fils, qui a épousé une roturière divorcée. C'est le début d'une période difficile, qui coïncide avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et un long exil en Afrique du Sud (1941-1944). Revenu en Europe à la fin du conflit, Georges passe ses dernières années aux côtés de sa femme, partageant son temps entre l'écriture de ses Mémoires et quelques visites officielles.

Naxos

Carte de Naxos.
Carte de Naxos.

Naxos (en grec ancien et moderne : Νάξος) est une île grecque de la mer Égée appartenant aux Cyclades. Elle est la plus grande et la plus haute île de l’archipel. Elle est située pratiquement au cœur de l’Égée, à approximativement 140 km de la Grèce continentale et de la Turquie continentale. La plus grande ville et port principal est Náxos, aussi appelée Chóra (6 500 habitants).

Naxos doit une partie de sa célébrité à la mythologie : selon la légende, Thésée y abandonna Ariane, qui fut recueillie par Dionysos, divinité tutélaire de l’île. La cité naxienne (adjectif associé au nom Naxos dans l’Antiquité) fut puissante à l’époque archaïque et prospère durant l’Empire byzantin. Elle fut le centre du duché de Naxos, le dernier État latin à résister à l’avancée ottomane.

L’île est riche : marbre et émeri sont exportés tandis que son agriculture produit la célèbre pomme de terre de Naxos, mais aussi des fromages, du miel et le Kitro, une liqueur de cédrat. Le tourisme ne représente que la moitié du revenu naxiote (adjectif associé au nom Naxos dans les périodes plus récentes).