Surtsey

Vue aérienne de Surtsey depuis l'ouest en 1999.
Vue aérienne de Surtsey depuis l'ouest en 1999.

Surtsey est une île volcanique située au large de la côte méridionale de l'Islande, à l'extrémité sud des îles Vestmann. Elle s'est formée à la suite d'une éruption volcanique qui a commencé à 130 mètres sous le niveau de la mer aux alentours du , a atteint la surface le et s'est terminée le . C'est à cette date que l'île a atteint sa superficie maximale avec 2,65 km2 et sa hauteur maximale avec 173 mètres d'altitude. Depuis, sous l'action érosive du vent et des vagues, l'île a diminué de superficie pour ne mesurer plus que 1,41 km2 en 2008. Elle a perdu aussi en altitude à cause de l'érosion essentiellement maritime, du compactage des couches sédimentaires sous-jacentes et à un moindre degré du réajustement isostatique de la lithosphère.

Dès son apparition, l'île a été étudiée par de nombreux volcanologues et depuis la fin de son éruption, elle suscite l'intérêt des botanistes et des zoologistes car la vie a peu à peu colonisé cette nouvelle terre vierge. Pour cette raison, elle est interdite d'accès au public, seuls les scientifiques sont autorisés à s'y rendre. Surtsey est inscrite comme site du patrimoine mondial au cours de la 32e session du comité d'évaluation de l'UNESCO qui s'est déroulée en 2008.

Surtsey, qui signifie en français « Île de Surt », tire son nom de Surt, l'équivalent islandais de Vulcain ou Jötunn, géant du feu de la mythologie nordique.

Islandais (cheval)

Cheval islandais au tölt.
Cheval islandais au tölt.

L’islandais est un petit cheval de selle qui forme l’unique race de cheval originaire d’Islande. Ces animaux sont vraisemblablement les descendants directs des montures amenées en bateau par les vikings lors de la colonisation de l’Islande. Les Islandais sont toujours restés très fiers de leurs chevaux dont ils parlent avec amour, en particulier dans leurs sagas. Les importations de chevaux sont interdites sur l’île depuis le Xe siècle et de ce fait, l’islandais n’a pas subi de croisements depuis les années 900. Il resta très longtemps une race exclusive à l’île d’Islande et la sélection naturelle lui permit d’acquérir une grande résistance aux conditions climatiques en se contentant d’une nourriture pauvre.

Bien qu’il y ait une relation étroite entre ces chevaux et des poneys, surtout celtiques, les Islandais ont gardé le nom de « cheval » pour désigner leurs montures. Ces animaux sont caractérisés par leur taille réduite, leur grande robustesse et rusticité, leurs robes très variées et leur particularité de posséder fréquemment cinq allures, soit le tölt et l’amble en plus des trois allures habituelles du cheval. Leur utilisation est multiple puisqu’ils servent encore au gardiennage des moutons sur leur île d’origine. Des courses et des concours d’allures spéciaux leur sont totalement réservés, ils peuvent également être élevés pour leur viande bien qu’ils fassent aussi d’excellentes montures de loisir…

Énergie en Islande

La centrale géothermique de Nesjavellir.
La centrale géothermique de Nesjavellir.

L'Islande est un État insulaire qui dispose d'importantes ressources énergétiques issues de sa géologie unique et de son hydrographie abondante. Grâce à celles-ci, environ 81 % de la production d'énergie primaire totale du pays provient d'énergies renouvelables. En 2007, la géothermie représentait environ 66 % de l'énergie primaire, la proportion d'énergie hydraulique était de 15 % et les combustibles fossiles (principalement le pétrole) de 19 %.

Le principal usage de l'énergie géothermique est le chauffage, la chaleur étant distribuée aux bâtiments grâce à un important réseau de chaleur. L'hydroélectricité représente la majeure partie de la production électrique. La plupart des centrales hydroélectriques sont détenues par Landsvirkjun, la compagnie nationale d'énergie, qui est le principal fournisseur électrique en Islande.

Le potentiel énergétique de l'Islande est bien supérieur aux besoins de sa population d'à peine plus de 300 000 habitants. Or, l'Islande étant une île, située à plusieurs centaines de kilomètres des terres les plus proches, son électricité ne peut être exportée. Ceci a conduit le pays à attirer des industries à forte consommation énergétique sur son territoire, de telle sorte que ces industries représentent de nos jours 77,4 % de la consommation électrique.

Grímsvötn

Photo d'une montagne enneigée.
Vue aérienne du Grímsfjall, le sommet du Grímsvötn, dominant la caldeira sur la droite en 1972.

Le Grímsvötn est un volcan d'Islande situé sous la calotte glaciaire du Vatnajökull, sur les Hautes Terres d'Islande, dans une région éloignée de toute habitation et infrastructure. Il s'agit d'une caldeira n'émergeant du glacier que sous la forme d'un escarpement rocheux et abritant un lac sous-glaciaire, lui aussi appelé Grímsvötn. Le débordement de ce lac, généralement en raison d'éruptions sous-glaciaires, entraîne régulièrement des jökulhlaups, un type d'inondations brutales et dévastatrices. Le Grímsvötn est l'un des volcans les plus actifs d'Islande avec en moyenne une éruption tous les dix ans au cours du XXe siècle. L'une des plus importantes est celle de 1996 dont le jökulhlaup provoque de lourds dégâts sur la route 1 faisant le tour du pays. Celle qui s'est déroulée du 21 au est la plus puissante de ce volcan depuis cent ans. Deux ensembles de fissures volcaniques sont associés à ce volcan dont celles des Lakagígar, siège de l'éruption ayant émis, entre 1783 et 1785, le plus grand volume de lave des temps historiques.

Histoire de l'Islande

Blason de l'Islande.
Blason de l'Islande.

L'histoire de l'Islande est relativement récente par rapport à celle du reste de l'Europe. Du fait de son éloignement, ce pays n'a pas subi la guerre, mais certains événements extérieurs, tels que la réforme protestante imposée par le Danemark ou la peste noire, ont eu des conséquences importantes pour les Islandais. L'histoire du pays a aussi été marquée par nombre de catastrophes naturelles et par sa lutte pour l'indépendance, obtenue le .

L'île ne fut découverte par les Vikings qu'au IXe siècle, bien qu'elle ait été vraisemblablement connue avant cette date. À partir de 874, elle commence à se peupler, principalement de colons norvégiens fuyant les conflits de leur pays. En 930, de nombreux chefs, jusqu'alors maîtres de leur seul clan, décident de créer une assemblée, l'Althing, le plus vieux parlement du monde. S'ensuit une période d'indépendance entre les Xe et XIIIe siècles, connue surtout grâce aux sagas. À cette période, intervient aussi l'évangélisation des Islandais, qui passent du paganisme nordique au christianisme, sous la pression du roi norvégien. Cependant, des conflits internes finissent par affaiblir le pays, qui devient, en 1262, une colonie du Royaume de Norvège. Avec la fin de l'Union de Kalmar, en 1536, il passe sous domination du Danemark, qui s'empare bientôt du commerce local et impose la réforme protestante. L'Islande glisse peu à peu vers la pauvreté, mais réussit à développer sa culture spécifique. Le XVIIIe siècle est particulièrement marqué par cette pauvreté, qu'aggravent encore plusieurs catastrophes naturelles. Ainsi se confirme le déclin de la population islandaise, d'autant que plusieurs tentatives de développement économique avortent les unes après les autres…

Sigyn

Loki et Sigyn (1863), de Mårten Eskil Winge.
Loki et Sigyn (1863), de Mårten Eskil Winge.

Sigyn est, dans la mythologie nordique, une déesse, femme de Loki et mère de Nari ou Narfi. Elle est mentionnée brièvement dans les sources islandaises : l'Edda Poétique, compilée au XIIIe siècle à partir de sources plus anciennes, et l'Edda de Snorri, écrite au XIIIe siècle. Sigyn n'est associée qu'au seul mythe du châtiment de Loki où, en femme fidèle, elle récupère dans un récipient le venin de serpent qui goutte sur le visage de son mari enchaîné, dans le but d'alléger ses souffrances.

Sigyn est représentée sur la croix de Gosforth, datée du Xe siècle, et sa plus ancienne mention provient du poème scaldique Haustlǫng, du IXe siècle, et préservé dans l'Edda de Snorri, ce qui suggère qu'il s'agit d'une déesse germanique ancienne, et non d'une création récente.

Vidar

Vidar combat Fenrir. Illustration de W. G. Collingwood (1908).
Vidar combat Fenrir. Illustration de W. G. Collingwood (1908).

Dans la mythologie nordique, Vidar (en vieux norrois : Víðarr) est le dieu Ase de la forêt, de la vengeance et du silence (il est surnommé l'« Ase silencieux »). Il est le fils d'Odin et de la géante Gríðr. Vidar est l'un des dieux les plus puissants après Thor. Bien qu'il soit discret dans les mythes, il tient un rôle capital le jour de la bataille prophétique du Ragnarök, où il venge la mort de son père Odin en transperçant de son épée le cœur du loup Fenrir ou en lui arrachant la mâchoire à l'aide de ses chaussures magiques. Il survit à cette fin du monde et, avec un nombre réduit d'autres dieux rescapés de la catastrophe, il participe au renouveau de l'Univers.

Le rôle discret de Vidar dans les textes laisse peu de possibilités à l'étude de sa symbolique. Toutefois, des spécialistes ont rapproché son silence des abstinences rituelles connues dans diverses sociétés, surtout les abstinences liées aux actes de vengeance, qui trouvent un écho également chez un autre dieu nordique, Vali, auquel il est lié. Certains spécialistes ont vu en Vidar un rôle cosmique, ce qui a suscité des comparaisons avec d'autres personnages de mythologies indo-européennes.

Colonisation de l'Islande

Islandia (carte de l'Islande), Abraham Ortelius, v. 1590.
Islandia (carte de l'Islande), Abraham Ortelius, v. 1590.

La colonisation de l'Islande (en islandais : Landnámsöld, littéralement « âge de la colonisation ») est la période de l'histoire de l'Islande se déroulant entre 870 et 930 durant laquelle l'île, jusque-là inhabitée, est peuplée par les Scandinaves dans le cadre de l'expansion territoriale survenue durant l'âge des Vikings et les premières structures gouvernementales créées jusqu'à la fondation en 930 de l'État libre islandais. L'histoire de la colonisation nous est connue principalement par le « Livre de la colonisation » (Landnámabók) et le « Livre des Islandais » (Íslendingabók), ainsi que par les sagas des Islandais. Cependant ces textes écrits seulement à partir du XIIe siècle ont une fiabilité douteuse et l'archéologie est indispensable afin de vérifier les faits racontés dans ces écrits.

Au IVe siècle av. J.-C., le navigateur grec Pythéas mentionne une terre nommée Thulé, qui sera citée par d'autres auteurs de l'Antiquité et du Moyen Âge. Néanmoins, il s'agissait a priori plutôt de la côte norvégienne. Le premier à mentionner une terre étant vraisemblablement l'Islande est l'Irlandais Dicuil vers apr. J.-C., qui parle d'une terre au nord où des moines auraient séjourné. Vers 860, des marins scandinaves découvrent l'Islande habitée par quelques moines irlandais, les papar, ce qui concorde avec le récit de Dicuil. Le premier résident permanent scandinave de l'île est, d'après la légende, Ingólfr Arnarson, qui s'installe à Reykjavik vers 874. S'ensuivent soixante ans durant lesquels des Vikings venus de Norvège principalement, accompagnés de leurs familles et de leurs serviteurs, colonisent l'île. En l'an 930, un parlement commun à toute l'île est fondé, l'Althing : c'est le début de l'État libre islandais.

Les colons, principalement originaires de l'Ouest de la Norvège, s'installent sur la côte, les plaines et les vallées fluviales, dans des fermes isolées, où ils vivent selon les mœurs vikings : ils ne possèdent pas de gouvernement centralisé mais se réunissent dans des things locaux où les hommes libres peuvent exposer librement leur opinion. Bénéficiant de conditions favorables à l'époque sur l'île, qui se dégraderont par la suite à cause de l'exploitation des ressources, leur économie repose sur la chasse, la pêche et l'élevage.

Mouvement indépendantiste islandais

Jón Sigurðsson, leader du mouvement indépendantiste pacifiste en Islande.
Jón Sigurðsson, leader du mouvement indépendantiste pacifiste en Islande.

Le mouvement indépendantiste islandais (en islandais : Sjálfstæðisbarátta Íslendinga) est un courant politique et culturel développé aux XIXe et XXe siècles qui vise à rendre son indépendance et sa souveraineté à l'Islande, alors sous domination du Royaume de Danemark.

Placée sous l'autorité du roi de Norvège en 1262, l'Islande passe sous domination danoise en 1380, lorsque les couronnes des deux royaumes s'unissent. Dans les siècles qui suivent, l'Islande sombre dans la pauvreté jusqu'au milieu du XIXe siècle lorsque le mouvement d'indépendance, mené par Jón Sigurðsson, se constitue. Il intervient dans la période de nationalisme romantique en Europe et se constitue autour de l'image de Þingvellir en tant que symbole de l'unité islandaise.

En 1874, l'Islande obtient un statut d'autonomie. En 1918, elle signe avec le Danemark un Acte d'Union qui lui accorde l'indépendance et la souveraineté en tant que Royaume d'Islande dans le cadre d'une union personnelle avec son ancienne métropole. Finalement, l'Islande coupe ses derniers liens avec le Danemark lors de la fondation de la république en 1944.

Þingvellir

Vue de la partie septentrionale des Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst avec au premier plan la Öxará, dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan au centre se trouve le Skjaldbreiður.
Vue de la partie septentrionale des Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst avec au premier plan la Öxará, dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan au centre se trouve le Skjaldbreiður.

Þingvellir (parfois retranscrit Thingvellir), toponyme islandais signifiant littéralement « les plaines du Parlement », est un site historique et un parc national du sud-ouest de l'Islande, non loin de la capitale, Reykjavik.

Le nom désigne une plaine entourée des volcans des Hautes Terres. Cette plaine est une dépression correspondant à un graben résultant de l'ouverture de la lithosphère océanique le long de la dorsale médio-atlantique, à la frontière entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne. Les failles de ce graben sont particulièrement visibles dans le paysage, dont en particulier Almannagjá, la plus connue. Une grande partie de la plaine est couverte par les forêts appelées Þingvallaskógar, l'une des plus vastes zones boisées du pays. Au sud de la plaine s'étend le Þingvallavatn, plus grand lac d'Islande, célèbre pour ses eaux limpides.

Ces paysages ont été le théâtre d'événements qui constituent le cœur de l'histoire de la nation islandaise. En effet, la plaine, et en particulier la zone à proximité de la faille Almannagjá, est le lieu originel de rassemblement d'un des plus vieux parlements du monde, l'Alþing, qui y fut fondé dès 930, moins d'un siècle après le début de la colonisation de l'Islande. Ce site est ainsi le témoin des grands changements qui ont affecté l'île, dont en particulier la christianisation du pays en l'an 1000, mais aussi les conflits politiques à partir de la fin du XIIe siècle conduisant à un transfert progressif du pouvoir vers les grands royaumes scandinaves (Norvège puis Danemark) jusqu'à la dissolution totale de l'assemblée à la fin du XVIIIe siècle. Si l'assemblée ne fut jamais restaurée à Þingvellir, le site reprit rapidement de l'importance comme symbole du nationalisme islandais lors du mouvement indépendantiste du XIXe siècle. En 1930, lors des célébrations du millénaire du parlement, ce site historique est déclaré premier parc national du pays et le , c'est ici que la république et la fin de l'union dano-islandaise sont proclamées. Le parc national est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2004.

Þingvellir est aujourd'hui l'un des sites touristiques majeurs du pays, les visiteurs venant observer les vestiges du parlement ainsi que la nature singulière de la région. Le site est souvent combiné à la visite de la cascade Gullfoss et du champ géothermique de Geysir, dans un circuit appelé le Cercle d'or.

Élections législatives islandaises de 2016

L'Althing à l'issue des élections.
L'Althing à l'issue des élections.

Les élections législatives islandaises de 2016 (en islandais : Alþingiskosningar 2016) se sont tenues le dans le but de renouveler les 63 sièges de l'Althing, le Parlement islandais. Initialement prévues en , ces élections anticipées sont organisées à la suite du scandale des Panama Papers. Douze partis ont présenté des listes lors de cette élection, dont neuf dans l'ensemble des circonscriptions.

La campagne s'axe principalement autour de la lutte contre l'évasion fiscale, en plein scandale des Panama Papers, la question de l'adhésion à l'Union européenne, les affaires sociales et la reprise du processus d'élaboration d'une nouvelle constitution.

Le Parti de l'indépendance, déjà vainqueur des élections de 2013, arrive en tête et obtient 21 des 63 sièges de l'Althing, suivi par le Mouvement des verts et de gauche qui remporte 10 places. Le Parti pirate, grand favori des sondages, arrive troisième et remporte également 10 sièges, tandis que le Parti du progrès du Premier ministre Sigurður Ingi Jóhannsson n'obtient que 8 places. Suivent le nouveau parti Renaissance (8 sièges), Avenir radieux (4 sièges) et l'Alliance social-démocrate (3 sièges).

À l'issue des élections, le gouvernement Jóhannsson, formé par la coalition du Parti de l'indépendance et du Parti du progrès, perd sa majorité et n'est soutenu plus que par 29 députés, soit 46 % de l'Althing. Le Premier ministre Sigurður Ingi Jóhannsson annonce alors son intention de démissionner. Le président de la République Guðni Th. Jóhannesson demande successivement à Bjarni Benediktsson (Parti de l'indépendance), Katrín Jakobsdóttir (Mouvement des verts et de gauche) et Birgitta Jónsdóttir (Parti pirate) de former le nouveau gouvernement, mais suite à leurs échecs, décide de ne pas donner de mandat et de laisser les différents partis négocier entre eux. Ainsi, après plus de deux mois de discussions, le Parti de l'indépendance, Renaissance et Avenir radieux parviennent finalement à un accord le et le nouveau gouvernement entre en fonctions le avec Bjarni Benediktsson comme Premier ministre.

Íslendingabók

Première page de la copie B de Jón Erlendsson (1651).
Première page de la copie B de Jón Erlendsson (1651).

L'Íslendingabók (en latin : Libellus Islandorum - littéralement « Livre des Islandais ») est une œuvre littéraire islandaise du XIIe siècle, écrite par Ari Þorgilsson, prêtre et historien. Son ouvrage traite du début de l'histoire de l'Islande, de la colonisation au début du XIIe siècle. D'un style prosaïque et extrêmement concis, le texte est écrit en langue vernaculaire, le vieux norrois.

Organisé en dix chapitres, l'Íslendingabók accorde une place importante à la christianisation de l'Islande et au développement de l'Église dans le pays. Le récit constitue également un « mythe des origines » pour les Islandais, en soulignant leur origine norvégienne.

Bien qu'Ari ait écrit de nombreux autres ouvrages, l'Íslendingabók est celui qui l'a rendu célèbre, ses autres œuvres étant pour la plupart perdues. Le Livre des Islandais lui-même tel que nous le connaissons n'est qu'une deuxième version postérieure de quelques années à l'œuvre originale, perdue.

Ouvrage fondateur de la littérature islandaise, qui inspira les sagas, il est également une source d'informations très précieuses sur l'histoire du pays.