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Aix-les-Bains

Vue panoramique d’Aix-les-Bains
Vue panoramique d’Aix-les-Bains

Aix-les-Bains (prononcée [ɛks.le.bɛ̃] voire [ɛks.lɛ.bɛ̃] Écouter), nommée localement Aix, est une commune, station balnéaire et thermale française, située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

S'élevant sur les rives du plus grand lac naturel d'origine glaciaire de France, le lac du Bourget, cette station touristique fait également partie des importantes villes thermales françaises. Deuxième commune la plus peuplée du département de la Savoie, avec 29 822 habitants selon la population municipale légale en vigueur (2015), elle forme le pôle septentrional d'une agglomération de plus de 180 000 habitants, l'unité urbaine de Chambéry.

Considérée cinquième ville la plus romantique d'Europe en 2016 selon un classement réalisé par European Best Destinations, Aix-les-Bains, ville-phare de la Belle Époque de renommée internationale, fut un haut-lieu de villégiature pour les familles princières et les gens fortunés. Si aujourd'hui elle confirme plus que jamais son statut de ville d'eau, il n'en demeure pas moins que le thermalisme n'est plus la principale activité du bassin aixois. La cité compense en partie la perte de ses curistes en développant le tourisme. Elle accueille jusqu'à 200 000 visiteurs, curistes ou touristes, par an dont 112 000 entre juillet et août. Pour bénéficier d'avantages touristiques et d'un rayonnement international, en 2016, une nouvelle marque de territoire concernant Aix-les-Bains et ses alentours est créée : « Aix les Bains Riviera des Alpes ».

Aix-les-Bains possède plusieurs atouts comme ses thermes nationaux ou encore son festival pop-rock, Musilac. La ville possède par ailleurs de nombreux labels, comme celui des villes et villages fleuris où elle affiche quatre fleurs depuis plus de quarante ans.

Aix est aussi une ville industrielle, avec quelques grosses entreprises comme Alstom et le siège des entreprises Léon Grosse, ABB Cellier, Aixam ainsi qu'une manufacture de haute maroquinerie entre autres.

Selon le classement « Où fait-il bon vivre en France ? » réalisé par Les Échos en 2015, le bassin d'emplois de Chambéry/Aix-les-Bains est au 6e rang sur 304 zones répertoriées.

Alphonse Maeder

Alphonse Maeder lors du congrès international de psychanalyse de 1911 à Weimar (4e rang, 3e depuis la gauche).
Alphonse Maeder lors du congrès international de psychanalyse de 1911 à Weimar (4e rang, 3e depuis la gauche).

Alphonse Maeder (parfois orthographié Alphons Maeder ou Alphonse Mäder), né le 11 septembre 1882 à La Chaux-de-Fonds, en Suisse romande, et mort le à Zurich en Suisse alémanique, est un psychiatre et psychothérapeute suisse affilié à la psychologie analytique. Ses contributions concernent surtout le rêve et sa fonction prospective, mais aussi la relation entre le patient et l'analyste, ainsi que le processus de guérison.

Après ses études de médecine, Maeder devient un pionnier de la psychanalyse. Très proche de Freud au début (ce dernier lui donne en effet la charge de traduire en français les avancées de la psychanalyse), il s'en sépare pourtant en 1913, suivant la conduite de Carl Gustav Jung, duquel il est très proche. En effet, lorsque Maeder formule sa conception d'une « capacité prospective du rêve », dès 1912, Freud le critique sévèrement puis le met en garde contre des dérives mystiques.

Maeder continue ses travaux sur les capacités régulatrice et thérapeutique de la psyché et publie nombre d'ouvrages. Il s'intéresse au symbolisme du rêve, aux capacités d'autoguérison de la psyché, au transfert analytique, à la glossolalie et au lien entre la religion et la psychologie.

Aspergillome

Aspergillome développé au sein d'une caverne tuberculeuse.
Aspergillome développé au sein d'une caverne tuberculeuse.

L'aspergillome, ou aspergillose pulmonaire chronique, est une maladie infectieuse humaine du poumon causée par la colonisation d'une cavité par un champignon du genre Aspergillus, le plus souvent Aspergillus fumigatus. Les spores se transmettent par l'air, sans contagiosité entre les personnes. Il s'agit d'une complication fréquente des cavernes tuberculeuses, qui sont elles-mêmes la première séquelle de la tuberculose pulmonaire, et correspondent à une destruction localisée du poumon. Les cavités des cavernes pulmonaires se défendent mal contre l'infection à Aspergillus, qui y prolifère alors jusqu'à former une pseudo-tumeur comblant partiellement la caverne. On estime que, chaque année, plus de 370 000 personnes dans le monde développent ainsi un aspergillome.

On distingue plusieurs formes d'aspergillomes, dont la gravité et les symptômes varient avec l'état général de la personne malade. L'aspergillome se distingue lui-même des autres infections à Aspergillus par son caractère local. On en distingue plusieurs formes selon leur taille et le degré de destruction du poumon sous-jacent. La complication majeure des aspergillomes est le saignement, qui entraîne une expectoration de sang appelée hémoptysie, et peut parfois engager le pronostic vital. Le diagnostic est réalisé sur un faisceau d'éléments regroupant l'aspect radiologique et la recherche du champignon. Le traitement est médical, par antifongiques, ou chirurgical.

Carl Gustav Jung

Portrait de Carl Gustav Jung.
Portrait de Carl Gustav Jung.

Carl Gustav Jung (prononcé [ˈkarl ˈɡʊstaf ˈjʊŋ] écouter) est un médecin psychiatre suisse né le à Kesswil, canton de Thurgovie, et mort le à Küsnacht, canton de Zurich, en Suisse alémanique.

Fondateur de la psychologie analytique et penseur influent, il est l'auteur de nombreux ouvrages. Son œuvre est liée à la psychanalyse de Sigmund Freud dont il a été l’un des premiers défenseurs et dont il se sépara par la suite en raison de divergences théoriques et personnelles.

Dans ses ouvrages, il mêle réflexions métapsychologiques et pratiques à propos de la cure analytique. Jung a consacré sa vie à la pratique clinique ainsi qu'à l'élaboration de théories psychologiques, mais a aussi exploré d'autres domaines des humanités : depuis l'étude comparative des religions, la philosophie et la sociologie jusqu'à la critique de l'art et de la littérature.

Carl Gustav Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs : il a souligné le lien existant entre la structure de la psyché (c'est-à-dire l'« âme », dans le vocabulaire jungien) et ses productions et manifestations culturelles. Il a introduit dans sa méthode des notions de sciences humaines puisées dans des champs de connaissance aussi divers que l'anthropologie, l'alchimie, l'étude des rêves, la mythologie et la religion, ce qui lui a permis d'appréhender la « réalité de l'âme ». Si Jung n'a pas été le premier à étudier les rêves, ses contributions dans ce domaine ont été déterminantes. On lui doit également, entre autres, les concepts d'« inconscient collectif », d'« archétypes », d'« individuation », de « types psychologiques », de « complexe », d'« imagination active », de « déterminisme psychique » et de « synchronicité ».

Convulsionnaires

Séance de secours : une femme se frappe à coups de battoir. La légende de la figure indique : « Percutiam et ego Sanabo » (Je frapperai et je guérirai - Deutéronome XXXII, 39). Gravure anonyme du XVIIIe siècle
Séance de secours : une femme se frappe à coups de battoir. La légende de la figure indique : « Percutiam et ego Sanabo » (Je frapperai et je guérirai - Deutéronome XXXII, 39). Gravure anonyme du XVIIIe siècle

Le vocable « convulsionnaires » a été forgé au XVIIIe siècle à partir du terme médical de convulsion. En effet, il servit à l’origine à désigner collectivement des individus atteints de troubles mentaux qui, lors de transes mystico-religieuses, présentaient des convulsions, entre autres manifestations spectaculaires. Le terme fut ensuite repris dans la désignation d’un mouvement politico-religieux, né dans le contexte de l’opposition janséniste à la bulle Unigenitus et à la répression politique et religieuse des prêtres appelants, appelé par ses acteurs « Œuvre des convulsions ».

Le mouvement convulsionnaire est riche d’interprétations. Il se situe au carrefour de l’histoire du jansénisme, de pratiques religieuses traditionnelles, d’un sentiment d’indignation du petit peuple parisien, de la naissance de l’opinion publique et du monde sectaire. Il évolue durant le XVIIIe siècle et pousse ses derniers développements jusqu’au cœur du XIXe siècle.

À la fois religieuse et scandaleuse, l’« œuvre des convulsions », est objet d’attention, de réprobation et d’interrogations pour ses contemporains, tout en étant fermement condamnée par l’Église. Les convulsions sont souvent vues comme une déchéance du jansénisme. Au milieu du XIXe siècle, Sainte-Beuve parle ainsi, dans son Port-Royal, d’« ignominie des convulsions ».

Pour saisir ce que fut le mouvement convulsionnaire, il faut faire coexister la rationalité pure avec les pratiques religieuses populaires teintées de merveilleux qui font le quotidien des quartiers commerçants du Paris de la première moitié du XVIIIe siècle. L’origine des convulsions tient à la querelle janséniste. Si les convulsions semblent ne rien avoir de commun avec l’austère piété des habitants de Port-Royal-des-Champs, leur existence est pourtant directement liée à la persécution contre les religieuses et les prêtres liés au jansénisme.

Corne de licorne

Photo d'une dent de narval attachée à un mur de pierres.
Dent de narval présentée comme une corne de licorne.

La corne de licorne est un objet légendaire connu en Europe occidentale, que l'on supposait être la corne unique ornant le front de la licorne. De nombreux pouvoirs de guérison et des vertus de contrepoison lui sont attribués. Ces propriétés, connues dès le XIIIe siècle, en font l'un des remèdes les plus chers et les plus réputés au cours de la Renaissance, et justifient son utilisation dans les cours royales. Les croyances liées à la « corne de licorne » influencent l'alchimie à travers la médecine spagyrique, l'objet est à l'origine d'une série de tests sur ses propriétés de purification, relatés entre autres dans l'ouvrage d'Ambroise Paré, Discours de la licorne, qui annonce les prémices de la méthode expérimentale.

Vue comme l'un des biens les plus précieux que puisse posséder un roi, la corne de licorne s'échange et peut être acquise chez les apothicaires comme contrepoison universel. D'autres sont exposées dans des cabinets de curiosités. La corne est utilisée pour créer des sceptres et d'autres objets souverains, tels que le « trône de licorne » des rois danois, le sceptre et la couronne impériale de l'Empire d'Autriche ainsi que le fourreau et le pommeau de l'épée de Charles le Téméraire. La licorne légendaire n'a jamais été prise, mais son symbolisme lié à son attrait pour le giron des vierges fait de sa corne le symbole de l'incarnation du Verbe de Dieu, de l'innocence et de la puissance divine.

La croyance aux vertus de la corne de licorne et en sa provenance perdure du Moyen Âge au XVIIIe siècle, époque où la découverte du narval est connue. Ce mammifère marin est le véritable porteur de la « corne de licorne », en réalité une dent particulière poussant dans la bouche des mâles et de certaines femelles. Depuis, la corne de licorne est toujours mentionnée dans les œuvres de fantasy, les jeux de rôle et les jeux vidéo qui ont repris son symbolisme légendaire.

École de la Salpêtrière (hypnose)

Une Leçon clinique à la Salpêtrière, tableau d'André Brouillet, 1887
Une Leçon clinique à la Salpêtrière, tableau d'André Brouillet, 1887

L’École de la Salpêtrière, aussi appelée École de Paris, est, avec l'École de Nancy, l'une des deux grandes écoles ayant contribué à l'« âge d'or » de l'hypnose en France de 1882 à 1892. Le chef de file de cette école, le neurologue Jean Martin Charcot, contribue notamment à réhabiliter l'hypnose comme sujet d'étude scientifique en la présentant comme un fait somatique propre à l'hystérie. Charcot utilise également l'hypnose comme méthode d'investigation, pensant mettre ses patientes hystériques dans un « état expérimental » permettant de reproduire et donc d'interpréter leurs symptômes.

Les travaux de la Salpêtrière introduisent également une nouvelle vision des phénomènes hystériques. Charcot ne considère plus les malades hystériques comme des simulatrices et découvre, à la surprise générale, que l'hystérie n'est pas le privilège des femmes. Enfin, Charcot rattache l'hystérie aux phénomènes de paralysies post-traumatiques, établissant les bases d'une théorie du traumatisme psychique

École de Nancy (psychologie)

Le Docteur Liébeault debout (à gauche) parmi ses patients dans sa clinique de Nancy en 1873.
Le Docteur Liébeault debout (à gauche) parmi ses patients dans sa clinique de Nancy en 1873.

L'École de Nancy, aussi appelée École de la suggestion, est, avec l'École de la Salpêtrière, l'une des deux grandes écoles ayant contribué à l'« âge d'or » de l'hypnose en France de 1882 à 1892. Cette école est composée du médecin Ambroise-Auguste Liébeault, du professeur de médecine Hippolyte Bernheim, du juriste Jules Liégeois et du médecin Henri Beaunis. La méthode thérapeutique de Liébeault et Bernheim est caractérisée par une hypnose « autoritaire », fondée sur l'usage de suggestions directes du type « Vous commencez à vous sentir très fatigué » ou « Vous commencez à avoir moins mal ».

En 1903, Bernheim considère que l'on ne peut pas distinguer l'hypnose de la suggestibilité et il abandonne progressivement l'hypnose formelle, soutenant que ses effets peuvent tout aussi bien être obtenus à l'état de veille par la suggestion, selon une méthode qu'il désigne du nom de « psychothérapie ». L'École de Nancy a exercé une influence décisive sur le développement de l'hypnose clinique, de la psychologie et de la psychothérapie. Les plus grands cliniciens de l'époque, de Sigmund Freud à Émile Coué en passant par Auguste Forel et Joseph Delbœuf, ont rendu visite à Bernheim et Liébeault pour observer leur travail.

La querelle qui oppose l'École de Nancy à l'École de la Salpêtrière de Jean-Martin Charcot est au cœur de tous les débats de l'époque sur la nature de l'hypnose, les partisans de Bernheim voyant dans l'hypnose un simple sommeil produit par la suggestion et susceptible d'applications thérapeutiques et ceux de Charcot considérant que l'hypnose est un état pathologique spécifique propre aux hystériques. Ce débat a continué à influencer les recherches sur l'hypnose au cours du XXe siècle, comme en témoignent notamment les travaux de Clark Leonard Hull et Theodore Barber.

Empathie des personnes autistes

L'empathie des personnes autistes est un sujet complexe, étudié dans le cadre des recherches sur les troubles du spectre autistique (TSA). La théorie de la « mère réfrigérateur », désormais largement discréditée par les neurosciences cognitives, incriminait la mère dépourvue d'empathie pour son enfant comme responsable d'un retrait émotionnel de ce dernier. Les chercheurs britanniques Simon Baron-Cohen et Uta Frith évoquent en 1985 une absence de théorie de l'esprit, l'impossibilité pour les personnes autistes de comprendre les intentions et les émotions des autres. Les recherches ultérieures démontrent que les personnes autistes ne sont pas totalement dépourvues d'empathie, mais cette empathie se base sur un processus cognitif conscient et sur des associations logiques qui prennent peu en compte l'acceptabilité sociale, plutôt que sur des processus automatiques et sociaux comme chez les personnes non-autistes. La présence d'alexithymie, un manque de neurones miroir, un cerveau « hypermasculin », une particularité de l'amygdale, ou encore un déséquilibre entre une empathie affective surefficiente et une empathie cognitive réduite sont cités comme possible causes. Les personnes autistes montrent également peu de motivation dans les situations sociales, et pourraient présenter une empathie non-centrée sur l'être humain.

Certaines études suggèrent que les personnes autistes à haut niveau de fonctionnement expérimentent une détresse personnelle supérieure en présence de quelqu'un qui souffre. Les personnes avec TSA ressentent des émotions et disposent d'un accès au sens moral, contrairement aux personnalités dites psychopathes. Leur empathie particulière, avec un sens social défaillant, est cependant à l'origine de nombreux problèmes pour interagir en société. Un entraînement aux habiletés sociales permet aux personnes autistes de compenser leurs difficultés d'empathie, parfois au point de les rendre invisibles pour leur entourage à l'âge adulte, mais au prix d'un effort d'attention qui entraîne une fatigue.

Hôpital Saint-Jacques (Nantes)

Entrée principale de l'hôpital Saint-Jacques avec la chapelle au centre.
Entrée principale de l'hôpital Saint-Jacques avec la chapelle au centre.

L'hôpital Saint-Jacques est le deuxième plus ancien des sept établissements hospitaliers gérés par le Centre hospitalier universitaire de la ville de Nantes (France), sur le territoire de laquelle il est implanté. Il se situe le long de la rive gauche de la Loire (bras de Pirmil), dans le quartier Saint-Jacques, au sud de la ville.

Édifié au début du XIXe siècle sur l'emplacement d'un ancien prieuré devenu dépôt de mendicité, il est destiné à remplacer l'hospice municipal alors en activité, baptisé Sanitat, devenu vétuste. À l'origine, le rôle de Saint-Jacques est d'offrir un hospice pour les aliénés, les vieillards indigents et les orphelins. Conçu selon les connaissances les plus avancées du début du XIXe siècle, il est l'objet d'aménagements réguliers pour répondre à l'évolution des techniques médicales et sanitaires, et à l'augmentation de la population accueillie. La destruction de l'Hôtel-Dieu, en 1943, fait de Saint-Jacques le grand hôpital généraliste de l'agglomération nantaise jusqu'en 1967. Il retrouve par la suite sa vocation d'origine, et est consacré à la gériatrie et à la psychiatrie.

Hôtel-Dieu de Carpentras

Façade principale
Façade principale

L'hôtel-Dieu de Carpentras, construit au milieu du XVIIIe siècle, est l'un des hôpitaux de la capitale du Comtat Venaissin. S'il ne fut pas le premier de Carpentras, il fut le plus imposant. Succédant à cinq autres établissements hospitaliers dont les durées de fonctionnement se chevauchèrent souvent, il fut commandité par Joseph-Dominique d'Inguimbert, dit dom Malachie, évêque de Carpentras, et le rôle qui fut le sien pendant deux siècles n'est pas indépendant de l'histoire de ses prédécesseurs. Il en est à la fois le successeur et l'aboutissement. Sa construction commença en 1750, et il fut desservi, selon la volonté de l'évêque, par des sœurs hospitalières à partir de 1764.

Son architecte, Antoine d'Allemand, selon les instructions de dom Malachie, avait construit des pièces et des ensembles vastes et confortables. Cette option permit, au fil des décennies, soit de restaurer, soit d'adapter les bâtiments et les services hospitaliers. Le plus grand dommage qu'il eut à subir fut un incendie qui se déclara en 1847 et détruisit la quasi-totalité de la toiture ainsi qu'une partie de l'escalier et du hall d'honneur. Il put être restauré et réaménagé grâce à Isidore Moricelly, qui légua sa fortune à sa ville natale. Ceci permit aussi de créer, au cours de l'année 1934, en annexe de l'hôtel-Dieu, une clinique d'accouchement qui porta son nom. Cet ensemble resta en fonction jusqu'en 2002 ; tous ses services furent alors transférés dans le nouveau Pôle-Santé. Classé monument historique dès 1862, ses locaux sont prévus pour accueillir la nouvelle Bibliothèque Inguimbertine en 2015. Depuis novembre 2008, sa cour d'honneur reçoit, en saison, le marché aux truffes, l'un des plus importants de France.

Magnétisme animal

Caricature représentant un magnétiseur en charlatan
Caricature représentant un magnétiseur en charlatan

Le magnétisme animal, aussi appelé mesmérisme, est un ensemble d’anciennes théories et pratiques thérapeutiques qui se développèrent de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle en Europe.

Le médecin allemand Franz Anton Mesmer, qui postulait l’existence d’un fluide magnétique universel dont on pouvait faire une utilisation thérapeutique, introduisit l’expression magnétisme animal en 1773. Il avait l’ambition de donner une interprétation rationnelle à des phénomènes que l’on peut décrire sous le terme général de « transe » et qui, tels quels, semblent désigner l’irrationnel ou la magie. Alors qu’il se voulait fondateur de science, ramenant ce qui relevait jusque là du surnaturel à l’étude des propriétés d’un fluide naturel, il est devenu l’archétype du charlatan.

Véritable phénomène de société, le magnétisme animal a fait l’objet de nombreuses polémiques, notamment en France, avec la Faculté de Médecine qui a condamné cette pratique pour les médecins dès 1784. Cela n’a pas empêché le magnétisme animal de continuer à se répandre sous diverses formes, certains magnétiseurs continuant à attribuer ses effets au fluide de Mesmer, d’autres les attribuant à la volonté du magnétiseur ou à l’imagination du magnétisé. Ces derniers sont à l’origine de théories sur l’hypnose développées par des médecins comme James Braid ou Ambroise-Auguste Liébeault. D’autres encore expliquent les phénomènes magnétiques par un contact privilégié avec des « esprits ».

Milton Erickson

Milton Erickson en 1922.
Milton Erickson en 1922.

Milton Hyland Erickson (Aurum, - Phoenix, ) est un psychiatre et psychologue américain qui a joué un rôle important dans le renouvellement de l'hypnose clinique et a consacré de nombreux travaux à l'hypnose thérapeutique. Son approche innovante en psychothérapie repose sur la conviction que le patient possède en lui les ressources pour répondre de manière appropriée aux situations qu'il rencontre : il s'agit par conséquent d'utiliser ses compétences et ses possibilités d'adaptation personnelles. Atteint de poliomyélite à l'âge de dix-sept ans, Erickson a été une figure emblématique du « guérisseur blessé », expérimentant sur lui-même, lors de sa réadaptation, certains phénomènes qu'il met ensuite en application dans l'hypnose thérapeutique.

Au cours de sa carrière, Erickson a collaboré notamment avec Margaret Mead, Gregory Bateson, Lawrence Kubie, Aldous Huxley, John Weakland, Jay Haley et Ernest Rossi. Il est considéré comme le père des thérapies brèves. Ses travaux ont inspiré plusieurs approches thérapeutiques, dont l'hypnose ericksonienne, la thérapie brève de Palo Alto, la programmation neuro-linguistique, considérée aujourd'hui comme pseudo-scientifique, et diverses autres techniques de traitement. Parmi ses élèves les plus connus figurent Stephen Gilligan, William O'Hanlon, Stephen Lankton et Jeffrey Zeig.

Mucoviscidose

La mucoviscidose (pour mucus et viscosité) ou fibrose kystique du pancréas, est une maladie génétique touchant l'ensemble des organes revêtus d'un épithélium glandulaire. C'est la maladie génétique létale à transmission autosomique récessive la plus fréquente dans les populations de type europoïde, alors qu'elle est très rare dans les populations africaines et asiatiques. Elle est liée à des mutations du gène CFTR sur le chromosome 7, entraînant une altération de la protéine CFTR (sigle pour cystic fibrosis transmembrane conductance regulator). Cette protéine est un canal ionique perméable au chlore dont la fonction est de réguler le transport du chlore à travers les membranes cellulaires. Son dysfonctionnement provoque une augmentation de la viscosité du mucus et son accumulation dans les voies respiratoires et digestives. La maladie touche de nombreux organes mais les atteintes respiratoires sont prédominantes et représentent l'essentiel de la morbidité. La forme clinique la plus fréquente associe troubles respiratoires, troubles digestifs et troubles de la croissance staturopondérale. D'évolution chronique et progressive, la maladie s'exprime souvent tôt dès la petite enfance même s'il existe des formes frustes de diagnostic tardif.

Le diagnostic biologique repose sur le test de la sueur confirmé par une identification des mutations génétiques. Le dépistage néonatal, généralisé en France depuis 2002 permet un diagnostic et une prise en charge précoce alors que le conseil génétique permet à un couple hétérozygote connu de ne pas avoir un autre enfant malade. Il n'y a pas de traitement curatif mais les progrès de la prise en charge ont permis d'améliorer la qualité et l'espérance de vie des patients ; ainsi en France, l'espérance de vie à la naissance est passée de 7 ans en 1965 à 47 ans en 2005.

Connue depuis le Moyen Âge, la maladie est décrite scientifiquement par le pédiatre suisse Guido Fanconi en 1936. Elle est identifiée deux ans plus tard par Dorothy Hansine Andersen comme une entité pathologique atteignant le pancréas d'où son nom historique de fibrose kystique du pancréas. Elle conserve ce nom en anglais : cystic fibrosis.

Paracétamol

Gélules de paracétamol, l'une des nombreuses formes galéniques proposée en vente dans les pharmacies.
Gélules de paracétamol, l'une des nombreuses formes galéniques proposée en vente dans les pharmacies.

Le paracétamol, aussi appelé acétaminophène, est un médicament de la classe des antalgiques antipyrétiques non salicylés. Il est ainsi utilisé contre la fièvre et la douleur. Contrairement aux AINS (comme l'aspirine), il n'a pas d'action anti-inflammatoire. Dans le cadre de douleurs plus fortes, le paracétamol peut être associé à un autre analgésique.

Le nom paracétamol vient de la contraction de para-acétyl-amino-phénol. Acétaminophène quant à lui provient de N-acétyl-para-aminophénol.

Le paracétamol est le médicament le plus prescrit en France — les trois médicaments les plus prescrits sont tous à base de paracétamol et totalisent plus 260 millions de doses. Il comporte en effet l'avantage de pouvoir être prescrit chez la majorité de la population et d'être dénué d'effets indésirables sérieux lorsqu'il est utilisé aux doses recommandées. En cas de surdosage, le paracétamol est très toxique pour le foie et est chaque année la cause de nombreux décès.

Sigmund Freud

Sigmund Freud par Max Halberstadt en 1922.
Sigmund Freud par Max Halberstadt en 1922.

Sigismund Schlomo Freud dit Sigmund Freud (en allemand, [ˈziːkmʊnt ˈfʁɔʏt] ; en français, [fʁøːd] ou [fʁœjd]) est un médecin neurologue autrichien, né le à Freiberg (Margraviat de Moravie), et mort le à Londres (Royaume-Uni). Il est le fondateur de la psychanalyse.

Médecin viennois, Freud rencontre plusieurs personnalités importantes pour le développement de la psychanalyse, dont il est le principal théoricien. Son amitié avec Wilhelm Fliess, sa collaboration avec Josef Breuer, l'influence de Jean-Martin Charcot et des théories sur l'hypnose de l'École de la Salpêtrière (Paris) vont le conduire à repenser les processus psychiques. Il élabore plusieurs théorisations des instances psychiques, en premier lieu avec les concepts d'inconscient, de rêve et de névrose, puis il proposera une technique de thérapie, la cure psychanalytique, qu'il définit pour la première fois en 1904. C'est dans le cadre de la cure, dès les Études sur l'hystérie, et particulièrement dans sa première analyse du « cas Dora », que Freud découvre peu à peu l'importance du transfert.

Freud regroupe une génération de psychothérapeutes qui, peu à peu, élaborent la psychanalyse, d'abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. En dépit des scissions internes et des critiques émanant de certains psychiatres, notamment, et malgré les années de guerre, la psychanalyse s'installe comme une nouvelle discipline des sciences humaines dès 1920. En 1938, Freud, menacé par le régime nazi, quitte Vienne pour s'exiler à Londres, où il meurt d'un cancer de la mâchoire en 1939.

La « psycho-analyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts élaborés ou repris par Freud. La technique de la cure, dès 1898 sous la forme de la méthode cathartique, avec Josef Breuer, puis le développement de la cure analytique, est le principal apport de la psychanalyse. L'hypothèse de l'inconscient approfondit la représentation du psychisme. Des concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de Moi et d'idéal du Moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde topique, le complexe d'Œdipe ou l'angoisse de castration, entre autres, vont, peu à peu, développer et complexifier la théorie psychanalytique, à la fois « science de l'inconscient », selon Paul-Laurent Assoun, et savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques.

Sténose trachéale

Coupe tomodensitométrique montrant une sténose de la trachée cervicale.
Coupe tomodensitométrique montrant une sténose de la trachée cervicale.

Une sténose trachéale est, en médecine humaine, un rétrécissement anormal de la trachée. Lorsque la zone rétrécie s'étend au larynx, vers la région sous-glottique — sous les cordes vocales —, il s'agit par extension d'une sténose laryngo-trachéale. La lumière de la trachée, en forme de fer à cheval, a normalement un calibre interne de 1 à 2 cm et permet le passage de l'air jusqu'aux poumons. Une réduction de calibre, appelée sténose, entraîne une difficulté à respirer et une respiration bruyante à type de stridor ou de cornage. Ces signes cliniques apparaissent généralement à partir d'une réduction de calibre de 50 % mais, en cas d'apparition progressive de la sténose, peuvent n'être présents qu'à partir d'une sténose à 75 % de la lumière trachéale. Non traitée, une sténose trachéale peut entraîner une détresse respiratoire.

Chez l'enfant, la sténose peut être d'origine congénitale, ou secondaire à une tumeur le plus souvent bénigne, c'est-à-dire non cancéreuse. Chez l'adulte, elle est peut être une séquelle d'intubation ou de trachéotomie, voire se produire de manière spontanée. Elle peut également être causée par une tumeur maligne naissant de la trachée, ou bien naissant d'un organe voisin (le plus souvent le poumon) jusqu'à l'envahir. Enfin, le rétrécissement de calibre peut être lié à une compression par un organe extérieur à la trachée, dite « compression extrinsèque », comme un goitre. Le diagnostic nécessite une fibroscopie bronchique et une tomodensitométrie, afin d'évaluer le degré de sténose, sa longueur et d'analyser les tissus adjacents.

La chirurgie de la trachée a pris son essor à partir de la fin des années 1980 sous l'impulsion de chirurgiens comme Hermes Grillo et Peter Goldstraw. L'intervention la plus couramment pratiquée pour une sténose est la résection-anastomose de trachée, où le segment pathologique est retiré et la continuité de la trachée rétablie ; chez l'enfant présentant une sténose longue la trachéoplastie peut être proposée. Le remplacement de trachée par une prothèse ou une greffe est peu pratiqué, et uniquement par des équipes très spécialisées. Le traitement endoscopique par bronchoscopie interventionnelle permet de désobstruer la trachée et de poser une prothèse interne rétablissant la perméabilité des voies aériennes, mais la chirurgie demeure le traitement de première intention.

Syndrome d'Asperger

Les individus atteints du syndrome d'Asperger affichent souvent un intérêt intense, comme ce garçon devant cette structure moléculaire.
Les individus atteints du syndrome d'Asperger affichent souvent un intérêt intense, comme ce garçon devant cette structure moléculaire.

Le syndrome d'Asperger (prononcé /aspɛʁgəʁ/) est un trouble du spectre autistique ou trouble envahissant du développement qui se caractérise, comme les autres formes d'autisme, par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts restreints et/ou des comportements répétitifs. Il n'y a pas de retard dans l’apparition du langage ni de déficit intellectuel. Bien qu'elles ne soient pas retenues pour le diagnostic, une maladresse physique et une utilisation atypique du langage sont souvent rapportées.

Ce syndrome a été nommé d'après les travaux du pédiatre autrichien Hans Asperger en 1944. Ces travaux ne sont révélés qu'en 1981 par la psychiatre britannique Lorna Wing, puis traduits en anglais par la psychologue allemande Uta Frith en 1991. Ils connaissent depuis une médiatisation importante.

La cause ou les causes exactes du syndrome d'Asperger restent inconnues. Comme pour les autres troubles du spectre autistique, des composantes génétiques sont suggérées. Les recherches neurologiques ont révélé des particularités dans le fonctionnement cérébral, à l'origine de déficits sélectifs de l'empathie. Lorsque le diagnostic est établi, une prise en charge pluridisciplinaire peut être proposée. L'efficacité de certaines interventions est difficile à estimer car les données sont limitées. Les thérapies comportementales se concentrent sur des déficits spécifiques : capacités de communications faibles, routines obsessionnelles et répétées, maladresse physique. La plupart des enfants s'améliorent quand ils deviennent adultes, mais les difficultés sociales et de communication persistent. De plus, les personnes atteintes sont vulnérables à de nombreux troubles de l'humeur, particulièrement à l'anxiété et à la dépression. En 2013, environ 31 millions de personnes dans le monde auraient ce syndrome.

Certains chercheurs, comme Simon Baron-Cohen, et des personnes atteintes du syndrome ont posé la question de savoir s'il doit être considéré comme une différence plutôt que comme un handicap qu'il faudrait traiter ou guérir. Les limitations handicapantes, socialement en particulier, sont associées à une singularité qui se révèle parfois une compétence exceptionnelle. La fascination pour ce syndrome se traduit par de nombreuses représentations dans la culture populaire.

Syndrome d'épuisement professionnel

Louis Albert-Lefeuvre, Après le travail, 1885.
Louis Albert-Lefeuvre, Après le travail, 1885.

Le syndrome d'épuisement professionnel est une maladie caractérisée par un ensemble de signes, de symptômes et de modifications du comportement en milieu professionnel. Des modifications morphologiques, fonctionnelles ou biochimiques de l’organisme du sujet atteint sont observées dans certains cas. Le diagnostic de cet état de fatigue classe cette maladie dans la catégorie des risques psychosociaux professionnels, consécutive à l’exposition à un stress permanent et prolongé. Ce syndrome est nommé burn out syndrome chez les anglophones, d’où l’expression de burnout, et Karōshi (過労死) (littéralement : « mort par la fatigue au travail ») au Japon.

En 1969, le docteur Loretta Bradley est la première à désigner un stress particulier lié au travail sous le terme de burnout. Ce terme est repris en 1974 par le psychanalyste Herbert J. Freudenberger puis par la psychologue Christina Maslach en 1976 dans leurs études des manifestations d’usure professionnelle.

Pour ces premiers observateurs, le syndrome d’épuisement professionnel vise principalement les personnes dont l’activité professionnelle implique un engagement relationnel important comme les travailleurs sociaux, les professions médicales et les enseignants.

L’étude de ces catégories professionnelles a conduit ces chercheurs à considérer les confrontations répétées à la douleur ou à l’échec comme des causes déterminantes dans les cas de manifestation de ce syndrome d’épuisement professionnel. Il est, à l’époque des premières observations, conçu comme un syndrome psychologique spécifique aux professions « aidantes ». Cette notion a prévalu quelques temps et a marqué durablement la conceptualisation du phénomène et l’orientation des premiers travaux de recherche. Mais les connaissances accumulées depuis ces premières observations ont conduit à étendre les risques de manifestations d’un syndrome d’épuisement professionnel à l’ensemble des individus au travail, quelle que soit leur activité.

Syndrome d'irradiation aiguë

Brûlures causés par l'explosion d'une bombe atomique sur Hiroshima en août 1945, suite au développement du projet Manhattan

Le syndrome d'irradiation aiguë désigne un ensemble de symptômes potentiellement mortels qui résultent d'une exposition ponctuelle des tissus biologiques d'une partie importante du corps à une forte dose de rayonnements ionisants, en particulier à une radioactivité intense. Il résulte le plus souvent d'activités humaines et se manifeste généralement par :

Théâtre anatomique

Gravure de 1612 représentant le théâtre anatomique de Leyde avec des squelettes humains et animaux dans les gradins prévus pour le public.
Gravure de 1612 représentant le théâtre anatomique de Leyde avec des squelettes humains et animaux dans les gradins prévus pour le public.

Pour l'histoire de l'anatomie, un théâtre anatomique est un édifice spécialisé où l'on procédait à des dissections anatomiques en public durant les Temps modernes et au début de l'Époque contemporaine en Occident.

Apparus en Europe du Sud avec le XVIe siècle, soit environ deux cents ans après la résurgence historique de la dissection humaine à vocation scientifique, disparue depuis l'Antiquité grecque, les théâtres anatomiques demeurèrent des structures démontables jusqu'à ce que fussent érigées les premières installations permanentes à Salamanque au début des années 1550, dans d'autres villes espagnoles durant les années qui suivirent, puis surtout à Padoue en 1584.

La plupart du temps, ils étaient conçus sous la forme d'amphithéâtres en bois au centre desquels le cadavre à étudier était placé sur une table de dissection, l'anatomiste conduisant la leçon à proximité, éventuellement installé sur une chaire. Par conséquent, et en plus de parler aussi de « théâtre d'anatomie » ou de « theatrum anatomicum », on emploie souvent les termes « amphithéâtre anatomique » ou « amphithéâtre d'anatomie » pour désigner ces ensembles imposants qui, en ménageant pour l'assistance des gradins concentriques, manifestaient par leur architecture le triomphe du regard en tant que nouveau moyen privilégié d'accéder à la connaissance anatomique, en sus des traités spécialisés jusqu'alors sollicités.

Ainsi disposés, les théâtres anatomiques attirèrent bien au-delà des seuls médecins et étudiants en médecine à qui ces structures d'enseignement universitaire étaient principalement destinées : ils accueillirent de nombreux curieux issus de milieux sociaux variés et donnèrent lieu ce faisant, selon toute vraisemblance, à l'invention de la place de spectacle payante. Rituels sacrés célébrant l'habileté de Dieu en tant que Créateur, les dissections publiques y devinrent dès lors de véritables divertissements mondains, des fêtes inscrites au calendrier des réjouissances proposées par la ville. Mais après avoir vu leur attrait culminer aux XVIIe et XVIIIe siècles, elles perdirent rapidement de leur intérêt au début du XIXe du fait d'une conjonction de facteurs. Ce mouvement entraîna la disparition ou la reconversion des structures dédiées ainsi que la clôture d'un chapitre désormais méconnu de l'histoire de l'architecture, de la médecine et de la scène.

Thymome

Tomodensitométrie montrant un thymome.
Tomodensitométrie montrant un thymome.

Un thymome (de thymus, en grec ancien : θυμός, « excroissance charnue »), ou tumeur épithéliale thymique, est une tumeur solide développée aux dépens du thymus, un organe intrathoracique du système immunitaire. Les thymomes atteignent plutôt l'adulte. Il en existe plusieurs sortes, et ils sont généralement asymptomatiques, mais certains sont liés à des maladies systémiques comme la myasthénie (une maladie auto-immune caractérisée par une faiblesse musculaire) ou le syndrome de Good (une défaillance du système immunitaire).

Le diagnostic s'effectue habituellement par analyse radiologique ; le traitement est en premier lieu chirurgical. Malgré le caractère a priori bénin des thymomes, leur potentiel d'expansion incite à les prendre en charge comme des cancers.

Le pronostic des thymomes varie selon le type et le stade de la tumeur, mais demeure globalement bon. La plupart des thymomes sont en effet diagnostiqués à un stade précoce, permettant une action curative complète.

Tumeur fibreuse solitaire

Aspect sur une radiographie thoracique.
Aspect sur une radiographie thoracique.

Une tumeur fibreuse solitaire est une tumeur rare le plus souvent bénigne, parfois très volumineuse, développée à partir des fibroblastes contenus dans les tissus mous de l'organisme. La plèvre, dans le thorax, est le site le plus fréquent, mais toute région anatomique est susceptible de développer l'une de ces tumeurs. La première description remonte à 1931.

Les signes cliniques sont souvent frustes, en raison de la lenteur d'évolution ; ils apparaissent lorsque la tumeur, qui peut être très volumineuse, comprime les organes voisins. Par ailleurs, les tumeurs fibreuses solitaires peuvent être accompagnées d'un syndrome paranéoplasique, où la sécrétion d'une substance par la tumeur entraîne d'autres symptômes.

Les examens d'imagerie permettent de préciser la taille et la localisation exactes de la tumeur. Le diagnostic est affirmé par l'analyse de la tumeur, souvent par biopsie, qui permet également d'évaluer son potentiel d'agressivité.

Le traitement des tumeurs fibreuses solitaires est la chirurgie, qui vise à retirer la masse tumorale dans sa totalité avec une marge de sécurité.

Averroès

Détail de la fresque d'Andrea di Bonaiuto, Trionfo di San Tommaso d'Aquino, Chapelle des Espagnols, Santa Maria Novella, Florence, 1365-1368.
Détail de la fresque d'Andrea di Bonaiuto, Trionfo di San Tommaso d'Aquino, Chapelle des Espagnols, Santa Maria Novella, Florence, 1365-1368.

Ibn Rochd de Cordoue (arabe : ابن رشد, Ibn Rochd ; parfois écrit Ibn Rushd), plus connu en Occident sous son nom latinisé d’Averroès, est un philosophe, théologien, juriste et médecin musulman andalou de langue arabe du XIIe siècle, né en 1126 à Cordoue en Andalousie et mort le à Marrakech (actuel Maroc). Il exerce les fonctions de grand cadi (juge suprême) à Séville et à Cordoue, et de médecin privé des sultans almohades, à Marrakech à une époque charnière où le pouvoir passe des Almoravides aux Almohades.

Lecteur critique d'Al-Fârâbî, Al-Ghazâlî et Avicenne, il est considéré comme l'un des plus grands philosophes de la civilisation islamique même s'il a été accusé d'hérésie à la fin de sa vie et s'il n'a pas eu de postérité immédiate dans le monde musulman. Il n'a été redécouvert en Islam que lors de la Nahda au XIXe siècle, la Renaissance arabe, durant laquelle il inspire les courants rationalistes, réformateurs et émancipateurs. Dans son œuvre, Averroès a mis l'accent sur la nécessité pour les savants de pratiquer la philosophie et d'étudier la nature créée par Dieu. De ce fait, il pratique et recommande les sciences profanes, notamment la logique et la physique, en plus de la médecine.

Son œuvre a une grande importance en Europe occidentale, où il a influencé les philosophes médiévaux latins et juifs dits averroïstes, comme Siger de Brabant, Boèce de Dacie, Isaac Albalag et Moïse Narboni. À la Renaissance, sa philosophie est très étudiée à Padoue. De façon générale, il est estimé des scolastiques qui l'appellent le « Commentateur » du « Philosophe » (Aristote) pour lequel ils ont une vénération commune. En revanche, Thomas d'Aquin puis les néoplatoniciens de Florence lui reprochent de nier l'immortalité et la pensée de l'âme individuelle, au profit d'un Intellect unique pour tous les hommes qui active en nous les idées intelligibles.

20 Bons articles

Arnica des montagnes

Arnica des montagnes.
Arnica des montagnes.

L’Arnica des montagnes ou Arnica montana est une espèce de plantes herbacées vivace rhizomateuse du genre Arnica et de la famille des Asteraceae. Cette plante européenne principalement montagnarde est typique des sols acides et pauvres en éléments nutritifs. Ses populations, fortement malmenées par l'agriculture intensive, deviennent de plus en plus rares. Cette situation lui vaut d'ailleurs d'être nommée dans de nombreux textes de loi la protégeant et particulièrement dans la Directive habitats européenne.

En médecine traditionnelle, l'arnica des montagnes est décrite dans des pharmacopées européennes pour son usage dans le traitement de petits traumatismes comme les hématomes mais cet usage n'est pas soutenu par des études scientifiques. Les études sur les préparations homéopathiques n'ont pas montré d'efficacité supérieure à un placebo. Mais quelques études récentes, notamment sur un œdème de rat, ont montré que la molécule la plus active de l'arnica serait l'hélénaline, comme anti-inflammatoire, à des doses inférieures à celles habituellement données avec des médicaments comportant les molécules indométacine et phénylbutazone, d'après une thèse de pharmacognosie.

Afin de fournir les laboratoires pharmaceutiques, dont la demande européenne annuelle est estimée à 50 tonnes de capitules secs, l'arnica est cueillie à l'état sauvage. Cependant, la demande croissante en produits phytothérapeutiques et homéopathiques et sa rareté semblent inconciliables. En effet, devant la raréfaction des stations sauvages causée par les pratiques agricoles modernes, la cueillette tend à se concentrer sur quelques sites et à les surexploiter. De plus, sa culture reste à l'heure actuelle aléatoire tant ses exigences sont nombreuses.

Néanmoins, des alternatives se mettent en place : la recherche sur sa culture avance, l'Allemagne et la communauté européenne ont ouvert leur pharmacopée pour accueillir une plante thérapeutiquement équivalente tandis que d'autres mettent en place des conventions entre les différentes parties en jeu afin de concilier économie et écologie.

Caféine

Formule chimique de la caféine
Formule chimique de la caféine

La caféine est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines, présent dans de nombreux aliments, qui agit comme stimulant psychotrope et comme léger diurétique. La caféine a été découverte en 1819 par le chimiste allemand Friedrich Ferdinand Runge. Il la nomma « kaffein » en tant que composé chimique du café, qui en français devint caféine.

La caféine est présente dans les graines, les feuilles et les fruits de différentes plantes où elle agit comme pesticide naturel, paralysant ou tuant les insectes qui s'en nourrissent. Elle est le plus couramment consommée sous forme d'infusions de la graine du caféier ou des feuilles du théier, de même que dans plusieurs aliments et boissons contenant des produits dérivés de la noix de Kola. La caféine est également un composant des complexes chimiques insolubles que sont la guaranine, la matéine et la théine, découverts respectivement dans la graine de guaraná, la feuille de yerba maté et de théier.

Causes de la mort de Jane Austen

Tombe de Jane Austen, dans la cathédrale de Winchester.
Tombe de Jane Austen, dans la cathédrale de Winchester.

Les causes de la mort de Jane Austen, survenue le à l'âge de 41 ans au terme d'une maladie restée indéterminée et ayant duré environ une année, ont été discutées de manière rétrospective par des médecins dont les conclusions ont été ensuite reprises et analysées par les biographes de Jane Austen.

Les deux hypothèses principales sont celle de la maladie d'Addison, avancée en 1964 par le chirurgien anglais Zachary Cope (1881-1974) et celle de la maladie de Hodgkin, d'abord évoquée la même année, mais de façon concise, par le Dr F. A. Bevan, puis développée et argumentée en 2005 par l'Australienne Annette Upfal, professeur de lettres britanniques à l'université du Queensland.

La discussion repose essentiellement sur les écrits laissés par Jane Austen concernant son propre cas clinique. Elle n'exclut pas l'éventualité d'une tuberculose, qui était au XIXe siècle l'étiologie habituelle de la maladie d'Addison.

Cholangiocarcinome

Tomodensitométrie montrant un cholangiocarcinome.
Tomodensitométrie montrant un cholangiocarcinome.

Le cholangiocarcinome (de chol du gr. χολή : « bile », angi(o) du gr. ἀγγαιον : « capsule, vaisseau » et carcinome du gr. καρκίνωμα : « cancer ») est une tumeur développée à partir de l'épithélium tapissant les voies biliaires. Il peut entraîner une obstruction des voies biliaires, et provoquer l'apparition d'une cholestase. Les symptômes cliniques sont essentiellement caractéristiques de l'atteinte du fonctionnement hépatique.

Cancer relativement rare, au pronostic mauvais et à l'évolution rapide, le cholangiocarcinome a vu sa prévalence augmenter dans les années 2000 depuis les dernières décennies sans que l'on puisse en déterminer les raisons. Les étiologies et facteurs de risques favorisant la survenue de ce cancer sont divers. Des formes associées à des parasitoses sont plus couramment retrouvées en Asie du Sud-Est.

Le traitement classique de cholangiocarcinome consiste en une ablation chirurgicale de la tumeur, un traitement par chimiothérapie anticancéreuse, voire en une approche palliative.

François-Pierre Blin

« M. Blin, médecin, député de Nantes », dessin par Charles Toussaint Labadye.
« M. Blin, médecin, député de Nantes », dessin par Charles Toussaint Labadye.

François-Pierre Blin ou Pierre-François Blin, né à Rennes en 1756, mort en 1834, est un médecin et homme politique français, député aux États généraux de 1789.

Jeune médecin diplômé à Montpellier, il lutte pour faire admettre son droit d'exercer à Nantes. En 1788-1789, il est choisi pour présenter à Versailles les revendications du tiers état de la région, et participe à la rédaction des cahiers de doléances. Il est ainsi élu député de Nantes aux États de Bretagne, puis aux États généraux de 1789 et à l'Assemblée constituante. Il est un des membres fondateurs du club breton qui devient le club des Jacobins.

Jacobin à l'origine, Blin intervient vigoureusement à l'Assemblée. Il propose des motions pour la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, intervient sur la Constitution et les colonies, et en faveur des hommes de couleur. Il s'oppose à Mirabeau en se prononçant pour une véritable séparation des pouvoirs. Il s'élève contre la dictature et la répression. Intervenant contre les établissements religieux, il admet cependant ceux pour l'éducation et les œuvres de charité, et reste favorable à l'exercice du culte. Il modère ensuite sa participation, tempère ses opinions.

Après la session parlementaire, il reprend la médecine, appartient à la faction des Girondins. Prisonnier de l'armée royaliste, libéré par les républicains, il participe l'année suivante aux pourparlers de paix entre les Vendéens et la Convention. Plusieurs fois destitué et arrêté, il est libéré et réintégré en raison du manque de médecins. Il calque ses idées sur les changements politiques, devenant partisan du nouveau régime sous le Consulat et le Premier Empire puis royaliste réactionnaire sous la Restauration.

Médecin réputé, il exerce à Nantes où il bénéficie d'une bonne clientèle. Il devient médecin en chef aux armées sous le Consulat et chef de service en hôpital. Il écrit et traduit des ouvrages de médecine. Il est ensuite professeur puis directeur de l'école de médecine de Nantes, où son passé versatile lui est parfois reproché.

Furoncle

Furoncle.
Furoncle.

Le furoncle est une infection bactérienne profonde d'un follicule pileux provoquant la nécrose périfolliculaire et la suppuration. En résulte une induration douloureuse du derme causée par une accumulation de pus et de tissus morts. Au terme de sa maturation, entre 5 à 10 jours, le furoncle s'ouvre et élimine le follicule pileux (bourbillon) en laissant une ulcération cratériforme. La guérison totale survient en quelques jours laissant une cicatrice atrophique.

La plupart des infections humaines sont causées par des souches de staphylocoque doré, favorisées par le portage manuel à partir des foyers staphylococciques (narinaire, interfessier, rétroauriculaire). L'irritation locale, le manque d'hygiène, l'occlusion et l'obésité favorisent la survenue des furoncles. Leur évolution est généralement bénigne et la guérison, spontanée : les complications sont rares et s'observent surtout chez les personnes à risque. Les furoncles récurrents sont appelés « furonculose chronique ».

Dans sa forme bénigne, un simple pansement antiseptique et une hygiène soigneuse suffisent à favoriser la maturation. L'antibiothérapie est recommandée pour les formes graves ou récurrentes ou celles qui apparaissent dans les zones sensibles.

Jacques Lacan

Portrait de Jacques Lacan.
Portrait de Jacques Lacan.

Jacques Lacan, de son nom complet Jacques-Marie Émile Lacan, né le et mort le , est un psychanalyste français.

La thèse de doctorat en psychiatrie qu’il soutient en 1932 reflète en partie l’influence des surréalistes qu’il fréquente. En analyse avec Rudolph Loewenstein, il intègre la Société psychanalytique de Paris (SPP) en 1934 et en est élu membre titulaire en 1938. Ses premières communications concernent son interprétation de l’épreuve du miroir, qui donnent lieu à l’invention du stade du miroir en psychanalyse.

C’est après la Seconde Guerre mondiale que son enseignement de la psychanalyse prend de l’importance. L’aspect polémique de certains de ses thèmes – le retour à Freud, ses idées structuralistes, sa manière d’envisager la cure – conduisent à plusieurs scissions avec la SPP et les instances internationales. Tout en poursuivant ses recherches, Lacan enseigne quasiment jusqu’à sa mort : successivement à l’hôpital Sainte-Anne, à l’École normale supérieure, puis à la Sorbonne.

Figure contestée, Lacan a marqué le paysage intellectuel français et international, tant par les disciples qu’il a suscités que par les rejets qu’il a provoqués.

Mary Seacole

Un portrait sur huile de Mary Seacole
Un portrait sur huile de Mary Seacole, réalisé par l’obscur artiste londonien Albert Charles Challen

Mary Jane Seacole (1805 – 14 mai 1881), parfois connue sous le nom de Mère Seacole ou Mary Grant était une infirmière jamaïcaine connue pour son engagement personnel au cours de la guerre de Crimée. Elle a fondé des maisons de soin à Panama et en Crimée. Mary Seacole a mis en œuvre les remèdes traditionnels que sa mère lui a enseignés, à base de plantes médicinales, celle-ci tenait une pension pour marins et soldats européens blessés.

Mary entend parler des mauvaises conditions médicales dont souffrent les soldats blessés pendant la guerre de Crimée. Persuadée que ses connaissances de la médecine tropicale pourraient être utiles, elle se rend à Londres et demande à rencontrer le ministère de la Guerre. Elle propose bénévolement ses services d’infirmière, s’appuyant sur son expérience dans les Caraïbes, et demande un poste d’« assistant de l’armée en Crimée ». À l’époque, la participation des femmes en médecine fait l’objet de préjugés, et sa demande est rejetée...

Mouvement anti-tabac sous le Troisième Reich

Après l'identification par les médecins allemands du lien entre le tabagisme et le cancer du poumon, se développa un mouvement antitabac sous le Troisième Reich, qui déboucha sur la première campagne antitabac de l'époque contemporaine.

Dès le début du XXe siècle, des mouvements luttant contre le tabagisme furent actifs dans un certain nombre de pays : ils n'eurent qu'un succès limité, sauf en Allemagne, où la campagne fut soutenue par le gouvernement dès que les Nazis arrivèrent au pouvoir. Cette campagne allemande fut le plus grand mouvement antitabac dans le monde durant les années 1930 et le début des années 1940. Les dirigeants nazis condamnèrent le tabagisme et nombre d'entre eux critiquèrent ouvertement la consommation de tabac. La recherche sur le tabagisme et ses effets sur la santé profitèrent de cette campagne sous le Troisième Reich, l'école allemande devenant la plus productive dans ce domaine durant cette période. Deux principaux facteurs motivèrent cette action : le dégoût personnel d'Adolf Hitler pour le tabac et l'eugénisme. Elle fut également associée à la fois à l'antisémitisme et au racisme.

Plusieurs mesures furent prises afin de lutter contre le tabagisme : l'interdiction de fumer dans les tramways, les bus et métros, la promotion de l'éducation pour la santé, la limitation des rations de cigarettes pour les soldats de la Wehrmacht, l'organisation de conférences médicales pour les soldats et l'augmentation des taxes sur le tabac. Les Nazis imposèrent également des restrictions à la publicité pour le tabac et une réglementation sur le droit de fumer dans les espaces publics, tels les restaurants et cafés. Si le mouvement antitabac n'eut pas beaucoup d'effets dans les premières années du régime nazi sur la consommation de tabac (qui augmenta même entre 1933 et 1939), celle-ci diminua chez les militaires de 1939 à 1945. Même à la fin du XXe siècle, le mouvement antitabac dans l'Allemagne d'après-guerre ne réussit jamais à atteindre l'influence de la campagne antitabac des Nazis.

Paralysie périodique thyrotoxique

La paralysie périodique thyrotoxique (PPT) est une maladie génétique qui se traduit par des accès temporaires de paralysie. Elle est due à une hyperactivité de la glande thyroïde, et fut identifiée la première fois par Carl Westphal en 1885. Elle touche généralement les individus de sexe masculin d'origine asiatique entre 20 et 50 ans. Elle se manifeste par la survenue brutale d'une faiblesse musculaire et/ou d'une paralysie sans atteinte sensitive chez des personnes hyperthyroïdiennes (ayant une hyperactivité de la glande thyroïde). Une hypokaliémie (baisse du taux de potassium dans le sang) est habituellement constatée au moment des crises. La crise peut conduire exceptionnellement à la mort si la faiblesse des muscles respiratoires entraîne une insuffisance respiratoire ou si l'hypokaliémie entraîne un trouble sévère du rythme cardiaque. Non traitées, ces crises ont généralement un caractère récurrent.

La maladie est liée à des mutations génétiques des gènes codant pour certains des canaux ioniques permettant le transport des électrolytes (sodium et potassium) à travers les membranes cellulaires. Les principales mutations portent sur le gène CACNA1S, qui code pour la protéine formant la sous-unité Cav1.1 d'un canal calcique des muscles squelettiques, et le gène KCNJ18, qui code pour la protéine d'un canal potassique rectifiant entrant (Kir2.6) ; la maladie est donc classée comme une canalopathie. L'anomalie est considérée être liée à une entrée rapide du potassium à l'intérieur des cellules lors d'une hyperthyroxinémie (concentration anormalement haute d'hormone thyroïdienne dans le sang), généralement avec un facteur déclenchant supplémentaire. Le traitement de l'hypokaliémie, suivi de la correction de l'hyperthyroïdie, conduit à la disparition complète des crises.

La PPT est une des causes de paralysie périodique.

Paul Carmel Laporte

Paul Carmel Laporte, au début du XXe siècle.
Paul Carmel Laporte, au début du XXe siècle.

Paul Carmel Laporte (Verchères, 1885 - † Edmundston, 1973) était un médecin, homme d’affaires et artiste canadien, qui eut un rôle important dans le développement de l’art acadien.

Après des études de médecine à Montréal qu’il finança en travaillant comme apprenti sculpteur, Laporte fut médecin au Nouveau-Brunswick. En plus d’y fonder un hôpital, une compagnie de construction et de participer à plusieurs autres projets, il enseigna l’art bénévolement durant 40 ans. Il est considéré comme le pionnier des arts visuels au Madawaska, une région frontalière canado-américaine, et plusieurs de ses élèves ont eu un impact important dans la culture acadienne.

Paul Michaux

Paul Michaux.
Paul Michaux.

Paul Michaux, né le à Metz (Moselle) et mort le à Paris, est un chirurgien français réputé et un dirigeant sportif notoire.

Après ses études à Metz et suite à la défaite de 1870, il se réfugie à Paris où il participe activement à la conférence Olivaint dont il devient le premier président. Après son internat et sa thèse, son parcours professionnel le conduit dans différents hôpitaux de la capitale et de la banlieue où il développe des recherches et innovations médicales.

Membre d’un patronage, ses convictions morales et religieuses l’amènent à y instaurer une pratique de la gymnastique destinée à faire des patriotes chrétiens. Son investissement dans le domaine associatif se traduit par la fondation, en 1898, de la Fédération gymnastique et sportive des patronages de France devenue depuis Fédération sportive et culturelle de France qui s’adjoint rapidement les activités de sports collectifs (football et basket-ball) ainsi que la musique (fanfares).

Sa sensibilité de Lorrain, à l’égard de l’Allemagne, lui fait orienter les patronages vers une préparation militaire qui l’oppose à certains milieux ecclésiastiques. Homme de rassemblement, il organise deux importants concours de gymnastique à Nancy auxquels il invite des délégations étrangères et c’est ainsi qu’il contribue fortement, en 1911, à la création de l’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique devenue Fédération internationale catholique d’éducation physique et sportive en 1947. Dès la fin de la Première Guerre mondiale, il organise à nouveau un grand concours dans sa ville natale, Metz, redevenue française.

La célébration de ses obsèques, en novembre 1923, est marquée par la présence de nombreux représentants des autorités civiles, militaires, médicales et de toutes les régions de France parmi lesquels plus de 3 000 gymnastes.

Son engagement dans le domaine associatif ainsi que son activité professionnelle lui valent de nombreux témoignages de reconnaissance.

Paul Nobuo Tatsuguchi

Paul Nobuo Tatsuguchi en uniforme militaire juste après son intégration dans l'armée impériale japonaise.
Paul Nobuo Tatsuguchi en uniforme militaire juste après son intégration dans l'armée impériale japonaise.

Paul Nobuo Tatsuguchi (辰口 信夫, Tatsuguchi Nobuo?), parfois nommé à tort Nebu Tatsuguchi, est un médecin japonais né le à Hiroshima et mort sur l'île d'Attu en Alaska le . Incorporé dans l'armée impériale japonaise pendant la seconde Guerre mondiale, il fut tué durant la bataille d'Attu.

Fidèle de l'église adventiste du septième jour, Tatsuguchi étudie la médecine aux États-Unis. Il rentre au Japon une fois son diplôme en poche et exerce au sanatorium adventiste de Tokyo, où il continue à approfondir ses connaissances médicales. En 1941, le gouvernement l'intègre dans l'armée impériale japonaise en tant que médecin. Fin 1942 ou début 1943, Tatsuguchi est envoyé sur l'île d'Attu, qui était occupée par les forces japonaises depuis octobre 1942. L'armée américaine attaque l'île le pour tenter d'en reprendre le contrôle.

Malgré les heurts de la bataille qui s'ensuit, Tatsuguchi réussit à tenir un journal intime, dans lequel il note le déroulement des combats et ses difficultés à soigner tous les blessés qui affluent dans son hôpital de fortune. Il est tué le dernier jour de la bataille lors d'une charge suicidaire désespérée des restes de l'armée japonaise vers les forces américaines, quinze fois plus nombreuses…

Peste de Marseille (1720)

Scène de la peste de 1720 à la Tourette (Marseille), tableau de Michel Serre (musée Atger, Montpellier). L’inhumation des cadavres à la Tourette par le chevalier Roze, qui figure de façon exemplaire l’intervention de l’État, a été l’objet de représentations iconographiques nombreuses.
Scène de la peste de 1720 à la Tourette (Marseille), tableau de Michel Serre (musée Atger, Montpellier). L’inhumation des cadavres à la Tourette par le chevalier Roze, qui figure de façon exemplaire l’intervention de l’État, a été l’objet de représentations iconographiques nombreuses.

L’épidémie de peste qui éclate à Marseille en 1720 constitue un épisode historique marquant, toujours présent dans la mémoire collective des Marseillais.

Le Grand-Saint-Antoine, un bateau en provenance du Levant (la région de la Syrie), accostant à Marseille le 25 mai 1720 est à l’origine de l’épidémie. En effet, sa cargaison constituée d’étoffes et de balles de coton est contaminée par le bacille de Yersin responsable de la peste. À la suite de graves négligences, et malgré un dispositif de protection très strict comportant notamment la mise en quarantaine des passagers et des marchandises, la peste se propage dans la ville. Les quartiers déshérités et les plus anciens sont les plus touchés. La peste s’étend rapidement dans la cité où elle entraîne entre 30 et 40 000 décès sur 80 à 90 000 habitants, puis en Provence où elle fait entre 90 000 et 120 000 victimes sur une population de 400 000 habitants environ.

Prise en charge de l'autisme par l'équithérapie

Contact entre un enfant et un cheval.
Contact entre un enfant et un cheval.

L′équithérapie dans l'autisme est une intervention pour les personnes en situation d'autisme, faisant appel à un cheval ou à un poney comme médiateur. Une séance peut se dérouler à pied ou à dos de cheval. L'équithérapie constitue la plus populaire des zoothérapies en autisme.

L'effet du contact avec des chevaux sur les personnes autistes n'est longtemps connu qu'à travers des témoignages isolés, tels celui de Temple Grandin, docteure en zootechnie, dans son autobiographie Ma vie d'autiste, en 1986. L'équithérapie est popularisée par le livre et le film L'enfant cheval, en 2009, dont l'auteur raconte les progrès de son fils autiste pendant un voyage en Mongolie. Depuis 2005, des études ont porté sur l'efficacité de cette intervention, passée du statut de thérapie « controversée » à celui de thérapie « prometteuse ».

L'application de l'équithérapie aux personnes autistes étant récente, les études à son sujet restent limitées, bien qu'elles concluent à des réductions cliniquement significatives du handicap dans les domaines de la communication, de la perception, de l'attention et de la régulation des émotions. L'équithérapie se révélant bénéfique pour accroître la volonté, réduire l'hyperactivité et améliorer l'intégration sensorielle, la communauté scientifique s'accorde pour conclure qu'elle est la plus efficace des zoothérapies accessibles aux personnes autistes. Elle fait appel à un animal capable de répondre à des besoins particuliers à toutes les formes d'autisme, mais n'est pas adaptée à toutes les personnes autistes. De plus, les séances sont relativement onéreuses, et peuvent mobiliser beaucoup de ressources humaines.


Scrubs

Zach Braff interprète le personnage principal de la série, John « JD » Dorian.
Zach Braff interprète le personnage principal de la série, John « JD » Dorian.

Scrubs ou Toubib or not Toubib est une sitcom américaine créée par Bill Lawrence et diffusée depuis le sur le réseau NBC. En France, la série est diffusée depuis le sur TPS Cinéstar, sur Paris Première - en version multilingue - et depuis le sur M6. En Suisse romande, elle est diffusée depuis le par la TSR en bicanal et depuis le en Belgique francophone sur Plug TV.

La série raconte les aventures du personnel de l’hôpital du Sacré-Cœur, et notamment celle de l’interne John « JD » Dorian (Zach Braff). Malgré son statut de médecin, JD est un grand enfant qui possède la particularité de se perdre fréquemment dans ses pensées, retransmises par sa voix intérieure, et de s’imaginer des scènes loufoques inspirées de la réalité, qui sont alors représentées à l’écran, parfois en plein milieu d’une discussion avec les autres personnages.

Scrubs peut avoir plusieurs significations en argot anglais. Ici le terme fait référence à la fois aux blouses portées par le personnel médical et à un groupe de personnes de second ordre incompétentes.

Stéroïde anabolisant


Les stéroïdes anabolisants, également connus sous le nom de stéroïdes androgéniques anabolisants ou SAA, sont une classe d'hormones stéroïdes liée à une hormone naturelle humaine : la testostérone. Ils augmentent la synthèse des protéines dans les cellules, entraînant une augmentation de tissus cellulaires (anabolisme), en particulier dans les muscles. Les stéroïdes anabolisants ont également des propriétés virilisantes, notamment le développement et l'entretien des caractéristiques masculines telles que la croissance des cordes vocales et la pilosité. Le mot anabolisant vient du grec anabole – « mettre en place » –, et le mot androgène vient du grec andros – « l'homme » – et de genein – « produire ».

Les stéroïdes anabolisants ont été isolés, identifiés et synthétisés pour la première fois dans les années 1930 et sont maintenant utilisés en thérapeutique médicale pour stimuler la croissance des os et l'appétit, provoquer la puberté masculine et traiter les situations cachectiques chroniques, comme dans les cancers et le sida. Les stéroïdes anabolisants produisent également une augmentation de la masse musculaire et de la force physique, et sont, par conséquent, utilisés dans le sport, notamment en musculation pour renforcer la force physique ou la masse musculaire. Leur utilisation à long terme peut avoir des conséquences graves pour la santé...

Tatouage

Tatouage de style japonais réalisé par l'artiste tatoueuse chinoise Joey Pang
Tatouage de style japonais réalisé par l'artiste tatoueuse chinoise Joey Pang.

Un tatouage est un dessin habituellement décoratif ou symbolique réalisé en insérant de l'encre dans la peau. Traditionnellement, il est effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif, et plus récemment avec des encres contenant des pigments industriels. Les encres de tatouages existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser le motif de son choix. Il existe même une encre transparente qui ne réagit qu'à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ». Le tatouage est indélébile, et est considéré comme un type de modification corporelle permanent.

La technique du tatouage consiste à introduire l'encre dans la peau à l'aide d'un objet pointu ou d'aiguilles. La plaie provoquée par le piquage cicatrise, et laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. L'encre y est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l'épiderme. La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction des types de peau et des parties du corps, les zones les plus épaisses se situant dans le dos, les coudes et les genoux. Le tatouage est pratiqué depuis plusieurs milliers d'années dans de nombreuses régions du monde pour des raisons symboliques, religieuses, thérapeutiques mais aussi esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.

Tillson Harrison

Tillson Harrison à vingt ans.
Tillson Harrison à vingt ans.

Tillson Lever Harrison () est un médecin canadien, officier de l’armée et aventurier. Très jeune, il part à New York pour s’engager dans l’armée américaine ; il retourne ensuite au Canada le temps d’obtenir un diplôme de l’université de Toronto, puis pratique la médecine dans de nombreuses situations dangereuses, telles que chef du personnel médical de Pancho Villa ou docteur du Corps de travailleurs chinois (Chinese Labour Corps), armée forte de plus de 200 000 personnes. Après la Première Guerre mondiale, il voyage à travers le Moyen-Orient, traitant des maladies vénériennes et opérant aux rayons X à Lod.

Après avoir tenté de s’enfuir avec une de ses patientes de l’hôpital du Moyen-Orient, Harrison est déporté au Canada, mais réussi à s’échapper du navire lors d’une escale au Maroc. Il rejoint alors l’État libre d’Irlande. Dans les années 1930, il voyage à travers une quinzaine de pays et régions, exerçant ses fonctions médicales, puis il sert en tant que médecin de bord sur un paquebot traversant l’océan indien durant la Seconde Guerre mondiale. De 1946 à sa mort, il participe à l’Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA) en Chine, sauvant de nombreuses vies…

Maladie à virus Zika

Éruption cutanée provoquée par la maladie à virus Zika.
Éruption cutanée provoquée par la maladie à virus Zika.

La maladie à virus Zika, également appelée infection à virus Zika, fièvre Zika, voire simplement Zika, est une maladie infectieuse provoquée par le virus Zika, un flavivirus transmis par la piqûre d'un moustique infecté du genre Aedes ; il s'agit du seul arbovirus pour lequel une transmission sexuelle a également été mise en évidence.

D'abord responsable d'épidémies bénignes dans certaines régions tropicales d'Asie et d'Afrique, cette maladie, aujourd'hui considérée comme émergente, a provoqué plusieurs épidémies préoccupantes : en 2007 sur les îles Yap en Micronésie, en 2013 en Polynésie française, en 2014 en Nouvelle-Calédonie. Depuis 2015, elle provoque une épidémie sur le continent américain. Les premiers cas ont été détectés au Brésil, pays le plus touché, avec plus de 1,5 million de cas.

L'infection à virus Zika est habituellement bien tolérée (souvent asymptomatique) ou induit un syndrome évoquant d'autres arboviroses, avec fièvre, éruption cutanée, céphalée et douleurs articulaires, spontanément résolutif. Cependant, l'infection peut provoquer une microcéphalie chez le fœtus de la femme enceinte touchée et augmente probablement le risque de syndrome de Guillain-Barré chez les malades. Le génome du virus est bien détecté par PCR. Il n'existe aucun traitement spécifique. La prévention repose uniquement sur les mesures de lutte contre la transmission par les moustiques (moustiquaire, répulsif…).

En des souches plus virulentes étant apparues, l'Organisation mondiale de la santé a classé le virus Zika comme urgence de santé publique de portée internationale, annonce qui devrait accélérer la lutte internationale contre le virus.