Wikipédia:Sélection/Marine française

Si vous désirez rajouter un ou des articles, il faut le faire à deux endroits :

  1. Dans les arguments du modèle « Wikipédia:Lumière sur/Au hasard » ci-dessous ;
  2. Dans la table ci-dessous ;

Les mini-articles de présentation doivent être créés dans « Wikipédia:Lumière sur/ », par exemple Wikipédia:Lumière sur/Linux pour le premier article sélectionné de l'exemple ci-dessous, et dont le texte contient un lien en gras qui pointe vers Linux.

Classe 1 500 tonnes

Le 1 500 tonnes Ajax en surface.
Le 1 500 tonnes Ajax en surface.

Les sous-marins de première classe dits 1 500 tonnes sont une classe de 31 sous-marins d'attaque à propulsion classique construits en France entre 1924 et 1937 pour la Marine nationale française et ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient classés « sous-marins de grande croisière » par la Marine nationale et parfois appelés la classe Redoutable, du nom du premier sous-marin de la série construit. Les 1 500 tonnes sont divisés en deux séries relativement homogènes, les types M5 (Redoutable) et les types M6 (Pascal).

Sous-marins modernes lors de leur conception, ils deviennent vite obsolètes lors de la Seconde Guerre mondiale et 24 des 29 unités engagées sont perdues pendant le conflit. Après avoir protégé l'empire colonial français au service du Régime de Vichy contre les offensives britanniques à Dakar, Libreville ou Madagascar au prix de lourdes pertes, les 1 500 tonnes rejoignent le camp allié après le débarquement en Afrique du Nord. Hormis le Casabianca, qui s'est rendu notoire lors de la libération de la Corse, ces sous-marins participent peu au reste du conflit, notamment en raison des importantes refontes effectuées aux États-Unis entre et . Devenus unités d'entraînement, les derniers sous-marins de 1 500 tonnes sont désarmés en 1952.

Classe Mistral

Le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), Mistral au mouillage à Brest (12 février 2005).
Le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC), Mistral au mouillage à Brest (12 février 2005).

La classe Mistral est un type de porte-hélicoptères amphibies d’assaut de la Marine nationale française faisant partie des bâtiments de projection et de commandement. Leur appellation OTAN est Landing Helicopter Dock.

Les bâtiments de la Classe Mistral sont les premiers de ce type à être construits en France pour la Marine nationale. Leurs taille et caractéristiques leur permettent d’être intégrés soit au groupe aéronaval français, soit à une NATO Response Force (force de réaction de l’OTAN) soit à des missions de maintien de la paix sous mandat de l’ONU ou dans le cadre de l’Union européenne.

Trois de ces navires, dont l’étude a débuté en 1997, ont été construits : le Mistral (L9013), admis au service actif le 18 décembre 2006 et le Tonnerre (L9014) qui l’a été le 1er août 2007. Un troisième, le Dixmude (L9015), entre en service en mars 2012. Le coût de chaque navire de la classe Mistral est estimé de 294 millions d'euros à 420 millions d'euros.

Bataille de Navarin

La bataille de Navarin peinte par Ambroise Louis Garneray.
La bataille de Navarin peinte par Ambroise Louis Garneray.

La bataille de Navarin est une bataille navale qui s’est déroulée le , dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse) entre la flotte ottomane et une flotte franco-russo-britannique dans le cadre de l’intervention de ces trois puissances lors de la guerre d’indépendance grecque. À l’issue des combats, la défaite ottomane est totale.

La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l’avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l’indépendance de la Grèce et comme l’une des premières « interventions humanitaires » de l’histoire.

Par le traité de Londres du , la France, le Royaume-Uni et la Russie étaient convenus d’intervenir entre les belligérants de la guerre d’indépendance grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Edward Codrington, Henri de Rigny et Login Van Geiden fut envoyée dans ce but. Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, composée de navires égyptiens, turcs et tunisiens. Celle-ci était ancrée dans une disposition destinée à impressionner la flotte des puissances qu’elle attendait. Des coups de feu tirés d’un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n’était prévue par aucun des deux adversaires.

Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l’ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s’ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l’arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.

Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d’importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires ottomano-égyptiens, provoquant un véritable carnage.

Bataille de Camaret

La tour Vauban à Camaret
La tour Vauban à Camaret

Pendant la guerre de la ligue d’Augsbourg, la bataille de Camaret est une tentative anglo-hollandaise, organisée en 1694, de détruire une partie de la flotte française stationnée à Brest et de débarquer une troupe d’occupation en Bretagne.

Début 1694, Louis XIV décide de déplacer le champ des opérations militaires vers la Méditerranée et l’Espagne afin de contraindre cette dernière à signer la paix. Pour ce faire, sous les ordres de Tourville, il envoie sa flotte à proximité de Barcelone. Brest, vidée de ses troupes, semble un objectif facile pour le Prince d’Orange. Une opération militaire est montée pour prendre la ville. Renseigné du projet, le roi charge Vauban, avec peu de moyens, d’organiser la défense du secteur.

Le 18 juin, sous les ordres de l’amiral John Berkeley et du lieutenant-général Talsmash, une importante flotte d’invasion se présente à Camaret pour y débarquer plusieurs milliers d’hommes. Vauban, lors de son seul commandement militaire indépendant, met en déroute les troupes débarquées et fait échouer le projet.

Arsenal des galères

L'Arsenal des galères fut construit par Colbert dans la deuxième moitié du XVIIe siècle pour accueillir et armer les galères du roi Louis XIV, à Marseille, important port de guerre français sur la Méditerranée. Il fut établi sur un site occupé depuis le XIIIe siècle de façon discontinue par les galères des rois de Naples puis de France au temps des guerres d'Italie. Il ne fut en réalité pleinement opérationnel que moins de cent ans, les galères perdant au début du XVIIIe siècle leur rôle dans les marines de guerres au profit des vaisseaux.

L'Arsenal accueillit jusqu'en 1748 les condamnés aux travaux forcés, les galériens. Il était situé sur les rives Est et Sud du Vieux-Port et, bien qu'aujourd'hui il n'en reste pratiquement rien, son emplacement marque encore l'urbanisme de la ville.

SMS Regensburg

Le SMS Regensburg, état de 1918.
Le SMS Regensburg, état de 1918.

Le SMS Regensburg est un croiseur léger de classe Graudenz mis à l'eau en 1914 pour la Kaiserliche Marine. Sa construction commence en 1912 au chantier naval AG Weser à Brême. Lancé le , il intègre la Hochseeflotte en français : « flotte de haute mer » en janvier 1915. Nommé d'après la ville de Regensburg en Bavière, il est armé de douze canons de 10,5 cm et possède une vitesse maximale de 27,5 nœuds (50,9 km/h). En 1917, il est réarmé avec sept canons de 15 cm.

Le Regensburg participe avec la Hochseeflotte à la bataille du Jutland les 31 mai et 1er juin 1916, où il mène la flottille de torpilleurs de reconnaissance du 1er groupe de reconnaissance commandé par Franz von Hipper. Après la Première Guerre mondiale, il est cédé à la France au titre d'indemnité de guerre et renommé Strasbourg. En 1928, il prend part en Arctique aux opérations de sauvetage du dirigeable Italia. Retiré du service en 1936, il est utilisé comme barge à Lorient jusqu'en 1940, où il est capturé par les Allemands. Placé devant la base sous-marine de Lorient en 1944, il sert alors d'obstacle aux attaques de torpilles. Il est sabordé au même endroit peu avant la libération de la ville en 1945.

Base sous-marine de Lorient

La base sous-marine de Lorient en 2006.
La base sous-marine de Lorient en 2006.

La base sous-marine de Lorient, ou encore base de sous-marins de Keroman, est un complexe de bunkers de la Seconde Guerre mondiale, situé à Lorient (Bretagne, France). Elle occupe l'extrémité de la presqu'île de Keroman, dans la rade de Lorient et donne sur le golfe de Gascogne. Elle prend le nom de base de sous-marins ingénieur général Stosskopf en 1946.

Construite entre 1941 et 1944 par l'Allemagne nazie pendant l'Occupation, elle est alors destinée à abriter les 2e et 10e flottilles de U-boote de la Kriegsmarine, tout en s'inscrivant dans le dispositif du mur de l'Atlantique. Sa présence est la cause de la destruction de la ville de Lorient par les aviations anglaise et américaine en janvier et février 1943, puis de la reddition tardive de la poche de Lorient le .

La base sous-marine est récupérée par la Marine nationale après le conflit et sera utilisée jusqu'en 1997 comme base de sous-marins. Géré par la Marine dans le cadre du développement du programme de SNLE français, et pour la création de constructions navales à base de matériaux composites, le site est consacré depuis lors à des activités civiles dont le pôle d'activité est centré sur le domaine maritime.

Depuis la fin des années 1990, le site est reconverti en un pôle nautique spécialisé dans la plaisance et la course au large. Il accueille par ailleurs un centre d'affaires tourné vers le monde maritime, un musée aménagé dans le sous-marin Flore, ainsi que la Cité de la voile Éric Tabarly.

Le complexe est composé de trois bunkers, Keroman I, II et III, de deux Dom-Bunkers situés dans l'espace du port de pêche de Keroman, ainsi que d'un bunker situé à Lanester sur les rives du Scorff. Le tout a nécessité le travail de 15 000 personnes et le coulage de près d'un million de mètres cubes de béton. Les trois bunkers de Keroman comptent entre cinq et sept alvéoles destinées à accueillir des U-boote, couverts par des toits d'une dizaine de mètres d'épaisseur.

La Tanche

Silhouette approximative du chalutier patrouilleur La Tanche, vers 1918.
Silhouette approximative du chalutier patrouilleur La Tanche, vers 1918.

La Tanche est un navire français utilisé pour diverses activités entre son inauguration en 1918 à La Rochelle et son naufrage en 1940 à la sortie de la rade de Lorient.

Le navire commence son service pour la Marine française en 1919 comme patrouilleur. Il est ensuite racheté par le secrétariat à la marine marchande en 1920 afin d'être reversé à l'Office scientifique et technique des pêches maritimes, et d'y servir jusqu'en 1928. Il est par la suite racheté par un armateur de Fécamp et est utilisé comme navire de pêche jusqu'en 1940.

Lors de la bataille de France, il rejoint le port de Lorient, le , et y embarque près de 250 personnes qui fuient l'avancée des troupes allemandes. Le même jour, il saute sur une mine dans la passe ouest des Courreaux de Groix à 16 h 10. Seule une douzaine de passagers et de membres de l'équipage survivent au naufrage.

Pluton (1928)

Lignes approximatives du Pluton.
Lignes approximatives du Pluton.

Le Pluton est un croiseur mouilleur de mines de la marine nationale française mis sur cale en 1928 par l'arsenal de Lorient. Il est aussi capable d'embarquer un millier d'hommes, dans le rôle de transport de troupes rapide. Peu après sa mise en service, il est modifié et devient un navire-école de canonnage, remplaçant le vieillissant Gueydon.

Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, il revient à son rôle d'origine et la plupart des équipements d'instruction au tir sont débarqués. Au début de la guerre, il est alors envoyé à Casablanca pour y mouiller un champ de mines défensif en face du port. Le , lors d'une mauvaise manipulation, une mine explose, provoquant la mise à feu des autres mines du bord qui détruisent le bâtiment, tuant environ 200 marins.

Prométhée (Q153)

Photographie du Prométhée en 1932.
Photographie du Prométhée en 1932.

Le Prométhée est un sous-marin français de la classe 1 500 tonnes lancé en 1930 à Cherbourg. Le 7 juillet 1932, alors qu'il navigue en surface au cours de ses essais, le sous-marin coule soudainement au large du cap Lévi (Manche) sans raison apparente, entraînant la mort de 62 de ses 69 hommes d'équipage et causant une vive émotion en France. L'épave est localisée le lendemain mais les tentatives de sauvetage et de renflouement restent vaines. Les témoignages des survivants ont permis d'établir que le naufrage est vraisemblablement dû à une ouverture soudaine des purges de plongée.

Classe Le Redoutable

SNLE Le Redoutable.
SNLE Le Redoutable.

La classe Le Redoutable est la première série de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la Marine nationale française. Six navires de ce type entrent en service entre 1971 et 1985 et constituent alors un des trois vecteurs de la dissuasion nucléaire française avec les Mirage IV et les missiles balistiques du plateau d'Albion. Armés de 16 missiles balistiques équipés de têtes nucléaires ces sous-marins de grande taille ont un déplacement en plongée de 9 000 tonnes. Ils font partie de la Force océanique stratégique (FOST) qui comprend également des installations de maintenance situées dans leur port d'attache à l'île Longue dans la rade de Brest. Ils sont progressivement remplacés par les sous-marins de nouvelle génération de la classe Le Triomphant à partir des années 1990.

La création d'une flotte de SNLE résulte de la décision du président de la République, le général de Gaulle, d'adopter une stratégie de dissuasion nucléaire indépendante des États-Unis en développant des capacités de frappe nucléaire capables de dissuader toute attaque des intérêts nationaux. La création d'une flotte de sous-marins à propulsion nucléaire embarquant des missiles balistiques est décidée en 1960 et est implémentée en 1963. À compter de 1972 la France maintient en permanence au moins un de ces sous-marins en patrouille, caché dans le fonds des océans, prêt à lancer ses missiles sur ordre du président de la République.

La propulsion nucléaire navale, mise au point dans les années 1950, transforme la technologie des sous-marins en leur permettant de se maintenir en plongée indéfiniment tout en disposant d'une source d'énergie permettant d'atteindre des vitesses considérables. L'US Navy est la première à maîtriser ce nouveau type de propulsion avec le prototype Nautilus lancé en 1955, rapidement suivi de sous-marins opérationnels. Les ingénieurs français, après une première tentative basée sur une technologie différente, développent de manière autonome un réacteur nucléaire à eau pressurisée ainsi que des missiles balistiques pouvant être lancés en plongée, une bombe nucléaire miniaturisée et une centrale à inertie répondant aux contraintes de précision des armes embarquées. Le sous-marin tête de série Le Redoutable, dont la construction débute en 1964, entame sa première patrouille début 1972. Au cours de la vie opérationnelle des Redoutable, des missiles aux capacités croissantes (portée, têtes nucléaires) seront installés à bord de ces sous-marins. Le dernier modèle, le missile M4, emporte 6 têtes nucléaires de 150 kilotonnes équivalent en TNT avec une portée supérieure à 4 500 km.

Deux équipages de 135 hommes sont attachés à chacun des Redoutable pour permettre une utilisation maximale. Le sous-marin part en patrouille pour une durée comprise entre deux et trois mois. Une fois au large il quitte la surface et entame une plongée qui ne s'achève qu'à la fin de sa mission. Il circule en maintenant sa position secrète tout en étant en permanence à l'écoute des informations et instructions émanant des autorités militaires.