Averroès

Détail de la fresque d'Andrea di Bonaiuto, Trionfo di San Tommaso d'Aquino, Chapelle des Espagnols, Santa Maria Novella, Florence, 1365-1368.
Détail de la fresque d'Andrea di Bonaiuto, Trionfo di San Tommaso d'Aquino, Chapelle des Espagnols, Santa Maria Novella, Florence, 1365-1368.

Ibn Rochd de Cordoue (arabe : ابن رشد, Ibn Rochd ; parfois écrit Ibn Rushd), plus connu en Occident sous son nom latinisé d’Averroès, est un philosophe, théologien, juriste et médecin musulman andalou de langue arabe du XIIe siècle, né en 1126 à Cordoue en Andalousie et mort le à Marrakech (actuel Maroc). Il exerce les fonctions de grand cadi (juge suprême) à Séville et à Cordoue, et de médecin privé des sultans almohades, à Marrakech à une époque charnière où le pouvoir passe des Almoravides aux Almohades.

Lecteur critique d'Al-Fârâbî, Al-Ghazâlî et Avicenne, il est considéré comme l'un des plus grands philosophes de la civilisation islamique même s'il a été accusé d'hérésie à la fin de sa vie et s'il n'a pas eu de postérité immédiate dans le monde musulman. Il n'a été redécouvert en Islam que lors de la Nahda au XIXe siècle, la Renaissance arabe, durant laquelle il inspire les courants rationalistes, réformateurs et émancipateurs. Dans son œuvre, Averroès a mis l'accent sur la nécessité pour les savants de pratiquer la philosophie et d'étudier la nature créée par Dieu. De ce fait, il pratique et recommande les sciences profanes, notamment la logique et la physique, en plus de la médecine.

Son œuvre a une grande importance en Europe occidentale, où il a influencé les philosophes médiévaux latins et juifs dits averroïstes, comme Siger de Brabant, Boèce de Dacie, Isaac Albalag et Moïse Narboni. À la Renaissance, sa philosophie est très étudiée à Padoue. De façon générale, il est estimé des scolastiques qui l'appellent le « Commentateur » du « Philosophe » (Aristote) pour lequel ils ont une vénération commune. En revanche, Thomas d'Aquin puis les néoplatoniciens de Florence lui reprochent de nier l'immortalité et la pensée de l'âme individuelle, au profit d'un Intellect unique pour tous les hommes qui active en nous les idées intelligibles.

Bataille de Smara (1979)

La ville de Smara en 2010.
La ville de Smara en 2010.

La bataille de Smara est livrée entre les 5 et pendant la guerre du Sahara occidental à Smara. Les forces armées royales du Maroc repoussent une importante attaque du Front Polisario sur la ville.

Mouvement politique réclamant l'indépendance du Sahara occidental, le Front Polisario prend les armes dès 1975 contre les voisins mauritaniens et marocains qui s'allient et se partagent le territoire à la suite de la marche verte et des accords de Madrid. Concentrant leurs efforts sur le maillon faible de cette alliance, à savoir la Mauritanie jusqu'à sa neutralisation dans le conflit en 1978, les indépendantistes vont lancer une offensive meurtrière à l'encontre du Maroc à partir de 1979, le poussant à abandonner plusieurs localités dans l'est du territoire.

Smara, ville sainte et seconde agglomération du Sahara occidental, est d'une importance capitale tant sur le plan politique que stratégique. La perte de cette ville serait une catastrophe pour le Maroc. Harcelée à de nombreuses reprises durant toute l'année, la ville est ceinturée d'importantes défenses avant la bataille.

Les colonnes polisariennes bombardent les positions marocaines dès la nuit du 5, puis lancent l'assaut sur Smara le lendemain et arrivent à pénétrer dans la ville par le sud-est. Les combats sont intenses, parfois au corps à corps. L'intervention de l'aviation marocaine, utilisant les tout nouveaux Mirage F1 achetés à la France, change l'issue du combat et provoque la retraite des polisariens.

Toutes les sources confirment qu'il s'agit de la bataille la plus violente menée depuis le début du conflit, les deux camps revendiquant chacun avoir tué plus de 1 000 adversaires. Dans leur repli, les combattants du Polisario emmènent plus de 716 civils sahraouis et font 42 prisonniers marocains.

Bataille de Gueltat Zemmour (octobre 1981)

La bataille de Gueltat Zemmour a lieu du 13 au 29 octobre 1981 entre les troupes du Front Polisario et l'armée marocaine à Gueltat Zemmour, dans le Sahara occidental revendiqué par les deux belligérants. Utilisant du matériel lourd (chars et missiles sol-air), le Polisario défait la garnison retranchée autour de la ville. Cinq aéronefs marocains sont abattus, dont un C-130 Hercules. Malgré une contre-attaque marocaine réussie, la ville est abandonnée le 7 novembre.

La bataille témoigne de l'efficacité militaire du Front Polisario, qui rompt avec sa stratégie de guérilla et de raids, alors que le Maroc commence à construire le mur des sables. L'efficacité de la défense sol-air sahraouie met en échec l'aviation marocaine.

Bombardement de Mogador

Bombardement de Mogador, 15 août 1844, Serkis Diranian.
Bombardement de Mogador, 15 août 1844, Serkis Diranian.

Le bombardement de Mogador est une attaque navale lancée entre les et par le royaume de France contre la ville marocaine de Mogador (actuelle Essaouira), dans le cadre de la guerre franco-marocaine qui oppose les deux pays suite au soutien que porte le sultan Moulay Abderrahmane à l'émir Abdelkader.

Le gouvernement français envoie une escadre de 15 navires commandée par François d'Orléans, qui, après avoir bombardé Tanger, s'attaque à Mogador. Du côté marocain, la ville est protégée par de longs remparts qui protègent son port et sa kasbah et qui comprennent des bastions et des batteries. L'îlot de Mogador, situé à seulement 1,2 km de la ville, est également protégé par cinq bastions.

Après de premiers échanges de tirs d'artillerie contre les fortifications de la ville qui tournent à l'avantage des Français, le corps expéditionnaire français débarque sur l'îlot de Mogador et s'en empare après une farouche résistance marocaine. Les Français s'emparent ensuite du port sans rencontrer de résistance, alors qu'entre-temps, des tribus Masmouda de la région en profitent pour attaquer la ville et la piller.

Bombardement de Salé (1851)

Le bombardement de la ville par la flotte française, peinture de Louis Le Breton.
Le bombardement de la ville par la flotte française, peinture de Louis Le Breton.

Le bombardement de Salé est une attaque navale lancée entre le 26 et par la République française, contre la ville marocaine de Salé, en réponse au pillage d'un navire de marchandises français par des habitants de la ville, et au refus de remboursement de la part du sultan Moulay Abderrahmane.

Après sept heures d'affrontements, l'artillerie marocaine de Salé soutenue par celle de Rabat et dirigée par le pacha Abdelhadi Zniber subit d'importants dégâts. L'escadre française commandée par le contre-amiral Louis Dubourdieu bombarde la ville jusqu'au lendemain en détériorant sérieusement les infrastructures de la ville, dont la Grande Mosquée qui est gravement touchée.

Les pertes françaises sont minimes, le Henri IV et le Sané sont endommagés et comptent 4 morts et 18 blessés, tandis que les pertes marocaines vont de 18 à 22 tués, dont les deux tiers sont des civils.

L'issue de l'affrontement, bien qu'étant indécise suite au retrait des forces françaises, est revendiquée comme une victoire pour chacun des belligérants.

Casablanca (film)

Capture d'écran du titre du film.
Capture d'écran du titre du film.

Casablanca est un film américain de 1942 réalisé par Michael Curtiz avec comme têtes d’affiche Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. L’action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale dans la ville de Casablanca, alors contrôlée par le gouvernement de Vichy.

Le sujet principal du film est le conflit de Rick Blaine (Humphrey Bogart) entre l’amour et la vertu : il doit choisir entre ses sentiments pour Ilsa Lund (Ingrid Bergman) et son besoin de faire ce qui est juste pour aider le mari de celle-ci, le héros de la Résistance Victor Laszlo, qui doit fuir Casablanca pour continuer son combat contre les nazis.

Le film a connu un succès immédiat, qui ne s’est pas démenti depuis. La plupart des critiques ont vanté les performances charismatiques de Bogart et Bergman, l’alchimie entre ces deux vedettes, la profondeur des personnages de fiction, la finesse du scénario ainsi que l’impact émotionnel du film dans sa globalité.

Lauréat de l’Oscar du meilleur film en 1944, Casablanca est aujourd’hui considéré comme le troisième plus grand film américain, derrière Citizen Kane et Le Parrain, par l’American Film Institute.

Charles de Foucauld

Photo de Charles de Foucauld au Hoggar.
Photo de Charles de Foucauld au Hoggar.

Charles Eugène de Foucauld de Pontbriand ( - ) est un militaire français devenu explorateur et géographe, puis religieux catholique et linguiste.

Orphelin à l’âge de six ans, Charles de Foucauld fait carrière dans l’armée, intégrant Saint-Cyr et menant une vie dissolue. Il décide à 23 ans de démissionner de l’armée afin d’explorer le Maroc en se faisant passer pour un Juif. La qualité de ses travaux lui vaut la médaille d’or de la Société de Géographie, et une grande renommée suite à la publication de son livre Reconnaissance au Maroc (1888).

De retour en France et après diverses rencontres, il se « convertit » et devient religieux chez les Trappistes le , en France puis en Syrie. Sa quête d’un idéal encore plus radical de pauvreté, d’abnégation et de pénitence le pousse à quitter la trappe afin de devenir ermite en 1901. Il vit alors en Palestine, écrivant ses méditations qui seront le cœur de sa spiritualité, comprenant la Prière d’abandon. Ordonné prêtre, il décide de s’installer dans le Sahara, à Béni-Abbés (Algérie). Il ambitionne de fonder une nouvelle congrégation, mais personne ne le rejoint. Il vit avec les Berbères et développe un nouveau style d’apostolat, voulant prêcher non pas par les discours, mais par son exemple. Afin de mieux connaître les Touaregs, il étudie pendant plus de douze ans leur culture, publiant sous un pseudonyme le premier dictionnaire touareg-français. Les travaux de Charles de Foucauld sont une référence pour la connaissance de la culture touarègue.

Le , Charles de Foucauld est assassiné à la porte de son ermitage. Il est très vite considéré comme un saint et une véritable dévotion s’instaure, appuyée par le succès de la biographie de René Bazin (1921) qui devient un best-seller. De nouvelles congrégations religieuses, familles spirituelles et un renouveau de l’érémitisme s’inspirent des écrits et de la vie de Charles de Foucauld. Son procès en béatification commence dès 1927. Interrompu durant la guerre d’Algérie, il reprend ultérieurement et Foucauld est déclaré Vénérable le par le pape Jean-Paul II, puis Bienheureux le par le pape Benoît XVI.

Hicham El Guerrouj

Hicham El Guerrouj en 2010.
Hicham El Guerrouj en 2010.

Hicham El Guerrouj (en arabe : هشام الكروج ; né le à Berkane) est un athlète marocain spécialiste des courses de fond et de demi-fond.

Vainqueur de quatre titres de champion du monde sur 1 500 m de 1997 à 2003, ainsi que de trois autres titres mondiaux en salle, il remporte les médailles d'or du 1 500 m et du 5 000 mètres lors des Jeux olympiques de 2004, à Athènes, devenant le second athlète de l'histoire après le Finlandais Paavo Nurmi à réussir le doublé dans ces deux disciplines.

En janvier 2012, il est l'actuel détenteur des records du monde en plein air du 1 500 m (min 26 s 00), du mile (min 43 s 13) et du 2 000 m (min 44 s 79), et détient par ailleurs les meilleures performances mondiales de tous les temps du 1 500 m et du mile en salle.

Sa domination sur le demi-fond mondial s'étend de 1996 à 2004, période dans laquelle il établit la meilleure performance mondiale de l'année sur 1 500 m huit années consécutivement, de 1996 à 2003, et ne subissant que trois défaites, dont deux en finale des Jeux olympiques de 1996 et 2000. Il est désigné meilleur athlète de l'année par l'IAAF en 2001, 2002 et 2003.

Hicham El Guerrouj est membre du Comité international olympique depuis 2004.

Essaouira

Médina fortifiée d'Essaouira, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, au bord de l'Atlantique.
Médina fortifiée d'Essaouira, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, au bord de l'Atlantique.

Essaouira (en arabe : الصويرة (aṣ-Ṣuwayrah), en berbère : ⵎⵓⴳⴰⴷⵉⵔ (Mugadir)) est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d'Essaouira, au sein de la région de Marrakech-Safi. Elle est située au bord de l'océan Atlantique et compte 77 966 habitants en 2014.

Bien que la région d'Essaouira soit occupée dès l'Antiquité par les indigènes berbères, les Phéniciens puis les Romains, ce n'est qu'à partir du XVIe siècle que le site est véritablement occupé par les Portugais, qui édifient en 1506 une forteresse et des remparts rapidement abandonnés devant la résistance acharnée de la population locale.

La fondation de la ville d'Essaouira proprement dite est l'idée du sultan Mohammed ben Abdallah, qui ordonne sa construction à partir de 1760. Plusieurs architectes de renom y participent, tel Théodore Cornut, qui trace le plan de la ville. Une fois bâtie, elle ne cesse de croître et connaît un âge d'or et un développement exceptionnel, devenant le plus important port commercial du pays, mais aussi sa capitale diplomatique entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Elle devient également une ville multiculturelle et artistique.

La situation de la ville se dégrade considérablement entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle suite au bombardement qu'elle subit en 1844 puis avec l'installation du protectorat français. Elle perd de son importance et n'est plus le port international et la capitale diplomatique du pays. Après l'indépendance, le départ de la communauté juive cause également une perte économique très importante à la ville.

Toutefois, depuis la fin du XXe siècle, Essaouira connait une renaissance spectaculaire due essentiellement au tourisme, mais aussi à sa vocation culturelle. Sa médina est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001.

Histoire du Sahara occidental

Sahara occidental, frontière des territoires contrôlés par le Polisario et le Maroc, près de Tifariti.
Sahara occidental, frontière des territoires contrôlés par le Polisario et le Maroc, près de Tifariti.

L’histoire du Sahara occidental est celle d'un territoire désertique peuplé par quelques tribus nomades, qui n'a jamais été organisé en État-nation. Elle est intimement liée à celle de ses voisins, le Maroc, la Mauritanie et l'Algérie. Après quelques tentatives infructueuses au XVe siècle, les Espagnols en font une colonie entre 1884 et 1975. Suite au désengagement de l'Espagne, le territoire est annexé par le Maroc et la Mauritanie ; le Front Polisario, un mouvement indépendantiste, entreprend une lutte armée. Le Sahara occidental est aujourd'hui un territoire non autonome selon l'Organisation des Nations unies, revendiqué par le Royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique ; son statut définitif reste en suspens depuis le cessez-le-feu de 1991.

Ismaïl ben Chérif

Moulay Ismaïl. Illustration de John Windus tirée de Reise nach Mequinetz, der Residentz des heutigen Käysers von Fetz und Marocco, Hanovre 1726.
Moulay Ismaïl. Illustration de John Windus tirée de Reise nach Mequinetz, der Residentz des heutigen Käysers von Fetz und Marocco, Hanovre 1726.

Moulay Ismaïl (en arabe : مولاي إسماعيل), ou Moulay Ismaïl ben Chérif, né vers 1645 à Sijilmassa et mort le à Meknès, est sultan du Maroc de 1672 à 1727. Septième fils de Moulay Chérif, il occupe la fonction de gouverneur du royaume de Fès et du nord du Maroc à partir de 1667, jusqu'à la mort de son demi-frère, le sultan Moulay Rachid, en 1672. Il se proclame alors sultan du Maroc à Fès, puis entretient pendant une quinzaine d'années une rivalité avec son neveu Moulay Ahmed ben Mehrez, également prétendant au trône, jusqu'à la mort de ce dernier en 1687.

Le règne d'Ismaïl correspond à une période d’apogée de la puissance marocaine. Ses succès militaires s'expliquent par la création d'une armée forte et originale reposant sur les « guichs » (principalement des Oudaïas) et sur la garde des Abid al-Bukhari, des esclaves noirs qui lui sont totalement dévoués, ce qui permet au pouvoir central d’être moins dépendant de tribus souvent rebelles. Moulay Ismaïl combat victorieusement les Ottomans d'Alger et leurs vassaux, et chasse les Européens des ports qu'ils occupent, Larache, Assilah, El-Mamoura et Tanger. Il y fait des milliers de prisonniers chrétiens et manque de peu de s'emparer de Ceuta.

Il contrôle une flotte de corsaires basée à Salé-le-Vieux et Salé-le-Neuf, qui l'approvisionnent en esclaves chrétiens, puis en armes grâce à leurs razzias en Méditerranée et jusqu'en mer du Nord. Il noue des relations diplomatiques significatives avec des puissances étrangères, en particulier la France, l’Angleterre et l’Espagne. Souvent comparé à son contemporain Louis XIV pour son charisme et son autorité, Moulay Ismaïl est surnommé le « roi sanguinaire » par les Européens, en raison de sa cruauté et de sa justice sommaire.

Roi bâtisseur, il entreprend la construction du grand palais de Meknès, de jardins, de portes monumentales, de plus de quarante kilomètres de murailles et de nombreuses mosquées. Il meurt des suites d'une maladie. À sa mort, ses soutiens sont cependant devenus si puissants qu'ils contrôlent le pays et font et défont les sultans.

Moulay Ismaïl détient à ce jour le record de longévité en tant que monarque absolu au Maroc, avec un règne de 55 ans, sans régence préalable puisqu'il ne prend le pouvoir qu'à l'âge de 26 ans.

Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2010

Entrée de la délégation marocaine à la cérémonie d'ouverture.
Entrée de la délégation marocaine à la cérémonie d'ouverture.

La participation du Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2010 à Vancouver au Canada, du 12 au 28 février 2010, constitue la cinquième participation du pays à des Jeux olympiques d'hiver. La délégation marocaine est représentée par un seul athlète, Samir Azzimani, en ski alpin, qui est également porte-drapeau du pays lors de la cérémonie d'ouverture de ces Jeux.

Le Maroc ne remporte aucune médaille durant ces Jeux olympiques, son seul sportif inscrit terminant 44e en slalom et 74e en slalom géant.

Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2014

La participation du Maroc aux Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi en Russie, du 7 au 23 février 2014, constitue la sixième participation du pays à des Jeux olympiques d'hiver. La délégation marocaine est représentée par deux jeunes athlètes en ski alpin : Adam Lamhamedi, également porte-drapeau du pays lors de la cérémonie d'ouverture de ces Jeux, ainsi que la skieuse Kenza Tazi.

Le Maroc fait partie des nations qui ne remportent pas de médaille durant ces Jeux olympiques. Les sportifs inscrits en ski alpin terminent respectivement 47e et 62e des slaloms géants masculin et féminin. Le meilleur résultat de la délégation est une place de 45e en slalom féminin tandis qu'à l'épreuve masculine, le skieur marocain ne parvient pas à terminer la course.

Françoise d'Orléans (1902-1953)

Françoise d'Orléans, princesse Christophe de Grèce et de Danemark.
Françoise d'Orléans, princesse Christophe de Grèce et de Danemark.

Françoise Isabelle Louise Marie d'Orléans, « Fille de France » puis, par son mariage, princesse de Grèce et de Danemark, est née le 25 décembre 1902 à Paris et est morte dans cette même ville le 25 février 1953. Mère de l'écrivain Michel de Grèce, c'est une descendante du roi des Français Louis-Philippe Ier et un membre de la famille royale hellène...

Pluton (1928)

Lignes approximatives du Pluton.
Lignes approximatives du Pluton.

Le Pluton est un croiseur mouilleur de mines de la marine nationale française mis sur cale en 1928 par l'arsenal de Lorient. Il est aussi capable d'embarquer un millier d'hommes, dans le rôle de transport de troupes rapide. Peu après sa mise en service, il est modifié et devient un navire-école de canonnage, remplaçant le vieillissant Gueydon.

Peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, il revient à son rôle d'origine et la plupart des équipements d'instruction au tir sont débarqués. Au début de la guerre, il est alors envoyé à Casablanca pour y mouiller un champ de mines défensif en face du port. Le , lors d'une mauvaise manipulation, une mine explose, provoquant la mise à feu des autres mines du bord qui détruisent le bâtiment, tuant environ 200 marins.

Quickly de Kreisker

Quickly de Kreisker monté par Abdelkebir Ouaddar au CHI de Genève en 2013.
Quickly de Kreisker monté par Abdelkebir Ouaddar au CHI de Genève en 2013.

Quickly de Kreisker est un étalon de race Selle français concourant en saut d'obstacles, né le dans un élevage du Finistère. Issu de Diamant de Semilly et Briseis d'Helby par Laudanum, il est vendu par l'agence Fences à deux ans. Il évolue quelques années en France sur le cycle classique, formé par Benjamin Robert et les écuries bretonnes de Bruno Souloumiac. Fin 2012, le roi du Maroc Mohammed VI l'achète sous la supervision de Marcel Rozier, et le confie à Abdelkebir Ouaddar, un cavalier marocain.

L'entente du couple entraîné par Rozier en région parisienne se révèle excellente. Quickly de Kreisker accède au plus haut niveau, avec une progression « fulgurante » sur les années 2013 et 2014. Il décroche notamment une seconde place au Jumping international de France, et le Morocco Royal Tour deux années de suite. Quickly de Kreisker est régulièrement n°1 du classement mondial des chevaux de saut d'obstacles en début de saison 2014 et 2015. Il est très apprécié, tant du public français que du public marocain.

Rachid ben Chérif

Portrait de Moulay Rachid tracé avant 1694 par Nicolas II de Larmessin.
Portrait de Moulay Rachid tracé avant 1694 par Nicolas II de Larmessin.

Moulay Rachid (en arabe : مولاي الرشيد) ou Moulay Rachid ben Chérif, né vers 1631 dans la région du Tafilalet et mort le 9 avril 1672 à Marrakech, est sultan du Maroc de 1667 à 1672.

À la mort de son père Moulay Chérif, il se révolte contre son frère Moulay Mohammed, alors chef du Tafilalet. Il réussit à le tuer puis à prendre sa place en tant que souverain alaouite contrôlant un vaste territoire. Il s'empare ensuite de Fès le , se proclame sultan et devient le premier sultan alaouite du Maroc.

Il installe son frère, le futur sultan Ismaïl ben Chérif comme khalifa (délégué du sultan) à Fès et part renforcer son pouvoir au sud. Il détruit la zaouïa de Dila, s'empare de Marrakech, puis chasse le chef de la zaouïa d'Illigh du Souss. Jusqu'à sa mort en 1672, Moulay Rachid reconstruit un pouvoir central au Maroc et est considéré comme le véritable fondateur de la dynastie alaouite. Son frère Moulay Ismaïl lui succède à la tête du pays.

République du Bouregreg

Localisation de la République du Bouregreg sur la côte marocaine.
Localisation de la République du Bouregreg sur la côte marocaine.

La république du Bouregreg ou république de Salé fut une république maritime, qui a existé à l'embouchure du fleuve Bouregreg durant la période allant de 1627 à 1668. Elle était formée des trois cités : Salé, Rabat et la Kasbah (aujourd'hui quartier de Rabat), où siégeait le diwan. Le développement de ces deux dernières cités, situées sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg, est à l'origine de l'actuelle ville de Rabat, appelée alors « Salé-le-Neuf ».

On appelle également parfois ce petit État « république des pirates du Bou Regreg », car il s'agissait effectivement d'une association de pirates, ou tout au moins de corsaires. Née de l'arrivée des musulmans (habitants d'Hornachos tout d'abord, puis Morisques espagnols) expulsés par décision du roi d'Espagne, cette communauté de pirates, à l'abri des attaques derrière les hauts-fonds protégeant l'entrée de l'embouchure du Bouregreg, prospéra en attaquant des navires et en effectuant des raids jusqu'en Cornouailles, et même en Islande. Elle laisse au Royaume-Uni le souvenir des Sallee Rovers (« les écumeurs des mers de Salé »), comme en témoignent les aventures de Robinson Crusoé, captif des corsaires de Salé.

Salé

Vues de Salé.
Vues de Salé.

Salé (en arabe : سلا ; en tifinagh : ⵙⵍⴰ) est une ville et commune du Maroc, chef-lieu de la préfecture de Salé, au sein de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Elle est située au bord de l'océan Atlantique, sur la rive droite (nord) de l'embouchure du Bouregreg, en face de la capitale nationale Rabat. Ceci explique que les deux villes soient parfois qualifiées de « villes jumelles », mais chacune dispose de ses traditions et de son histoire propres. En 2014, la commune comptait 890 403 habitants.

Fondée au XIe siècle par les Ifrénides, Salé connait un important développement à l'époque des Almohades (XIIe siècle) et des Mérinides (XIVe siècle), du fait de sa position stratégique sur la voie terrestre qui relie Fès à Marrakech et grâce à son port, centre d’échanges entre l’Europe et le Maroc.

Au XVIIe siècle, l’arrivée des réfugiés musulmans d’Espagne donne un nouveau souffle à la cité et crée une rivalité avec la ville mitoyenne de Rabat. Les Morisques andalous, animés pour certains d'un esprit de revanche contre les chrétiens, se lancent dans une guerre de course et constituent une puissante entité politique connue sous le nom de République du Bouregreg, menant des expéditions jusqu'en Cornouailles. Renommés pour leur audace et leur ruse, les corsaires de Salé laissent l'image des « Sallee Rovers » dans la mémoire des Anglais. Jusqu'au XVIIIe siècle, l’activité commerciale permet à Salé d’étendre son influence dans la région, tout en menant des activités de piraterie dans des contrées très éloignées telles que l'Islande et Terre-Neuve.

Avec le XIXe siècle s’amorce la fin du rôle commercial prépondérant de la ville, et Salé se renferme sur elle-même. Elle demeure, au cours du XIXe siècle et pendant l’époque des protectorats français et espagnol, un haut lieu de culture, de résistance et de vie religieuse. La médina de la ville contient nombre de monuments, de riads d'inspiration hispano-morisque, de zaouïas, de marabouts et de bibliothèques privées. Depuis la fin du XXe siècle, elle connaît une forte croissance de sa population et du même coup une dégradation de son image, notamment du fait d'un urbanisme devenu anarchique.

Site archéologique de Volubilis

Colonnes du temple capitolain sur le cité archéologique de la cité romaine de Volubilis au Maroc.
Colonnes du temple capitolain sur le cité archéologique de la cité romaine de Volubilis au Maroc.

Volubilis est une ville antique berbère, puis romanisée, capitale du royaume de Maurétanie, située dans la plaine du Saiss au Maroc, sur les bords de l'oued Rhoumane, rivière de la banlieue de Meknès, non loin de la ville sainte de Moulay Driss Zerhoun où repose Idriss Ier, fondateur de la dynastie des Idrissides.

Partiellement découverte de nos jours, la cité antique éclot à partir du IIIe siècle av. J.-C. en tant qu'établissement punique et se développe rapidement à partir du moment où elle entre dans le giron romain, pour dépasser une superficie de 42 hectares.

La parure monumentale de la ville se développe particulièrement au IIe siècle, à la suite de l'enrichissement économique de la région. Située dans une région aux riches potentialités agricoles, cette ville vivait du commerce de l'huile d'olive. En effet dans ses ruines de nombreux pressoirs à huile sont présents. Cet enrichissement se traduit également dans l'architecture privée par la construction de vastes villas pourvues de belles mosaïques, la cité apparaissant comme « un centre de rayonnement de la civilisation romaine en Maurétanie Tingitane » selon Brahmi.

La région, jugée indéfendable, est abandonnée par les autorités impériales romaines en 285. La ville, communauté urbaine christianisée, puis cité musulmane, continue d'être habitée pendant sept siècles. La dynastie idrisside, considérée comme fondatrice du Maroc, y est fondée au VIIIe siècle. Au XIe siècle le site est abandonné et la population est transférée à 5 km de là, vers la cité de Moulay Driss Zerhoun. La ville ne subit pas de dégradations conséquentes semble-t-il jusqu'à un tremblement de terre au milieu du XVIIIe siècle. Par la suite, les ruines sont utilisées comme carrière, en particulier pour les constructions de Meknès.

Identifié plus tardivement au XIXe siècle, le site fait partie du patrimoine protégé du Maroc depuis 1921. Le site fait l'objet de fouilles archéologiques depuis le début du XXe siècle et la moitié seulement en est dégagée à ce jour. La qualité des trouvailles et du site a abouti à son classement sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO. « Exemple éminent d'un ensemble architectural illustrant l'organisation de l'administration punique, pré-romaine et romaine en Afrique, [Volubilis] est aussi le lieu de permanence des sociétés qui ont habité le Maghreb extrême » selon Limane, Rebuffat et Drocourt.