Wikipédia:Sélection/Monde antique


Égypte antique

Tête d'Ahmôsis portant la couronne blanche de Haute-Égypte.
Tête d'Ahmôsis portant la couronne blanche de Haute-Égypte.

Ahmôsis Ier (ou Ahmès Ier, Iâhmes Ier ou encore Amosis), dont le nom signifie « Né de Iâh » est un pharaon de l'Égypte antique, fondateur de la XVIIIe dynastie. Il est membre de la maison royale de Thèbes, fils du pharaon Séqénenrê Taâ II et proche parent du dernier pharaon de la XVIIe dynastie, le roi Kamosé. Manéthon lui attribue vingt-cinq années de règne. Il est d'abord roi de Thèbes de -1550/-1549 à -1540, puis de toute l'Égypte jusqu'en -1525/-1524.

Pendant le règne de son père ou grand-père, Thèbes s'était déjà révoltée contre les Hyksôs, souverains étrangers qui régnaient sur la Basse-Égypte. Ahmôsis n'a que sept ans lorsque son père est tué au cours de ce conflit. Après avoir régné trois ans seulement, Kamosé, qui est monté sur le trône de Thèbes, meurt de causes inconnues. Ahmôsis a alors environ dix ans quand il monte à son tour sur le trône. Il prend le nom de Neb-Pehty-Rê lors de son couronnement.

Durant son règne, il poursuit la reconquête du delta du Nil qui s'achève par l'expulsion des Hyksôs. Il restaure la domination thébaine sur l'ensemble de l'Égypte et réaffirme avec succès la puissance égyptienne au-delà de ses frontières. Les anciens territoires de la Nubie et de Canaan sont alors à nouveau sous son contrôle. Il réorganise l'administration du pays, rouvre des carrières, des mines et des routes commerciales et commence de grands projets de construction d'une importance jamais atteinte depuis le Moyen Empire qui aboutissent à l'édification de la dernière pyramide d'Égypte. Le règne d'Ahmôsis Ier jette les bases du Nouvel Empire, durant lequel la puissance égyptienne atteint son apogée.

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Grèce antique

Représentation hypothétique d'Anaximandre (détail de l'Ecole d'Athènes, fresque de Raphaël).
Représentation hypothétique d'Anaximandre (détail de l'Ecole d'Athènes, fresque de Raphaël).

Anaximandre de Milet (en grec ancien Ἀναξίμανδρος / Anaxímandros) (610 av. J.-C. – vers 546 av. J.-C.) est un philosophe grec présocratique. Il succéda à Thalès comme maître de l'école milésienne, et compta Anaximène et Pythagore parmi ses élèves.

Anaximandre passe pour premier philosophe à avoir consigné ses travaux par écrit. Seul un fragment est parvenu jusqu'à nous, mais les témoignages antiques permettent de se faire une idée de leur nature et de leur étendue, qui couvre la philosophie, l'astronomie, la physique, la géométrie mais aussi la géographie.

Strabon et Agathémère, deux géographes grecs très postérieurs à Anaximandre, affirment au début de leurs ouvrages sur la géographie que, selon Ératosthène, Anaximandre avait été la première personne à publier une carte du monde. Le cratère lunaire Anaximandre fut nommé en son honneur.

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Rome antique

Portrait de Jules César
Portrait de Jules César

Jules César (latin : CAIVS•IVLIVS•CAESAR•IV à sa naissance, IMPERATOR•CAIVS•IVLIVS•CAESAR•DIVVS à sa mort) est un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome vers 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C. (aux Ides de Mars).

Son destin exceptionnel marqua le monde romain et l'histoire universelle : ambitieux et brillant, il s’appuya sur le courant réformateur et démagogue pour son ascension politique ; stratège et tacticien habile, il repoussa les frontières romaines jusqu’au Rhin et à l’océan Atlantique en conquérant la Gaule, puis utilisa ses légions pour s’emparer du pouvoir. Il se fit nommer dictateur à vie, et fut assassiné peu après par une conspiration de sénateurs. Il fut divinisé et son fils adoptif Octave, vainqueur de Marc Antoine, acheva la réforme de la République romaine, qui laissa place au principat et à l’Empire romain.

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Amérique précolombienne

Tête colossale n°1 de San Lorenzo

L’art olmèque se manifeste par une grande maîtrise de la sculpture et de la ciselure. Il ne sera dépassé par aucune autre civilisation précolombienne. Cette maîtrise est visible aussi bien dans l’art colossal que dans l’art miniature. La culture olmèque, entre 1200 av. J.-C. et 500 av. J.-C., première des grandes civilisations de la Mésoamérique, invente l’écriture, en utilisant les pictogrammes-idéogrammes et le calendrier. Mais c’est sans nul doute son art exceptionnel, tant par sa richesse iconographique que par ses qualités techniques, qui est une référence et un héritage pour toutes les cultures postérieures. Ainsi l’écriture maya va puiser ses racines dans le premier système glyphique élaboré par l’art olmèque. Les Toltèques, les Zapotèques jusqu’aux Aztèques et toutes les autres civilisations de l’Amérique moyenne vont se référer aux Olmèques dans de nombreux autres domaines qu’ils soient artistiques, techniques, religieux ou intellectuels.

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Proche-Orient ancien

Figurine parturiente assise de la période Halaf. Anatolie - Ve millénaire av. J.-C. Walters Art Museum - Baltimore.
Figurine parturiente assise de la période Halaf. Anatolie - Ve millénaire av. J.-C. Walters Art Museum - Baltimore.

La préhistoire de la Mésopotamie est la période comprise entre le Paléolithique et l'apparition de l'écriture dans la partie du Croissant fertile située autour des fleuves Tigre et Euphrate ainsi que les zones environnantes comme les contreforts du Zagros, le sud-est de l'Anatolie et le nord-ouest de la Syrie.

D'une manière générale, la Mésopotamie paléolithique est faiblement documentée, ceci s'aggravant en Mésopotamie du Sud pour les périodes précédant le IVe millénaire av. J.-C. ; les conditions géologiques font que la majorité des vestiges sont enfouis sous une épaisse couche d'alluvions ou immergés sous les eaux du golfe Persique.

Le Paléolithique moyen voit apparaître une population de chasseurs-cueilleurs vivant dans les grottes du Zagros et, de manière saisonnière, sur de nombreux sites à ciel ouvert. Producteurs d'une industrie lithique de type moustérien, leurs restes funéraires trouvés à la grotte de Shanidar indiquent l'existence d'une solidarité et l'usage de soins entre les membres d'un groupe.

Pendant le Paléolithique supérieur, le Zagros est probablement occupé par l'Homme moderne. La grotte de Shanidar ne recèle que d'outils en os ou bois de cervidés typiques d'un Aurignacien local appelé « Baradostien » par les spécialistes.

L'époque de l'Épipaléolithique final, caractérisée par le Zarzien (vers 17 000–12 000 ans avant le présent), voit l'apparition de premiers villages temporaires aux constructions rondes et pérennes. L'apparition d'objets fixes comme des meules en grès ou en granite et des pilons cylindriques en basalte indiquent un début de sédentarisation.

Entre le XIIe millénaire av. J.-C. et le Xe millénaire av. J.-C., les premiers villages des chasseurs-cueilleurs sédentaires sont connus en Irak du Nord. Les maisons semblent s'articuler autour d'une notion de « foyer », sorte de « propriété » familiale. Des preuves de préservation des crânes des morts et d'activités artistiques sur le thème des rapaces sont également découvertes.

Vers à , des villages s'agrandissent dans le Zagros et dans la vallée du Belikh (Haute Mésopotamie). L'économie y est mixte (chasse et début d'agriculture). Les maisons deviennent rectangulaires et on y note l'utilisation de l'obsidienne, témoin de contacts avec l'Anatolie où s'y trouvent de nombreux gisements.

Les VIIe millénaire av. J.-C. et VIe millénaire av. J.-C. voient se développer les cultures dites « céramiques ». Appelées Hassuna, Samarra et Halaf, elles sont caractérisées par l'instauration définitive de l'agriculture et de l'élevage. Les maisons se complexifient en grandes maisons communes autour de greniers collectifs. L'irrigation fait son apparition. Alors que la culture de Samarra montre des signes d'inégalités sociales, la culture de Halaf semble être constituée de petites communautés disparates apparemment peu hiérarchisées.

Parallèlement, au sud de la Mésopotamie de la fin du VIIe millénaire av. J.-C., se développe la culture d'Obeïd dont Tell el-Oueili est le plus ancien site connu. Son architecture est très élaborée, les habitants y pratiquent l'irrigation, indispensable dans une région où l'agriculture sans apport artificiel d'eau est impossible. Dans sa plus grande expansion, la culture d'Obeïd s'étend pacifiquement, probablement par acculturation de la culture de Halaf, vers le nord de la Mésopotamie jusqu'au sud-est de l'Anatolie et le nord-est de la Syrie.

Vers la fin du IVe millénaire av. J.-C., les villages, apparemment peu hiérarchisés, s'agrandissent en villes, la société se complexifie et une élite dirigeante de plus en plus forte s'installe. Durant la moitié du IVe millénaire av. J.-C., les centres les plus influents de la Mésopotamie (Uruk et Tepe Gawra) voient progressivement apparaître l'écriture et l'État marquant traditionnellement la fin de la Préhistoire.

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