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Achéménides

Carte historique de l'Empire achéménide
Carte historique de l'Empire achéménide

L’Empire achéménide (vieux-persan : Hakhāmanishiya), est le premier des empires perses à régner sur une grande partie du Moyen-Orient. Il s'étend alors au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire ; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Irak, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.

Le nom « Achéménide » se rapporte au clan fondateur qui se libère vers 556 av. J.-C. de l’État des Mèdes, auparavant son suzerain ; ainsi qu'au grand empire qui résulte de la fusion des deux ensembles. L'empire fondé par les Achéménides menace par deux fois la Grèce antique, conquiert l’Égypte et prend fin, conquis par Alexandre le Grand, en 330 av. J.-C.

Une des spécificités des Achéménides est de n'avoir laissé que peu de témoignages écrits de leur propre histoire (à la différence des rois assyriens par exemple) : ceux-ci sont essentiellement constitués d'archives administratives, satrapiques ou royales, dans lesquelles étaient reportées les décisions les plus importantes (mouvements de terre, documents fiscaux). C'est plutôt grâce aux écrits de leurs sujets et de leurs ennemis qu'on connaît l'histoire achéménide, notamment par les auteurs grecs comme Hérodote, Strabon, Ctésias, Polybe, Élien et d'autres.

Guerre israélo-arabe de 1948-1949

La guerre israélo-arabe de 1948-1949 commence le 15 mai 1948 et se termine avec les différents cessez-le-feu israélo-arabes, conclus entre février et juillet 1949.

Depuis le 30 novembre 1947 et le vote du Plan de partage de la Palestine, les forces paramilitaires juives affrontent les irréguliers arabes palestiniens et les volontaires de l'Armée de libération arabe tandis que les Britanniques qui sont responsables de l'administration du pays l'évacuent. Les forces palestiniennes ont été défaites, plusieurs villes mixtes, à l'exception notable de Jérusalem, sont sous le contrôle des forces juives et de 350 à 400 000 Palestiniens ont déjà pris les routes de l'exode.

Le à minuit, le mandat britannique sur la Palestine s'achève officiellement. L'État d'Israël a été proclamé dans la journée sur une partie du territoire. Au vu de la situation, les États arabes voisins, qui contestent la création d'Israël, décident d'intervenir, et plusieurs armées arabes entrent dans l'ancienne Palestine mandataire. Les forces arabes palestiniennes sont quant à elles dissoutes ou intégrées dans les armées arabes. La « Première Guerre israélo-arabe », appelée également « Guerre d'indépendance d'Israël », débute officiellement...

Ordre du Temple

L'Ordre du Temple était un ordre religieux et militaire international issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge. Ses membres sont appelés les Templiers.

Il fut créé le 13 janvier 1129 à partir d'une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les XIIe et XIIIe siècles à l'accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête.

Après la perte définitive de la Terre sainte en 1291, l'ordre fut victime de la lutte entre la papauté et Philippe le Bel et fut dissous par le pape Clément V le 22 mars 1312 à la suite d'un procès en hérésie. La fin tragique de l'ordre mena à nombre de spéculations et de légendes sur son compte.

Céramique islamique

Coupe aux chasseurs, Iran du Nord-Ouest, XIIe ‑ XIIIe siècle, musée du Louvre.
Coupe aux chasseurs, Iran du Nord-Ouest, XIIe ‑ XIIIe siècle, musée du Louvre.

La céramique, considérée comme un « art mineur » en Europe, est l'un des médias artistiques les plus utilisés dans les arts de l'Islam à toutes les époques et dans toutes les régions.

Le statut de la céramique dans les mentalités du monde islamique est assez difficile à établir, d'autant que les pièces sont de qualité très variable, depuis la vaisselle commune jusqu'aux objets réservés à une élite. Les productions les plus coûteuses et les plus délicates ont évidemment un rôle de luxe, destiné à la cour, et ne sont pas forcément utilitaires.

La céramique est un art d'atelier, c'est pourquoi les noms de potiers restent le plus souvent inconnus, les pièces ne recevant pas de signatures. En revanche, on connaît un certain nombre de marques d'ateliers. Les lieux de production restent également souvent assez flous, d'autant que les céramiques sont fréquemment exportées, parfois sur de grandes distances, comme produits de valeurs ou comme contenants.

Iran

L'Iran (en persan : ايران, Irān), dont le nom officiel est République islamique d’Iran (en persan : جمهوری اسلامی ايراﻥ, Jomhūrī-ye Eslāmī-ye Īrān), est une république islamique d’Asie occidentale (ou centrale). Sa capitale est Téhéran (ou Tehrān), sa langue officielle le persan et sa monnaie le rial. Le calendrier officiel est le calendrier persan.

Le pays a une superficie de 1 648 195 km² et une population de près de 70 millions d’habitants. Avec un produit national brut de 570 milliards de dollars en 2005, il constitue la deuxième économie de la région. Son produit intérieur brut par habitant s’élève à 8400 dollars. L'Iran est le 4e producteur de pétrole au monde et le 2e exportateur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Il dispose aussi de la deuxième plus grande réserve en gaz naturel, après la Russie, et en est le 8e producteur.

Assyrie

Taureau androcéphale ailé gardien du palais de Sargon II à Dur-Sharrukin, en Assyrie, musée du Louvre.
Taureau androcéphale ailé gardien du palais de Sargon II à Dur-Sharrukin, en Assyrie, musée du Louvre.

L'Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom la ville d'Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région, s'est formé au IIe millénaire av. J.-C. un royaume puissant, qui est devenu, par la suite, un véritable Empire. Aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., l'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendaient sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels, tels l'Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l'Iran.

L'assyriologie, discipline qui étudie l'Assyrie antique et plus largement la Mésopotamie antique, distingue trois phases dans l'histoire assyrienne, sachant qu'avant les environs de 700 av. J.-C., les dates sont approximatives : la période paléo-assyrienne, du XXe au début du XIVe siècle av. J.-C. ; la période médio-assyrienne, jusqu'à 911 av. J.-C. ; et la période néo-assyrienne, jusqu'à 612-609 av. J.-C., date de la fin du royaume assyrien. Schématiquement, pendant la première, l'Assyrie se réduit à la cité-État d'Assur, connue surtout par le dynamisme de ses marchands. La deuxième période voit la naissance du royaume assyrien à proprement parler, en tant qu'État territorial puissant, qui connaît cependant un affaiblissement important au tournant des IIe et Ier millénaires av. J.-C. La troisième période voit l'Assyrie se muer progressivement en un Empire, grâce notamment à sa redoutable armée. C'est par cette période que l'Assyrie est la mieux connue, grâce aux découvertes effectuées à partir du XIXe siècle dans ses capitales successives, Assur, Kalkhu (Nimrud), Dur-Sharrukin (Khorsabad) et Ninive. C'est également la puissance de cet Empire et de ses souverains qui a permis au souvenir de l'Assyrie de perdurer, par la tradition de la Bible hébraïque et des auteurs grecs classiques.

La grande quantité de documentation épigraphique et archéologique collectée pour la période assyrienne depuis près de deux siècles permet de bien connaître de nombreux aspects de ce royaume, qui est une des composantes essentielles de la civilisation mésopotamienne ancienne, au même titre que celui qui est devenu son rival méridional, le royaume de Babylone. C'est la dernière phase du royaume qui est, toutefois, de loin la mieux connue. On peut dresser un tableau conséquent de plusieurs aspects de l'administration du royaume, les activités économiques, les composantes de la société, la culture assyrienne, notamment la religion et l'art. De nombreuses zones d'ombre demeurent cependant car la documentation n'est pas répartie de façon homogène selon les lieux, les périodes et les aspects de la vie des anciens Assyriens, du fait de la disparition de nombreuses sources depuis l'Antiquité, mais aussi parce que les découvertes concernent essentiellement le milieu des élites.

Yasser Arafat

Yasser Arafat en 2001
Yasser Arafat en 2001

Yasser Arafat (ياسر عرفات), né le 24 août 1929 au Caire et décédé le à Clamart en France, aussi sous son kounya Abou Ammar ( ابو عمّار), a été un activiste puis homme d'État palestinien.

Dirigeant du Fatah puis également de l’Organisation de libération de la Palestine, longtemps considéré comme un terroriste notamment par Israël en raison de son implication dans de nombreuses opérations qui ont coûté la vie à des civils et à des militaires israéliens, Yasser Arafat est resté pendant plusieurs décennies une figure controversée de l’expression par la violence des aspirations nationales palestiniennes avant d’apparaître pour Israël comme un partenaire de discussions dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien dans les années 1990.

Yasser Arafat représente alors le peuple palestinien dans les différentes négociations de paix et signe les accords d’Oslo en 1993. Il devient le premier président de la nouvelle Autorité palestinienne et reçoit le prix Nobel de la Paix 1994 en compagnie de Shimon Peres et Yitzhak Rabin.

À partir de 2001, après l’échec du sommet de Taba et le déclenchement de la Seconde Intifada, il perd progressivement de son crédit auprès d’une partie de son peuple qui lui reproche la corruption de son autorité. Il se retrouve isolé sur la scène internationale tandis que les Israéliens élisent Ariel Sharon au poste de Premier ministre de l’État d’Israël, amenant un durcissement de la position israélienne vis-à-vis du dirigeant palestinien contraint à ne plus quitter Ramallah. Cet isolement n’est rompu qu’à la veille de sa mort, quand il est emmené d’urgence à Clamart en région parisienne où il décède en 2004.

Juifs

Magen David - étoile de David
Magen David - étoile de David

Les juifs (Hébreu : יְהוּדִים, Yëhûdîm ; Yiddish : ייִדן, Yiden ; Ladino ג׳ודיוס, Djûdios) sont les adhérents au judaïsme. Ce sont aussi, avec une majuscule (Juifs), les membres du peuple juif ('am yëhûdî), également appelés enfants d'Israël.
Il existe en effet une distinction entre les deux définitions, la Halakha (loi religieuse orthodoxe) indiquant qu'on reste Juif (membre du peuple) même si on n'est plus juif (adhérent du judaïsme).

Ils forment un groupe dont la définition recoupe partiellement les catégorisations usuelles de groupe culturel, ethnique, national ou religieux. Ils se composent des descendants des anciens Israélites de Judée ainsi que des personnes converties au judaïsme au cours des siècles.

La définition que les Israélites puis les Juifs ont donné d'eux-mêmes a varié dans le temps. L'idée que les Juifs sont un peuple, le « peuple d'Israël », apparaît dès les premiers livres de la Bible, et a continué à être affirmée au cours des siècles. La définition religieuse a par contre évolué, l'archéologie décrivant des Israélites polythéistes aux périodes les plus anciennes. L'idée de « royaume d'Israël », qui date de la Bible, a également varié dans le temps, ayant été largement mise de côté par les autorités religieuses à compter du IIe siècle, avant d'être réintroduite par des laïques et quelques religieux sous la forme du sionisme au XIXe siècle. Enfin, des cultures juives très diversifiées dans l'espace et le temps ont encore complexifié l'approche de l'identité juive.

Le nombre total de Juifs est difficile à estimer avec précision, et fait l'objet de controverses. Selon un recensement effectué en 2002, il serait d'environ 13 millions, la majorité vivant en Amérique du Nord, en Europe et en Israël.

Alexandre le Grand

Buste d’Alexandre - IIe – Ier siècles av. J.-C., British Museum.
Buste d’Alexandre - IIe – Ier siècles av. J.-C., British Museum.

Alexandre le Grand (en grec ancien : Ἀλέξανδρος ὁ Μέγας / Aléxandros ho Mégas ou Μέγας Ἀλέξανδρος / Mégas Aléxandros) ou Alexandre III de Macédoine (Ἀλέξανδρος Γ' ὁ Μακεδών / Aléxandros III ho Makedốn), né le à Pella et mort le à Babylone, est un roi de Macédoine et l'un des personnages les plus célèbres de l'Antiquité. Fils de Philippe II, élève d'Aristote et roi de Macédoine à partir de 336, il devient l'un des plus grands conquérants de l'histoire en prenant possession de l'immense Empire perse et en s'avançant jusqu'aux rives de l'Indus.

Après l'assassinat de Philippe, Alexandre hérite d'un royaume puissant et d'une armée macédonienne expérimentée. Reprenant le projet panhellénique de son père, il réunit la Macédoine et des cités grecques dans une coalition afin d'envahir l'Empire perse. En 334, il débarque en Asie, démarrant une campagne qui durera dix ans. Il remporte une première victoire contre les satrapes perses au Granique qui lui offre l'Anatolie. Puis en 333, il défait le roi Darius III à Issos. Il entreprend ensuite la conquête de la Phénicie et marche jusqu'en Égypte où il est proclamé pharaon. La victoire à Gaugamèles en 331 lui offre la totalité de l'Empire perse. Il mène ensuite une campagne contre les généraux perses insoumis et s'avance jusqu'au pays des Scythes. Il dirige enfin une dernière campagne au Pendjab et dans la vallée de l'Indus (Pakistan actuel) durant laquelle il remporte la bataille de l'Hydaspe ; mais en 326 ses soldats refusent d'avancer plus loin. Il meurt en 323 à Babylone probablement de maladie, à l'âge de trente-deux ans, avant d'avoir pu mener ses projets de conquête de la péninsule arabique.

Roi-bâtisseur, Alexandre a fondé près d'une vingtaine de cités, la plus importante étant Alexandrie d'Égypte, et implante des colonies jusqu'aux confins de l'Asie, étendant notablement l'influence de l'hellénisme. Il se place dans la continuité des souverains achéménides et cherche à assimiler les élites asiatiques avec pour objectif d'assurer la pérennité de l'empire qu'il a créé, comme en témoigne son mariage avec une princesse de Bactriane, Roxane. Son empire est partagé à sa mort entre ses principaux généraux, les Diadoques, qui forment à la fin du IVe siècle av. J.-C. les différents royaumes de la période hellénistique.

L'immense postérité d'Alexandre à travers l'histoire, les cultures et les religions s'explique par l'ampleur de ses victoires militaires, par sa volonté de conquête de l'ensemble du monde connu et par sa personnalité emprunte de philosophie mais aussi de démesure. Son épopée suscite dès l'Antiquité de nombreuses publications littéraires. Néanmoins les écrits des historiens contemporains des événements ont tous disparu ; seuls subsistent de nos jours leurs abréviateurs, dont certains sont à l'origine des légendes le concernant. Parmi ses récits légendaires, le Roman d'Alexandre occupe une place à part ; issu des écrits du Pseudo-Callisthène, il mêle l'histoire et le fantastique pour devenir l'un des ouvrages non religieux les plus lu au Moyen Âge, en Occident comme en Orient.

Dès le règne d'Alexandre se construit un mythe qui le présente comme un héros divinisé. Cette renommée, malgré des critiques eu égard à ses excès ou à sa cruauté, dépasse ensuite les frontières du monde grec pour prendre place parmi les écrits des religions monothéistes. Dans la Rome antique, il est considéré comme un modèle pour nombre de généraux et d'empereurs. Dans l'Empire byzantin, il bénéficie d'une grande popularité dans tous les milieux sociaux et représente l'idéal du souverain, tout en connaissant une forme de christianisation. Dans l'Europe médiévale, il est vu comme un exemple de vertus chevaleresques au travers du Roman d'Alexandre. À l'époque moderne, il est un temps un modèle pour Louis XIV. Au siècle des Lumières, il apparaît comme celui qui a étendu la civilisation européenne et ouvert le commerce entre l'Europe et l'Asie. À l'époque contemporaine, il inspire la volonté d'indépendance des Grecs et devient le modèle du « conquérant-civilisateur » pour les promoteurs de la colonisation européenne. En Orient, il bénéficie encore de nos jours d'une grande postérité sous le nom d'Iskandar (ou Iskander). Enfin, il est représenté dans de nombreuses œuvres d'art de l'Antiquité jusqu'à nos jours.

Guerres turco-byzantines

L'entrée de Mehmed II dans Constantinople est le symbole de la victoire définitive de l'Empire ottoman sur l'Empire byzantin.
L'entrée de Mehmed II dans Constantinople est le symbole de la victoire définitive de l'Empire ottoman sur l'Empire byzantin.

Les guerres entre les peuples turcs et l’Empire byzantin s’étalent sur une période de près de quatre siècles, du milieu du XIe siècle à la chute de Constantinople en 1453.

Ces guerres n’ont pas seulement influé sur les deux belligérants : elles ont aussi compté parmi les éléments déclencheurs des croisades, entraîné la destruction de l’Empire byzantin, le successeur de l’Empire romain de l’Antiquité, et permis à l’Empire ottoman de devenir une des plus grandes puissances de l’époque.

Les premières escarmouches remontent au milieu du XIe siècle lorsque des bandes turques composées de Turcomans et de Seldjoukides s'installent à la frontière orientale de l'Empire byzantin. L'installation durable des Turcs sur le territoire de l'ancien califat abbasside après 1055 permet aux Seldjoukides de se renforcer et de s'étendre aux dépens de l'Empire byzantin. La victoire seldjoukide lors de la bataille de Mantzikert couplée aux guerres civiles byzantines permettent aux Turcs de s'installer en Asie mineure. L'arrivée au pouvoir des Comnène et la première croisade obligent les Seldjoukides à refluer des parties occidentales de l'Asie mineure sans pour autant que les Byzantins puissent récupérer l'ensemble de la péninsule anatolienne à l'image de leur défaite à Myrioképhalon. Le déclin byzantin de la fin du XIIe siècle entraîne la perte de certains territoires asiatiques aux profits des Seldjoukides qui ne peuvent pourtant pas profiter de la division de l'Empire byzantin après 1204, à cause de leur défaite à Antioche du Méandre, mais aussi parce que les Mongols soumettent les Seldjoukides dont le territoire est bientôt divisé en de multiples factions turques.

Après 1261 et la reprise de Constantinople par les Byzantins, les différents émirs turcs qui succèdent à l'État seldjoukide s'étendent aux dépens des territoires asiatiques de l'Empire byzantin et au début du XIVe siècle, la quasi-totalité de l'Anatolie est aux mains des Turcs malgré l'intervention de la compagnie catalane. C'est l'émirat ottoman qui tire le plus grand profit des difficultés byzantines ; il prend possession de Nicée et de Nicomédie vers 1330. Bientôt, les Ottomans traversent le Bosphore et s'installent en Europe, où ils soumettent progressivement l'ensemble des États chrétiens de la péninsule balkanique. Sous le règne de Bayezid Ier, à partir de 1389, Constantinople subit un blocus rarement mis en défaut par l'intervention de quelques aventuriers occidentaux. À cette date, l'Empire byzantin est réduit à la « banlieue » de Constantinople et au despotat de Morée. La défaite de Bayezid à la bataille d'Ankara en 1402 contre Tamerlan affaiblit l'Empire ottoman qui, pendant près d'une décennie, est en proie à une guerre civile et à la révolte d'émirats jadis soumis. Mais l'Empire byzantin ne profite guère de ce sursis et très vite, sa situation redevient semblable à celle de 1402. Après un premier siège en 1422, les Ottomans, conduits par Mehmet II, réussissent à s'emparer de la capitale byzantine en 1453. C'est la fin de ce qui subsistait encore de l'Empire romain, marquant symboliquement du même coup la fin du Moyen Âge et l'entrée dans la Renaissance.

Traite arabe

Le marché aux esclaves par Jean-Léon Gérôme
Le marché aux esclaves par Jean-Léon Gérôme

La traite orientale désigne le commerce d'esclaves ayant approvisionné les espaces du Proche-Orient ancien durant l'Antiquité, puis dans le monde arabo-musulman du VIIe au XXe siècle, avec un maximum aux XVIIIe et XIXe siècles.

Les esclaves de la traite orientale provenaient principalement d'Afrique subsaharienne, d'Afrique du Nord-Ouest, d'Europe méditerranéenne, des pays slaves, du Caucase et du sous-continent indien, et étaient importés au Moyen-Orient, au Proche-Orient, en Afrique du Nord, dans la corne de l'Afrique et dans les îles de l'océan Indien : leurs statuts et conditions sont indiqués dans l'article « Esclavage dans le monde musulman ».

Les trafiquants n'étaient pas exclusivement musulmans, ni arabes : Persans, Berbères, Indiens, Chinois et Noirs africains ont participé à ces entreprises, à divers degrés.

Pétra

Vue d'Al Khazneh
Vue d'Al Khazneh

Pétra (de πέτρα petra, « rocher » en grec ancien ; البتراء Al-Butrāʾ en arabe), de son nom sémitique Reqem ou Raqmu (« la Bariolée »), est une ancienne cité troglodytique située dans l'actuelle Jordanie, au cœur d'un bassin bordé par les montagnes qui forment le flanc oriental de l'Arabah (Wadi Araba), grande vallée prolongeant le grand rift vers le nord et qui s'étend de la mer Morte au golfe d'Aqaba.

Créée dans l'Antiquité vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C. par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le VIe siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits de luxe entre l'Égypte, la Syrie, l'Arabie du Sud et la Méditerranée. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et les séismes entraînent l'abandon progressif de la ville par ses habitants. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à vingt-cinq mille habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt en 1812.

Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales sont directement taillées dans la roche, en font un ensemble architectural unique qui, depuis le , est inscrit sur la liste du patrimoine de l'humanité par l'UNESCO. La zone autour du site est également, depuis 1993, un parc national archéologique.

Histoire de l'Iran

Le Roi des Rois Darius Ier représenté à Persépolis.
Le Roi des Rois Darius Ier représenté à Persépolis.

L'Iran possède l'une des civilisations continues les plus anciennes du monde. L'histoire de l'Iran couvre des milliers d'années, depuis les civilisations antiques du plateau iranien, la civilisation des Mannéens en Azerbaïdjan, de Shahr-i Sokhteh (« Ville brûlée ») dans le Sistan, et l'ancienne civilisation de Jiroft, suivie du royaume d'Élam, de l'empire Achéménide, des Parthes, des Sassanides jusqu'à l'actuelle République islamique d'Iran.

L'Iran entre dans l'histoire avec le royaume élamite, successeur de la période proto-élamite, qui atteste d'une incroyable longévité, puisque c'est une puissance notable de la fin du IIIe millénaire, jusqu'au milieu du Ier millénaire, quand son héritage est repris par l'Empire perse naissant, à la riche et tumultueuse histoire.

En 1953, le Premier ministre iranien Mohammad Mossadegh, qui entreprend la nationalisation du pétrole, est éloigné du pouvoir à la suite d'un complot orchestré par les services secrets britanniques et américains, l'opération Ajax. Après la chute de Mossadegh, Mohammad Reza Shah Pahlavi met progressivement en place un régime autocratique et dictatorial fondé sur l'appui américain.

Après des mois de protestations populaires et de manifestations contre le régime du Shah, Mohammad Reza Pahlavi quitte l'Iran le 16 janvier 1979. Le 1er février 1979, Rouhollah Khomeini revient en Iran après un exil de quinze ans. Il renverse le gouvernement du Shah le 11 février et instaure une République islamique

Émeutes de Jérusalem de 1920

Les Émeutes de Jérusalem de 1920 (encore appelées Émeutes de Nabi Moussa ou Pogrom de Jérusalem) se produisirent entre les dimanche 4 et mercredi 7 avril 1920 dans la Vieille Ville de Jérusalem.

Lors de la célébration de la fête religieuse de Nabi Moussa, la foule arabe poussée à la violence par plusieurs leaders nationalistes s’attaqua à la population juive de la Vieille Ville. Les autorités militaires britanniques réagirent avec une certaine passivité. Les émeutes firent une dizaine de morts et près de 250 blessés.

Ces émeutes constituent la première manifestation majeure de violence entre les communautés arabe et juive de Palestine dans le contexte du conflit nationaliste qui les opposa. Elles poussèrent les Juifs à développer leur propre organisation de défense : la Haganah.

Une controverse existe quant au rôle possible que plusieurs hauts militaires britanniques auraient joué dans l’organisation de ces émeutes dont le but était de soutenir le roi Fayçal à la veille de la conférence de San Remo qui devait débuter le 19 avril et où le sort de la région serait discuté.

Partition de Chypre

Carte des deux entités chypriotes et la ligne verte tenue par les forces de l’ONU.
Les deux entités chypriotes et la ligne verte tenue par les forces de l’ONU.

La partition de Chypre (grec moderne : Διχοτόμηση της Κύπρου, turc : Kıbrıs bölüm) correspond à la division de facto de l'île en deux entités distinctes, géographiquement, culturellement et politiquement. Depuis l'été 1974, une ligne de démarcation sépare, au sud, la seule République chypriote reconnue quasi-internationalement et membre de l'Union européenne, la République de Chypre, dont la majorité des habitants appartient au groupe ethnolinguistique des Chypriotes grecs (près de 790 000 habitants en 2006 répartis sur 5 510 km2) et parle le grec chypriote et, au nord, la République « turque », appelée République turque de Chypre du Nord, seulement reconnue par la Turquie et composée en majorité de Turcs et de Chypriotes turcs (environ 265 000 habitants en 2006 répartis sur 3 355 km2) parlant le turc et le turc chypriote. Cet état de fait est la résultante historique conjuguée de l'ingérence étrangère sur l'île au XXe siècle et de facteurs historiques et communautaires plus anciens.

Avant 1974 et la séparation par une limite physique entre les deux communautés, l'île passe d'une période de domination politique et culturelle ottomane durant laquelle un nombre important de Turcs immigrent pour former la deuxième communauté après les descendants des Hellènes, au statut de colonie de l'Empire britannique. Dès 1931, des révoltes éclatent contre la domination de Londres ; en 1950, un premier référendum sur le rattachement de l'île à la Grèce est organisé mais le résultat n'est pas pris en compte par les Britanniques. Malgré l'indépendance de l'île accordée en 1961 et la tentative de former un gouvernement bi-communautaire, les tensions entre les deux groupes ethniques croissent jusqu'à leur apogée : la tentative de coup d'État de 1974 et à l'intervention turque qui en résulte. Si la communauté chypriote est partagée physiquement dès 1964, les évènements de l'histoire de l'île vont engendrer de profondes fractures sur bien d'autres aspects.