Wikipédia:Sélection/Nord-Amérindiens

Amérindiens aux États-Unis

Comanches chassant le bison, par George Catlin.
Comanches chassant le bison, par George Catlin.

Des Amérindiens aux États-Unis, premiers occupants du continent américain et leurs descendants, sont notamment présents sur le territoire des États-Unis. En 1492, l’explorateur Christophe Colomb pense avoir atteint les Indes orientales alors qu’il vient de débarquer en Amérique, aux Antilles. À cause de cette erreur, on continue d’utiliser des mots ou locutions comme « Indiens » et « Indiens d’Amérique » pour parler des populations autochtones du Nouveau Monde. Le nom propre Autochtones est d’usage assez récent.

L'arrivée des Européens en Amérique du Nord à partir du XVIe siècle provoqua d'importantes conséquences sur les Amérindiens : leur nombre s'effondra à cause des maladies, des guerres et des mauvais traitements. Leur mode de vie et leur culture subirent des mutations. Avec l'avancée de la Frontière et la colonisation des Blancs américains, ils perdirent la majorité de leur territoire, furent contraints d'intégrer des réserves. Leur situation démographique, sociale et économique ne cessa de se dégrader. Depuis les années 1970, la communauté amérindienne connaît un certain renouveau : leur population augmente, la pauvreté recule lentement, les traditions revivent. Si les Amérindiens sont désormais des citoyens à part entière, ils restent malgré tout en marge du développement américain.

Anasazis

Mesa Verde
Mesa Verde

Les Anasazis sont des Amérindiens du Grand Sud-Ouest de l’Amérique du Nord. Ils étaient répartis en plusieurs groupes dans les États actuels du Colorado, de l’Utah, de l’Arizona et du Nouveau-Mexique. Leur civilisation a laissé de nombreux vestiges monumentaux et cultuels sur plusieurs sites, dont deux sont classés sur la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO. Ensuite, les vestiges retrouvés par les archéologues témoignent d'une maîtrise des techniques de la céramique, du tissage et de l'irrigation. Enfin, les Anasazis savaient observer le soleil et dessinaient des symboles restés mystérieux dans le désert. Aujourd'hui, les descendants des Anasazis, les Zuñis et les Hopis de l’Arizona et du Nouveau-Mexique perpétuent leur culture.

Économie des Iroquois

Iroquoises au travail, pilant du grain ou des fruits secs (gravure de 1664).
Iroquoises au travail, pilant du grain ou des fruits secs (gravure de 1664).

L’économie des Iroquois, telle qu’elle est apparue aux premiers colons européens, reposait sur une organisation collective de la production qui combinait l’agriculture et des activités de type chasse et cueillette. Ce système économique était commun dans ses grands traits à toutes les tribus de la Confédération iroquoise – les Iroquois proprement dit – et plus largement à l’ensemble des peuples iroquoiens du nord - dont les mieux connus sont les Hurons – qui vivaient dans la région correspondant aujourd’hui à l’État de New York et à la zone des Grands Lacs. La Confédération iroquoise s’était constituée peu de temps avant la venue des Européens par le regroupement de cinq tribus, les Cinq-Nations (Sénécas, Cayugas, Onondaga, Oneidas et Mohawks), auxquelles une sixième (les Tuscaroras) s’adjoignit plus tard. Quant aux peuples hurons, bien qu’ennemis traditionnels des Iroquois, ils appartenaient à la même famille linguistique et pratiquaient une économie similaire.

Ces peuples étaient avant tout agriculteurs et se nourrissaient des « trois sœurs » communément cultivées parmi les groupes amérindiens : le maïs, le haricot et la courge. Semi-sédentaires, ils complétaient leur alimentation par la pêche, au printemps, et la chasse, pour laquelle les hommes quittaient les villages de l’automne à l’hiver. Ils avaient élaboré des formes culturelles spécifiques, en rapport avec leur mode de vie. Au nombre de ces créations figuraient leurs conceptions de la nature et de la gestion de la propriété.

Les Iroquois avaient développé une économie très différente du système occidental aujourd’hui dominant. Elle se caractérisait notamment par la propriété collective du sol, une division du travail selon le genre et un mode d’échange fondé principalement sur l’économie de don. Dans cette société relativement homogène, les conflits endémiques avec les nations voisines entretenaient un élément de différenciation interne par le flux de captifs qu’ils produisaient et dont le statut pouvait aller de l’esclavage à l’adoption

Seconde guerre séminole

La seconde guerre séminole, également connue sous le nom de guerre de Floride (en anglais : Second Seminole War ou Florida War), est un conflit qui se déroula de 1835 à 1842 en Floride entre divers groupes d'Amérindiens, connus sous le nom générique de Séminoles, et les États-Unis. Elle fait partie d'une série de conflits appelés les guerres séminoles. La seconde guerre séminole, souvent appelée la Guerre séminole, fut la plus coûteuse des guerres indiennes et l'une des plus longues que menèrent les États-Unis. Elle fut aussi l'une des premières guerres de guérilla, préfigurant sans doute ce qu'allait être les guerres de guérilla au XXe siècle.

À l'origine du conflit, les États-Unis firent l'acquisition de la Floride espagnole en 1821 et la colonisation de ce nouveau territoire souleva encore une fois le problème des Indiens de Floride, déjà combattus lors de la première guerre séminole. Par le traité de Moultrie Creek, les Séminoles obtinrent tout de même le droit de s'établir dans une réserve au centre de l'État, jusqu'à ce qu'Andrew Jackson, héros des guerres indiennes, devienne le septième président des États-Unis et que le Congrès américain approuve son Indian Removal Act qui prévoyait de résoudre la question indienne par une déportation massive à l'ouest du Mississippi, ce que les Séminoles refusèrent…

Bataille de White Bird Canyon

Représentation du sergent Michael McCarthy entouré par les guerriers nez-percés lors de la bataille de White Bird Canyon.
Représentation du sergent Michael McCarthy entouré par les guerriers nez-percés lors de la bataille de White Bird Canyon.

La bataille de White Bird Canyon est le premier affrontement de la guerre des Nez-Percés. Elle se déroule le , à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Grangeville dans le territoire de l'Idaho et oppose environ 70 guerriers Nez-Percés à deux compagnies de cavalerie de l'armée des États-Unis. Elle constitue une importante victoire pour les Nez-Percés et l'une des pires défaites de l'armée américaine des années 1865 à 1890, après la bataille de Fetterman en 1866 et la bataille de Little Bighorn en 1876.

Contraints par le gouvernement américain de s'installer dans une réserve, plusieurs groupes de Nez-Percés se sont regroupés à White Bird Canyon après que de jeunes guerriers ont tué des colons américains le long de la rivière Salmon, occasionnant la peur et la confusion tant du côté des Américains que des Nez-Percés qui craignent des représailles. Deux compagnies de cavalerie menées par le capitaine David Perry sont alors dépêchées par le général Oliver Otis Howard pour protéger les habitants de Grangeville et de Mount Idaho, mais après avoir atteint Grangeville le 16 juin en soirée, Perry se laisse convaincre par les citoyens de se lancer à la poursuite des Nez-Percés avant qu'ils ne traversent la rivière Salmon.

Mal préparée, l'attaque tourne au fiasco. Ignorant le nombre et la position précise de ses adversaires, Perry conduit ses hommes fatigués et inexpérimentés dans White Bird Canyon où les guerriers Nez-Percés se tiennent prêts à les affronter. Après l'échec de pourparlers, les Amérindiens harcèlent les flancs de la cavalerie et rapidement, les soldats américains se replient en désordre. Les cavaliers Nez-Percés les poursuivent au travers des pentes abruptes du canyon, puis sur plusieurs kilomètres en direction de Mount Idaho. Finalement, les Américains ont laissé 34 hommes sur le champ de bataille tandis que les Nez-Percés n'ont subi aucune perte.

Attaque du camp de Looking Glass

Le campement de Looking Glass était situé à proximité de la Clearwater, près de la ville actuelle de Kooskia.
Le campement de Looking Glass était situé à proximité de la Clearwater, près de la ville actuelle de Kooskia.

L’attaque du camp de Looking Glass est une attaque militaire menée le dans le cadre de la guerre des Nez-Percés par le capitaine Stephen G. Whipple de la United States Army sur le village du chef amérindien Looking Glass installé à proximité de la Clearwater, près de la ville actuelle de Kooskia. Alors que ce dernier a refusé de se joindre aux autres factions de Nez-Percés hostiles aux Américains, le général Oliver Otis Howard, se fiant à des rapports indiquant qu'il constituerait une menace, donne l'ordre de l'arrêter ainsi que son groupe.

À l'arrivée des Américains, Looking Glass leur fait savoir qu'ils vivent en paix et leur demande de partir mais le tir d'un des civils volontaires accompagnant les soldats précipite l'affrontement. Surpris par l'attaque, les Amérindiens fuient leur village et se réfugient dans les collines avoisinantes. Les soldats mettent ensuite à sac le campement et capturent près de 700 chevaux qu'ils ramènent à Mount Idaho.

Bien que le campement de Looking Glass ait été détruit, la mission est un échec pour les Américains puisque Whipple n'est pas parvenu à capturer le groupe d'Amérindiens. En outre, Looking Glass, furieux de la façon dont il a été traité par les Américains, choisit de se joindre aux autres groupes de Nez-Percés hostiles, compliquant la tâche de l'armée américaine.

Poncas

Ponca photographié par Frank Rinehart en 1898.
Ponca photographié par Frank Rinehart en 1898.

Les Poncas sont un peuple amérindien d'Amérique du Nord vivant dans les États actuels du Nebraska et de l'Oklahoma.

Ils font partie de la branche des Dhegihas qui forment avec entre autres les Chiweres et les Winnebagos, l’ethnie Sioux. Originaires de la côte atlantique américaine, les Poncas ont migré au XVIe siècle à l'intérieur des terres pour finalement s'installer entre la Niobrara et le Missouri. Petite tribu, par son nombre d'individus, les Poncas sont néanmoins rentrés dans l'Histoire des Amérindiens d'Amérique du Nord par l’intermédiaire d'un de leurs chefs, Standing Bear, qui, à la fin du XIXe siècle, s'opposa à la politique gouvernementale de déplacement des tribus dans le Territoire indien. En 1879, une cour de justice reconnait qu'« un Indien est un homme », ce qui permet à Standing Bear et les siens de jouir de l'habeas corpus. Une partie des Poncas suivra Standing Bear dans le Nebraska tandis que l'autre restera sur ses terres de l'Oklahoma. Ainsi, la seule ethnie des Poncas forme aujourd'hui deux tribus distinctes : les Poncas du Nord et les Poncas du Sud.

Depuis les années 1980, les deux tribus essaient de renforcer leurs liens afin de faire perdurer leur culture commune.

Bataille de Cottonwood

Dessin annoté de l'action à Cottonwood House par Robert H. Fletcher, 1877.
Dessin annoté de l'action à Cottonwood House par Robert H. Fletcher, 1877.

La bataille de Cottonwood est une série d'escarmouches qui eurent lieu du au durant la guerre des Nez-Percés entre plusieurs groupes d'Amérindiens Nez-Percés et des soldats de l'armée américaine et des civils volontaires près de la ville actuelle de Cottonwood, dans l'Idaho.

Poursuivis par les troupes du général Oliver O. Howard après leur victoire à White Bird Canyon le , les groupes de Nez-Percés hostiles aux Blancs traversent la rivière Salmon et tentent de rejoindre le groupe du chef Looking Glass installé au bord de la Clearwater. Pour cela, ils doivent traverser la Camas Prairie où le général Howard a demandé au capitaine Stephen G. Whipple et à ses deux compagnies de cavalerie d'établir une position défensive.

Le , prévenu de la proximité des Amérindiens, Whipple envoie un détachement de douze cavaliers afin de reconnaître la position des Nez-Percés mais le groupe est rapidement anéanti. Le jour suivant, les Amérindiens lancent plusieurs assauts sur les positions ennemies sans qu'aucun des deux camps ne subisse de perte. Les combats reprennent le lendemain dès l'aube, tandis que le reste des Nez-Percés entame la traversée de la prairie sans que l'armée ne puisse interférer avec leur déplacement. Dans l'après-midi, un groupe de dix-sept civils volontaires venus prêter main forte aux soldats se fait attaquer par un petit groupe de guerriers amérindiens et subissent plusieurs pertes avant que les troupes ne viennent à leur secours.

Bataille de la Clearwater

Dessin annoté de la bataille de la Clearwater par Robert H. Fletcher, 1877.
Dessin annoté de la bataille de la Clearwater par Robert H. Fletcher, 1877.

La bataille de la Clearwater est un affrontement de la guerre des Nez-Percés qui eut lieu les et entre un groupe de Nez-Percés et des soldats de l'armée des États-Unis près de la ville actuelle de Stites dans l'Idaho.

Dans les semaines qui suivent leur défaite à White Bird Canyon le , les troupes américaines menées par le général Oliver Otis Howard poursuivent les Nez-Percés qui leur sont hostiles afin de les contraindre à s'installer dans une réserve. Le , Howard découvre leur campement installé sur les rives de la Clearwater et tente une attaque surprise mais, alertés par leur artillerie, les guerriers nez-percés se précipitent à leur rencontre et parviennent à stopper leur avancée. Les échanges de tirs se poursuivent jusqu'à la nuit sans que l'un des deux camps ne parvienne à prendre l'avantage. Le jour suivant, des dissensions apparaissent au sein des Nez-Percés et de nombreux guerriers se retirent tandis que le général Howard ordonne une charge qui finit de les mettre en fuite. Contraints d'abandonner leur village et une partie de leur provisions, ils parviennent cependant à échapper à Howard qui décide de ne pas les poursuivre davantage. Les Nez-Percés entreprennent alors la traversée des monts Bitterroot via le col Lolo afin de gagner les plaines du Montana, toujours poursuivis par les troupes américaines.

Bien que la bataille constitue une victoire pour les États-Unis, leurs pertes s'élèvent à 14 tués contre 4 seulement pour les Nez-Percés. En outre, en choisissant de ne pas les poursuivre de manière plus agressive, le général Howard manque une occasion de porter un coup décisif aux Nez-Percés et de mettre un terme rapide au conflit.

Série des pièces américaines de 1 dollar de Sacagawea

Le revers de 2000 à 2008 par Thomas D. Rogers.
Le revers de 2000 à 2008 par Thomas D. Rogers.

La pièce de 1 dollar Sacagawea (également connue sous le nom de « dollar doré ») est une pièce de monnaie américaine introduite en 2000, mais qui n'est pas frappée pour la circulation générale entre 2002 et 2008, puis à nouveau à partir de 2012, en raison de son impopularité générale auprès du public et de la faible demande des entreprises pour cette pièce. Elle a un noyau en cuivre recouvert de laiton au manganèse, ce qui lui donne une couleur dorée caractéristique. L'avers est l'œuvre de Glenna Goodacre. De 2000 à 2008, le revers est orné d'un aigle dessiné par Thomas D. Rogers. Depuis 2009, le revers est modifié chaque année, chaque dessin de la série représentant un aspect différent des cultures amérindiennes. Ces pièces sont commercialisées sous le nom de « dollars amérindiens ».

Le dollar Sacagawea est introduit pour remplacer le dollar Susan B. Anthony, qui s'est avéré utile pour les opérateurs de distributeurs automatiques et les systèmes de transport en commun, bien qu'il soit impopulaire auprès du public. La Statue de la Liberté est d'abord proposée comme sujet, mais c'est finalement Sacagawea, la guide shoshone de l'expédition Lewis et Clark, qui est choisie.

La nouvelle pièce fait l'objet d'un important battage publicitaire par la Monnaie dans une série de publicités imprimées, radiophoniques et télévisées, ainsi que dans le cadre de partenariats avec Walmart et Cheerios. Une série de publicités télévisées montre que le dollar Sacagawea est soutenu par George Washington, qui, dans un contexte actuel, utilise la pièce à des endroits tels que les postes de péage et les salles de jeux vidéo. Cependant, elle ne rencontre pas le succès escompté auprès du public et les tirages chutent fortement au cours de la deuxième année. La production se poursuit, de 2007 à 2016, parallèlement à celle des dollars présidentiels américains. En 2012, le tirage est réduit de plus de 90 %, tout comme celui des dollars présidentiels, encore moins populaires, en raison d'importants stocks de pièces inutilisées de cette série.

La Monnaie prévoit d'émettre également le modèle Sacagawea en or 22 carats, mais cette idée est rapidement abandonnée après que l'autorité de la Monnaie à frapper la pièce est remise en question par le Congrès, et elle conserve la propriété des quelques pièces de ce type. Peu après la production initiale du dollar, il est remarqué que quelques pièces d'un dollar sont frappées par erreur avec l'avers d'un state quarter et le revers normal.