Wikipédia:Sélection/Royal Navy

Horatio Nelson

Horatio Nelson
Horatio Nelson

Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson, duc de Bronte, né le à Burnham Thorpe et mort le au large du cap de Trafalgar, est un vice-amiral britannique. Il s'est illustré pendant les guerres de la Révolution française et napoléoniennes et à la bataille de Trafalgar, où il remporte une victoire décisive pour la Grande-Bretagne, qui inaugure la suprématie de la Royal Navy, mais y perd la vie. Il est couramment appelé l’Amiral Nelson par les Français et Lord Nelson par les Anglo-saxons.

Nelson n'hésite pas à utiliser toutes les tactiques sans rester prisonnier de schémas traditionnels comme ses collègues, ce qui lui vaut une réputation d'officier insubordonné. Il a le don d'inciter ses hommes à donner le meilleur d'eux-mêmes. Son courage dans l'action et l'image d'héroïsme que lui valent ses nombreuses blessures en font de son vivant même une figure vénérée...

HMS Temeraire (1798)

Le Dernier Voyage du Téméraire par William Turner (1838). Il s'agit d'une version romancée car le navire est présenté avec ses mâts, seulement tiré par un remorqueur et avec un soleil couchant.
Le Dernier Voyage du Téméraire par William Turner (1838). Il s'agit d'une version romancée car le navire est présenté avec ses mâts, seulement tiré par un remorqueur et avec un soleil couchant.

Le HMS Temeraire est un navire de ligne de 2e rang de 98 canons construit pour la Royal Navy. Deuxième navire de la classe Neptune, il est lancé en 1798. Il sert au cours des guerres de la Révolution française et napoléoniennes, la plupart du temps lors de blocus ou d'escorte de convois. Il ne participe activement qu'une seule fois au combat, à la bataille de Trafalgar en 1805, mais acquiert une plus grande notoriété ultérieurement par les représentations ou les citations qui en sont faites en littérature et dans des œuvres d'art, notamment sous le nom de The Fighting Temeraire (« Le Téméraire combattant »).

Construit au chantier naval de Chatham, le Temeraire entre en service lors du blocus de Brest avec la Channel Fleet (« Flotte de la Manche »). Les missions effectuées sont fastidieuses et rarement compromises par la flotte française. Le premier incident survient lorsque plusieurs membres de l'équipage du Temeraire entendent des rumeurs sur un départ pour les Antilles à un moment où la paix avec la France semble imminente. Ils refusent alors d'obéir aux ordres, acte de mutinerie qui se termine mal, un certain nombre de ses instigateurs se voyant jugés puis exécutés. Désarmé pendant la paix d'Amiens, le Temeraire reprend du service avec la reprise de la guerre avec la France, encore une fois en servant dans la Channel Fleet. Il rejoint le blocus de la flotte franco-espagnole à Cadix, mené par Nelson en 1805. Lors de la bataille de Trafalgar, le , le navire combat juste à l'arrière du navire amiral, le HMS Victory. Pendant la bataille, le Temeraire vient à la rescousse du Victory en difficulté et parvient à capturer deux navires français. Ce fait d'arme lui confère alors une importante renommée en Grande-Bretagne.

Après avoir subi d'importantes réparations, le Temeraire est employé pour le blocus des flottes françaises et le soutien des opérations britanniques au large des côtes espagnoles. Il est également mobilisé dans la mer Baltique en 1809 afin de défendre des convois contre les attaques de canonnières danoises. En 1810, il croise à nouveau au large de la côte espagnole, alors que Cadix subit les assauts des forces françaises. Sa dernière action se déroule contre les Français au large de Toulon, lorsqu'il tombe sous le feu des batteries côtières. Le navire revient en Grande-Bretagne en 1813 pour des réparations, mais est mis en cale sèche. Converti en ponton, il est amarré dans le fleuve Tamar jusqu'en 1819. Déplacé à Sheerness, il devient un baraquement, puis un dépôt de victuailles et enfin un navire de garde. L'Amirauté ordonne qu'il soit vendu en 1838 et il est remorqué sur la Tamise pour sa démolition. Ce dernier voyage est représenté dans un tableau de Turner intitulé Le Dernier Voyage du Téméraire (1838), acclamé par la critique lors de sa présentation et, d'après un sondage daté de 2005, toujours considéré comme la « peinture préférée de Grande-Bretagne ».

Harold Lowe

Harold Lowe.
Harold Lowe.

Harold Godfrey Lowe ( - ) est un marin britannique. Promis à une carrière dans les affaires, il décide cependant de s'engager dans la marine à l'âge de quatorze ans. Après avoir servi quelques années au large des côtes africaines, il se met au service de la White Star Line en 1911. En avril 1912, il devient cinquième officier du plus prestigieux paquebot de la compagnie, le Titanic.

Lorsque le navire fait naufrage le , Lowe fait preuve de courage et d'initiative. Après avoir réparti les occupants de son canot dans d'autres embarcations, il revient en effet sur les lieux du naufrage pour repêcher d'éventuels survivants. Ceci lui vaut de nombreux honneurs. Il continue ensuite de servir dans la marine, mais, comme tous les officiers rescapés, n'obtient jamais de commandement d'un navire marchand. Il est en revanche nommé commandant dans la marine de réserve durant la Première Guerre mondiale.

Après avoir pris sa retraite dans le Pays de Galles, sa terre natale, Lowe meurt d'hypertension à 61 ans.

Mary Rose

Épave de la Mary Rose à Portsmouth.
Épave de la Mary Rose à Portsmouth.

La Mary Rose était une caraque emblème des Tudor et faisait partie du programme naval du roi Henri VIII d'Angleterre. Après avoir servi durant 33 ans dans plusieurs guerres contre la France, l'Écosse et la Bretagne et avoir été largement reconstruite en 1536, elle combattit pour la dernière fois le . Alors qu'elle menait l'attaque contre les galères françaises, elle coula dans le Solent, le bras de mer séparant l'Angleterre de l'île de Wight face au château de Southsea, dans lequel se trouvait Henri VIII. L'épave de la Mary Rose fut redécouverte en 1971 et une opération de sauvetage fut organisée en 1982. Celle-ci, l'un des projets les plus complexes et coûteux de l'histoire de l'archéologie maritime, permit de renflouer une large section du navire et des milliers d'objets datant de la période des Tudor.

Le sauvetage de la Mary Rose fut une étape importante dans l'histoire de l'archéologie maritime, comparable en complexité et en coût uniquement avec le renflouement du navire suédois du XVIIe siècle Vasa en 1961. Les découvertes incluent des armes, des équipements de navigation et un large éventail d'objets utilisés par l'équipage. De nombreux artéfacts sont uniques à la Mary Rose et ont permis de faire avancer nos connaissances dans de nombreux domaines allant de la guerre navale à l'histoire des instruments de musique. Depuis le milieu des années 1980, le navire est exposé à la base navale de Portsmouth où il subit de nombreuses mesures de restauration. Les objets découverts sont exposés au Mary Rose Museum adjacent.

La Mary Rose n'a eu aucune carrière marchande connue. Elle fut l'un des plus grands navires de la marine anglaise tout au long de ses trois décennies d'existence et l'un des premiers exemples de navire spécialement conçu pour le combat. Elle était équipée de nouveaux modèles de canons pouvant tirer depuis les ponts-batterie, une évolution récente dans l'architecture des navires de guerre. Après d'importantes modifications en 1536, elle fut l'un des premiers navires à pouvoir tirer par bordée même si les tactiques de ligne de bataille n'avaient pas encore été développées. Malgré de nombreuses théories fondées sur des documents historiques, les connaissances sur la construction navale au XVIe siècle et des expériences modernes, la cause exacte du naufrage de la Mary Rose reste inconnue en raison des témoignages contradictoires et d'un manque de preuves matérielles critiques.

Joseph Boxhall

Le quatrième officier du Titanic, Joseph Boxhall.
Le quatrième officier du Titanic, Joseph Boxhall.

Joseph Groves Boxhall, ( - ) est un marin britannique qui a notamment été le quatrième officier à bord du RMS Titanic. Élevé dans une famille de marins, il obtient ses certificats de second en 1903, puis ceux de capitaine dans les années qui suivent. Il rejoint finalement la White Star Line en 1907 et sert sur plusieurs navires, dont notamment l’Oceanic avant d'être muté à bord du Titanic.

Comme les autres officiers du paquebot, il participe aux essais en mer du navire, puis quitte Southampton le . À bord, il est notamment chargé des tâches liées à la navigation telles que le relevé de position. Le 14 avril à 23 h 40, Boxhall se trouve près de la passerelle lorsque le paquebot heurte un iceberg. Il est par la suite chargé de tirer des fusées de détresse pour signaler la position du navire. Il est finalement chargé d'un canot et est récupéré au matin par le Carpathia.

Par la suite, Boxhall participe aux commissions d'enquête et reprend son service pour la White Star. Durant la Première Guerre mondiale, il commande un navire de guerre, puis redevient officier au sein de sa compagnie. Il est par ailleurs le seul officier rescapé du naufrage à y rester toute sa carrière, qui se termine en 1940. Longtemps réticent à l'idée de parler du drame, il entre, vers la fin de sa vie, en contact avec des historiens et aide à la réalisation du film Atlantique, latitude 41°. Il meurt en 1967, et ses cendres sont, selon sa volonté, dispersés en mer sur les lieux de la catastrophe.

Frank Abney Hastings

Frank Hastings, lithographie par Karl Krazeisen.

Frank Abney Hastings ( - 1er juin 1828) fut un marin britannique et un philhellène.

Cadet d'une famille noble anglaise, Frank Abney Hastings fit une carrière dans la Royal Navy. Il participa ainsi à la bataille de Trafalgar, à tout juste onze ans. Il fut chassé de la Royal Navy en 1819, alors même qu'il venait de prendre son premier commandement. Dès 1821, il s'engagea aux côtés des Grecs dans leur guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman. À l'été 1822, il participa à l'expédition navale qui devait venger le massacre de Chios. Il fut le témoin des dernières exactions ottomanes sur l'île. Il prit ensuite part au siège de Nauplie. Il recruta à cette occasion sa propre troupe et en 1823 participa aux combats en Crète.

Il retourna en Grande-Bretagne en 1824 pour faire l'acquisition d'une corvette à vapeur, la Kartería, dont il devint ensuite le capitaine. Au commandement de la Kartería ou d'une escadre plus large, il remporta de nombreuses victoires : au Pirée, à Oropos et Volos. Avec la puissance de feu de la seule Kartería, il détruisit onze navires ottomans dans la baie de Salona à l'été 1827. Cet événement fut une des causes de la bataille de Navarin.

Frank Abney Hastings mourut du tétanos à la suite d'une blessure au poignet lors d'une tentative de reconquête de Missolonghi. La Grèce lui fit des funérailles nationales. Il est enterré sous l'arsenal de Poros.

Winston Churchill

Winston Churchill en 1942
Winston Churchill en 1942

Sir Winston Churchill, né Winston Leonard Spencer-Churchill le au palais de Blenheim (Woodstock, Oxfordshire, Royaume-Uni) et mort le à Londres, est un homme d'État britannique. Il est surtout connu pour avoir dirigé le Royaume-Uni durant la Seconde Guerre mondiale. Il est Premier ministre de 1940 à 1945, puis de 1951 à 1955. Il est également célèbre pour ses talents d'orateur et ses bons mots. Ne disposant pas d'une fortune personnelle, il tire l'essentiel de ses revenus de sa plume. Ses dons d'écriture seront couronnés à la fin de sa vie par le prix Nobel de littérature. Il est aussi un peintre estimé. Plus qu'un simple loisir, la peinture est pour lui un refuge dans les moments difficiles.

Churchill appartient à une importante famille aristocratique, dont il est la plus brillante figure depuis le fondateur, son ancêtre John Churchill, 1er duc de Marlborough (1650-1722), auquel il a consacré une biographie. Fils d'un homme politique conservateur atypique n'ayant pas connu le succès escompté et mort relativement jeune, il ambitionne très vite de réussir dans ce domaine. De fait, s'il débute dans la carrière militaire et combat en Inde, au Soudan et lors de la Seconde Guerre des Boers, il y cherche surtout l'occasion de briller et de se faire connaître. Cette recherche de gloire lui vaut parfois un certain nombre d'inimitiés parmi ses pairs. Assez rapidement, en partie pour des questions financières – l'armée paie moins que le journalisme et il a besoin d'argent – il sert en tant que correspondant de guerre, écrivant des livres sur les campagnes auxquelles il participe. Bien plus tard, il sert brièvement sur le front de l'Ouest pendant la Première Guerre mondiale, comme commandant du 6e bataillon des Royal Scots Fusiliers.

Il est député durant la majeure partie de sa carrière politique, longue de près de soixante années, et occupe des postes ministériels pendant près de trente ans. Avant la Première Guerre mondiale, il est ministre du Commerce, secrétaire du Home Office et Premier Lord de l'Amirauté du gouvernement libéral d'Herbert Henry Asquith. À ce titre, il participe à la création des premières lois sociales de son pays et à un mouvement visant à restreindre l'importance de la Chambre des lords, deux éléments qui lui valent une forte inimitié de la part des conservateurs. Il reste à cette fonction jusqu'à la défaite britannique lors de la bataille des Dardanelles, dont il est tenu pour responsable, et qui provoque son éviction du gouvernement. Blanchi de ces accusations par une commission d'enquête parlementaire, il est rappelé comme ministre de l'Armement, secrétaire d'État à la Guerre et secrétaire d'État de l'air par David Lloyd George, alors Premier ministre...

Thomas Cochrane (10e comte de Dundonald)

Portrait de Thomas Cochrane, comte de Dundonald.
Portrait de Thomas Cochrane, comte de Dundonald.

Thomas Cochrane (né le 14 décembre 1775 à Annesfield, Hamilton (Écosse) et décédé le 31 octobre 1860 à Londres), 10e comte de Dundonald, fut un amiral et homme politique britannique controversé. Il est le modèle de nombreux héros de romans sur la Royal Navy, parmi lesquels Jack Aubrey, le personnage principal des romans de Patrick O'Brian et du film qui en a été tiré, Master and Commander : De l'autre côté du monde (2003).

Fils d'un comte écossais ruiné, Thomas Cochrane entra très jeune dans la marine britannique. Très doué, il monta rapidement en grade et s'illustra aussi bien comme navigateur que comme tacticien. Cependant, sa nature hautaine lui valut des difficultés. Son premier vrai commandement, en 1800-1801, sur le brick HMS Speedy, lui permit de capturer plus de cinquante navires ennemis en un peu plus d'un an, dont une frégate espagnole trois fois plus puissante, la Gamo. Il s'illustra ensuite en 1804-1806 avec la frégate HMS Pallas. Son navire endommagé, il s'engagea en politique, se présentant au parlement britannique sous l'étiquette « radical ». Élu, il tenta de s'attaquer à la corruption au Parlement et à l'Amirauté. Il retrouva très vite un commandement en Méditerranée, où il ravagea les côtes françaises et espagnoles, en 1807-1808, à bord de sa frégate HMS Imperieuse. En avril 1809, son utilisation des brûlots à la bataille de l'île d'Aix aurait pu être destructrice pour l'escadre française si son amiral avait réalisé sa part du plan. Cochrane ne réussit pas à le faire condamner en cour martiale. Il revint alors au parlement pour tenter de réformer le fonctionnement de l'Amirauté. Sa campagne porta ses fruits au cours des décennies qui suivirent.

Mêlé à son insu à une fraude boursière organisée en 1814 par un de ses oncles, il fut chassé de la Navy et du parlement, condamné à une amende et à la prison. Réélu alors qu'il était emprisonné, il tenta de poursuivre sa carrière politique mais souffrit de plus en plus d'attaques et de rumeurs. Il accepta alors la proposition que lui firent les « patriotes chiliens » d'organiser et commander leur marine. Arrivé à Valparaíso en novembre 1818, il reprit la guerre de côtes à laquelle il excellait. Ainsi, en février 1820, il attaqua et captura Valdivia. Il participa ensuite à l'expédition pour libérer le Pérou de 1820-1821. Il permit ainsi à José de San Martín d'en proclamer l'indépendance. À nouveau, comme au Royaume-Uni, sa personnalité se heurta à celles des hommes politiques. Il préféra partir plutôt que de prendre parti dans la guerre civile qui s'annonçait au Chili. Il se mit alors dix-huit mois au service de Pierre Ier et de la marine brésilienne...

Robert Falcon Scott

Robert Falcon Scott (1912).
Robert Falcon Scott (1912).

Robert Falcon Scott, né le près de Plymouth en Angleterre et mort le sur la barrière de Ross en Antarctique, est un officier de la Royal Navy et un explorateur polaire britannique, considéré comme l’une des principales figures de l’âge héroïque de l’exploration en Antarctique. Il dirigea deux expéditions : l’expédition Discovery (1901-1904) et l’expédition Terra Nova (1910-1913). Au cours de la seconde, Scott mène un groupe de cinq personnes au pôle Sud le . Pensant être les premiers à réussir cet exploit, ils découvrent que l’expédition norvégienne de Roald Amundsen les avait précédés de quelques semaines. Sur le chemin du retour, tous vont mourir d’épuisement, de faim et de froid.

Avant sa nomination à la tête de sa première expédition, Scott suit une carrière d’officier de marine classique, mais en temps de paix, les possibilités d’avancement professionnel restent limitées. C’est davantage l’occasion d’obtenir une distinction personnelle qu’une prédilection pour l’exploration polaire qui conduit Scott à postuler pour le commandement du RRS Discovery. Toutefois, après avoir franchi cette étape, son nom est devenu indissociable de l’Antarctique, sujet auquel il reste attaché les douze dernières années de sa vie…

Naufrage du Droits de l'Homme

Combat du Droits de l'Homme 13 et 14 janvier 1797, huile sur toile de Léopold Le Guen.
Combat du Droits de l'Homme 13 et 14 janvier 1797, huile sur toile de Léopold Le Guen.

Le naufrage du Droits de l'Homme (en anglais : action of 13 January 1797) est la conclusion d'une bataille navale opposant un vaisseau de ligne français à deux frégates britanniques au large des côtes de Bretagne pendant les guerres de la Révolution française. Pendant le combat, les deux frégates britanniques parviennent à manœuvrer de sorte à contraindre le vaisseau français à aller s'abîmer sur des hauts-fonds par gros temps, conduisant à la mort de 900 marins parmi les 1 300 embarqués. Une des frégates anglaises est également perdue au cours du combat, s'échouant sur un banc de sable.

Le Droits de l'Homme, vaisseau de 74 canons, avait pris part à l'Expédition d'Irlande, une tentative avortée d'envoyer un corps expéditionnaire français envahir l'Irlande. Pendant cette expédition, la flotte française, qui doit faire face à un manque de coordination de ses chefs et à des conditions météorologiques défavorables, est finalement contrainte de rentrer en France sans avoir pu débarquer un seul soldat. Deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable, de 44 canons, et le HMS Amazon, 36 canons, reçoivent l'ordre de patrouiller dans la Manche au large d'Ouessant avec pour mission d'intercepter la flotte française rentrant d'Irlande. Elles aperçoivent le Droits de l'Homme dans l'après-midi du 13 janvier

Bataille de Navarin

La bataille de Navarin peinte par Ambroise Louis Garneray.
La bataille de Navarin peinte par Ambroise Louis Garneray.

La bataille de Navarin est une bataille navale qui s’est déroulée le , dans la baie de Navarin (ouest du Péloponnèse) entre la flotte ottomane et une flotte franco-russo-britannique dans le cadre de l’intervention de ces trois puissances lors de la guerre d’indépendance grecque. À l’issue des combats, la défaite ottomane est totale.

La bataille de Navarin est considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l’avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus, mais aussi comme une étape décisive vers l’indépendance de la Grèce et comme l’une des premières « interventions humanitaires » de l’histoire.

Par le traité de Londres du , la France, le Royaume-Uni et la Russie étaient convenus d’intervenir entre les belligérants de la guerre d’indépendance grecque pour faire cesser les « effusions de sang ». Une flotte tripartite, commandée par Edward Codrington, Henri de Rigny et Login Van Geiden fut envoyée dans ce but. Après avoir réussi à empêcher divers affrontements, les amiraux décidèrent de faire une démonstration de force dans la baie de Navarin où se trouvait la flotte ottomane, composée de navires égyptiens, turcs et tunisiens. Celle-ci était ancrée dans une disposition destinée à impressionner la flotte des puissances qu’elle attendait. Des coups de feu tirés d’un navire ottoman, avant que tout ordre ait été donné en ce sens, entraînèrent une bataille qui n’était prévue par aucun des deux adversaires.

Malgré leur infériorité numérique, les navires des puissances étaient largement supérieurs à leurs adversaires. Dans un combat qui se déroula pratiquement à l’ancre et à bout portant, leurs artilleurs firent des ravages dans la flotte ottomane. Les plus petits navires de la flotte des puissances, qui ne s’ancrèrent pas, remplirent avec succès leur mission de neutraliser les brûlots, l’arme ottomane la plus redoutable, ce qui aida à la victoire finale.

Sans perdre un seul navire, mais après avoir subi d’importants dégâts, la flotte franco-russo-britannique détruisit une soixantaine de navires ottomano-égyptiens, provoquant un véritable carnage.

Bataille de Minorque (1756)

Siège et prise du fort Saint-Philippe, le 29 juin 1756.
Siège et prise du fort Saint-Philippe, le 29 juin 1756.

La bataille de Minorque ou de Port-Mahon est un affrontement naval et terrestre qui a lieu en mai et juin 1756 au début de la guerre de Sept Ans. Cette bataille oppose la France et l'Angleterre pour le contrôle de l'île de Minorque en Méditerranée occidentale. Le combat naval, le 20 mai 1756, met aux prises l'escadre française de Toulon, commandée par La Galissonière, à celle de John Byng, arrivé de Gibraltar pour secourir l'île où vient de débarquer l'armée du maréchal de Richelieu. La retraite de l'escadre anglaise provoque le 29 juin la reddition de l'île qui va rester entre les mains de la France jusqu'à la fin de la guerre. L'opinion française considère cette victoire comme une revanche sur les attaques de la Royal Navy en période de paix. En Angleterre, cette défaite provoque une grave crise dans la marine et le gouvernement. Elle culmine avec la condamnation à mort de John Byng et le retrait du premier ministre Newcastle en 1757 au profit de William Pitt, partisan de la guerre totale avec la France, et qui devient l'homme fort du nouveau gouvernement anglais. La prise de Minorque sera aussi la seule victoire navale importante de la France pendant la guerre de Sept Ans.

England expects that every man will do his duty

La Bataille de Trafalgar par Turner (1822–1824) montre les trois dernières lettres du célèbre pavillon sur le HMS Victory.

« England expects that every man will do his duty » (traduction : « L’Angleterre attend de chacun qu’il fasse son devoir ») est une expression anglaise célèbre, qui a pour origine un signal par pavillons utilisé par le vice-amiral britannique Horatio Nelson depuis son navire amiral HMS Victory le 21 octobre 1805 lorsque la bataille de Trafalgar fut sur le point de débuter.

Trafalgar a été la bataille navale décisive de la guerre maritime, durant les guerres napoléoniennes. Après le début de la Troisième Coalition suivant la courte Paix d’Amiens, Napoléon Ier était déterminé à envahir l’Angleterre ce qui imposait le contrôle de la Manche. La France, dominatrice sur terre, éprouvait de grandes difficultés à empêcher le contrôle des mers par les Anglais qui imposaient un blocus.

Après son retour des Antilles, la flotte française combinée avec celle du nouvel allié espagnol était basée à Cadix. Elle était commandée par le vice-amiral français de Villeneuve, qui avait déjà connu la défaite contre Nelson lors de la bataille d’Aboukir en 1798, et avait des réticences à quitter son port d’attache pour aller prêter main forte à André Masséna en Italie. Mais pressé par Napoléon et par la perspective du déshonneur suite à l’annonce de l’arrivée de son remplaçant le vice-amiral Rosily-Mesros, il se décida à rapidement lever l’ancre. Il engagea donc la Mediterranean Fleet de Nelson à proximité du détroit de Gibraltar dans l’espérance d’une victoire qui démontrerait ses compétences militaires.

La défaite fut d’importance et permit au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande d’obtenir la suprématie maritime jusqu’à la Première Guerre mondiale en enlevant toute possibilité, faute d’une flotte suffisante, d’une invasion de la Grande-Bretagne par la France. Elle fut vécue comme une véritable humiliation par les Français. De Villeneuve, après avoir été capturé et fait prisonnier, se suicida.

Bien qu’après coup il y ait eu beaucoup de confusion entourant les termes exacts employés dans la phrase du signal, l’importance stratégique de la victoire et la mort de Nelson durant la bataille ont fait que cette expression est régulièrement citée, paraphrasée et mise en référence dans la langue anglaise.

Ernest Joyce

Frank Wild (gauche) et Ernest Joyce (droite) avec un membre non identifié de l'équipage.
Frank Wild (gauche) et Ernest Joyce (droite) avec un membre non identifié de l'équipage.

Ernest Edward Mills Joyce (né vers 1875 — mort le ) est un marin britannique de la Royal Navy et un explorateur qui a participé à trois expéditions en Antarctique au début du XXe siècle.

Il commence sa carrière comme mousse en 1891. Dix ans plus tard, il rejoint le capitaine Robert Falcon Scott lors de l'expédition Discovery (1901-1904). Il y fait bonne impression auprès d'Ernest Shackleton, alors jeune officier. En 1907, Shackleton recrute Joyce pour s'occuper des chiens et des traîneaux lors de sa propre expédition en Antarctique, l'expédition Nimrod (1907-1909). S'acquittant honorablement de ce rôle, Joyce est engagé dans le cadre de l'expédition Aurora (1911) menée par Douglas Mawson, mais quitte l'expédition pour une raison inconnue avant le départ de Tasmanie.

En 1914, Shackleton invite Joyce à se joindre à l'équipe de soutien de l'expédition Endurance (1914-1917) en mer de Ross. Après qu'une série de calamités se sont abattues sur l'équipe de la mer de Ross, en 1915-1916, Joyce devient le responsable de facto de cette équipe, et recevra même plus tard la médaille polaire et la médaille Albert pour le sauvetage de trois de ses camarades. Cependant, cette expédition est la dernière de Joyce malgré des tentatives répétées de se joindre à d'autres expéditions...