Wikipédia:Sélection/Vaucluse

Jean-Henri Fabre

Portrait de Jean-Henri Fabre.
Portrait de Jean-Henri Fabre.

Jean-Henri Fabre, né le à Saint-Léons (Aveyron), mort le à Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), est un homme de sciences, un humaniste, un naturaliste, un entomologiste éminent, un écrivain passionné par la nature et un poète français et de langue d'oc (et à ce titre félibre), lauréat de l'Académie française et d'un nombre élevé de prix.

Il peut être considéré comme l'un des précurseurs de l'éthologie, science du comportement animal, et de l'écophysiologie.

Ses découvertes sont tenues en haute estime en Russie, aux États-Unis, en Corée et surtout au Japon où Jean-Henri Fabre est considéré comme le modèle accompli de l'homme de sciences et de l'homme de lettres réunis et, à ce titre, est au programme des enseignements de l'école primaire. Il est aussi mondialement connu pour ses Souvenirs entomologiques, qui ont été traduits en quinze langues.

« Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète », c'est ainsi que Jean Rostand qualifie Jean-Henri Fabre.

Palais des papes d'Avignon

Le Palais des papes, à Avignon, est la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge. À la fois forteresse et palais, la résidence pontificale fut pendant le XIVe siècle le siège de la chrétienté d'Occident. Six conclaves se sont tenus dans le palais d'Avignon qui aboutirent à l'élection de Benoît XII, en 1335 ; de Clément VI, en 1342 ; d'Innocent VI, en 1352 ; d'Urbain V, en 1362 ; de Grégoire XI, en 1370, et de Benoît XIII, en 1394.

Le palais, qui est l'imbrication de deux bâtiments, le palais vieux de Benoît XII, véritable forteresse assise sur l'inexpugnable rocher des Doms, et le palais neuf de Clément VI, le plus fastueux des pontifes avignonnais, est non seulement le plus grand édifice gothique mais aussi celui où s'est exprimé dans toute sa plénitude le style du gothique international. Il est le fruit, pour sa construction et son ornementation, du travail conjoint des meilleurs architectes français, Pierre Peysson et Jean du Louvres, dit de Loubières, et des plus grands fresquistes de l'École de Sienne, Simone Martini et Matteo Giovanetti.

De plus la bibliothèque pontificale d'Avignon, la plus grande d'Europe à l'époque avec 2 000 volumes, cristallisa autour d'elle un groupe de clercs passionnés de belles-lettres dont allait être issu Pétrarque, le fondateur de l'humanisme. Tandis que la chapelle clémentine, dite Grande Chapelle, attira à elle compositeurs, chantres et musiciens. Ce fut là que Clément VI apprécia la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machault, que Philippe de Vitry, à son invite, put donner la pleine mesure de son Ars Nova et que vint étudier Johannes Ciconia.

Le palais fut aussi le lieu qui, par son ampleur, permit « une transformation générale du mode de vie et d'organisation de l'Église ». Il facilita la centralisation des services et l'adaptation de leur fonctionnement aux besoins pontificaux en permettant de créer une véritable administration. Les effectifs de la Curie, de 200, à la fin du XIIIe siècle, étaient passés à 300 au début du XIVe siècle, pour atteindre 500 personnes en 1316. À cela s'ajoutèrent plus d'un millier de fonctionnaires laïcs qui purent œuvrer à l'intérieur du palais...

Mont Ventoux

Le mont Ventoux (face Nord) vu depuis les Baronnies.
Le mont Ventoux (face Nord) vu depuis les Baronnies.

Le mont Ventoux est un sommet situé dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Culminant à 1 910 mètres, il fait environ 25 kilomètres de long sur un axe est-ouest pour 15 kilomètres de large sur un axe nord-sud. Surnommé le Géant de Provence ou le mont Chauve, il est le point culminant des monts de Vaucluse et le plus haut sommet de Vaucluse. Son isolement géographique le rend visible sur de grandes distances. Il constitue la frontière linguistique entre le nord et le sud-occitan.

Avant d'être parcourue par trois routes principales, qui ont permis le développement du tourisme vert et des sports de pleine nature aussi bien en été qu'en hiver notamment avec l'organisation de grandes courses cyclistes, de bolides motorisés ou autres événements, la montagne était sillonnée de drailles tracées par les bergers à la suite de l'essor de l'élevage ovin entre le XIVe et le milieu du XIXe siècle. Ces chemins ont désormais été transformés en sentiers de randonnée, à l'instar des GR 4 et GR 9.

Sa nature essentiellement calcaire et de nombreux pierriers dans la partie sommitale expliquent la remarquable blancheur du sommet. La montagne présente également une intense karstification due à l'érosion par l'eau. Les précipitations y sont particulièrement abondantes au printemps et à l'automne. L'eau de pluie s'infiltre dans des galeries et rejaillit au niveau de résurgences au débit variable telles la fontaine de Vaucluse ou la source du Groseau. Le mont Ventoux est soumis à un régime méditerranéen dominant, responsable parfois l'été de températures caniculaires, mais l'altitude induit aussi une grande variété de climats, de sommet au climat de type montagnard, en passant par un climat tempéré à mi-pente. En outre, le vent peut être très violent et le mistral souffle pratiquement la moitié de l'année. Cette géomorphologie et ce climat particuliers en font un site environnemental riche et fragile, constitué de nombreux étages de végétation, comme en témoigne son classement en réserve de biosphère par l'UNESCO et en site Natura 2000.

Si des peuplements humains sont avérés au niveau des piémonts durant la Préhistoire, la première ascension documentée jusqu'au sommet serait l'œuvre, le , du poète Pétrarque depuis Malaucène sur le versant nord. Il ouvre la voie, plus tard, à de nombreuses études à caractère scientifique. Par la suite, pendant près de six siècles, le mont Ventoux va être intensément déboisé, au profit des constructions navales à Toulon, des fabricants de charbon de bois et des éleveurs ovins. Durant la Seconde Guerre mondiale, la montagne abrite le maquis Ventoux. Depuis 1966, le sommet est coiffé d'une tour d'observation de plus de quarante mètres de haut surmontée d'une antenne TDF.

Alors que l'élevage ovin a presque disparu, l'apiculture, le maraîchage et la viticulture, la récolte des champignons parmi lesquels la truffe, ainsi que la culture de la lavande sont toujours pratiqués.

En raison de ces particularités, le mont Ventoux est une figure symbolique importante de la Provence ayant alimenté récits oraux ou littéraires, et maintes représentations graphiques artistiques ou scientifiques.

Murs (Vaucluse)

Le village vu par l’ouest.

Murs est une commune française, du département du Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La commune de Murs, dans la zone d’influence du climat méditerranéen, s’étend sur 3126 ha.

Elle a sur son territoire des morceaux de huit zones classées par le Parc naturel régional du Luberon comme secteurs de valeur biologique majeure. La totalité du territoire se trouve sur l’adret des Monts de Vaucluse.

Le village, à 500 m d’altitude, est niché sur les flancs d’une colline, en bordure d’un fossé d’effondrement. À son sommet, un château dont la construction s’est échelonnée entre le XIIe et le XVIe siècle.

Le village vit de l’agriculture, de l’artisanat et du tourisme. 46 kilomètres à l’est d’Avignon et de sa gare TGV, à 83 kilomètres de l’aéroport de Marseille Provence et à 95 kilomètres de Marseille.

Durance

La Durance au niveau de Rognonas.
La Durance au niveau de Rognonas.

La Durance (en occitan : Durença selon la norme classique, ou en provençal : Durènço selon la norme mistralienne) est une rivière du Sud-Est de la France se jetant dans le Rhône, dont elle est le deuxième affluent après la Saône pour la longueur et le troisième après la Saône et l’Isère pour le débit. Longue de 323,8 km, la Durance est la plus importante rivière de Provence.

Rivière dite « capricieuse », autrefois redoutée pour ses crues, elle a été soumise à un effort continu d'aménagement, en particulier depuis le XIXe siècle, à des fins hydrauliques (approvisionnement en eau potable de Marseille et des villes alentour), agricole (irrigation de 75 000 ha de cultures irriguées, responsable du prélèvement de jusqu'à 114 m3/s d'eau dans la rivière, souvent au moment de l'étiage) et hydroélectriques (avec le Verdon, 6 à 7 milliards de kWh produits par an).

Massif du Luberon

Le Grand Luberon, depuis le nord-ouest, avec en premier plan les vignes puis un hameau de la vallée du Calavon.
Le Grand Luberon, depuis le nord-ouest, avec en premier plan les vignes puis un hameau de la vallée du Calavon.

Le massif du Luberon est un massif montagneux peu élevé qui s'étend d'est en ouest entre les départements français des Alpes-de-Haute-Provence et de Vaucluse. La première mention du massif est antérieure au début de l'ère chrétienne (Louerionos). La forme moderne Luberon (ou Lubéron selon une graphie actuellement contestée) est attestée à partir du XVIIIe siècle.

Le massif, comprenant notamment les montagnes du Grand et du Petit Luberon, mesure plus de soixante kilomètres de long pour une largeur de cinq kilomètres environ, et son point culminant est le Mourre Nègre, sommet arrondi qui s'élève à 1 125 mètres d'altitude, dans le Grand Luberon. L'hydrologie du relief comprend plusieurs rivières et sources et un seul plan d'eau, l'étang de la Bonde. Composé de roches du Mésozoïque comme du Tertiaire, majoritairement calcaire, le massif est riche en fossiles de la fin du secondaire, et comprend de nombreuses carrières.

Son climat de type méditerranéen lui apporte une saisonnalité très marquée des pluies et des températures qui favorise une grande variété d'écosystèmes, et par là une économie variée. Soumise à une émigration marquée sur le dernier quart du XXe siècle, la population connaît un habitat hétéroclite, dû principalement aux contraintes de l'activité agricole. Si ses flancs sont peuplés dès le Paléolithique et que ses ressources naturelles permettent aux populations périphériques de se développer, sa situation géographique ne prend une importance stratégique qu'au Moyen Âge et décline à l'époque moderne. Le massif se trouve désormais au cœur du parc naturel régional du Luberon et devient au fil du temps un lieu emblématique de la haute Provence, réputé au-delà des frontières de l'Hexagone.

Le massif connaît depuis son peuplement une forte activité agricole, notamment grâce à son vignoble, couvert par deux appellations d'origine contrôlée. Le tourisme s'est développé depuis l'époque contemporaine, alors que le commerce des marchés de Provence date de l'époque médiévale ; ces deux activités influent fortement sur l'économie de la région.

Gordes

Vue générale de Gordes.
Vue générale de Gordes.

Gordes est une commune française située dans le département du Vaucluse, et dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il fait partie des villages les plus visités du parc naturel régional du Luberon. Situé dans une zone d’influence du climat méditerranéen, le village bénéficie de près de trois cent jours d’ensoleillement par an.

Perché en haut d’un piton rocheux sur le flanc sud des monts de Vaucluse, il domine du haut la vallée du Calavon ; le village est classé parmi les plus beaux villages de France grâce à son patrimoine riche et varié : deux abbayes, de très nombreux hameaux anciens, plusieurs moulins à eau et à vent et plusieurs centaines de bories. Certains de ces sites doivent leur location à leur proximité aux deux cours d’eau de Gordes ; la Sénancole, et la Véroncle.

D’une longue histoire dont les origines remontent aux temps des Vordenses, Gordes a été un lieu important de la Résistance. Les principales activités, autrefois concentrées sur les matières premières (notamment la « pierre de Gordes »), sont surtout le tourisme et l’immobilier.

Muscat de Beaumes-de-Venise (VDN)

Les muscadières de Beaumes-de-Venise au pied du site préhistorique de Racalinaud

Le muscat de Beaumes-de-Venise est un vin français, classé en appellation d'origine contrôlée depuis le . C'est l'une des deux appellations vin doux naturel (VDN) des côtes-du-rhône, avec le rasteau.

Ce vin doux naturel unique dans la vallée du Rhône, car élaboré exclusivement à base de muscats petits grains, implanté sur le terroir du massif des Dentelles de Montmirail, qui, au XIVe siècle, a honoré la table de la papauté d'Avignon, a failli pourtant disparaître et n'a retrouvé tout son lustre que dans la seconde moitié du XXe siècle.

C'est à son propos que l'œnologue Charles Quittanson, a noté dans son ouvrage L'Élite des vins de France, en 1969 : « Le Muscat de Beaumes-de-Venise a une vieille renommée mais il a été entièrement sauvé par l'Institut national des appellations d'origine puisque sa production au plus bas était nulle. Rien n'aurait pu être fait s'il n'y avait pas eu la conjonction de sols favorables à la culture du muscat petits grains, d'un climat propice et de vignerons particulièrement courageux.

Ventoux (AOC)

Le mont Ventoux dominant le vignoble du Barroux.
Le mont Ventoux dominant le vignoble du Barroux.

Le ventoux est un vin d'appellation d’origine contrôlée de la vallée du Rhône en France. Anciennement appelé côtes-du-ventoux, il a été renommé par un décret du . Son vignoble disposé en arc de cercle autour du Géant de Provence et sa production sont les deuxièmes en importance de la vallée du Rhône. Les récentes découvertes archéologiques ont mis en évidence que l’implantation des vignes sur ce terroir était l’une des plus anciennes de France.

Sur une superficie de 7 450 hectares, les vins produits sont du rouge, du rosé et du blanc ; il y a également une production de vin primeur en rouge et rosé.

Urbain V

Les armes du pape Urbain V
Les armes du pape Urbain V

Guillaume de Grimoard (né en 1310 à Grizac, Lozère et décédé en 1370 à Avignon) devint le sixième pape à Avignon sous le nom de Urbain V. Originaire des pays de la langue d’oc, comme ses prédécesseurs, natif du Gévaudan dans une famille liée à celle des Sabran, il commença à vivre et à étudier à proximité de la vallée du Rhône. Elzéar, un de ses oncles, était alors prieur de la chartreuse de Bonpas, près d’Avignon.

Profès de l’ordre de Saint-Benoît, comme Benoît XII et Clément VI, il fut rapidement chargé des plus prestigieuses abbayes bénédictines de France et de Provence. Il est à l'origine de nombreux développements architecturaux, de missions dans le monde entier et, avec la Guerre de Cent Ans, a eu à participer et arbitrer plusieurs conflits. Urbain V est le seul des pontifes avignonnais à avoir été porté sur les autels avec le titre de bienheureux.

Massacre de la Glacière

Illustration du massacre de la Glacière, gravure sur bois
Illustration du massacre de la Glacière, gravure sur bois

Le massacre de la Glacière a eu lieu au palais des papes d'Avignon dans la nuit du 16 octobre au .

L'assassinant de Lescuyer, le secrétaire-greffier de la commune, par une foule de « papistes » en colère au couvent des Cordeliers pensant avoir été volé par les « patriotes », entrainera des arrestations douteuses, un jugement bâclé et l'exécution de la sentence par de fanatiques bourreaux inexpérimentés provoquant ainsi un véritable bain de sang.

Dernier épisode marquant d'une lutte entre partisans et adversaires de la réunion des États pontificaux à la France, il fait suite à un enchainement de rivalités, de privations et de jalousies.