Wikipédia:Sélection/Volcanisme

Mauna Loa

Vue du Mauna Loa enneigé.
Vue du Mauna Loa enneigé.

Le Mauna Loa est un volcan actif situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État américain du même nom. Culminant à 4 169 mètres d'altitude, c'est le deuxième plus haut sommet de l'île et de l'archipel après le Mauna Kea. Le Mauna Loa est le plus haut volcan du monde : il s'élève à 17 kilomètres au-dessus de sa base, qui s'enfonce dans le plancher océanique, et la superficie de sa partie émergée, 5 271 km2, représente plus de la moitié de la surface de l'île. Le Mauna Loa, qui est un volcan bouclier caractérisé par des laves fluides pauvres en silice, a été créé par un point chaud à l'origine de la formation de l'archipel des Îles Hawaï. Le volcan est couronné par la caldeira Mokuʻāweoweo et traversé par deux rifts sur toute sa longueur, d'où partent la très grande majorité des coulées de laves. Depuis le XIXe siècle, ces éruptions se sont produites en moyenne tous les cinq ans. Elles ont à plusieurs reprises menacé et, dans certains cas, détruit des installations humaines. Un réseau de surveillance sismique très dense a été mis en place pour anticiper les sursauts de l'activité volcanique et ainsi prévenir les risques pour la population.

Le climat, l'isolement et la nature des sols du Mauna Loa sont à l'origine de nombreuses espèces endémiques de la faune et la flore. Bien qu'elles soient protégées et qu'une grande partie du volcan fasse partie du parc national des volcans d'Hawaï, ces espèces sont aujourd'hui fortement menacées par les activités humaines. Les conditions atmosphériques particulières qui règnent au sommet du Mauna Loa ont permis l'installation en 1957 d'un observatoire qui joue un rôle notable dans la mesure de la qualité de l'air et de la quantité de gaz à effet de serre et dans les recherches sur la haute atmosphère. C'est aussi le site d'une batterie d'instruments pour l'observation de la couronne solaire.

Alors que les Hawaïens gravissent la montagne depuis plusieurs siècles, probablement pour faire des offrandes à leurs divinités, les Européens ne réussissent leur première ascension qu'en 1794. Depuis, plusieurs itinéraires et quelques refuges ont été aménagés. D'abord utilisés uniquement pour les recherches scientifiques, ceux-ci sont de nos jours fréquentés par les randonneurs qui, après une ascension longue et difficile jusqu'au sommet, peuvent contempler la grande caldeira.

Krakatoa

L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.
L'Anak Krakatau, le 20 octobre 2013.

Le Krakatoa, Krakatau ou Gunung Krakatau en indonésien et en javanais, est un volcan de subduction de la ceinture de feu péri-Pacifique, et dont les éruptions sont à forte dominante explosive (volcan dit « gris »). Constituant une île volcanique, il forme un archipel de quatre îles principales dans le détroit de la Sonde en Indonésie, entre Sumatra et Java. Sa géographie a été bouleversée au moins à deux reprises, au cours des deux grandes éruptions des années 416 ou 535 et 1883. Malgré ces événements, l'archipel accueille une vie animale et végétale riche, notamment grâce au climat tropical dont il bénéficie. L'archipel fait partie du parc national d'Ujung Kulon, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.

Le volcan est surtout connu pour son explosion du 27 août 1883, une des plus violentes de mémoire humaine, qui tua plusieurs dizaines de milliers de personnes et provoqua un tsunami qui ravagea plusieurs côtes. Les effets de cette éruption explosive furent perceptibles jusqu'en Europe, peu après la catastrophe avec l'effet de l'onde de choc sur le niveau des mers, puis avec une nébulosité particulière due aux cendres en suspension dans l'atmosphère, qui dura plusieurs années. Cette catastrophe a aussi grandement inspiré la littérature, le cinéma, la télévision et la musique.

Au XXe siècle, le volcan donne naissance à une nouvelle île, l'Anak Krakatau ou « enfant du Krakatoa », offrant un terrain d'études à de nombreux scientifiques. Le site du volcan est toujours actif. Le , une éruption qui réduit la hauteur de l'Anak Krakatau des deux tiers provoque un tsunami meurtrier sur les littoraux du détroit de la Sonde, en Indonésie.

Mont Kenya

Soleil levant sur le mont Kenya.
Soleil levant sur le mont Kenya.

Le mont Kenya, dont le nom signifie « montagne de l'autruche » chez les Wakamba, l'une des populations vivant à son pied, est le point culminant du Kenya et le deuxième plus haut sommet d'Afrique, derrière le Kilimandjaro. Les plus hautes cimes culminent à 5 199 mètres à la pointe Batian, 5 188 mètres à la pointe Nelion et 4 985 mètres à la pointe Lenana. Il se situe au centre du pays, juste au sud de l'équateur, à approximativement 150 kilomètres au nord-nord-est de la capitale Nairobi.

Le mont Kenya est un volcan rouge né il y a environ trois millions d'années de l'ouverture du rift est-africain. Il a été recouvert pendant des millénaires par une importante calotte glaciaire qui a fortement érodé ses pentes et lui a donné son relief particulier, avec de nombreuses vallées qui descendent du sommet. Il reste aujourd'hui une douzaine de petits glaciers en phase de retrait rapide, malgré des températures souvent négatives, avec un climat très variable au cours des millénaires et des siècles, des saisons et des jours. La montagne demeure une source d'eau essentielle pour une grande partie du pays.

Le volcan est découvert par les Européens en 1849 avec Johann Ludwig Krapf. La communauté scientifique reste longtemps circonspecte sur l'existence de neige à ces latitudes et l'existence du mont Kenya n'est confirmée qu'en 1883. La première exploration a lieu en 1887 et le sommet est véritablement vaincu en 1899 par l'équipe d'Halford John Mackinder. Aujourd'hui, de nombreux itinéraires et refuges permettent d'effectuer l'ascension vers les principaux pics.

La montagne possède huit étages de végétation entre le bas et le sommet, avec notamment une vaste couronne de forêt. De nombreuses espèces sont endémiques ou très caractéristiques du mont Kenya, comme les lobelias, les séneçons ou les damans du Cap. C'est pourquoi une zone de 715 km2 autour du sommet est protégée par le parc national du mont Kenya, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, et reçoit plus de 15 000 visiteurs par an.

Parc national de Yellowstone

Castle Geyser, Yellowstone
Castle Geyser, Yellowstone

Le parc national de Yellowstone est situé aux États-Unis, dans le nord-ouest du Wyoming. Une petite partie du parc se trouve sur les États voisins de l’Idaho et du Montana. Créé en 1872, le Yellowstone est le plus ancien parc national au monde. Il s’étend sur 8 983 km2 (898 300 hectares, c’est-à-dire une superficie plus importante que celle de la région Alsace). Il constitue le deuxième plus grand parc des États-Unis, en dehors de l’Alaska.

Le Yellowstone est célèbre pour ses phénomènes géothermiques ; il contient deux tiers des geysers de la planète, et de nombreuses sources chaudes. Il abrite de nombreux grands mammifères : ours noirs, grizzlis, coyotes, loups, élans (orignaux), cerfs, écureuils ainsi que des troupeaux sauvages de bisons et de wapitis. Le parc constitue le cœur d’un vaste habitat naturel préservé, l’un des derniers écosystèmes intacts des zones tempérées. Il est inscrit sur la liste des réserves de biosphère depuis 1976. Il reçoit chaque année la visite d’environ trois millions de personnes, ce qui en fait l’un des parcs américains les plus fréquentés.

Éruption du mont Saint Helens en 1980

Panache volcanique au-dessus du volcan le 18 mai 1980.
Panache volcanique au-dessus du volcan le 18 mai 1980.

L’éruption du mont Saint Helens en 1980, dans l'État de Washington, est l’éruption volcanique la plus importante jamais enregistrée aux États-Unis dans les 48 États contigus. Avec un indice d’explosivité volcanique de 5 et 1,2 km3 de matière rejetée, elle a dépassé en puissance destructrice et en volume de matière rejetée l’éruption de 1915 du pic Lassen en Californie.

L’éruption fut précédée par deux mois de séries de tremblements de terre et de jets de vapeur résultant de l’infiltration de magma à faible profondeur en dessous de la montagne. Le magma provoqua un réseau de fractures et de déformations dans la face nord du volcan. Le à h 32, un tremblement de terre déclencha un glissement de terrain majeur sur la face nord, exposant du même coup la roche à moitié en fusion, riche en gaz et en vapeur, à des pressions plus basses. En moins de vingt secondes le magma explosa sous forme d’un mélange de matériaux volcaniques très chauds. Cette nuée ardente se dirigea vers le lac Spirit à une vitesse telle qu’elle dépassa rapidement le glissement de terrain de la face nord.

Une colonne de cendres s’éleva alors dans l’atmosphère pour retomber sur le territoire de onze États américains. Dans le même temps, la neige et la glace de plusieurs glaciers présents sur le sommet se mirent à fondre, causant d’importantes coulées de boue, les lahars, qui atteignirent le lit de la rivière Columbia. Des épisodes volcaniques suivirent le lendemain, ainsi que des éruptions moins destructrices au cours de l'année 1980.

On dénombra 57 morts, dont le géologue David A. Johnston. Des milliers d’animaux furent tués. Près de trois milliards de mètres cubes de roches (l’équivalent d’un cube de 1 400 m de côté) dévalèrent en avalanche le versant nord et comblèrent en grande partie la vallée de la rivière Toutle. Sur une étendue de 380 km2, les forêts furent remplacées par des collines arides et grises. Les dégâts furent estimés à 2 ou 3 milliards de dollars US de l'époque et le mont Saint Helens affichait désormais une plaie béante sur sa face nord. La zone est depuis préservée en l’état, dans le cadre du Mount St. Helens National Volcanic Monument.

Elbrouz

L'Elbrouz vu depuis le nord.
L'Elbrouz vu depuis le nord.

L'Elbrouz ou Elbrous, en russe Эльбрус, Elbrous ou El'brous, en karatchaï-balkar Минги тау, Miñi taw, situé dans le nord du Caucase, en Russie, est le point culminant de cette chaîne de montagnes, du pays, ainsi que de l'Europe avec 5 643 mètres d'altitude. Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère, et il a fait naître des légendes comme celle voulant que Prométhée ait été enchaîné à ses deux pics principaux pour avoir offert le feu aux hommes. Il est recouvert de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes. Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts. Malgré des problèmes environnementaux dus à la fréquentation, la faune et la flore relativement riches sont protégées par un parc national depuis 1986.

Formica Leo

Le Formica Leo vu depuis le rempart de Bellecombe.
Le Formica Leo vu depuis le rempart de Bellecombe.

Le Formica Leo est un petit cône volcanique adventif du Piton de la Fournaise, le volcan actif de l’île de La Réunion, un département d’outre-mer français dans l’océan Indien. Il est situé au cœur du massif du Piton de la Fournaise sur le fond de la caldeira appelée Enclos Fouqué et en contrebas du passage de montagne nommé Pas de Bellecombe, le site naturel le plus touristique de l’île. D’une vingtaine de mètres de hauteur relative, il y culminerait, d’après les cartes de l’Institut national de l'information géographique et forestière, à 2 218 mètres d’altitude.

Si l’on en croit Honoré de Crémont, qui fut ordonnateur de Bourbon, le Formica Leo s’est formé sous les yeux du chasseur d’esclaves Jean Dugain lors d’une éruption volcanique exceptionnelle en 1753 mais n’a été approché pour la première fois que le lorsque Joseph Hubert a effectué la première traversée documentée de l’Enclos après être descendu le long du rempart de Bellecombe. Selon Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, botaniste voyageur à l’origine de sa première description scientifique connue, c’est ce même savant qui a ensuite baptisé le petit cône en se référant au fourmi-lion, un insecte dont le nom scientifique aurait pu être Formica-leo.

Surmonté par deux petits cratères volcaniques presque circulaires, le Formica Leo rappelle toujours, de par sa forme actuelle, le piège du névroptère. Cependant, il est soumis à une importante érosion due au nombre élevé de randonneurs qui gravissent tous les jours ses pentes composées de scories rougeâtres depuis les sentiers voisins, lesquels sont très fréquentés. Attractif et accessible, le petit cône aux teintes changeantes constitue en effet une icône du tourisme à La Réunion.

Mont Baker

Vue est du mont Baker.
Vue est du mont Baker.

Le mont Baker, en anglais Mount Baker, également appelé la montaña del Carmelo, Koma Kulshan (ou Kulshan), Puk'h'kowitz, Quick-Sman-Ik en nooksack ou encore Tukullum, est un sommet de la chaîne des Cascades situé au Nord-Ouest Pacifique. Volcan considéré comme actif culminant à 3 286 mètres d'altitude, il constitue un danger pour les populations environnantes du comté de Whatcom et même du Canada, Vancouver ne se trouvant qu'à environ cent kilomètres au nord-ouest.

Les explorateurs espagnols auraient été les premiers Européens à apercevoir le volcan, les premières mentions le concernant datant de 1790 lors de l'expédition de Manuel Quimper et de Gonzalo López de Haro lorsqu'ils nommèrent la montagne La gran montana del Carmelo. Néanmoins, le mont tire son nom actuel du lieutenant Joseph Baker qui aperçut la montagne le lors de l'exploration menée par George Vancouver à bord du HMS Discovery.

Situé au cœur de la « réserve sauvage du mont Baker », le volcan attire un grand nombre de visiteurs. Après le mont Rainier, il est le deuxième sommet de la chaîne des Cascades pour la présence de glaciers, ceux-ci étant abondamment alimentés puisqu'il s'agit d'un des lieux de la planète où il neige le plus.

Mont Erebus

Le mont Erebus vu depuis la péninsule de Hut Point.
Le mont Erebus vu depuis la péninsule de Hut Point.

Le mont Erebus, dont le sommet culmine à 3 794 mètres d'altitude, est un volcan d'Antarctique situé sur l'île de Ross, dans la mer de Ross, ce qui en fait le volcan en activité le plus austral du monde. Il est remarquable du fait de la longévité de sa phase éruptive actuelle, supérieure à trente-cinq ans, et de la présence d'un lac de lave au fond de son cratère principal.

Il tient son nom du HMS Erebus, un des deux navires de l'expédition menée par le Britannique James Clark Ross qui le découvrit en 1841. Sa première ascension n'a lieu qu'en 1908 par un membre de l'expédition Shackleton. Depuis, plusieurs explorations scientifiques ont eu lieu pendant les courts étés australs, comme celle de Jean-Louis Étienne en 1993-1994, mais les conditions climatiques extrêmes limitent le champ de connaissances sur ce volcan. Les études sont orientées principalement sur son histoire éruptive, sa pétrologie, sa géophysique, les caractéristiques de son lac de lave ainsi que des gaz volcaniques et enfin les formes de vie simples qui se développent uniquement autour des fumerolles présentes sur certaines pentes et qui bénéficient de mesures de protection spéciales.

Le mont Erebus a été le théâtre, en 1979, d'une catastrophe aérienne faisant 257 victimes sur le vol 901 Air New Zealand dont le but était la découverte touristique de l'Antarctique. Les causes de l'accident seraient une erreur dans le plan de vol et une illusion d'optique provoquée par la luminosité.

Mont Fuji

Le mont Fuji vu depuis le lac Kawaguchi.
Le mont Fuji vu depuis le lac Kawaguchi.

Le mont Fuji (富士山, Fujisan?) est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte sud de l'île de Honshū, au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d'altitude, il est le point culminant du Japon. Situé dans une région où se rejoignent les plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, la montagne est un stratovolcan toujours considéré comme actif, sa dernière éruption certaine s'étant produite fin 1707, bien que le risque éruptif soit actuellement considéré comme faible.

À son sommet a été construit un observatoire météorologique et malgré les conditions climatiques rigoureuses, la montagne est une destination extrêmement populaire en particulier pour les Japonais, qu'ils soient shintoïstes ou bouddhistes, en raison de sa forme caractéristique et du symbolisme religieux traditionnel dont il est porteur. Il a ainsi été le sujet principal ou le cadre de nombreuses œuvres artistiques, notamment picturales au cours des siècles. Pourtant, cette fréquentation fragilise l'environnement. Aussi, le , il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO sous le titre « Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique ».

Mont Rainier

Le mont Rainier depuis l'est-nord-est.
Le mont Rainier depuis l'est-nord-est.

Le mont Rainier est un stratovolcan actif de la chaîne des Cascades situé dans l'État de Washington, aux États-Unis. Situé à environ 90 kilomètres au sud-est de la ville de Seattle, il reste un danger pour la population environnante estimée à environ 1,5 million d'habitants.

Découvert par les premiers Européens lors d'un voyage d'exploration en 1792 mené par George Vancouver, le volcan tire son nom d'un ami de George Vancouver également navigateur dans la Royal Navy et portant le nom de Peter Rainier.

Situé au cœur du parc national du mont Rainier, le volcan attire une foule de visiteurs en quête de nature et de beaux paysages.

Mont Saint Helens

Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 2007.
Le mont Saint Helens depuis Johnston Ridge, 31 juillet 2007.

Le mont Saint Helens, en anglais Mount St. Helens, est un stratovolcan actif situé dans le comté de Skamania de l'État de Washington, dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se situe à 154 kilomètres au sud de la ville de Seattle et à 85 kilomètres au nord-est de celle de Portland. Le mont Saint Helens tire son nom d'un diplomate britannique portant le titre de Lord St Helens qui était un ami de George Vancouver, explorateur de la région à la fin du XVIIIe siècle. Le volcan, bien connu pour ses explosions relâchant des cendres volcaniques et des nuées ardentes, fait partie de la chaîne des Cascades et de l'arc volcanique des Cascades qui est un tronçon de la ceinture de feu du Pacifique comportant environ 160 volcans actifs.

Le mont Saint Helens est célèbre depuis son éruption catastrophique du 18 mai 1980 qui causa la mort de 57 personnes et détruisit 250 maisons, 47 ponts, 24 kilomètres de voies ferrées, 300 kilomètres de routes et plus de 500 km2 de forêt. Un énorme glissement de terrain d'un volume de 2,3 km3 de matériaux fit passer l'altitude du volcan de 2 950 à 2 540 mètres. Le sommet fut remplacé par un cratère en forme de fer à cheval d'une largeur de 1,5 kilomètre.

Comme la plupart des autres volcans de la chaîne montagneuse des Cascades, le Saint Helens est un cône éruptif constitué de laves durcies mélangées avec des cendres volcaniques et de la ponce. La montagne comporte des couches de basalte et d'andésite au travers desquelles passent plusieurs dômes de lave constitués de dacite. Le plus grand de ces dômes, du nom de Goat Rocks dome, formait le sommet d'avant 1980, qui fut partiellement détruit et remplacé par un plus petit.

Surtsey

Vue aérienne de Surtsey depuis l'ouest en 1999.
Vue aérienne de Surtsey depuis l'ouest en 1999.

Surtsey est une île volcanique située au large de la côte méridionale de l'Islande, à l'extrémité sud des îles Vestmann. Elle s'est formée à la suite d'une éruption volcanique qui a commencé à 130 mètres sous le niveau de la mer aux alentours du , a atteint la surface le et s'est terminée le . C'est à cette date que l'île a atteint sa superficie maximale avec 2,65 km2 et sa hauteur maximale avec 173 mètres d'altitude. Depuis, sous l'action érosive du vent et des vagues, l'île a diminué de superficie pour ne mesurer plus que 1,41 km2 en 2008. Elle a perdu aussi en altitude à cause de l'érosion essentiellement maritime, du compactage des couches sédimentaires sous-jacentes et à un moindre degré du réajustement isostatique de la lithosphère.

Dès son apparition, l'île a été étudiée par de nombreux volcanologues et depuis la fin de son éruption, elle suscite l'intérêt des botanistes et des zoologistes car la vie a peu à peu colonisé cette nouvelle terre vierge. Pour cette raison, elle est interdite d'accès au public, seuls les scientifiques sont autorisés à s'y rendre. Surtsey est inscrite comme site du patrimoine mondial au cours de la 32e session du comité d'évaluation de l'UNESCO qui s'est déroulée en 2008.

Surtsey, qui signifie en français « Île de Surt », tire son nom de Surt, l'équivalent islandais de Vulcain ou Jötunn, géant du feu de la mythologie nordique.

Parc national volcanique de Lassen

Fumerolle dans le parc.
Fumerolle dans le parc.

Le parc national volcanique de Lassen (en anglais : Lassen Volcanic National Park), parfois appelé parc national Lassen Volcanic, est un parc national américain caractérisé par ses paysages volcaniques. Couvrant une superficie de 429 km2, il est situé dans une zone montagneuse et boisée au nord de la Californie à la jonction des comtés de Lassen, Plumas, Shasta et Tehama.

La région est soumise à une activité volcanique depuis plusieurs millions d'années mais l'histoire géologique récente du parc est liée au Lassen Peak, un volcan de la chaîne des Cascades (Cascade Range) devenu célèbre suite à son éruption de 1915...

Vésuve

Vue de la baie de Naples et du Vésuve.
Vue de la baie de Naples et du Vésuve.

Le Vésuve ou mont Vésuve (monte Vesuvio en italien, Vesuvius mons en latin) est un Somma-stratovolcan italien d'une altitude de 1 281 mètres, bordant la baie de Naples, à l'est de la ville. Il s'agit du seul volcan d'Europe continentale à être entré en éruption durant les cent dernières années, sa dernière éruption datant de 1944.

Entré en éruption à de nombreuses reprises au cours des derniers millénaires, il s'agit de l'un des volcans les plus dangereux du monde en raison de sa tendance explosive et surtout de la population importante qui vit à ses abords. Il est ainsi à l'origine de la destruction des villes de Pompéi, d'Herculanum, d'Oplontis et de Stabies, ensevelies en 79 sous les cendres ou une coulée pyroclastique.

Il a inspiré de nombreuses légendes et représentations au cours des siècles. La montagne est classée parc national depuis 1995.

Saint-Kilda

Maison à Hirta, Saint-Kilda
Maison à Hirta, Saint-Kilda

Saint-Kilda (en gaélique écossais : Hiort, prononcé [hirˠʃt]) est un archipel écossais, isolé dans l'océan Atlantique et situé à 64 km à l'ouest-nord-ouest de l'île de North Uist. Faisant partie de la division administrative de l'archipel des Hébrides extérieures, il en contient les îles les plus à l'ouest. L'île principale est Hirta, dont les falaises maritimes sont les plus hautes du Royaume-Uni. La population de l'archipel, de langue gaélique, devint inférieure à 100 habitants après 1851 et n'a probablement jamais dépassé 180. Elle fut entièrement évacuée à sa propre demande en 1930 et les seuls habitants sont désormais des militaires.

L'héritage historique de ces îles contient de nombreux éléments architecturaux uniques remontant à la préhistoire, bien que le premier écrit mentionnant une présence humaine sur ces îles date du bas Moyen Âge. Le village médiéval sur Hirta fut reconstruit au XIXe siècle puis évacué en 1930 devant la rudesse des conditions de vie. La totalité de l'archipel est la propriété du National Trust for Scotland et le site classé de Saint-Kilda, s'étendant sur 225 km2, est l'un des quatre sites écossais classés au patrimoine mondial par l'UNESCO. Les îles sont une zone de reproduction pour de nombreuses espèces d'oiseaux marins dont les fous de Bassan, les pétrels, les macareux moines et les océanites cul-blancs. Saint-Kilda possède également des sous-espèces spécifiques de troglodyte mignon et de mulot et deux races de moutons. Des groupes de volontaires travaillent sur les îles pendant l'été pour restaurer les nombreux bâtiments en ruines que les habitants ont laissés derrière eux.

Pinatubo

Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991.
Panache volcanique s'élevant au-dessus du Pinatubo lors de son éruption de 1991.

Le Pinatubo est un stratovolcan actif situé dans l'ouest de l'île de Luçon aux Philippines, à moins d'une centaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale Manille. Considéré comme éteint et recouvert d'une épaisse forêt tropicale habitée par des milliers de personnes de l'ethnie Aeta, le volcan se réveille en après 500 ans de sommeil.

Cette éruption volcanique qui s'achève le est une des plus importantes du XXe siècle avec des conséquences à l'échelle planétaire. Le volume de matériaux émis est estimé à 10 km3 dont une grande partie est éjectée dans l'atmosphère, provoquant un refroidissement général d'environ un demi-degré de moyenne pendant un à deux ans, le reste retombant sur une bonne partie de l'Asie du Sud-Est. Les abords du volcan sont bouleversés avec la formation d'une caldeira, une perte d'altitude considérable pour la montagne, la destruction de la forêt et des espèces animales qui y vivaient et le comblement des vallées sur des centaines de mètres d'épaisseur par des matériaux qui provoquent des lahars des années après la fin de l'éruption. Le bilan humain, qui s'élève à moins de 1 000 morts, est relativement limité grâce à l'évacuation efficace des populations et à leur information sur les risques courus une fois l'éruption terminée. Néanmoins, le bilan économique est lourd puisque des villes et villages entiers ont disparu, des zones agricoles sont rendues impropres aux cultures, des milliers d'animaux domestiques sont morts et des infrastructures privées, publiques et de transport ont été détruites.

Après sa dernière éruption en 1993, le Pinatubo commence à redevenir un atout pour la région puisque de nombreux touristes, notamment philippins, désirent gravir la montagne pour admirer ses paysages et surtout son lac de cratère acide rempli dès la fin des éruptions.

Kilimandjaro

Vue du Kibo depuis le sud en juin 2009.
Vue du Kibo depuis le sud en juin 2009.

Le Kilimandjaro ou Kilimanjaro est une montagne située dans le Nord-Est de la Tanzanie et composée de trois volcans : le Shira à l'ouest, culminant à 3 962 mètres d'altitude, le Mawenzi à l'est, s'élevant à 5 149 mètres d'altitude, et le Kibo, le plus récent géologiquement, situé entre les deux autres et dont le pic Uhuru à 5 891,8 mètres d'altitude constitue le point culminant de l'Afrique. Outre cette caractéristique, le Kilimandjaro est connu pour sa calotte glaciaire sommitale en phase de retrait accéléré depuis le début du XXe siècle et qui devrait disparaître totalement d'ici 2030 à 2050. La baisse des précipitations neigeuses qui en est responsable est souvent attribuée au réchauffement climatique mais la déforestation est également un facteur majeur. Ainsi, malgré la création du parc national en 1973 et alors même qu'elle joue un rôle essentiel dans la régulation bioclimatique du cycle de l'eau, la ceinture forestière continue à se resserrer. En effet, la montagne est notamment le berceau des pasteurs maasaï au nord et à l'ouest, qui ont besoin de prairies d'altitude pour faire paître leurs troupeaux, et des cultivateurs wachagga au sud et à l'est, qui cultivent des parcelles toujours plus étendues sur les piémonts, malgré une prise de conscience depuis le début du XXIe siècle.

Après la surprise engendrée dans le milieu scientifique avec sa découverte pour les Européens par Johannes Rebmann en 1848, le Kilimandjaro a éveillé l'intérêt des explorateurs comme Hans Meyer et Ludwig Purtscheller qui parviennent au sommet en 1889 accompagnés de leur guide Yohanas Kinyala Lauwo. Par la suite, il a constitué une terre d'évangélisation que se sont disputée catholiques et protestants. Enfin, après plusieurs années de colonisation allemande puis britannique, il a vu l'émergence d'une élite chagga qui a été un pilier dans la naissance d'une identité nationale avec comme point d'orgue l'indépendance du Tanganyika en 1961.

Depuis, le Kilimandjaro est devenu une montagne emblématique, évoquée ou représentée dans les arts et symbolisée sur de nombreux produits à vocation commerciale. Elle est très prisée par les milliers de randonneurs qui réalisent son ascension tout en profitant de la grande diversité de sa faune et de sa flore.

Herculanum

Herculanum est une ville romaine antique située dans la région italienne de Campanie, détruite par l'éruption du Vésuve de l'an 79, conservée pendant des siècles dans une gangue volcanique et redécouverte à partir du XVIIIe siècle.

La cité était petite, avec une superficie de 12 hectares, dont environ 4,5 ha ont été dégagés, et une population estimée à quatre mille habitants. La cité n'est connue qu'en partie, la plupart des édifices publics ou cultuels étant inconnus à ce jour.

À partir de 1738, les premiers fouilleurs creusèrent des tunnels dans la gangue qui emprisonne la cité, à la recherche d'œuvres d'art et de marbre. Le roi des Deux-Siciles organisa les fouilles de ce premier chantier archéologique du monde occidental, dont les produits contribuèrent à la diffusion du néo-classicisme dans la seconde moitié du siècle. La décision de faire les fouilles à ciel ouvert fut prise en 1828, celles-ci ne prenant une ampleur particulière qu'au XXe siècle. La fin de ce siècle vit des découvertes importantes avec la découverte d'un grand nombre de squelettes dans les abris à bateaux bordant la plage, permettant de mieux appréhender le destin de la population, et la reprise des fouilles de la grande villa des Papyrus.

Ses remarquables vestiges apportent cependant une considérable connaissance de terrain sur la civilisation romaine au Ier siècle de par les circonstances de la destruction de la ville : les fouilles ont livré un matériel archéologique exceptionnel, en particulier en bois, et également des œuvres littéraires inconnues par ailleurs dans les papyri de la bibliothèque d'une vaste villa suburbaine.

La notoriété d'Herculanum est éclipsée par celle de Pompéi, mais le site offre pourtant sur un périmètre concentré des vestiges très évocateurs, grâce à leur élévation et à la restauration de nombreuses couvertures.

Volcanisme sur Io

Image satellite de Io montrant le panache généré par une gigantesque éruption volcanique s'élevant au-dessus de la surface.
Image satellite de Io montrant le panache généré par une gigantesque éruption volcanique s'élevant au-dessus de la surface.

Le volcanisme sur Io, un des satellites de Jupiter, produit trois principaux types d'éruptions. Pouvant provenir d'une fosse volcanique (appelée patera), certaines coulées de lave, essentiellement basaltiques, courent sur des dizaines et parfois même des centaines de kilomètres. Elles sont similaires aux laves terrestres issues des volcans boucliers, tel que le Kīlauea à Hawaï. Les éruptions du second type sont formés de silicates ultramafiques aux températures particulièrement élevées, jusqu'à 1 600 K (1 327 °C). Les éruptions du troisième type propulsent jusqu'à 500 kilomètres des composés de soufre, de dioxyde de soufre et de matières pyroclastiques. Ces éjectas produisent de gigantesques panaches volcaniques en forme de parapluie. Ils fournissent le matériau qui colore les terrains environnants de rouge, de noir et de blanc, forme une atmosphère de surface éparse et prend part à la vaste magnétosphère de Jupiter.

Cette importante activité volcanique a été découverte en 1979 par les instruments d'imagerie scientifique de Voyager 1. Différentes observations, que ce soit depuis la Terre ou à l'occasion de survols de sondes spatiales, ont pu confirmer la localisation de plus de 150 volcans actifs et ont permis de constater de nombreux changements de surface induits par leur activité. De fait, en considérant l'étendue des zones aujourd'hui encore insuffisamment connues, jusqu'à 400 volcans en activité pourraient en recouvrir la surface. Io est l'un des rares astres du système solaire disposant d'un volcanisme actif avéré, les trois autres étant la Terre, la lune Encelade et la lune Triton...

Mont Adams

Vue aérienne depuis l'ouest du mont Adams.
Vue aérienne depuis l'ouest du mont Adams.

Le mont Adams, en anglais Mount Adams, du nom du président John Adams, est un volcan des États-Unis situé dans le Sud de l'État de Washington. Il fait partie de l'arc volcanique des Cascades, un arc volcanique regroupant plusieurs volcans dont le mont Saint Helens et le mont Rainier, et se situe dans la chaîne des Cascades. Culminant à 3 742 mètres d'altitude, sa dernière éruption remonte aux alentours de 950. Néanmoins, il reste surveillé car la présence d'une importante calotte glaciaire à son sommet et sur ses flancs constitue une menace pour les populations environnantes si le volcan venait à se réveiller en faisant fondre ses glaciers.

La montagne, essentiellement recouverte de conifères en dessous de l'étage alpin, est protégée au sein de la forêt nationale Gifford Pinchot et de l'aire sauvage du mont Adams. Sur son versant oriental se trouve depuis 1855 la réserve indienne de Yakama. Si cette présence autochtone est avérée depuis 9 000 ans, le sommet est redécouvert en 1805 par l'expédition Lewis et Clark. Il est gravi pour la première fois en 1854 ; relativement peu technique, il est depuis devenu une destination populaire possédant plusieurs approches.

Nevado del Ruiz

Vue du Nevado del Ruiz en 1985.
Vue du Nevado del Ruiz en 1985.

Le Nevado del Ruiz est un volcan de la cordillère des Andes, un des plus élevés de Colombie. Il culmine à 5 321 mètres d'altitude. Comme son nom l'indique, il est recouvert de glaciers, lesquels entourent le cratère Arenas et sont en phase de régression rapide. Issu d'un volcanisme de subduction, le Nevado del Ruiz a connu de fréquentes éruptions pliniennes au cours de l'Holocène. Celle de 1985 a été l'une des plus meurtrières de l'histoire en rasant notamment la ville d'Armero. En effet, le mélange de cendres et d'eau de fonte provoque régulièrement des lahars dévastateurs. Le volcan est désormais en constante observation afin de protéger au mieux les centaines de milliers de personnes vivant dans les vallées à ses pieds.

La montagne a été gravie pour la première fois en 1936. Sa faune et sa flore, qui comportent plusieurs espèces endémiques de la cordillère Centrale, sont protégées au sein du parc national naturel de Los Nevados.

Parc national de Crater Lake

Vue de l'île Wizard dans le Crater Lake.
Vue de l'île Wizard dans le Crater Lake.

Le parc national de Crater Lake (en anglais : Crater Lake National Park) est un parc national américain, caractérisé par la présence en son sein du Crater Lake qui, avec ses 592 m de profondeur, est le lac le plus profond du pays. Couvrant une superficie de 741,5 km2, le parc est situé dans une zone montagneuse et boisée du sud de l'Oregon, à la jonction des comtés de Klamath, Jackson et Douglas.

La région est soumise à une activité volcanique depuis plusieurs millions d'années, mais l'histoire géologique récente du parc est liée au mont Mazama, un ancien volcan de la chaîne des Cascades (Cascade Range), dont l'éruption a initié la formation du lac il y a environ 7 700 ans.

Au moment de l'éruption, les premiers Amérindiens peuplent déjà la région et y vivent de la cueillette et de la chasse. Le récit de la catastrophe naturelle se transmet au fil des générations au travers d'anciennes légendes amérindiennes. Les premiers européens ne découvrent le lac qu'au milieu du XIXe siècle. C'est le que la zone est finalement élevée au rang de parc national grâce aux efforts d'un homme d'affaires du nom de William Gladstone Steel. Depuis sa création, le National Park Service est chargé de la protection de ses richesses géologiques, naturelles et culturelles, qui attirent chaque année près de 400 000 visiteurs.

Cratères de Mono-Inyo

Image satellite commentée du lac Mono, des cratères de Mono-Inyo et de Mammoth Mountain.
Image satellite commentée du lac Mono, des cratères de Mono-Inyo et de Mammoth Mountain.

Les cratères de Mono-Inyo (Mono-Inyo Craters en anglais) sont une chaîne volcanique qui s'étend sur quarante kilomètres du nord au sud, depuis le lac Mono jusqu'à Mammoth Mountain, au sein du comté de Mono, dans l'Est de l'État américain de Californie. Le champ volcanique de Mono Lake forme l'extrémité septentrionale de la chaîne et consiste en deux îles volcaniques dans le lac et un cône sur sa rive nord-ouest. La majeure partie des cratères de Mono, qui constituent l'essentiel de la partie septentrionale de la chaîne, sont des volcans phréato-magmatiques qui ont, depuis leur formation, été surmontés par des dômes de rhyolite et des coulées de lave. Les cratères d'Inyo constituent l'essentiel de la partie méridionale et sont très semblables aux précédents. L'extrémité méridionale de la chaîne, appelée Red Cones, est formée de cratères d'où sortent des fumerolles et de cônes de cendres, autour de Mammoth Mountain.

Les éruptions le long de l'étroit système de fissures présent sous la chaîne actuelle ont commencé entre 400 000 et 60 000 ans BP, sur la bordure occidentale de la caldeira de Long Valley. Mammoth Mountain se forme à cette époque. Les cratères de Mono naissent entre 40 000 et 600 ans BP et les cratères d'Inyo entre 5 000 et 500 ans BP, à la suite de nombreuses éruptions. Des coulées de lave, il y a 5 000 ans, construisent les Red Cones, tandis que les cratères de Mammoth Mountain apparaissent au cours du dernier millénaire. Le soulèvement de Paoha Island dans le lac Mono Lake, il y a 250 ans, représente le dernier signe d'activité volcanique dans la chaîne. Ces éruptions proviennent vraisemblablement de petites poches de magma plutôt que d'une unique chambre magmatique volumineuse comme celle à l'origine de la caldeira de Long Valley, 760 000 ans BP. Au cours des trois derniers millénaires, les éruptions se sont succédé tous les 250 à 700 ans. En 1980, une succession de séismes et de déformations de terrain à l'intérieur et au sud de la caldeira ont indiqué un regain d'activité le long de la chaîne.

La région est occupée et exploitée par l'homme depuis des siècles. L'obsidienne est collectée par la tribu amérindienne des Mono Païutes pour la confection d'outils tranchants et de pointes de flèches. Cette roche à l'aspect vitreux continue à être extraite au XXIe siècle pour servir de décapant et de décoration. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, Mono Mills exploite le bois sur les pentes des volcans pour les besoins de Bodie. Des travaux hydrologiques sont réalisés à partir de 1941 afin d'alimenter l'aqueduc de Los Angeles à partir du lac Mono, à travers une conduite d'eau passant sous les cratères de Mono. En 1984, le champ volcanique de Mono Lake et une grande partie des cratères de Mono sont placés sous la protection de la Mono Basin National Scenic Area. Les installations dans la chaîne sont gérées par le service des forêts des États-Unis au sein de la forêt nationale d'Inyo. Diverses activités sont possibles, notamment la randonnée pédestre, l'observation ornithologique, la pratique du canoë-kayak, du ski et du vélo tout terrain.

Kamoamoa

Vue aérienne d’une fissure laissant s’échapper des gaz blancs.
Vue aérienne du Kamoamoa en éruption avec le Puʻu ʻŌʻō au dernier plan le 7 mars 2011.

Le Kamoamoa est un ensemble de fissures volcaniques nées le sur les flancs du Kīlauea, à Hawaï, aux États-Unis. Leur ouverture entre le Puʻu ʻŌʻō à l’est et le Nāpau à l’ouest fait suite à une soudaine baisse du niveau des lacs de lave dans les cratères du Puʻu ʻŌʻō et du Halemaʻumaʻu, ainsi qu’à une augmentation de l’activité sismique avoisinante, notamment des trémors. De la lave en jaillit pendant cinq jours et forme une coulée qui progresse d’environ deux kilomètres. À la suite de cette éruption, un incendie se déclare dans la forêt traversée.

Kohala (volcan)

Vue du Kohala depuis les pentes du Mauna Kea.
Vue du Kohala depuis les pentes du Mauna Kea.

Le Kohala est un volcan éteint des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom. Âgé de près d'un million d'années et ayant émergé il y a 500 000 ans, c'est le plus ancien des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption remonte à 120 000 ans. La montagne a été fortement érodée, notamment par un vaste glissement de terrain qui a ramené son altitude à 1 670 mètres il y a 250 à 300 000 ans. Elle est par ailleurs entaillée de plusieurs profondes gorges, dont la géomorphologie est en grande partie façonnée par un ensemble d'intrusions magmatiques, près de la caldeira sommitale, qui dictent le réseau hydrologique. Ces ressources en eau ont été exploitées et canalisées afin de fournir les besoins agricoles et domestiques. Le versant sous le vent, moins exposé aux pluies, a été principalement utilisé pour cultiver la patate douce et la canne à sucre. D'une manière générale, la différence de précipitations entre les deux versants est responsable d'écosystèmes naturels très variés, abritant de nombreuses espèces endémiques dont l'existence est fragilisée par le peuplement humain et l'introduction d'espèces invasives. La zone sommitale est notamment coiffée d'une forêt de nuage. Des zones de protection de l'environnement, dont une réserve naturelle, ont été mises en place, ainsi que des initiatives pour valoriser le patrimoine culturel.

Grímsvötn

Photo d'une montagne enneigée.
Vue aérienne du Grímsfjall, le sommet du Grímsvötn, dominant la caldeira sur la droite en 1972.

Le Grímsvötn est un volcan d'Islande situé sous la calotte glaciaire du Vatnajökull, sur les Hautes Terres d'Islande, dans une région éloignée de toute habitation et infrastructure. Il s'agit d'une caldeira n'émergeant du glacier que sous la forme d'un escarpement rocheux et abritant un lac sous-glaciaire, lui aussi appelé Grímsvötn. Le débordement de ce lac, généralement en raison d'éruptions sous-glaciaires, entraîne régulièrement des jökulhlaups, un type d'inondations brutales et dévastatrices. Le Grímsvötn est l'un des volcans les plus actifs d'Islande avec en moyenne une éruption tous les dix ans au cours du XXe siècle. L'une des plus importantes est celle de 1996 dont le jökulhlaup provoque de lourds dégâts sur la route 1 faisant le tour du pays. Celle qui s'est déroulée du 21 au est la plus puissante de ce volcan depuis cent ans. Deux ensembles de fissures volcaniques sont associés à ce volcan dont celles des Lakagígar, siège de l'éruption ayant émis, entre 1783 et 1785, le plus grand volume de lave des temps historiques.

Hualālai

Vue du Hualālai en direction du sud-est, depuis ses plus récentes coulées de lave.
Vue du Hualālai en direction du sud-est, depuis ses plus récentes coulées de lave.

Le Hualālai est un volcan bouclier actif des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom. Âgé de près de 300 000 ans, c'est le troisième plus ancien et plus actif des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption s'est terminée en 1801 et la probabilité qu'il entre de nouveau en éruption dans les prochaines décennies est élevée. Elle représente une menace sérieuse pour les populations vivant à ses pieds, en raison de la fluidité de la lave et du manque de prévention humaine. La montagne culmine à 2 521 mètres d'altitude. Elle abrite de nombreux cônes volcaniques qui longent pour la plupart les zones de rift qui traversent le volcan. Les cratères constituent une destination prisée des randonneurs et des spéléologues, malgré l'interdiction régulière de traverser une propriété privée. Des zones de protection de l'environnement, dont un sanctuaire naturel sauvage, ont été mises en place. Elles abritent une importante diversité écologique favorisée par un climat varié. De plus, un parc historique national rappelle que le volcan a été habité par des colonies autochtones hawaïennes avant l'arrivée des premiers Occidentaux et a accueilli des membres de la cour hawaïenne. La côte abrite désormais des complexes touristiques.

Mauna Kea

Vue du Mauna Kea depuis l'observatoire du Mauna Loa.
Vue du Mauna Kea depuis l'observatoire du Mauna Loa.

Le Mauna Kea est un volcan bouclier endormi des États-Unis situé sur l'île d'Hawaï, dans l'État du même nom, dans l'océan Pacifique. Âgé de près d'un million d'années, il s'agit du deuxième plus ancien des cinq volcans majeurs de l'île. Sa dernière éruption remonte à environ 4 500 ans et il représente une menace peu élevée pour les populations. Il est coiffé de nombreux cônes volcaniques, dont le Puʻu Wēkiu qui constitue son point culminant à 4 207 mètres d'altitude, ce qui en fait le sommet le plus élevé de l'archipel d'Hawaï. En considérant sa partie immergée, le Mauna Kea est même plus élevé que l'Everest. Cette altitude affecte son climat ; elle est notamment responsable de son enneigement plusieurs jours par an, ce qui lui vaut la forme moderne de son nom signifiant « montagne blanche » en hawaïen. Il présente même des traces d'anciennes glaciations. Les versants nord au vent et sud sous le vent connaissent une importante différence pluviométrique. Un autre cône au sommet abrite le lac Waiʻau, le plus haut de tout le bassin pacifique à 3 968 mètres d'altitude. La faune et la flore sont réparties en trois étages concentriques distincts, dont le plus élevé est de type alpin. Ces écosystèmes abritent de nombreuses espèces endémiques menacées par d'autres espèces invasives et par l'anthropisation. De nombreuses zones naturelles protégées ont été créées dans le but de préserver cette diversité biologique.

Les ressources naturelles du Mauna Kea sont exploitées par les autochtones à partir des XIIe et XIIIe siècles. Un type de basalte très dur, en particulier, a été extrait de carrières pour la confection d'herminettes. Le bois et le gibier y sont également prélevés pour les besoins quotidiens. Le sommet de la montagne, associé à des divinités de la mythologie hawaïenne, est sacré et son accès est restreint. Ces croyances sont toujours évoquées dans des chansons traditionnelles. À la fin du XVIIIe siècle, la colonisation par les Occidentaux entraîne la disparition d'une grande partie de la forêt primaire au profit d'exploitations agricoles. Le sommet est officiellement gravi en 1823. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une piste carrossable est construite jusqu'à la cime. Des recherches archéologiques et surtout astronomiques sont désormais menées dans la réserve scientifique à partir du centre Onizuka vers 2 800 mètres d'altitude et des observatoires internationaux au sommet. Il existe plusieurs sentiers de randonnée sillonnant la montagne et, malgré l'absence d'installations, il est même possible de faire quelques descentes à ski.

Mont Thielsen

Vue sur le mont Thielsen depuis le lac Diamond.
Vue sur le mont Thielsen depuis le lac Diamond.

Le mont Thielsen, Mount Thielsen en anglais, est un volcan éteint s'élevant à 2 799 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, dans le Sud-Ouest de l'Oregon aux États-Unis. Il a la particularité d'être un stratovolcan reposant sur un volcan bouclier, témoins de sa composition intermédiaire dominée par du basalte andésitique. Il a cessé d'être actif depuis plusieurs dizaines voire centaines de milliers d'années et a ensuite connu une forte érosion sous l'effet des glaciations. Son aspect pyramidal lui vaut de nombreux impacts de foudre et la formation, à sa cime, d'une variété rare de fulgurite découverte seulement un an après la première ascension de la montagne par E. E. Hayden en 1883. Le sommet est nommé d'après un ingénieur du rail ayant joué un rôle majeur dans la construction du chemin de fer qui a permis le désenclavement de la région. La faune et la flore sont protégées au sein de la réserve intégrale du Mont Thielsen et de deux forêts nationales. Si elles sont traversées en randonnée par le sentier du Pacific Crest Trail, le sommet lui-même est relativement technique et peu gravi.

Omayra Sánchez

Le volcan Nevado del Ruiz en 1985, peu avant son éruption.
Le volcan Nevado del Ruiz en 1985, peu avant son éruption.

Omayra Sánchez ou Omaira Sanchez, née le et morte le , est une jeune colombienne victime, à l'âge de 13 ans, de l'éruption du volcan Nevado del Ruiz qui a lieu le à Armero-Guayabal. Emprisonnée pendant trois jours dans l'eau, entre des blocs de béton et autres débris, elle attire l'attention des médias ainsi que celle des travailleurs volontaires. Des vidéos d'Omayra Sánchez discutant avec des travailleurs, souriant et faisant des gestes aux caméras vidéo font le tour des médias. « Son courage et sa dignité » touchent de nombreux travailleurs humanitaires qui se réunissent autour de l'enfant afin d'être à ses côtés et prier avec elle.

Après soixante heures d'agonie, Omayra Sánchez décède. Sa mort met en lumière l'incapacité des autorités colombiennes à répondre promptement à la menace du volcan et également la lutte des secouristes pour libérer les victimes coincées dans les décombres qui auraient pu être sauvées plus rapidement sans le manque de réactivité du gouvernement.

Sánchez devient célèbre grâce à une photographie d'elle prise par le journaliste français Frank Fournier peu avant sa mort. Cette image, diffusée dans le monde entier après le décès de la jeune fille, entraîne une polémique en raison de la décision du photographe de prendre cette photo et de l'inaction du gouvernement colombien afin d'empêcher la tragédie d'Armero malgré plusieurs avertissements préalables.

David Johnston (volcanologue)

David A. Johnston, un peu plus de treize heures avant sa mort lors de l'éruption du mont Saint Helens en 1980.
David A. Johnston, un peu plus de treize heures avant sa mort lors de l'éruption du mont Saint Helens en 1980.

David « Dave » Alexander Johnston, né le à Oak Lawn (Illinois) et mort le dans le comté de Skamania (État de Washington, États-Unis), est un géologue et volcanologue américain de l'United States Geological Survey (USGS). Scientifique réputé pour son enthousiasme, ses connaissances sur les gaz volcaniques et l'étude de leurs liens avec les éruptions, David Johnston est destiné à un avenir brillant. Faisant partie des principaux scientifiques surveillant les signes de réveil du mont Saint Helens, il est tué dans son éruption de 1980 alors qu'il se trouve dans un poste d'observation situé à dix kilomètres du volcan. Il est le premier à rapporter le déclenchement de l'éruption en transmettant le message « Vancouver ! Vancouver ! Ça y est ! » (Vancouver! Vancouver! This is it!) : ce sont ses derniers mots juste avant qu'il ne soit emporté par le souffle latéral créé par l'effondrement du flanc nord de la montagne. Des débris de son véhicule sont mis au jour en 1993, mais les restes de son corps n'ont jamais été retrouvés. Dans une interview publiée quelques mois avant l'éruption, Johnston déclare à la presse que se trouver sur le mont Saint Helens à cette période était comme se tenir « debout à côté d'un baril de dynamite avec la mèche allumée ».

La carrière de David Johnston, bien qu'interrompue prématurément, l'a entraîné à travers tous les États-Unis : il a étudié le volcan Augustine en Alaska, le champ volcanique de San Juan dans le Colorado et des volcans éteints dans le Michigan. Il est un scientifique talentueux, dont la qualité des travaux, ainsi que la personnalité enthousiaste et enjouée, suscitent l'amitié et le respect de beaucoup de collègues. Après sa mort, de nombreux scientifiques lui rendent hommage. Johnston estime que les scientifiques avaient le devoir de faire tout ce qui est nécessaire, y compris prendre des risques, pour protéger la population contre les catastrophes naturelles. Dans les mois qui ont précédé l'éruption de 1980, le travail qu'il a réalisé avec ses collègues scientifiques de l'USGS convainc les autorités d'interdire l'accès du mont Saint Helens au grand public et à maintenir cette fermeture en dépit de fortes pressions pour rouvrir la zone : des milliers de vies ont ainsi été sauvées. La mort de Johnston est entrée dans l'imagerie populaire autour des éruptions volcaniques et de la menace qu'elles constituent pour la société, mais aussi dans l'histoire de la volcanologie. À ce jour, Johnston est l'un des deux seuls volcanologues américains tués au cours d'une éruption volcanique.

La mort de Johnston donne lieu à diverses commémorations. Deux observatoires de volcans, baptisés à son nom, sont construits à Vancouver et sur la crête où il a trouvé la mort ; un fonds commémoratif est créé à l'université de Washington pour financer la recherche de niveau universitaire. Sa vie est retracée dans plusieurs documentaires, films, documents fiction et livres sur les éruptions volcaniques et son nom est inscrit sur les monuments dédiés à la mémoire des 57 victimes de l'éruption du mont Saint Helens.

Kīlauea Iki

Vue générale du Kīlauea Iki avec le Puʻu Puaʻi au centre et la fumée s'échappant du Halemaʻumaʻu au dernier plan.
Vue générale du Kīlauea Iki avec le Puʻu Puaʻi au centre et la fumée s'échappant du Halemaʻumaʻu au dernier plan.

Le Kīlauea Iki, toponyme hawaïen signifiant littéralement en français « Petit Kīlauea », est un cratère volcanique des États-Unis situé à Hawaï, au sommet du Kīlauea, à proximité immédiate de la caldeira sommitale du volcan. En forme de puits, il existait déjà avant sa dernière éruption du 14 novembre au . Celle-ci est marquée par des faits singuliers comme la formation d'un important lac de lave, de rapides, de vagues et d'un tourbillon de lave ainsi que d'une fontaine de lave dont la hauteur constitue un record à Hawaï. Une circulation à double sens de la lave entre la chambre magmatique et la surface est aussi constatée. Le site constitue depuis un lieu de randonnée prisé par les visiteurs du parc national des volcans d'Hawaï.

Pic Roxy Ann

Vue du pic Roxy Ann.
Vue du pic Roxy Ann.

Le pic Roxy Ann, Roxy Ann Peak en anglais, est une montagne s'élevant à 1 090 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, à l'est de la ville de Medford, dans le Sud-Ouest de l'Oregon aux États-Unis. Son origine pourrait être volcanique et il pourrait dater de 30 millions d'années. Son nom lui vient de Roxy Ann Bowen, l'épouse d'un des premiers colons à s'installer dans la région. Désormais protégé au sein d'un parc public, le pic abrite plusieurs sentiers de randonnée, bien que son accès le plus aisé soit par une route réglementée. Au sommet, la végétation est composée de résineux adaptés au climat méditerranéen de la région.

Mauna Ulu

Vue de la face Nord du Mauna Ulu depuis le Napau Crater Trail au sommet du Puʻu Huluhulu.
Vue de la face Nord du Mauna Ulu depuis le Napau Crater Trail au sommet du Puʻu Huluhulu.

Le Mauna Ulu, toponyme hawaïen signifiant littéralement « montagne grandissante », est un cône volcanique situé sur les pentes du Kīlauea, le volcan le plus actif de l'île d'Hawaï, aux États-Unis. Il s'est formé au cours de l'éruption du Kīlauea entre 1969 et 1974, à l'époque l'éruption la plus importante depuis l'arrivée des Américains sur l'archipel d'Hawaï. Débutée le et après deux épisodes marqués par l'apparition de fontaines, de lacs, de coulées et de cascades de lave qui ont atteint l'océan Pacifique, l'éruption s'achève le soit après plus de cinq ans d'activité. Le lieu constitue depuis lors l'élément le plus important du paysage visible à partir du sommet du cône de Puʻu Huluhulu. Il est accessible par le Napau Crater Trail au terme d'une randonnée de quelques heures.

Éruption du Kīlauea en 1960

Fontaines de lave au-dessus de papayers au début de l'éruption.
Fontaines de lave au-dessus de papayers au début de l'éruption.

L'éruption du Kīlauea en 1960 est une éruption volcanique qui s'est déroulée du 13 janvier au sur le Kīlauea, le volcan le plus actif d'Hawaï, aux États-Unis. Elle fait suite à l'éruption de fin 1959 survenue dans le Kīlauea Iki, à proximité du sommet du volcan. Des fissures s'ouvrent à l'extrémité orientale de l'île d'Hawaï, juste à côté de la localité de Kapoho. Des fontaines de lave en jaillissent et forment une coulée qui progresse dans l'océan Pacifique. La lave menaçant les habitations, plusieurs digues de fortune sont successivement érigées mais elles sont rapidement débordées et Kapoho est finalement détruite. Au sommet du volcan, des séismes secouent les abords de la caldeira et trois effondrements affectent le fond du cratère du Halemaʻumaʻu avec une apparition de la lave, reliquat d'une précédente éruption. Après une éruption d'une durée d'un peu plus d'un mois qui est la troisième plus puissante du Kīlauea au XXe siècle, la lave a recouvert plus de 10 km2 de superficie, dont 2 km2 gagnés sur la mer, et a avancé le cap Kumukahi, le point le plus oriental de l'île d'Hawaï, un peu plus vers l'est.

Pélé

Pélé, en hawaïen Pele, prononcé /ˈpɛlɛ/, est la déesse hawaïenne du feu, des éclairs, de la danse, des volcans et de la violence. Selon la légende, Pélé est originaire de Tahiti d'où elle est chassée en raison de son conflit permanent avec sa sœur et déesse de l'eau Nāmaka. Réfugiée dans l'archipel d'Hawaï, elle fait du Kīlauea sa demeure et y déclenche les éruptions et provoque des séismes. Elle est l'une des principales déesses de la mythologie hawaïenne et fait l'objet d'un important culte marqué par de nombreux chants, cérémonies religieuses et offrandes.

Elle a donné son nom à trois formations volcaniques : les cheveux et larmes de Pélé, un type de lave étirée par le vent en fin filament ou en gouttelette de verre volcanique, ainsi que le Limu o Pele, un éclat d'une bulle de lave.

Kīlauea

Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche.
Image satellite du Kīlauea en 2001 mettant en évidence la végétation (en vert et brun), les coulées de lave (en noir) et les panaches volcaniques (nuages bleuâtres) du Halemaʻumaʻu (à gauche) et du Puʻu ʻŌʻō (à droite) ; des coulées de lave du Mauna Loa sont visibles en haut à gauche.

Le Kīlauea ou Kilauea est un volcan situé dans le sud-est de l'île d'Hawaï, elle-même située dans le sud-est de l'archipel d'Hawaï aux États-Unis. Ce volcan bouclier s'est construit au pied du Mauna Loa voisin et culmine à 1 246,2 mètres d'altitude, ce qui en fait l'un des plus imposants du monde si on tient compte de l'empilement total de ses coulées de lave. De son sommet couronné par une caldeira de cinq kilomètres de longueur s'égrènent dans deux directions de nombreux cratères, cônes et fissures volcaniques sur plusieurs dizaines de kilomètres de longueur. Le Kīlauea est l'un des volcans les plus actifs au monde, avec 52 éruptions au XXe siècle, dont celle du Puʻu ʻŌʻō ayant duré 35 ans, de 1983 à 2018. Ces éruptions qui ont défini le type éruptif hawaïen sont marquées par une lave d'une grande fluidité issue du point chaud d'Hawaï et qui a donné naissance aux autres volcans de l'archipel. Basaltique, avec une faible teneur en silice, ce qui permet son dégazage sans explosions, la lave émise par le Kīlauea forme généralement des fontaines, des lacs et des coulées de lave. D'autres formations comme les cheveux et les larmes de Pélé ou encore le limu o Pele sont fréquentes sur le Kīlauea mais rares voire inexistantes sur d'autres volcans. Les coulées de lave recouvrent de grandes étendues et morcellent la végétation, une forêt tropicale humide à l'est et une formation végétale broussailleuse plus sèche et plus clairsemée à l'ouest. Ce remodelage quasi permanent du paysage associé aux croyances ancestrales ainsi qu'à la faible implantation humaine de cette partie de l'archipel d'Hawaï n'ont ainsi pas contribué au développement des zones habitées. Ces dernières se concentrent sur le littoral pacifique au nord-est avec toutefois un alignement de petites localités depuis cette côte jusqu'au sommet.

Pour les Hawaïens, le Kīlauea est la demeure de Pélé, déesse hawaïenne des volcans et du feu. C'est elle qui déclenche les séismes en frappant le sol avec son pied et provoque les éruptions en utilisant son Paʻoa, un bâton magique. Divinité parmi les plus importantes de la mythologie hawaïenne, elle faisait l'objet d'un important culte au sommet du volcan, culte qui se perpétue encore aujourd'hui avec quelques offrandes et danses en son honneur. Cet héritage culturel, géologique et environnemental du Kīlauea est protégé par plusieurs réserves naturelles ainsi que par le parc national des volcans d'Hawaï, l'un des plus fréquentés des États-Unis, qui couvre aussi le Mauna Loa. Le volcan fait l'objet d'une surveillance et d'études depuis la création de l'observatoire volcanologique d'Hawaï en 1912. Installé sur le rebord de la caldeira, l'organisme emploie de nombreux scientifiques et dispose d'une panoplie d'instruments de mesure qui font progresser la recherche volcanologique.

Massif du Tibesti

Carte topographique du massif du Tibesti.
Carte topographique du massif du Tibesti.

Le massif du Tibesti est un massif montagneux du Sahara central, situé principalement à l'extrême Nord du Tchad, avec une petite extension dans le Sud de la Libye. Son point culminant, l'Emi Koussi, se trouve au sud du massif et constitue avec 3 415 mètres d'altitude à la fois le plus haut sommet du Tchad et du Sahara. Le Bikku Bitti est pour sa part le sommet le plus élevé de Libye. Le tiers central du massif est d'origine volcanique et se compose notamment de cinq volcans boucliers majeurs surmontés de vastes caldeiras : l'Emi Koussi, le Tarso Toon, le Tarso Voon, le Tarso Yega et le Tarso Toussidé. D'importantes coulées de lave ont formé de vastes plateaux qui surmontent des grès du Paléozoïque. Cette activité volcanique, apparue lors de la mise en place d'un point chaud durant l'Oligocène, s'est prolongée par endroits jusqu'à l'Holocène et se traduit encore par des fumerolles, des sources chaudes, des mares de boue ou encore des dépôts de natron et de soufre. L'érosion a formé des aiguilles volcaniques et entaillé des gorges au fond desquelles coulent des cours d'eau temporaires qui se perdent rapidement dans les sables du désert.

Le Tibesti, dont le nom signifie « lieu où vivent les habitants des montagnes », est le domaine des Toubous. Ils vivent essentiellement le long des ouadis, dans quelques rares oasis où ils cultivent quelques céréales sous les palmiers qu'ils ont plantés en exploitant l'inféroflux des vallées. Pour leurs caravanes et leurs troupeaux en nomadisation, ils profitent de quelques cuvettes naturelles, les gueltas, plus ou moins remplies lors d'événements orageux dont la fréquence varie fortement d'une année voire d'une décennie à l'autre. Les céréales spontanées des plateaux permettent d'y faire paître les animaux en hiver et de récolter des graines en été. Les températures sont élevées, même si l'altitude rend le massif moins désertique que le Sahara. Les Toubous, qui sont apparus dans le massif vers le Ve siècle av. J.-C., se sont adaptés à ces conditions et ont fait du massif une forteresse naturelle, qu'ils ont peuplée en plusieurs vagues successives, en s'y réfugiant en temps de conflit et en se diffusant en temps de prospérité, non sans des luttes internes parfois intenses. Ils ont notamment eu des relations avec les Carthaginois, les Berbères, les Touaregs, les Ottomans, les Arabes puis les colons français qui pénètrent dans le massif, de force, à partir de 1914. L'attitude des Toubous et la situation géopolitique régionale a compliqué l'exploration du massif et l'ascension de ses sommets. Gustav Nachtigal est le premier Européen à avoir laissé une description de son séjour au Tibesti en 1869. Les tensions se sont poursuivies après l'indépendance du Tchad et de la Libye, avec prises d'otages et luttes armées, sur fond de conflits sur le partage des ressources naturelles. Cette situation ainsi que le manque d'infrastructures compliquent l'émergence du tourisme.

Même si une flore saharomontagnarde et une faune, dont les représentants sont notamment la Gazelle leptocère et le Mouflon à manchettes, se sont adaptées dans le massif, le climat n'a pas toujours été aussi rude et une plus grande biodiversité a pu exister, comme le prouvent les nombreuses représentations rupestres et pariétales datant de plusieurs millénaires, précédant pour la plupart l'apparition des Toubous. L'isolement du Tibesti a ainsi marqué l'imaginaire culturel, dans l'art et la littérature.

Mont Tehama

Vue de Brokeoff Mountain, point culminant du mont Tehama.
Vue de Brokeoff Mountain, point culminant du mont Tehama.

Le mont Tehama, Mount Tehama en anglais, est un volcan andésitique éteint situé à l'extrémité méridionale de la chaîne des Cascades dans le Nord de la Californie. Il se trouve à la frontière entre les comtés de Shasta et de Tehama, au sein du parc national volcanique de Lassen. Après avoir été actif entre 600 000 et 400 000 ans avant notre ère et avoir atteint plus de 3 300 mètres d'altitude, il a été fortement érodé. Il est désormais constitué par les restes d'une caldeira et Brokeoff Mountain, le sommet principal situé sur son rebord occidental, s'élève à 2 815 mètres d'altitude, derrière un autre volcan du parc, le pic Lassen, apparu il y a 28 000 ans à moins de sept kilomètres au nord. Alors que la région est durablement colonisée dès le début du XIXe siècle, les propriétés géophysiques puis le potentiel touristique du volcan sont exploités économiquement entre le milieu de ce siècle et du suivant. Le panorama depuis le sommet est très prisé et la randonnée pédestre comme à skis restent populaires, grâce aux fortes chutes de neige en hiver.

Pic Diamond

Vue du pic Diamond et du mont Yoran (à droite) depuis l'est.
Vue du pic Diamond et du mont Yoran (à droite) depuis l'est.

Le pic Diamond, en anglais : Diamond Peak, est un volcan éteint s'élevant à 2 666 mètres d'altitude dans la chaîne des Cascades, au centre de l'Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis. Il se trouve près du col Willamette, dans la réserve intégrale Diamond Peak, à cheval sur les forêts nationales de Willamette et de Deschutes. Ces aires protégées conservent notamment la faune et la flore, cette dernière étant caractérisée par de vastes forêts de conifères. La montagne est un volcan bouclier composé d'andésite basaltique qui a cessé d'être actif depuis plusieurs dizaines de milliers d'années. Il a ensuite connu une érosion sensible au cours de la dernière glaciation, il y a 11 000 ans. Celle-ci a laissé quelques cirques et lacs glaciaires sur ses versants et des glaciers dont subsistent, depuis le XXe siècle, uniquement des névés alimentés par les importantes chutes de neige. Le sommet est découvert puis gravi, en 1852, en compagnie de William Macy, par le pionnier John Diamond qui lui donne son nom. Depuis, de nombreux sentiers de randonnée sillonnent la montagne et plusieurs itinéraires, praticables à pied comme en ski de montagne ou en raquettes, permettent d'accéder au sommet.

Lac Lalolalo

Le lac Lalolalo et la forêt qui l'entoure (vao tapu en wallisien) en 2018.
Le lac Lalolalo et la forêt qui l'entoure (vao tapu en wallisien) en 2018.

Le lac Lalolalo est un lac à Wallis, une île française située en Polynésie, dans l'océan Pacifique occidental. Avec une superficie de 15,2 hectares et 88,5 mètres de profondeur, ce lac de cratère constitue la plus grande étendue d'eau de Wallis-et-Futuna. De forme circulaire, il est entouré de falaises abruptes qui rendent son accès difficile. Le lac communique avec la mer à travers des failles souterraines, ce qui cause une différence de salinité entre les eaux profondes et les eaux douces de surface, qui ne se mélangent pas. Ces failles sont empruntées par des anguilles qui se retrouvent à l'âge adulte dans le lac. Il n'est peuplé que par deux autres espèces de poissons introduites dans les années 1960. Les eaux du lac sont très sombres et l'oxygène disparaît au-delà des 10 mètres de profondeur. On y trouve plusieurs espèces d'algues et de phytoplancton adaptées à ce milieu.

Réserve d'eau douce de l'île, le lac Lalolalo irrigue différentes sources d'eau potable, et joue un rôle symbolique essentiel pour la population wallisienne : il est considéré comme la force vitale qui régénère la vie. La forêt qui entoure le lac Lalolalo a constitué pendant très longtemps une zone sacrée et strictement réglementée, sous l'autorité du roi coutumier d'Uvea (Lavelua), même si elle a été défrichée ou endommagée à plusieurs reprises depuis le XXe siècle et n'existe pratiquement plus.

Niuafoʻou

Vue par satellite de l'île
Vue par satellite de l'île

Niuafoʻou, aussi appelée Tin Can Mail Island (« île du courrier en boîte de conserve ») et anciennement Good Hope Island (« île de Bonne-Espérance »), est une île volcanique au nord des Tonga dans l'océan Pacifique. Elle est formée de plusieurs lacs volcaniques au milieu du cratère principal, dont le cône s'est effondré à la suite d'une éruption. Ses côtes formées de falaises et l'absence de lagon en rendent l'accès très difficile pour les bateaux. Le volcan est toujours en activité et les éruptions successives ont laissé des coulées de lave sur toute la partie sud-est. L'île est également vulnérable aux cyclones.

Peuplée aux alentours du Ier millénaire par des Polynésiens, l'île a développé des relations importantes avec les îles alentours, en particulier Wallis. Au XIIIe siècle ou au XIVe siècle, Niuafoʻou est conquise par les Tongiens qui installent plusieurs chefs, dont Fotofili puis Fusituʻa. Isolée et difficile d'accès, elle a cependant vécu dans une indépendance relative du pouvoir tongien jusqu'au XXe siècle, développant une langue propre et une culture spécifique. Au cours du XIXe siècle, des missionnaires protestants puis catholiques convertissent la population au christianisme. Depuis 1875, l'île fait partie des Tonga, protectorat britannique de 1900 à 1970.

En 1946, l'éruption du volcan pousse le gouvernement tongien à évacuer l'île. Les habitants n'ont pu rentrer qu'à partir de 1958 et une partie a choisi de rester sur l'île de ʻEua. Depuis les années 1990, la population de l'île diminue régulièrement. En 2011, Niuafoʻou comptait 523 habitants.

Le sol volcanique très fertile favorise une végétation luxuriante et une croissance très facile des cocotiers, ignames, taros, arbres à pains ainsi que de nombreux arbres fruitiers. Niuafoʻou était réputée pour avoir les cocotiers les plus gros du Pacifique et l'export du coprah a longtemps constitué la principale activité économique des insulaires au sein d'une économie de subsistance basée sur l'agriculture. En raison de l'isolement géographique de l'île, sa faune est relativement restreinte : beaucoup d'oiseaux, dont une espèce endémique, le mégapode de Pritchard, quelques mammifères et lézards et les eaux côtières sont riches en poisson. Les habitants élèvent principalement des cochons.

Depuis le début des années 1920, Niuafoʻou est connue sous le nom de Tin Can Mail Island en raison du mode inédit utilisé pour envoyer et recevoir le courrier : il était envoyé dans des boîtes de conserve et transporté à la nage jusqu'aux navires. Le marchand allemand Walter George Quensell développa des cachets postaux avec la mention Tin Can Mail qui rencontrèrent un vif succès auprès des philatélistes et des touristes.